oui, louis, il y a une difference de taille entre un communiqué médiatique de Greenpeace et une vrai réponse scientifique.
Mais il ne s'agit pas la d'une simplification, il s'agit la d'un mensonge parfaitemnet volontaire et conscient....le rapport ne disait pas que l'EPR était le réacteur le plus dangereux du monde, il disait qu'en cas d'accident majeur avec dispersion du coeur du réacteur, la dispersion de matière radioactive serait plus importante qu'avec un réacteur de la génération précédente en raison d'une puissance plus importante et de l'utilisation de MOX (combustible contenant 5 à 7 % de plutonium mélangé à de l'uranium normal en voie de retraitement).
je rappelle que le MOX est deja utililé par 17 autres réacteurs en France soit-dit en passant.
Et le fait est que EPR disposera d'un ensemble de sécurités qui ne sont actuellement réunies sur aucun autre réacteur et qu'il faudra que l'ensemble de ces sécurités soient simultanement défaillantes pour qu'un accident puisse se produire, ce qui explique que la probabilté d'un accident grave ait été estimée à 1 pour dix millions d'années de fonctionnement d'un réacteur.
je rappelle ces sécurités nouvelles:
a écrit :
1 Double enceinte de béton, chaque enceinte ayant 1,30 mètre d’épaisseur. Une telle disposition est, d’ailleurs, déjà utilisée sur les réacteurs allemands et belges. Cette double enceinte permettrait de résister à la chute d’un avion militaire dont la puissance d’impact local est comparable à celle d’un gros porteur. De plus les bâtiments abritant les auxiliaires de sauvegarde (alimentations de refroidissement de secours), eux-mêmes protégés par un mur de béton, sont au contact de l’enceinte de confinement qu’ils entourent. Il est vrai, toutefois, qu’à l’époque où l’EPR a été conçu on n’envisageait pas l’hypothèse d’un gros porteur s’écrasant volontairement sur le réacteur, ce qui fait qu’on ne peut pas dire que la double enceinte a été formellement conçue pour résister à la chute d’un gros porteur. L’EDF envisage de prendre des mesures supplémentaires, tout particulièrement pour limiter l’extension de l’incendie qui serait provoqué par le kérosène du gros porteur. Ajoutons qu’il serait extrêmement difficile sinon impossible pour un pilote de viser avec assez de pécision un réacteur nucléaire, contrairement à ce qui a été le cas pour les tours du World Trade Center.
2. Récupération du cœur éventuellement fondu (le corium) à la suite d’une panne de refroidissement dans un récipient conçu de telle manière que le refroidissement puisse avoir lieu par convection et radiation. On éviterait ainsi de possibles réactions explosives entre le corium et le béton.
3. Mise en oeuvre de dispositifs recombineurs d’hydrogène. En effet un défaut de refroidissement peut entraîner une montée en température des gaines en Zirconium du combustible à un point tel que se produit une décomposition de l’eau par une réaction exothermique d’oxydation du Zirconium. Cette réaction conduit à la production d’oxyde de Zirconium et d’Hydrogène. L’Hydrogène libéré peut alors se concentrer, par exemple dans les parties hautes de l’enceinte de confinement et atteindre une concentration explosive. Une explosion hydrogène s’est ainsi produite lors de l’accident de Three Mile Island. La présence de dispositifs d’absorption et de recombinaison catalytique devrait rendre ce type d’évolution extrêmement peu probable.
D’autres améliorations ont été apportées en ce qui concerne la résistance aux séismes et l’irradiation moyenne du personnel, comme on peut le voir sur le Tableau 5. L’existence de quatre dispositifs indépendants de refroidissement de secours, comme c’est déjà le cas dans les REP N4, est, elle aussi un facteur important d’amélioration de la sûreté.
le rapport de Greenpeace refuse de discuter dans le détail de l'efficacité de ces mesures et se limite à calculer ce qui se passerait si elles étaient toutes simultanément défaillantes.
Alors, les ingénieurs du CEA, d'AREVA et d'EDF ont ils été volontairement ou involontairement trop optimistes...Seule l'exploitation d'un réacteur prototype industriel pendant quelques années permettrait de la savoir.
Or, l'EPR de Flamanville doit justement etre ce prototype démonstrateur....
Ce qui est sur en revanche, c'est qu'il n'y a pas de moyen terme en matiere de sécurité...
les centrales actuelles vieillissent...
ou bien on les arrete en les remplaçant et alors l'EPR est tout indiqué car plus sur!
ou bien on les arrete sans les remplacer et alors c'est le triomphe du charbon et bonjour la bombe climatique, mais ça c'est un autre fil..
ou bien on les prolonge et alors les risques d'accidents iront croissant...
mais je ne comprend pas cette polarisation sur l'EPR lui-meme...dire il faut arreter le nucléaire en commençant par les vieilles centrales sans les remplacer, je comprend le raisonnement meme si je ne suis pas d'accord.
mais lancer une campagne démagogique sur les risques d'un nouveau réacteur censé etre plus dangereux alors qu'il serait obligatoirement plus sur parce que moderne et neuf, c'est la pire des démagogies, une démagogie fondée sur la peur, et se parant d'une auréole de scientificité pour impressionner le pékin en détournant le sens d'un rapport.
non Grenpeace ne diffuse pas les hoax, contrairement à inf'ogm mais ce procédé n'est guère plus brillant et honnete...