Jacquemart
a écrit :Ce qui est clair, c'est que l'auteur embrouille sciemment l'affaire pour ne pas avoir à dire franchement à quoi la psychanalyse est censée aboutir.
Mais c'est comme en politique : ne pas faire de promesses claires, c'est encore le meilleur moyen de ne pas avoir à les tenir.
Le rapport avec la politique ? On peut dire qu'elle ne fait aucune promesse mais qu'elle propose de suivre une voie : celle de la désaliénation d'un sujet empêtré dans sa souffrance. Cela consiste à pouvoir retrouver son propre désir et ne pas être submergé par des choses trop invalidantes pour soi-même ou les autres, et qui souvent remontent des profondeurs de l'individu.
Donc pas de vaines promesses mais un projet d'ensemble.
Les "psychanalystes" pensent ne pas se tromper en désignant ainsi la finalité de tout travail psychothérapeutique engagé dans un cadre toujours particulier.
A la suite canardos :
a écrit :
mais enfin, si je comprend bien ta position, c'est: on sait pas mais on va essayer quand meme......meme avec des lesions ou des dysfonctionnements cerebraux graves.....je comprend que tu refuse toute évaluation!
Ensuite, c'est vrai que c'est un peu "on s'engage et puis on voit"...
Mais avec une théorie, de l'expérience, et une vision du but et dans le cadre d'une histoire des pratiques psychiatriques. Donc pas en aveugle quand même ... des lanternes éclairent un peu la route...
Quand aux "lesions ou des dysfonctionnements cerebraux graves.....", je pensais que des éclaircissement avaient été faits sur l'utilisation des neuroleptiques, des chocs et du packing par la psychothérapie institutionnelle. Et pour Oury, faut-il rappeler à nouveau qu'il se faisait jeter des colloques de psychiatrie dans les années 70... car il défendait l'endogène dans la psychose...on en a déjà longuement parlé....
Et enfin je ne refuse pas les évaluations, car elles existent déjà, mais non pas sous cette forme, plus celle d'une "appréciation". Je pense et j'espère que dans ces temps de combat contre la psychiatrie publique d'autres verront le jour... si les conditions nécessaires à une production rigoureuse en viennent à être réunies.