iko le 24 mars 11h58
a écrit :Rojo Ecrit le mercredi 23 mars 2005 à 21:55
a écrit :
Sans doute Claude Lévi-Strauss, commentant Mauss, a-t-il voulu y reconnaître l'effet d'un symbole zéro. Mais c'est plutôt du signifiant du manque de ce symbole zéro qu'il nous paraît s'agir en notre cas. Et c'est pourquoi nous avons indiqué, quitte à encourir quelque disgrâce, jusqu'où nous avons pu pousser de détournement de l'algorithme mathématique à notre usage : le symbole racine carrée de -1, encore écrit i dans la théorie des nombres complexes, ne se justifie évidemment que de ne prétendre à aucun automatisme dans son emploi subséquent.
[...]
C'est ainsi que l'organe érectile vient à symboliser la place de la jouissance, non pas en tant que lui-même, ni même en tant qu'image, mais en tant que partie manquante à l'image désirée : c'est pourquoi il est égalable au -1 de la signification plus haute produite, de la jouissance qu'il restitue par le coefficient de son énoncé à la fonction de manque de signifiant : (-1). (Lacan 1971a, p. 183-185)
rojo Ecrit le mercredi 23 mars 2005 à 18:19
a écrit :
Si vous me permettez d'utiliser l'une de ces formules qui me viennent quand j'écris mes notes, la vie humaine pourrait être définie comme un calcul dans lequel zéro serait irrationnel. Cette formule n’est qu’une image, une métaphore mathématique. Quand je dis « irrationnel » , je ne me réfère pas à quelque etat émotionnel insondable mais précisément à ce que l’on appelle un nombre imaginaire. La racine carrée de moins un ne correspond à rien qui soit sujet de notre intuition, rien de réel — au sens mathématique du mot — et néanmoins, il doit être conservé, avec toute sa fonction. (Lacan 1977, p. 28-29, séminaire originellement tenu en 1959)
Tu ne pourrais pas nous donner en pièce jointe les séances entières de ces deux séminaires si tu veux qu'on ait une discussion honnête ?
merci d'avance camarade !
iko le 24 mars 18h27
a écrit :les copains,
je vous avais demandé :
a écrit :
Tu ne pourrais pas nous donner en pièce jointe les séances entières de ces deux séminaires si tu veux qu'on ait une discussion honnête ?
merci d'avance camarade !
Cette demande est toujours valable.
En attendant ma réponse, amusez-vous à expliquer le schéma ci-dessous, qui vient d'un livre de vulgarisation des sciences cognitives.
Vous vous rendrez compte, je l'espère, que si l'on recommence à avoir ce genre de procédés entre nous, il vaut mieux rester couché, en bonne compagnie si possible.
J’ai rien vu venir.
Même pas l’explication du schéma cognitiviste que seule ma nullité en informatique ne vous permet pas de voir directement sur le fil.
(A ce propos, com_71, comment fais-tu pour coller ces photocopies sur le fil ?)
je débarque, j’ai tout un fil qui s’est emballé, xyz psy machin chose ; sur ce fil, on est passé de la page 4 à la 6, tout ceci s’est déroulé il y a à peine 4 jours, et Rojo s’impatiente ! je rêve !
Alors en attendant les explications de com_71 pour que nous discutions du petit schéma et en attendant quelques pages autour des citations, je vous mets la réponse de mon mathématicien pour la première citation.
ça finit sur une référence à Pierce. Je voulais prendre du temps pour vous l’expliquer. Mais vu votre impatience, vous trouverez bien shadoko qui vous expliquera si Pierce est appliqué à bon escient. De toute les manières Rojo semble totalement se désintéresser du contenu, seule la pêche aux fautes importe…
Pour ce qui est de la citation de com_71, je voudrais vous l’expliquer moi-même parce que ce ne sont pas des mathématiques mais des algorithmes issus de celui de Ferdinand de Saussure.
Mais je n’ai pas le temps ! C’est comme ça ! Je sais que vous piaffez sur place mais vous rendez-vous compte à quelle vitesse vous allez ?
A ce propos je prie mes camardes du front unique de m’excuser également pour mon lâche abandon. Vous bataillez dur !
Donc pour commencer la réponse :
a écrit :« j'ai bien peur de ne t'être que de peu de secours. Il
manque le contexte. Les seuls éléments que je puis éventuellement te
fournir:
- il propose de considérer 0 comme un nombre imaginaire, ce qu'il est
bien dans l'ensemble des nombre imaginaires. Un N.I. s'écrit ainsi, en
général: "a + ib" où a et b sont des nombres réels et "i" est racine de
moins 1. Le nombre 0+i0, c'est-à-dire où a=0 et b=0, est bien
imaginaire parce qu'il en a la forme, et il vaut 0.
- les n.i. sont aussi peu intuitifs que possible puisqu'ils ont été
créés (au 16e siècle, je pense) pour permettre, en les supposant, de
résoudre des équations (du 3e degré) avec des solutions en nombres
réels. Dans les calculs, à un moment donné, on est amené à dire "si de
tels nombres existaient, alors la formule générale de la solution de
ces équations donnerait les solutions "réelles" (càd en n'utilisant que
des nombres réels)"
Est-ce que Lacan, dans ce passage, indique que dans tout calcul, la
supposition de ce qui n'existe pas est indispensable? autrement dit la
place de l'abduction dans la concrétude de la vie humaine? à toi de
voir…
Et pour suivre, allez regarder sur le fil xyz psy machin chose… Un très beau texte…
Je voulais le mettre sur celui sur l’autisme… Un peu hors sujet par rapport au titre du fil, « recherche des origines génétiques de l’autisme », mais la génétique, quelque soit son avancée, laisse entière la question qu’il présente.
Mais l’informatique et moi, on n’est pas copain. Je n’ai jamais pu ouvrir le fil sur l’autisme.
Et pour les vraiment trop impatients, lisez les lignes qui suivent….