(redspirit a écrit :
Puisque toute distinction entre psychologie et psychanalyse semble abandonnée,
Comment ça? Je n'y connais pas grand-chose, mais il me semble tout de même qu'il y a beaucoup de choses en dehors de la psychanalyse dans le domaine de la psychologie.
a écrit :
D'un côté, on des critiques de la psychanalyse qui s'expriment comme des capitalistes, veulent des résultats mesurables et exigent l'efficacité d'une pratique qui a eu le toupet de s'ériger en science. De l'autre, des gens qui se foutent pas mal de la scientificité de la psychanalyse, sont conscients de ses limites, des dérives auxquelles elle a pu mener, mais y voit juste un outil qui a un niveau individuel, dans certains cas, peut aider les gens à "aller mieux".
C'est toute la question, il me semble. Est-ce que les méthodes spécifiques de la psychanalyse aident vraiment les gens à aller mieux? Je n'en sais rien personnellement, mais j'avoue ne pas avoir vu grand-chose de très convainquant à ce sujet traîner sur ces pages de discussion (qui ne sont pas exhaustives sur le sujet, bien entendu).
a écrit :
Du coup, logan pose des questions sur le caractère menteur et réactionnaire de Freud et voudrait le transposer à la discipline qu'il a fondé. Mais je pense que ceux qui défendent la psychanalyse n'accordent pas d'importance à cette discussion : ce qui les intéresse, ce n'est pas ce que Freud a dit ou non, mais la pratique ici et maintenant de ceux qui se disent psychanalystes.
Soit, mais dans ce cas, on aimerait bien lire quelque chose de convainquant sur cette pratique.
a écrit :
Du coup, Luc veut qu'on lui démontre la scientificité de la psychanalyse et demande la preuve de son efficacité par des résultats comptables. Mais comment mesurer ce qui ne se mesure pas ? Je ne crois pas que ce soit en termes d'efficacité comptable qu'il faille évaluer la psychanalyse. Ce n'est pas comme une pilule qu'on administrerait à un patient et donc les résultats seraient directement observables ou non.
Je ne sais pas très bien ce que tu entends par "évaluation comptable". Mais il me semble tout de même qu'il y a matière à évaluer quelque chose, ne serait-ce qu'en faisant des études systématiques en posant des questions aux gens ayant suivi un traitement psychanalytique, sur ce qu'ils en ont tiré. Si une discipline est autant remise en cause, il faut tout de même en venir un peu à ces choses-là. De plus, il semble y avoir des pathologies (est-ce le bon mot?) spécifiques où les méthodes psychanalytiques sont en concurrence avec d'autres types de méthodes (autisme, schizophrénie?). Précisément, là, on doit bien pouvoir voir quelque chose. Je ne dis pas que c'est aussi facile que de vérifier si une pomme tombe à la bonne vitesse, mais tout de même, de là à dire qu'on ne peut rien évaluer...
a écrit :
Oui, la psychanalyse cherche à résoudre des problèmes au niveau individuel et pas collectif comme le marxisme : cela ne veut pas dire qu'il y a nécessairement incompatibilité.
Le problème n'est pas là, en effet.