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(Caupo @ samedi 30 octobre 2004 à 13:22 a écrit :C'est à "justedepassage" qui incombe de répondre, pas à toi Manu.
S'il pense qu'on se trompe, et il semble qu'il le pense, qu'il dise le où et le comment.
Un discusion sérieuse sur ces sujets peut être du plus grand profit pour les ignares comme nous.
Mais, pour tout te dire, Manu, j'ai tellement vu la Ligue soutenir n'importe quoi, que cela ne me surprendrait pas trop que cette fois ci elle a encore ratée une occase de la fermer.
S'il y a des précautions à prendre, d'accord; mais si c'est pour diffuser de l'obscurantisme version XXI siècle, alors c'est non.
La déviation sur le présent sujet n'est pas à mon initiative. Je suis interpellé et vais tâcher d'apporter une réponse rapide au sujet des OGM. Caupolican m'apporte une aide à ce propos en posant bien la question:
"S'il pense qu'on se trompe, et il semble qu'il le pense, qu'il dise le où et le comment."
L'attitude des défenseurs du développement des OGM expérimentaux en plein champ repose sur une argumentation non scientifique.
Cette attitude consiste à attendre une argumentation probante avérant un réel péril.
Cette attitude est indéfendable car si une telle preuve nous était apportée par l'expérimentation, celà voudrait dire qu'il serait déjà trop tard, que le péril serait irréversiblement initié.
Toute la question réside donc dans la maîtrise des expériences envisagées. L'ignorance des scientifiques dans le domaine est considérable (à peine la moitié des espèces vivantes est identifiée, ce qui ne veut même pas dire connue !). Le niveau de la connaissance interdit la maîtrise réelle des risques envisageables.
Ce contexte est précisément celui dans lequel une procédure de mise en application des principes de précaution est impérative.
Rojo souligne pertinemment qu'il convient de ne pas réinitier une discussion déjà engagée sur le sujet. Je regrette fortement qu'elle n'ait pas fait l'objet des réserves nécessaires en abordant les différentes positions. Je pense qu'il convient de s'y rapporter et constate ne pas avoir de modification à porter aux contributions que j'ai faites. Je pense aussi qu'il n'en est pas de même pour nombre de posts affirmatifs qui, à la relecture, se révèlent amandés ou devant l'être.
Donc, pour répondre rapidement, je vais déjà proposer quelques éléments de réflexion :
1) Nos sources d'informations (affirmables et/ou affirmées) sont-elles fiables, tangibles ?
pour participer à cette réflexion, je propose l'article suivant : Le génome humain rétrécit
2) Quelle est la valeur d'un test ponctuel et furtif d'interaction entre organismes vivants lorsqu'on ignore les mécanismes d'expression des gênes dont on constate qu'ils diffèrent d'une génération à une autre ?
(j'ai envie de dire : de qui se moque-t-on ?)
Ne convient-il pas de prendre la mesure de l'ignorance réelle des spécialistes dans un domaine naissant qui apprend beaucoup mais qui révèle encore mieux l'ampleur de la complexité et de l'ignorance ?
3) En cas de désaccord formulé entre spécialistes concernant des risques potentiels majeurs, quelle règle convient-il d'appliquer, c'est à dire de privilégier ?
4) Est-il nécessaire d'être spécialiste pour pouvoir répondre aux interrogations portées sur les règles de prudence à appliquer ?
5) Pourquoi fut-il nécessaire d'interdire la publication des rapports scientifiques ?
6) Non (ou mal) informée, la société civile serait-elle 'non concernée' ?
7) En la circonstance, quelle position doit adopter la société civile ?
(ce qu'elle fait d'ailleurs, avec bon sens, très majoritairement)
8) Est-ce que des 'non spécialistes' n'auraient pas déjà formulé des risques contredits qui se seraient révélés avérés ? (Quid des accidents de dissémination ?)
La conclusion m'apparaît très simple: un moratoire est une évidente nécessité.
J'ajouterai penser avec conviction qu'au fur et à mesure que la connaissance croîtra dans le domaine, le développement des OGM envisagé se révèlera être une absurdité pour ne pas dire pire...
En revanche l'accroissement des connaissance est une impérieuse nécessité et la recherche sécurisée en milieu confiné doit se poursuivre avec des investissements réfléchis, conséquents et assumés par le peuple en considération de l'humanité, de l'environnement et de la maîtrise réelle humaine.