OGM

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par justedepassage » 30 Oct 2004, 16:10

(manu @ samedi 30 octobre 2004 à 16:48 a écrit :Meme si mes connaissances en OGM sont plutot limités (je le dis tout de suite, malgres les arguments de canardos qui nous en expliquent plutot bien le fonctionnement "merci d'ailleurs pour ces contributions camarades"), voila mon maigre sentiment.

IL est indéniable comme peut le stipuler les arguments lus que les OGM peuvent représenter une avancées significatives d'un point de vue scientifiques. Il est indéniable qu'il devrait y avoir un moratoire pour que les pour et les contre puissent discuter sereinement de cette problématique, des dangers potentiels, et des effets que l'on connait maintenant. Le problème c'est que je pense qu'on ne doit pas laisser cela aux multinationales agro-alimentaires et que les travailleurs puissent aussi en avoir le controle. Respect peut etre d'une chartre, moratoire, et etre attentif aux arguments des uns et des autres.

Concernant le fauchages des champs, je me démarque un peu de la Ligue (j'ai aussi le droit d'avoir mon point de vue et de ne pas etre un mouton de panurge) en disant que je prends cela avec des pincettes et que je ne trouve pas que cela soit tactiquement une bonne initiative. Je peux comprendre que certains le fassent, mais je regrette ces gestes qui ne font je crois pas avancées les connaissances et le débat. Au contraire cela en fait un terrain miné qui n'arrangent personne dans l'histoire.

Donc je vais continuer à lire les infos la dessus, faire confiances aux scientifiques, peut etre relire les arguments de canardos pour me faire une opinion avec peut etre moins d'a priori.

Dernier point, j'imagine que canardos peut comprendre que certaines personnes qui ne rejettent pas la science (bien au contraire) puissent etre (peut etre mal informés ce n'est pas à moi de le dire) mal à l'aise et avoir peur des OGM. Et c'est bien connu, la peur fait faire n'importe quoi. Donc si je peux me permettre un conseil, pas de précipitation et se renseigner est je pense un bon début de tactique.  :smile:


Je suppose que vous ne méconnaissez pas les accidents de dissémination (antérieurement déclarés impossibles, si je ne me trompe pas...) qui ont déjà marqué les essais forcés de culture en plein champ.

Comment pouvez-vous croire ces tests inoffensifs, et comment appréciez-vous, dans le cas contraire, la portée de risques inconnus et ignorés, car il s'agit bien, ici, de considérer l'ignorance des scientifiques, ignorance des espèces existantes, ignorance de l'ensemble des mécanismes intimes de la vie pouvant être mis en oeuvre dans un contexte ouvert ?
( le vaste savoir des scientifiques, tel un arbre, ne doit jamais masquer la réelle et géante ignorance sur la forêt... )
justedepassage
 
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Message par justedepassage » 30 Oct 2004, 16:40

(manu @ samedi 30 octobre 2004 à 17:12 a écrit :Je crois que tu exagères un peu le terme de "ignorance des scientifiques".


C'est sans aucun doute un point essentiel des réflexions à porter sur le sujet et je vous remercie d'avoir permis de mettre l'accent sur ce point.

En effet, la fin du 20ème siècle de la révolution technique et technologique, notre nouvelle approche statistique des phénomènes dont la complexité dépasse notre entendement laissent beaucoup de gens penser que nous sommes près de 'maîtriser' scientifiquement une grande part du monde. Cette vision est erronée, elle laisse place aux impressions subjectives, aux confiances établies dans nos systèmes, elle trompe la multitude d'entre nous sur nos savoirs et notre maîtrise réels concernant la vie et l'environnement. Où commence la croyance ? Où s'arrête-t-elle ? Etablissons-nous plutôt nos convictions sur nos impressions subjectives ou sur les faits déductibles des lois établies ?

Notre système actuel incite très fortement au challenge, à la nécessité d'établir des convictions (sur la proposition de soumission projets par exemple) fondées sur des bases virtuelles ou hypothétiques ou mal établies. Certains projets sont économiquement considérés comme nécessaires or nous nous trompons nous-mêmes sur les critères de nécessités.

Certains domaines à risques doivent nécessairement échapper à cet engouement du début de 21ème siècle pour gagner la sérénité des méthodes scientifiques rigoureuses sans y sacrifier.

Parmi les post que j'ai rédigés précédemment, se trouvent posées plusieurs questions. Il me semblerait intéressant de tenter d'y porter des réponses.


Je n'exagère absolument pas en évoquant une grande ignorance relativement à nos espérances et/ou croyances courantes concernant le domaine des connaissances scientifiques. Ce domaine s'est considérablement accru de données statistiques factuelles qui aveuglent car elles permettent d'ouvrir de nouveaux horizons. Pourtant, si les statistiques permettent de constater des faits correllés, elles n'apportent pas pour autant la compréhension de ces faits ni leur raison. Ces nouvelles connaissances sont encore très superficielles bien que de nouvelles fenêtres s'ouvrent.
Pour illustrer ce fait, il convient de rappeler les difficultés auxquelles sont confrontés les scientifiques devant l'émergence ou la mutation de virus... (SIDA, SRAS...)
La forêt est bien là et l'arbre ne doit pas la cacher malgré la tentation forte ou l'intuition trompeuse.
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Message par justedepassage » 31 Oct 2004, 05:48

(manu @ samedi 30 octobre 2004 à 17:12 a écrit :Je crois que tu exagères un peu le terme de "ignorance des scientifiques". Ils ne sont pas non plus déconnectés de la réalité. Il ne faudrait peut etre pas non dire n'importe quoi.


Vous avez raison, les chercheurs ont l'humilité de reconnaître leur ignorance, ce que n'ont pas leurs porte-paroles, ce qui prouve combien ils sont connectés avec la réalité. Ils ont aussi la sagesse de ne pas dire n'importe quoi sauf lorsqu'ils participent à la 'guerre' de l'information.
Il serait intéressant, par ailleurs, d'évoquer ce sujet, introduit en application des méthodes anglosaxonnes qui consistent à parasiter l'information de la recheche par divers moyens dans un contexte concurrentiel, en noyant l'information utile, par exemple, dans une masse d'informations stériles. Ainsi des contraintes quantitatives de production d'articles ont été portées aux chercheurs qui les amènent à consommer beaucoup plus de temps en recherche d'information au détriment de son traitement.
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Message par justedepassage » 31 Oct 2004, 06:48

(Caupo @ samedi 30 octobre 2004 à 17:13 a écrit :Etant donné que justedepassage est pour la participation de la "société civile" (bien que peu civilisée question sciences) et vu qu'il n'y a pas d'arguments techniques, je me permets de participer à l'échange.

Au fond je pense que ce post tourne tout autour de la théorie de la connaissance. en fait je me permettrais de dire que tout le débat tourne fortement sur cet axe.

Faut-il investiger (et ici j'inclus naturellement les investigations en plein champ) malgré les "risques" (je ne sais pas s'il y en a) ou faut-il absolument ne pas le faire parce qu'il peut avoir des risques?

Voyons les questions de justedepassage:
a écrit :Donc, pour répondre rapidement, je vais déjà proposer quelques éléments de réflexion :

1) Nos sources d'informations (affirmables et/ou affirmées) sont-elles fiables, tangibles ?
pour participer à cette réflexion, je propose l'article suivant : Le génome humain rétrécit

2) Quelle est la valeur d'un test ponctuel et furtif d'interaction entre organismes vivants lorsqu'on ignore les mécanismes d'expression des gênes dont on constate qu'ils diffèrent d'une génération à une autre ?
(j'ai envie de dire : de qui se moque-t-on ?)
Ne convient-il pas de prendre la mesure de l'ignorance réelle des spécialistes dans un domaine naissant qui apprend beaucoup mais qui révèle encore mieux l'ampleur de la complexité et de l'ignorance ?

3) En cas de désaccord formulé entre spécialistes concernant des risques potentiels majeurs, quelle règle convient-il d'appliquer, c'est à dire de privilégier ?

4) Est-il nécessaire d'être spécialiste pour pouvoir répondre aux interrogations portées sur les règles de prudence à appliquer ?

5) Pourquoi fut-il nécessaire d'interdire la publication des rapports scientifiques ?

6) Non (ou mal) informée, la société civile serait-elle 'non concernée' ?

7) En la circonstance, quelle position doit adopter la société civile ?
(ce qu'elle fait d'ailleurs, avec bon sens, très majoritairement)

8) Est-ce que des 'non spécialistes' n'auraient pas déjà formulé des risques contredits qui se seraient révélés avérés ? (Quid des accidents de dissémination ?)

La conclusion m'apparaît très simple: un moratoire est une évidente nécessité.


Sont fiables nos connaissances? Oui et non. C'est sur le génome humain a été élargi par les chercheurs des fonds, mais ceci c'est fait pour élargir la recherche sur les genes menacée par le capitalisme(je fais court). Cela veut dire qu'à partir même de la désinformation, des sources tronquées et de la "propagande" intéressée d'un seul point de vue, un vraie scientifique peut parvenir à cerner de très près la réalité. Voltaire a démoli l'Eglise à partir des écrits bibliques.
Une question s'imposé: nous trouvons nous en Inquisition question divulgation des études scientifiques? Une autre: quell est l'histoire de la divulgation de l'information scientifique au XX siècle? Encore une: pourquoi la recherche sur les OGM ferait l'onjet d'une ocultation des sources et des dangers?

La 2 me semble tout à fait pertinente si c'est bien le cas.
a écrit :Ne convient-il pas de prendre la mesure de l'ignorance réelle des spécialistes dans un domaine naissant qui apprend beaucoup mais qui révèle encore mieux l'ampleur de la complexité et de l'ignorance ?
Cette concience doit exister chez les scientifiques et aussi la comprehension intélligente qui montre que l'ignorance n'est que le préambule nécessaire de la connaissance. D'ailleurs la connaissance ouvre grandes ouvertes les portes de l'ignorance; heureusement d'ailleurs!

La compléxité du champ qu'ouvre une nouvelle découverte et l'ignorance qu'elle ouvre sont une condition indispensable au progrès de l'humanité. Cette question montre le fond philo idéaliste (pour ne pas mettre réac, meme si j'ai du lutter contre l'envie de l'écrire) de la conception de justedepassage. J'ai dirais, au contraire,vive la compléxité! signal est qu'on avance.

La 3 ne peut être résolue ( ou dans le cadre d'une société communiste ce qui n'est pas le cadre aujourd'hui) que par le "temps" et l'approfondissement des recherches... Si on ne tombe pas dans une période obscurantiste, parce que attention! le "principe de précaution" est aisement assimilable dans la tête des quelques uns au "laisser tomber" et revenons à la "décroissance" et autres théories aussi fumeuses que réactionnaires.

De 4 Je pense que parler de chant lirique tout en étant sourd de naissance ça la fout mal. Cela ne veut pas dire qu'un dilettante qui se penche sérieusement sur le problème ne puisse donner un avis. Tout cela reste du domaine de la logique simple.

5 ? plus des infos s.v.p.

6 on est concernés. Mais évitons la démago. Balancer "une campagne de terreur" sur des gens peu ou non informés est de la mauvaise guerre. Et cela échoue toujours, à la longue.

7 La société civile, cela n'existe pas. Elle ne s'exprime par aucun canal (sauf si les braillements de quelques individus "fait" société civile...)On vit une société incivile, barbare sur plein d'aspects, divisée en classes sociales et nations antagonistes. Bref, bien peu de civil là dedans. Donc il n'y a pas, il ne peut pas avoir autre chose que le jeu contradictoire des intérêts opposés. Je n'offenserais pas l'intélligence de justedepassage en faisant semblant qu'il ne connait pas cette réalité.

8 ?. Qui, tout d'abord?

Mais encore de cela on ne peut pas "conclure" comme le fait justedepassage (meme pas à la façon de Michel Blanc); de cela il faut vraiement tordre le cou à toute logique pour conclure qu'une moratoire est indispensable. Des précautions, oui; une recherche limpide devant toute le monde aussi, mais la moratoire ne s'imposerait que si les risques apparaissent comme importants et avérés.


a écrit :Etant donné que justedepassage est pour la participation de la "société civile" (bien que peu civilisée question sciences) et vu qu'il n'y a pas d'arguments techniques, je me permets de participer à l'échange.


Une des règles élémentaires de considération d'autrui est de solliciter son avis dès qu'il est concerné par une question. Il s'agit d'une règle de fondement de toute démocratie.

J'ai apprécié, en tant que parent, combien il était possible de présenter les questions les plus ardues aux enfants les plus jeunes. La seule difficulté réside dans l'aptitude à adapter la communication à son interlocuteur.

Dans la réalité, l'obstacle majeur n'est pas celui-ci. Il réside dans le pouvoir que confère la détention d'une information et l'habitude prise d'en privilégier la rétention de manière oppotune.

La question de la participation de la société civile est donc plus prosaïquement une question d'honnêteté et de démocratie et non une question d'aptitude.


a écrit :Faut-il investiger (et ici j'inclus naturellement les investigations en plein champ) malgré les "risques" (je ne sais pas s'il y en a) ou faut-il absolument ne pas le faire parce qu'il peut avoir des risques?


Si vous vous posez vraiment cette question aujourd'hui sans y avoir porté de réponse jusqu'à présent, j'en déduis le peu d'intérêt que vous portez au sujet des OGM car personne ne conteste plus ce point depuis bien longtemps.


a écrit :Une question s'imposé: nous trouvons nous en Inquisition question divulgation des études scientifiques? Une autre: quell est l'histoire de la divulgation de l'information scientifique au XX siècle? Encore une: pourquoi la recherche sur les OGM ferait l'onjet d'une ocultation des sources et des dangers?


Je suggère très partiellement quelques éléments de réponse par ailleurs. Oui, le contexte concurrentiel mondial et national révèlent des pratiques de 'guerre de l'information'. Oui, le commun des mortels est très mal informé. Oui, les intérêts en jeu, les méthodes et pratiques favorisent la rétention d'information, notamment celle qui est susceptible de contrarier le développement de projets dont les desseins ne relèvent pas nécessairement de l'intérêt général. Pire, la recherche dans le domaine du Génie génétique a favorisé l'ouverture une boîte de pandore. Des chercheurs isolés s'appuyant sur les moyens de calcul colossaux que représentent les clusters formés par les UC des PC louables, connectés sur le réseau public, réalisent des expérimentations dont le contrôle échappe à la collectivité.


a écrit :La compléxité du champ qu'ouvre une nouvelle découverte et l'ignorance qu'elle ouvre sont une condition indispensable au progrès de l'humanité. Cette question montre le fond philo idéaliste (pour ne pas mettre réac, meme si j'ai du lutter contre l'envie de l'écrire) de la conception de justedepassage. J'ai dirais, au contraire,vive la compléxité! signal est qu'on avance.


Il est urgent que vous portiez réponse à votre interrogation précédente "...malgré les "risques" (je ne sais pas s'il y en a)" avant de vous poser la question de progrès éventuel.


a écrit :La 3 ne peut être résolue ( ou dans le cadre d'une société communiste ce qui n'est pas le cadre aujourd'hui) que par le "temps" et l'approfondissement des recherches... Si on ne tombe pas dans une période obscurantiste, parce que attention! le "principe de précaution" est aisement assimilable dans la tête des quelques uns au "laisser tomber" et revenons à la "décroissance" et autres théories aussi fumeuses que réactionnaires.


Je ne peux que réitérer ma précédente remarque.


a écrit :5 ? plus des infos s.v.p.

Le Canard Enchaîné, article du 25 juin 2003
a écrit :La transparence transgénique de plus en plus opaque…

Cà tombe bien: au moment où on jette José Bové au trou, voila que l’opacité sur les 0GM s’organise. Cela s’est passé en toute discrétion, à la Commission du génie biomoléculaire. Bien que peu connu, cet organisme joue un rôle stratégique : c’est là que sont débattues les autorisations d’essais d’OGM en plein air (fin mai, 14 nouveaux essais ont été autorisés à la suite d’un avis favorable de cette commission); c’est là aussi que se jouent les autorisations de commercialiser de nouveaux 0GM en cas de levée du moratoire (les industriels s’y préparent joyeusement, puisqu’ils y ont déjà déposé moult demandes). A partir de 1998, les comptes rendus des réunions de cette commission sont devenus publics. Désormais, c’est officiel, ils sont secrets.
Courant mars, Gilles-Eric Seralini, professeur de biologie moléculaire a l’université de Caen, qui siège dans cette commission au titre d’expert, demande que lui soient fournis les comptes rendus des huit dernières réunions (lesquels ne lui ont pas encore été transmis : il y a du retard dans l’air). Il les reçoit et, surprise, ils sont marqués du sceau « Confidentiel ». Il s’étonne de cette mention, réclame sa suppression. Un juriste est consulté, qui rend son verdict, officialisé le 10 juin la communication au public est désormais susceptible de poursuites pénales.
La ruse est admirable, et organise une merveilleuse opacité sur les OGM.
Deja la commission fonctionne bizarrement: elle devrait compter 18 membres (nommés par les ministères de l’Agriculture et de l’Environnement), soit 11 experts auxquels s’ajoutent 7 représentants de ce qu’on appelle la « société civile ».  Par le plus grand des hasards, voilà un an et demi que deux postes, celui du représentant des consommateurs et celui des associations de défense, sont Vacants. Personne au ministère ne s’est soucié de les nommer: çà fait deux emmerdeurs en moins !
Autre gag : c’est à l’entreprise qui demande l’autorisation de lancer un nouvel OGM qu’est réservé le privilège de choisir le rapporteur (sur une liste de trois personnes proposées par le secrétaire de la commission) qui va étudier le dossier pour le compte de la commission. Seul ce rapporteur est rémunéré. Les membres ne le sont pas, et ne bénéficient même pas d’une compensation de service : quand Gilles-Eric Seralini vient siéger à Paris, personne ne le remplace à l’université de Caen. De quoi décourager les bonnes volontés...
En général, seul le rapporteur dispose d’un laps de temps suffisant: deux à trois semaines environ, pour étudier à fond le dossier. Les autres membres, eux, reçoivent peu avant la réunion une pile de dossiers qu’ils devront éplucher à la va-vite. Seralini réclame depuis longtemps que l’expertise soit contradictoire, qu’un second rapporteur soit nommé par le ministère de l’Ecologie ou les associations de consommateurs et que les conditions de travail des membres soient améliorées.
Niet.
A cela s’ajoute aujourd’hui le classement top secret des comptes rendus. Il vise un objectif précis : rassurer le populo à bon compte. Seralini : « Parfois des désaccords se font jour en commission. Le public n’en saura rien, puisqu’il n’aura connaissance que de l’avis final, lequel n’en fera pas état. Et l’industriel aura beau jeu de prétendre qu’il a reçu un feu vert officiel, et que tous les contrôles ont été faits. Ce qui est faux: les OGM sont mal testés sur le plan sanitaire. » Il arrive en effet souvent qu’en réunion des membres demandent que des tests toxicologiques supplémentaires  soient effectués (par exemple que des rats soient nourris quatre-vingt-dix jours avec les OGM) et que cela soit refusé.
Désormais le citoyen ne sera pas informé que le débat aboutissant au feu vert a été contradictoire, et que des critiques ont été portées contre la fiabilité des contrôles sur les OGM qui vont être lâchés dans la nature. José Bové est sous les verrous, l’information sur les OGM, elle, est cadenassée. J.-L. P.



a écrit :7 La société civile, cela n'existe pas. Elle ne s'exprime par aucun canal (sauf si les braillements de quelques individus "fait" société civile...)On vit une société incivile, barbare sur plein d'aspects, divisée en classes sociales et nations antagonistes. Bref, bien peu de civil là dedans. Donc il n'y a pas, il ne peut pas avoir autre chose que le jeu contradictoire des intérêts opposés. Je n'offenserais pas l'intélligence de justedepassage en faisant semblant qu'il ne connait pas cette réalité.


Vous décrivez la raison pour laquelle il convient de se battre afin qu'elle existe vraiment. N'est-ce pas votre objectif ?
Le seul moyen passe par l'affirmation de son existence.


a écrit :8 ?. Qui, tout d'abord?


Pour ma part, je considère que la question consistant à cibler une personne est dénuée d'intérêt sauf pour la personne qui se reconnaîtrait.


a écrit :Mais encore de cela on ne peut pas "conclure" comme le fait justedepassage (meme pas à la façon de Michel Blanc); de cela il faut vraiement tordre le cou à toute logique pour conclure qu'une moratoire est indispensable. Des précautions, oui; une recherche limpide devant toute le monde aussi, mais la moratoire ne s'imposerait que si les risques apparaissent comme importants et avérés.


De nouveau, je vous fais la remarque : "Il est urgent que vous portiez réponse à votre interrogation précédente "...malgré les "risques" (je ne sais pas s'il y en a)" avant de vous poser la question sur la nécessité du moratoire."
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Message par justedepassage » 31 Oct 2004, 07:53

(canardos @ samedi 30 octobre 2004 à 19:51 a écrit :justedepassage, en esperant que vous n'etes pas juste de passage (oui je sais c'est mauvais) on réentame une discussion sur les OGM...

vous dites

a écrit :L'attitude des défenseurs du développement des OGM expérimentaux en plein champ repose sur une argumentation non scientifique.

Cette attitude consiste à attendre une argumentation probante avérant un réel péril.

Cette attitude est indéfendable car si une telle preuve nous était apportée par l'expérimentation, celà voudrait dire qu'il serait déjà trop tard, que le péril serait irréversiblement initié.



Toute la question réside donc dans la maîtrise des expériences envisagées. L'ignorance des scientifiques dans le domaine est considérable (à peine la moitié des espèces vivantes est identifiée, ce qui ne veut même pas dire connue !). Le niveau de la connaissance interdit la maîtrise réelle des risques envisageables.

Ce contexte est précisément celui dans lequel une procédure de mise en application des principes de précaution est impérative.

Rojo souligne pertinemment qu'il convient de ne pas réinitier une discussion déjà engagée sur le sujet. Je regrette fortement qu'elle n'ait pas fait l'objet des réserves nécessaires en abordant les différentes positions. Je pense qu'il convient de s'y rapporter et constate ne pas avoir de modification à porter aux contributions que j'ai faites. Je pense aussi qu'il n'en est pas de même pour nombre de posts affirmatifs qui, à la relecture, se révèlent amandés ou devant l'être.

Donc, pour répondre rapidement, je vais déjà proposer quelques éléments de réflexion :

1) Nos sources d'informations (affirmables et/ou affirmées) sont-elles fiables, tangibles ?
pour participer à cette réflexion, je propose l'article suivant : Le génome humain rétrécit

2) Quelle est la valeur d'un test ponctuel et furtif d'interaction entre organismes vivants lorsqu'on ignore les mécanismes d'expression des gênes dont on constate qu'ils diffèrent d'une génération à une autre ?
(j'ai envie de dire : de qui se moque-t-on ?)
Ne convient-il pas de prendre la mesure de l'ignorance réelle des spécialistes dans un domaine naissant qui apprend beaucoup mais qui révèle encore mieux l'ampleur de la complexité et de l'ignorance ?

3) En cas de désaccord formulé entre spécialistes concernant des risques potentiels majeurs, quelle règle convient-il d'appliquer, c'est à dire de privilégier ?

4) Est-il nécessaire d'être spécialiste pour pouvoir répondre aux interrogations portées sur les règles de prudence à appliquer ?

5) Pourquoi fut-il nécessaire d'interdire la publication des rapports scientifiques ?

6) Non (ou mal) informée, la société civile serait-elle 'non concernée' ?

7) En la circonstance, quelle position doit adopter la société civile ?
(ce qu'elle fait d'ailleurs, avec bon sens, très majoritairement)

8) Est-ce que des 'non spécialistes' n'auraient pas déjà formulé des risques contredits qui se seraient révélés avérés ? (Quid des accidents de dissémination ?)

La conclusion m'apparaît très simple: un moratoire est une évidente nécessité.
J'ajouterai penser avec conviction qu'au fur et à mesure que la connaissance croîtra dans le domaine, le développement des OGM envisagé se révèlera être une absurdité pour ne pas dire pire...

En revanche l'accroissement des connaissance est une impérieuse nécessité et la recherche sécurisée en milieu confiné doit se poursuivre avec des investissements réfléchis, conséquents et assumés par le peuple en considération de l'humanité, de l'environnement et de la maîtrise réelle humaine.



je trouve votre raisonnement tres contradictoire:

d'une part vous réclamez un moratoire au nom du risque que souleverait l'utilisation des OGM (dissémination et contamination par hybridation notamment j'imagine)

d'autre part vous refusez des experimentations en plein champ qui sont le seul moyen de vérifier cette contamination...

les experimentations en milieu confiné sont indispensables préalablement pour verifier la stabilité des caracteres insérés et leur effet sur les caracterisques de l'organisme modifié, mais la contamination ne peut etre évaluée que par des effets en plein champ.

autant dire que faute de cette experimentation au nom du principe de précaution votre moratoire est appelé à se prolonger eternellement...et l'impérieuse necessité d'accroitre les connaissances n'apparait plus si impérieuse que cela...

j'ajoute quand meme qu'il n'y a pas que les ogm qui se croisent naturellement avec les especes proches...l'ensemble des variétés domestiques n'arrete pas de le faire avec les variétés domestiques ou sauvages proches... la seule difference pour les ogm c'est que l'introduction de marqueurs dans le genome permet de constater ce croisement.

la question est de savoir si ces croisement ont introduit des caracteres indésirables dans d'autres variétés. or cela fait pas mal d'années que des ogm sont devenus les cultures dominantes dans d'autres pays et si il y a eu contamination d'autres especes jamais encore il n'a été prouvé que les caracteres genetiquement modifiés s'exprimaient dans les plantes "contaminées".

cela dit je pense qu'il aurait fallu verifier cela d'abord par des essais confinés et en champ beaucoup plus longs, beaucoup plus complets et surtout effectués par des organismes publics avec publication intégrale des travaux...

si vous partagez ce point de vue, nous sommes d'accord...si votre moratoire a seulement pour but de determiner préalablement une méthodologie stricte des essais définissant ce que doivent etre les essais en milieu confiné préalable, puis les essais en champ et les criteres que doivent remplir des ogm (effets sur la santé et l'environnement) avant d'etre utilisés nous sommes d'accord...

mais si votre moratoire a simplement pour but de dire non à priori à toute utilisation de plantes ou d'animaux génétiquement modifés, alors je trouve votre attitude non-scientifique.


a écrit :justedepassage, en esperant que vous n'etes pas juste de passage (oui je sais c'est mauvais) on réentame une discussion sur les OGM...


Mon intention réelle est de n'être que de passage. N'est-ce pas, au delà de toute intention, la réalité de notre existence ?


a écrit :je trouve votre raisonnement tres contradictoire:

d'une part vous réclamez un moratoire au nom du risque que souleverait l'utilisation des OGM (dissémination et contamination par hybridation notamment j'imagine)

d'autre part vous refusez des experimentations en plein champ qui sont le seul moyen de vérifier cette contamination...


Il n'y a aucune contradiction ici, en revanche votre raisonnement est incohérent:

N'avez-vous pas compris qu'il est scientifiquement interdit d'effectuer une 'vérification' de présence ou d'absence de contamination car le test consisterait à prendre le risque de ce qu'il impératif d'exclure ?

Il faut impérativement procéder différemment dans la recherche et les expérimentations en excluant tout risque de contamination qui est irréversible !

Ceci signifie que les seuls tests admissibles ne peuvent se réaliser qu'en milieu confiné.


a écrit :autant dire que faute de cette experimentation au nom du principe de précaution votre moratoire est appelé à se prolonger eternellement...et l'impérieuse necessité d'accroitre les connaissances n'apparait plus si impérieuse que cela...


Vous avez probablement raison sur la première partie, je considère en effet que la production des OGM hors laboratoire sécurisé sera abandonnée. Cette question est urgente par le caractère irréversible des pollutions déjà apportées menace de pollution imposée.

Je suis en parfaite opposition concernant la deuxième partie. La recherche fondamentale doit est soutenue dans le but d'accroître nos connaissances et proposer des éléments qui pourront participer à une meilleure définition et précision des critères de cadrage des choix dont se doteront les générations futures.


a écrit :j'ajoute quand meme qu'il n'y a pas que les ogm qui se croisent naturellement avec les especes proches...l'ensemble des variétés domestiques n'arrete pas de le faire avec les variétés domestiques ou sauvages proches... la seule difference pour les ogm c'est que l'introduction de marqueurs dans le genome permet de constater ce croisement.

Le qualificatif que vous employez (et que j'ai souligné dans la citation) est fondamentalement faux.
Ceci est fondamental car les croisement artificiels, ou apportés par Génie génétique, s'additionnent aux croisements naturels. C'est précisément cet effet de cumul qui accroît considérablement la probabilité d'émergence des organismes dans un très court laps de temps avec l'inconvénient de l'émergence des organismes vivants néfastes incontrôlables.


a écrit :la question est de savoir si ces croisement ont introduit des caracteres indésirables dans d'autres variétés. or cela fait pas mal d'années que des ogm sont devenus les cultures dominantes dans d'autres pays et si il y a eu contamination d'autres especes jamais encore il n'a été prouvé que les caracteres genetiquement modifiés s'exprimaient dans les plantes "contaminées".


Il faut raisonner en termes de probabilité appliquée à des grands nombres. Ceci vous amènera à conclure à l'accroissement de fréquence d'émergence des organismes vivants parmi lesquels une proportion est constituée d'organismes néfastes à l'homme (production de nouvelles bactéries et de nouveaux virus dans le nouveau milieu créé).

Ceci vous amènera également à conclure à la nécessaire (probabilité appliquée aux grands nombres) réduction des populations par accroissement des pandémies qui s'en suivra.

Certes, la population mondiale et la démographie posent problème en regard des ressources et nuisances que l'homme gère sur la planète. Est bien ce qu'il faut faire ?


a écrit :... mais si votre moratoire a simplement pour but de dire non à priori à toute utilisation de plantes ou d'animaux génétiquement modifés, alors je trouve votre attitude non-scientifique.


J'ai précisé la raison de la nécessité du moratoire.
J'affirme que notre niveau de connaissances en regard de la problématique posée par l'interaction artificielle de l'homme avec son environnement ne permet pas d'appréhender les conséquences potentiellement désastreuses de la mise en pratique de ses nouveaux [/B]'savoir faire sans savoir quoi'[/B].

Le 'savoir faire sans savoir quoi' est l'outil de principe de l'apprenti sorcier.

Recherche : OUI, et encore, et toujours, pour savoir plus, pour savoir mieux, mais sans mettre la charrue avant les boeufs. Ceci ne relève pas d'une 'morale' mais de l'absence de savoir concernant les conséquences de la mise en application de nos savoir-faire. Cette connaissance est un préalable rendu nécessaire du fait de l'irréversibilité des exercices de test.

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