(com_71 @ mardi 17 juin 2008 à 12:53 a écrit : Il faut dire qu'il y a eu longtemps un épais rideau de fumée émis par un comité "amiante" pseudo-scientifique, quasi-officiel, avec participation de représentants d'industriels du secteur et de la CGT...
L'ANDEVA (Association Nationale de Défense des Victimes de l’Amiante) a eu à ferrailler contre. Et dans des entreprises (j'ai des exemples), la direction de la CGT s'est opposé à la mise en cause de l'amiante.
Exact, pour tout un tas de raisons on a continué à floquer à l'amiante et a (faire) travailler avec pendant plus de 80 ans, alors que les effets nocifs étaient parfaitement bien connus.
A titre d'exemple il faut savoir que la première législation anti-amiante date des années 30 en Angleterre.
Invoquer l'amiante (et le tabagisme) comme exemples d'un "principe de précaution" qu'on aurait pas suivi est une grosse erreur, le scandale de l'amiante est au contraire l'exemple que les capitalistes peuvent sans vergogne et en toute connaissance de cause exposer la santé des travailleurs et de la population.
Quand je faisais mes études à Jussieu, il y a plus de 20 ans, on nous avait mis en garde sur le fait qu'il fallait éviter d'ouvrir les armoires le long des couloirs pour éviter de respirer de l'amiante. C'était donc déjà parfaitement connu et accepté.
Je me souviens même d'un prof qui ironisant devant les panneaux signalant la radioactivité devant certains labos, et disant que la radioactivité dégagée était bien moins dangereuse que les milliers de tonnes d'amiante répandues un peu partout.