Les copains,
mise au point préalable J’ai été absent deux jours et n’ai pas pu lire tous fils avant tard hier soir . Et encore ! je me réserve quelques textes joints de Wapi pour plus tard.
Je sais à peu près ce que je vais y trouver et si j’ai le temps je vous dirai mes critiques. Néanmoins, je trouve Wapi très osé en vous donnant des textes des inventeurs de la psychanalyse (Freud, Sandor Ferenczi et Karl Abraham), il y a un siècle. Moi, je ne m’y serais pas hasardé, non pas que je réprouve leur logique, mais par peur d’être entraîné dans la justification sans intérêt que Freud n’est pas misogyne ni réactionnaire. En dernier ressort, nous sommes des camarades alors vous pourriez au moins nous faire confiance a priori sur certaines de nos positions politiques. Même si ça parait bizarre au premier abord, mais enfin... C’est la règle du forum, et peut-être sa faille, on ne se connaît pas… alors n’importe qui peut usurper du qualificatif de "sympathie politique : lutte ouvrière", pour dire des saloperies… Il faut bien rester vigilant. Mais quand même…
Surtout, comprenez, chers lecteurs, que ce n’est pas facile d’avancer des arguments qui, pour 90% d’entre eux, sont immédiatement tournés en dérision par Canardos, comme si le fil lui appartenait. Par respect des lecteurs qui ne disposent pas d’autant de temps que lui, j’aimerai bien que ceux qui le connaissent ou les modérateurs lui demandent de respecter un peu le rythme des écrits des autres et n’efface pas en un quart d’heure le nom du dernier auteur du fil, sauf s’il est bien entendu attaqué directement. C’est quand même toujours étrange d’ouvrir le chapitre « sciences » sur le Forum : Canardos, Canardos, Canardos, Canardos, Canardos, Canardos, Canardos, Canardos, Canardos, Canardos, Canardos, Canardos, Canardos, Canardos, Canardos…
Il y a une question que je me pose sur l’aversion de Canardos et Rojo pour la psychanalyse. Parce qu’ils en connaissent un bout, et même Lacan. Il n’y a qu’à aller chercher une page mémorable du fil « l’escroquerie du XXème siècle, la psychanalyse » quand il mettent à mort deux lcr qui se hasardent bien gauchement à défendre le sujet. De toute évidence ils connaissent mieux Lacan qu'eux...
Et je n’ai jamais connu plus anti communistes que les staliniens défroqués. Y a qu’à voir Furet…
Honnêtement, les copains, vous n’auriez pas un peu fricoté de ce côté-là dans les années 65-75 ? Vous n’auriez pas – même quelques tous petits mois – pris partie dans la bataille déjà stupide entre endogène et psychogène. Sauf qu’à l’époque, c’était la mode du psychogène, au prix, comme on vous l’a déjà dit, de se faire jeter de congrès ou autres réunions…
Vous savez, j’en veux personnellement beaucoup à la LCR de sa position sur la psychiatrie. Ils ont pris le vent en poupe comme toujours ; donc Lacan, culture française et mode française oblige. Mais ils ont aussi été soutenir le « mouvement italien » de fermeture des asiles. Ce choix est, somme toute, logique mais criminel. J’en dirais un peu plus sur le fil « la psychiatrie en France ».
Heureusement du côté de LO, les copains travaillant en psychiatrie défendent depuis toujours le droit aux soins des plus démunis, sans qu’on les déporte.
Puis il a fallu que j’apprenne que deux LO sur ce forum s’acharnaient contre la logique de notre outil de soin. Et du coup, me voilà à faire le pitre et à devoir me justifier sur le béaba de la pratique psychiatrique…
Canardos, vendredi 18 février 2005 à 18:51
a écrit :sur les psychoses, je te repondrai qu'elles sont meme plus qu'une maladie, elles sont un handicap qui dure toute la vie.....
Canardos encore pas plus tard que cette fin de semaine, pour défendre sa conception purement livresque de la schizophrénie, a commis l’impaire de reprendre la notion de handicap qui serait différent de la maladie sans avoir aucune notion de ce que ce glissement sémantique représente de réactionnaire. Là aussi les mots ont une importance. Canardos ne se rend pas compte le poids politique du glissement actuel de maladie mentale à handicap pour l'autisme et les psychoses chroniques. Je ne lui en tiens donc pas rigueur, mais il faudrait un peu plus d'humilité car la ségrégation et en marche... (j'en reparlerai également sur le fil "la psychiatrie en France")
l'envis du Pénis, la femme gardienne du feu-foyer et la parole du Père dans le mèreDonc Wapi après s’être commis à vous servir de l’« « envie du pénis », a assassiné son cas en parlant de la gardienne du feu parce qu’elle n’était même pas capable de pisser dessus ! Des fois, quand le masochisme nous tient !
quelques best of :
Wapi : lundi 21 février 2005 à 17:54
a écrit : Méditons à présent cette question : "quelle est la différence entre l'homme et la femme ?"
Un sac de fraises tagada pour qui peut conclure en un post !
Canardos 21 février 2005 à 17:59
a écrit :les freudiens ont deja conclu elle n'a pas de penis
Canrados : lundi 21 février 2005 à 19:02
a écrit :mais je ne fais pas d'injonction tu ne repond jamais directement aux questions....par exemple la est tu d'accord avec freud qui dit que le statut de gardienne de foyer des femmes vient du fait qu'elles ne peuvent pas l'eteindre en pissant
de pareils propos devraient te faire réagir.
C’est même pour éviter ce piège gros comme (je vous dirai pas comme quoi, à chacun ses fantasmes…) que je vous ai mis cette première présentation de Lacan.
Alors, l’histoire de la gardienne du feu se trouve dans « malaise dans la civilisation », en note de bas de page. Freud y a une démarche qui ressemble à celle de Marx sur l’origine de la domination de l’homme sur la femme. Marx parle de force physique qui permet à l’homme de prendre la femme comme esclave. (je ne sais pas s’il emploie le mot, mais son idée tourne autour de ça).
Freud, quant à lui, un peu plus porté sur la naissance de la sexualité humaine essaye d’imaginer comment la civilisation a commencé. Et il parle alors de la femme gardienne du foyer qui a été obligée de protéger le feu parce que les hommes, déjà à vouloir mesurer qui aura la plus longue, on probablement éteint quelques feu… L’histoire ne dit pas s’ils s’en sont repentis.
ça n’a rien de choquant même si ce n’est rien de plus qu’une note pour se faire plaisir.
Je connais une expérience psychiatrique ivoirienne. Un cuisinier de Laborde voulant rentrer au pays a voulu y emmener une éolienne et une pompe à eau. Pour ce faire les fêtes de Noël se sont fait sur ce thème et depuis il y a des échanges entre le village et la clinique avec voyage de groupes de patients… jusqu’à la partition de 2002… Mais un dispensaire a été construit depuis 20 ans que dure cette entreprise.
Au début, il a fallu gérer la pompe ; Première année ce sont des hommes qui s’en sont occupé. Tout de suite le bakchich a commencé. Alors ils ont fait un groupe de femmes ; et bien ça a tenu !
Bon ce n’est pas une ineptie de dire que les femmes, au début de l’humanité et encore maintenant sont plus responsables de leur famille que les hommes. Et ceci pas seulement à cause de la sur-oppression des femmes par notre société aliénée.
Ceci rejoint l’autre question qui vous tarabuste. L’envie du pénis.
Je vous l’ai déjà dit. Les premiers analystes sont tombés sur des femmes dont l’éducation dans un monde machiste leur faisait intérioriser qu’elles étaient le sexe faible.
Ils ont découvert la question de la castration à travers l’envie du pénis des femmes.
Mais au fond, le concept de castration a toujours concerné les deux sexes. C’est pourquoi Lacan a insisté sur cette question du Phallus et le passage de être à avoir le phallus comme marque de la castration.
Vous semblez tous tomber des nues quand on vous dit que pour la théorie analytique, considère que la différence des sexes n’est pas une simple affaire de programmation neuronale.
Pour l’être humain, rien n’est fixé d’avance. Il y a qu’une seule chose qui est fixée, c’est le pénis.
Ce n’est pas la psychanalyse qui a inventé le pénis dont les femmes sont privées ; c’est la nature. Elle a fait en sorte que nous ne sommes pas des amibes pensantes et parlantes mais des mammifères qui sont répartis en deux sexes très différents.
Maintenant la « parole du Père dans la mère »ça veut dire quoi ?
La parole du Père, c’est la parole du Père mort, du père symbolique, celui de l’histoire de la horde primitive. La parole du Père dans la mère signe la marque que la mère a accepté la castration, qu’elle n’est pas toute pour l’enfant, qu’elle ne l’a pas eu par parthénogenèse, C’est l’intériorisation du surmoi, c'est-à-dire de la parole interdictrice de la toute puissance, du tout tout de suite.
Mais on peut dire que de nos jours, il est important qu’il y ait de la Mère dans le père, qu’il soit capable de faire du nursing lui aussi.
Mais du coup cela ne donne plus les mêmes pathologies psychiques et même psychiatriques. C’est une donnée sociologique. On parle beaucoup d’« états limites » dans la nouvelle clinique…
Car si le capitalisme a pu briser la famille autour du « pater familias », il a été incapable d’offrir la socialisation des enfants qui se retrouvent isolés dans des familles décomposée avant être parfois recomposées avec plein de demi frères ou sœurs. Mais les hommes ne sont pas très glorieux dans cette histoire. Ils partent redraguer la bite en l’air pendant que la femme assure la vie des enfants. On en est encore à cette métaphore de Freud. Les hommes irresponsables continuent à voir celui qui a la plus longue et pisse le plus loin au risque de se foutre de l’avenir de leur progéniture. D’ailleurs, toutes les études montrent que ce sont principalement les femmes qui foutent les mecs dehors parce qu’ils ont déjà une maîtresse…
La castration analeCanrados : lundi 21 février 2005 à 19:02
a écrit :meme chose pour la castration anale, sans citer un texte explique nous en quoi c'est une castration d'apprendre à faire caca sur le pot....
ne fais pas semblant de monter sur tes grands chevaux pour ne pas repondre
Canardos : lundi 21 février 2005 à 17:36
a écrit :quand le parle de la transgression d'un interdit, c'est que tout simplement une des premieres contraintes qu'on impose à l'enfant c'est la propreté....et la propreté c'est ....chiant. Et comme l'enfant entre dans sa grande periode du non il prend plaisir à transgresser au moins au niveau verbal avec les gros mots....caca boudin....qui provoquent des fous rire....
c'est naturel, et ça n'a rien de la réaction contre une "castration anale" pour employer cette expression ridicule
Et oui, la castration anale, c’est la période où l’enfant dit « non ». Si Canardos ne veut pas voir d’autre lien que les délires freudiens entre la période du non et l’apprentissage de la propreté, ça le regarde. Les freudiens prennent comme hypothèse que c’est au contraire totalement lié…
Dans la castration orale, le bébé la subit passivement, et y fait l’apprentissage du primat du symbolique. Première coupure. Référez-vous à ma première petite présentation de Lacan.
Durant ce qu’on appelle la castration anale, l’enfant devient acteur de cette castration. Il peut dire « non » et peut transformer son rapport à la Loi en en faisant un don aux autres primordiaux. tu m’obliges à avoir une hygiène fécale, je t’em…, mais je t’aime et peux donc renverser ton diktat par un cadeau. Je t’offre mes petites crottes comme le plus beau cadeau du monde car c’est la première fois que je peux faire un vrai cadeau qui vient de moi. Un cadeau squi vient de moi, première coupure subjective...
Il se passe ici un conflit ambivalent entre la révolte contre la castration anale et l’intériorisation des interdits parentaux. Bref, l’époque de la castration anale est la grande époque de l’intériorisation de l’instance du surmoi.
sur l'autisme infantileCanardos : lundi 21 février 2005 à 19:03
a écrit :et repond sur l'autisme, c'est un sujet grave et j'ai prevenu des associations de parents du debat
Sur ce sujet, je te répondrai à mon retour dans 15 jours car c’est plus facile pour toi de nous refiler des textes neuropsychiatriques qui affirment qu’il n’y a rien à voir et pas grand-chose à faire que faire comprendre aux copains qui lisent ce fil l’importance du travail analytique pour s’occuper d’enfants autistes.
Kanner, je n’en ai aucune idée. Ce que je sais c’est qu’on a le droit de faire une description de la famille la plus couramment rencontrée quand il y a un autiste ou un schizophrène. La question est encore celle de la cause ou de l’origine…
Ce n’est pas le fonctionnement familial, la mère froide, le père absent et tout le reste qui a conduit à l’autisme. Mais la relation avec un enfant autiste entraîne des défenses parentales tout à fait compréhensibles. Les décrire, les étudier est du devoir des thérapeutes.
Que durant la mode des années 70, quelques Pol Pot de la psychanalyse aient terrorisé et détruits des parents, je le sais. Ce sont des salopards, et je ne me reconnais aucunement dans leurs agissements.
Prend les écrits de
Pierre Delion sur le Net, choisis y ce que tu veux, je les assume tous !
Voilà pour aujourd’hui et probablement pour les 20 jours qui viennent.
à+