Ah… On se coltine les structures psychotiques (les psychoses) ?…
– structure paranoïde.
– structure schizoïde.
– structure schizophrène.
On a donc une structure de personnalité dirigée vers le monde intérieur, jusqu'à s'y réfugier complètement, pour refuser la réalité extérieure. Dans les cas les plus bénins, on a une communication sociale très réduite; dans les cas les plus caricaturaux, on n'a plus rien, la radio semble éteinte. La réalité extérieure est niée, la personne vit dans un univers qui nous semble inaccessible.
– structure paranoïde
On a une méfiance injustifiée voire même une hyper vigilance… La personne recherches des signes de menaces dans l'environnement (ça peut être simplement un regard, des mots considérés comme insultes). On prend des précautions exagérées (on parle bas, comme si on pouvait être écouté). On refuse la confrontation avec l'autre, on préfère rechercher avec minutie la confirmation d'idées préconçues. On aime bien se faire passer pour une victime – ce sont les autres qui sont pas sympas. On se traîne une hypertrophie du moi plus ou moins carabinée. On n'est pas obstiné, mais têtu. On ne se remet pas en cause, surtout pas, et on joue les hyper sensibles.
Pour se défendre, on va nier une partie de la réalité et échafauder un raisonnement logique sur une base fausse ("Je ne mens pas, la preuve…"). On va projeter sur l'autre ses conflits, ses désirs, lui attribuer ce qu'on ressent, ou ce qu'on ressent comme étant des choses à faire soi.
– structure schizoïde
Là, ça ne rigole plus. Le regard indique que la personne est ailleurs. Inutile de critiquer ou louanger : ça glisse… La personne choisit plutôt l'isolement et reste des heures dans sa chambre.. On constate une vie sociale et une vie sexuelle quasi-inexistante, une timidité excessive, un goût indiscutable pour les rêveries, voire même les rêveries débridées, l'ésotérisme. On peut s'étonner d'une lenteur dans les réactions émotionnelles. Pratique : ces personnes ne parlent souvent que si on leur pose des questions, mais elles répondent souvent à coté. Aucun soin n'est apporté aux vêtements, à la coiffure, au look. Ces personnes peuvent rester longtemps (toute leur vie même) dans leur famille.
A un degré profond, on a un individu qui a régressé à un stade antérieur du développement psychosexuel, qui peut aimer et haïr en même temps; on a un individu qui a mis son être en veilleuse.
– structure shizophrène
Là, la psychose est gratinée… On a une transformation profonde de la personnalité : le monde n'est plus construit à partir du monde extérieur mais à partir d'une bouillie interne. Les débuts de la shizophrénie peuvent être insidieux (accentuation d'un caractère shizoïde, changement de cap d'une névrose), ou étonnants : bouffées délirantes, etc.
On se retrouve devant une personne ambivalente, avec des bizarreries, une impénétrabilité, un détachement. Le discours peut s'interrompre, comme s'il rencontrait un barrage, puis repartir mais sur un tout autre sujet. On trouve des manifestations émotionnelles déconcertantes (rire immotivé).