Deux articles :
Site pseudo-medecines.org, article : "Qu’est ce que L'homéopathie?" :
http://www.pseudo-medecines.org/articles.php?lng=fr&pg=9site de l'AFIS, pseudo-sciences.org : article de Michel Rouzé, "Réflexions sur l’homéopathie et la médecine" :
http://www.pseudo-sciences.org/article.php...e=hom%E9opathieL'effet placeboAutrefois tout était simple. D’un côté, il y avait le corps, qui était le domaine du médecin. De l’autre, l’esprit qui relevait du psychiatre ou du prêtre.
En découvrant la chlorpromazine, le premier psychotrope, Henri Laborit met fin à cette dichotomie. L’esprit est lui aussi le siège de réactions biochimiques, et ce sont des actions et recaptures des divers neurotransmetteurs (acetylcholine, noradrénaline, dopamine, sérotonine, etc...), qui déterminent nos humeurs. Poursuivant ses recherches, il élabore une " nouvelle grille " de lecture de l’homme, la biologie des comportements. L’esprit peut agir sur le corps : c’est l’avènement de la psychosomatique. Le stress peut ulcérer l’estomac ou induire des calculs, et réciproquement, le mental peut guérir : c’est l’effet placebo.
Sans insister sur ces sujets bien connus (et même parfois mis à toutes les sauces...), indiquons que les études les plus récentes montrent que l’effet placebo est capable de guérir dans 20 à 80% des cas, suivant les pathologies.
article : "Qu’est ce que L'homéopathie?"Les médecines doucesL'image de l'homéopathie est celle d'une médecine "douce", "naturelle", "traditionnelle". Elle est perçue comme l'héritière de la sagesse ancestrale et de l'empirisme inspiré de générations d'herboristes, se transmettant au fils des temps les vertus bienfaisantes des plantes de nos campagnes… C'est pourquoi elle est la médecine préférée des écologistes "sentimentaux" . Cette image est d'ailleurs soigneusement entretenue par l'industrie homéopathique. Il n'est pas de reportage sur l'une de ses unités de production qui ne montre des broyeurs engouffrant des montagnes de plantes médicinales.
Passons sur le premier de ces termes, l’utilisation de l’adjectif "douce" n’étant là que pour faire paraître "dure" la médecine moderne. En fait une technique médicale n’est ni "dure", ni "douce", elle est, ou n’est pas, efficace. Ensuite, tout est question d’utilisation et de rapport efficacité/risque.
article : "Qu’est ce que L'homéopathie?"Le succès de l’homéopathie ne peut être séparé de celui de l’ensemble des médecines "douces". Des homéopathes récusent cette appartenance, par crainte sans doute des voisinages compromettants. Mais le plus souvent elle est acceptée et même revendiquée. La publicité des produits homéopathiques y recourt volontiers, ce qui prouve que les consommateurs ressentent bien l’homéopathie comme appartenant à la constellation des médecines douces, bien que plus anciennement apparue dans le ciel médical et médiatique (à part l’acupuncture, qui l’emporte en ancienneté).
article : "Réflexions sur l’homéopathie et la médecine"Relation médecin-Malade, la personnalisation du diagnostic"L'homéopathie soigne des malades, pas des maladies" et c'est pourquoi le traitement proposé dépendra du sujet autant que de la pathologie. C'est le gros argument de la médecine "de terrain" qui permet de traiter des biens portants, pour prévenir des maladies qui ne se sont pas encore manifestées, et qui, grâce à elle, ne se manifesteront jamais!
La seule chose que l’on peut porter au crédit des homéopathes est que, par ce biais, ils se sont toujours autant intéressés au malade qu’à sa maladie. Ce que n’ont pas toujours fait beaucoup de leurs confrères pressés par les contraintes de leur réussite sociale. [...]
L'homéopathe va s'enquérir de la sensibilité au froid, à la lumière, noter la couleur des cheveux et procéder à un interrogatoire psychologique. Le patient est-il indécis ou volontaire, désordonné ou organisé etc. Cet aspect de la pratique homéopathique est pour beaucoup dans son succès. Non par les conséquences directes qu'elle engendre sur une prescription de toute façon inactive, mais par l'attention que le médecin va porter à son patient, par la compassion qu'il va manifester à son égard et surtout par le temps qu'il va passer en sa compagnie.
On comprend pourquoi l'homéopathie est un placebo particulièrement actif. Sans doute certains praticiens, stakhanovistes de la médecine, devraient-ils s'en inspirer !
article : "Qu’est ce que L'homéopathie?"Naguère le médecin, s’il ne disposait que de peu de moyens pour combattre la maladie, traitait le malade comme une personne et lui apportait ce qui ne figure pas dans les pharmacopées : la chaleur humaine. Avec les médecins de famille, la confiance créait un lien durable. Ils étaient, comme on l’a écrit, des confesseurs laïques. Aujourd’hui le patient qui a fait antichambre dans un dispensaire ou un hôpital a trop souvent l’impression, quand il est reçu, d’être regardé moins comme un être humain que comme une voiture envoyée au garage : le mécanicien cherche ce qui ne va pas, le carburateur, le circuit électrique ou l’embrayage. Il remplace ou répare la pièce défectueuse, et présente sa facture. [...]
Quand les homéopathes, ou les tenants d’autres médecines douces, privilégient une approche globale de l’homme malade et la prise en compte de sa personnalité, leur argumentation n’est pas vaine. Qu’elle puisse servir l’illusion ou le charlatanisme est une autre affaire.
article : "Réflexions sur l’homéopathie et la médecine"Médecins homéopathesComment expliquer que des médecins puissent avoir un comportement aussi peu scientifique et " prêtent leurs diplômes " à cette croyance d’un autre temps ?
Le premier motif de "l'orientation homéopathie" est, semble-t-il, un choix "de confort".
Le quotidien du généraliste n'est pas toujours simple, il faut le reconnaître. Diagnostics délicats et visites à domicile sont à l'ordre du jour. Pour la majorité, c'est ce qui rend la tâche passionnante et qui fait la noblesse de la profession. Pour d'autres, ce peut être perçu comme une charge lourde et inconfortable. Hélas, tout le monde ne peut pas être reçu au concours de l'internat ! Heureusement il reste une possibilité, un mot magique, "homéopathie", qu'il suffit d'ajouter sur sa plaque, et le paysage change. Finis l'obligation des gardes nocturnes, l'appel inquiétant d'une cliente angoissée et la peur de "manquer" un diagnostic de méningite chez le nourrisson. Les clients, reçus sur rendez-vous, repartent confortés avec leur lot de granules, pendant qu'un collègue en mal de clientèle assure les urgences et les visites à domicile. Si un cas sévère se profile à l'horizon, il suffit de "botter en touche" et de passer la main au spécialiste le plus proche.
Ces homéopathes là ne sont pas dangereux. Peu certains des vertus de leurs granules, ils prennent grand soin de pratiquer conjointement une médecine traditionnelle si le besoin s'en fait sentir. Hélas ! Il existe aussi de vrais "convaincus" et pour expliquer leur choix, certains font appel à d'autres causes.
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