effet de serre climat et energie

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Crockette » 19 Fév 2006, 11:14

Ds l'huama Hebdo, un très bon dossier sur le réchauffement climatique qui s'appelle "grand sud".

On y apprend notamment, que de 1994 à 2004, l'hémisphère nord a connu les neuf années les plus chaudes au cours des 1000 dernières années.

Au niveau national, la T° a augmenté de 0,1° par décennie...mais sur la fin du siècle dernier, le réchauffement s'est accéléré à raison de 0,6° par décennie, et il semblerait que l'année 1976 ait été la première phase de ce processus aujourd'hui irréversible, tout le monde en convient même le président de la planète euh... des usa je voulais dire.

Crockette
 

Message par canardos » 21 Fév 2006, 17:19

dans Cordis nouvelles sur le réchauffement de la Sibérie:

a écrit :

[center]Des carottes de glace révèlent une augmentation des températures de 2,5 degrés Celsius en 150 ans[/center]

[Date: 2006-02-20]

Des carottes de glace prélevées en Sibérie sur le glacier du Belukha par une équipe suisso-russe ont révélé une hausse de température de 2,5 degrés Celsius au cours des 150 dernières années ainsi qu'une augmentation des polluants atmosphériques depuis 1940, date des débuts de l'industrie lourde en Sibérie.

L'équipe, dirigée par l'Institut suisse Paul Scherrer, a effectué les carottages à environ 4.000 mètres d'altitude, sur les flancs de la montagne Belukha, pic le plus élevé d'Asie centrale culminant à 4.506 mètres. Les carottes longues de 86 mètres forées dans le glacier ont été transportées en Suisse pour analyse.

L'équipe a également observé l'accumulation de polluants dans la glace, phénomène qui traduit l'industrialisation de cette région lointaine limitrophe de la Mongolie, du Kazakhstan, de la Russie et de la Chine.

Pour déterminer l'évolution des températures, l'équipe a étudié la diminution des concentrations en oxygène-18 dans la glace. Cet isotope de l'oxygène influe sur la température et se stabilise lorsque la glace fond. Les glaciers se formant par superposition de couches, à l'instar des cernes d'un arbre, il est possible de dater les couches de façon extrêmement précise et d'estimer les températures ambiantes lors de la formation de la glace.

On peut lire dans le rapport, publié dans le Journal of Geophysical Research, que "les deux variables de température indiquent une tendance marquée au réchauffement de l'ordre de 1,6 et 0,4 degré Celsius et 1,7 et 1,1 degré Celsius au cours du siècle dernier, le calcul se basant sur les pourcentages de fonte et les concentrations en oxygène-18. Depuis la moitié du 19e siècle, l'évolution des taux en oxygène-18 traduit une tendance au réchauffement d'environ 2,5 à 1,7 degrés Celsius".

Pour la même période, l'augmentation de la température moyenne à l'échelle mondiale est de 0,9 degré Celsius. En Sibérie, cette augmentation de la température est à multiplier presque par trois, phénomène que l'équipe pensait au départ pouvoir expliquer par la fin du "petit âge glaciaire" avant d'en arriver à la conclusion selon laquelle le réchauffement est plus probablement dû - et c'est d'autant plus inquiétant - au climat continental de la région.

Les modèles de changement climatique prévoient une multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes, effet encore amplifié pour les régions à climat continental. En fait, la situation s'est détériorée depuis 1988, comme l'attestent les motifs visibles dans la neige et correspondant à de la glace fondue et recongelée. "L'apparition soudaine de vastes épisodes de fonte depuis 1988 indique que les niveaux supérieurs du glacier du Belukha subissent un changement de la zone de recristallisation vers la zone d'infiltration froide qui permet désormais la percolation pluriannuelle des eaux de fonte, ce qui implique que la conservation des propriétés d'accumulation et des propriétés géochimiques, y compris celles permettant le calcul des variables de température, sont aujourd'hui en danger", peut-on lire dans le rapport.

Ces sévères conclusions contrastent avec la découverte paradoxale d'une baisse effective des teneurs en polluants dans la glace depuis le début des années 1980, ce qui laisse supposer que leur production par l'industrie avait déjà atteint son plafond quelque dix ans avant l'éclatement de l'Union soviétique.

canardos
 
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Message par canardos » 25 Août 2006, 12:48

a écrit :

DEPUIS CENT ANS

Les glaciers du Groenland ont reculé



AFP Le lundi 21 août 2006

Copenhague


Les glaciers du Groenland, territoire danois de l'Arctique, ont reculé au cours des cent dernières années, selon une étude danoise publiée lundi, montrant que le recul des «gletschers» provoqué par la fonte des glaces n'est pas un phénomène totalement récent.

Les chercheurs danois de l'Université d'Aarhus ont étudié le mouvement des glaciers de l'île de Disko, à l'ouest du Groenland, de la fin du 19e siècle à aujourd'hui.

«Cette étude, qui comprend 247 glaciers sur les 350 de Disko, est la plus étendue réalisée à ce jour sur les mouvements des glaciers au Groenland», a affirmé à l'AFP le glaciologue Jacob Clement Yde, responsable de cette enquête avec Niels Tvis Knudsen, également glaciologue.

«Nous avons examiné 95 % de la zone couverte par les glaciers à Disko, et tout indique que nos résultats sont aussi valables pour les ceux qui sont proches des côtes dans le reste du Groenland», a-t-il ajouté.

À l'aide de «cartes de l'époque jusqu'aux observations par satellite d'aujourd'hui», les scientifiques ont «constaté que 70 % des glaciers se sont retirés régulièrement depuis la fin des années 1880, à la vitesse d'environ 8 mètres par an» selon M. Yde. Le plus grand retrait a été constaté entre 1964 et 1985.

«Le réchauffement climatique au Groenland de 3-4 degrés de 1920 à 1930, et celui enregistré depuis 1995 ont contribué à maintenir et à accélérer la fonte des glaces», a-t-il estimé.

L'effet de la hausse des températures dans les années 1920-30 a «été visible des dizaines d'années plus tard, et celui des années 1990 le sera dans 10 à 20 ans» selon M. Yde, qui affirme s'attendre «à une plus imporante fonte des glaciers du Groenland à l'avenir».

Le recul des glaciers depuis le 19e siècle est «le résultat du réchauffement naturel de l'atmosphère, suite à des éruptions volcaniques par exemple, et de l'effet de serre, créé par les activités humaines, qui a encore aggravé la situation», selon l'expert.

L'étude a par ailleurs montré «de nouveaux résultats de recherche sur les gletschers galopants, nom donné à un certain type de glaciers qui avance très rapidement en peu d'années, jusqu'à 50 mètres par jour, avant de se retirer lentement, à la vitesse de 20 mètres par an», a-t-il ajouté.

«Nous avons identifié, grâce à de nouvelles analyses de photographies aériennes et d'images satellite, près de 4 fois plus de gletschers galopants, soit 75 contre 20 seulement d'après des estimations antérieures», a expliqué M. Yde.

Les deux auteurs de cette étude devaient présenter lundi leurs résultats à l'ouverture d'une conférence internationale à Cambridge sur l'influence du réchauffement climatique sur les glaciers du monde.

En février, une étude publiée aux États-Unis a révélé que le volume de glace déversé dans l'Atlantique par les glaciers du Groenland a quasiment doublé depuis cinq ans, ce qui laisserait prévoir une montée plus rapide que prévue du niveau des océans.

Ce phénomène résulte à la fois d'une fonte plus importante des glaces et d'une accélération du mouvement de ces glaciers sous l'effet du réchauffement climatique, avaient indiqué les auteurs de cette recherche.


canardos
 
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Message par Crockette » 27 Août 2006, 10:13

Depuis 1973, la France comptabilise 12 690 départs de feu dans le seul département du Var, si ça c'est pas un signe que la forêt s'affaiblie en france mais aussi en espagne et au portugal...

ds un hectare de chênes, on trouve deux kilos de grands mammifères, cinq kilos de petits mammifères, un kilo d'oiseaux, six cent kilos de lombrics, une tonne de plantes herbacées, 274 tonnes de bois.
Source HD n°19 274 page 30.


Commentaire perso :
Avec l'augmentation à venir de 60% de la demande en énergie sur la planète, le réchauffement climatique va anéantir la biomasse avant de s'attaquer à l'homme et à ses réserves alimentaires.

Crockette
 

Message par canardos » 27 Août 2006, 18:50

les effets du réchauffement sur nos forets:

a écrit :

[center]Même si elle résiste aux sécheresses, la forêt est à terme menacée[/center]

LE MONDE | 26.08.06 |

Les arbres sont de véritables "stratèges de la vie longue", s'émerveille Jean-Luc Dupouey, directeur de recherche au laboratoire d'écologie et écophysiologie forestières de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA). Mis à rude épreuve par des sécheresses répétées, ils s'emploient à résister au manque d'eau, et s'en sortent, pour l'instant, mieux que prévu.

 

Cette année encore, la forêt a souffert. Ips typographus, un coléoptère, s'est attaqué aux arbres affaiblis et est reparti à l'assaut des épicéas. Au printemps, les feuilles de peupliers ne se sont pas correctement formées. Et "de grosses difficultés locales ont été constatées dans l'Est sur le chêne et le hêtre", relève le service de la santé des forêts au ministère de l'agriculture. Mais ces phénomènes restent localisés. Malgré des conditions très dures, les niveaux de dommages sont faibles, contrairement à ce que l'on pouvait craindre en 2003.

Des chiffres alarmistes avaient circulé, certains s'attendant à ce que le tiers des arbres disparaissent. Il n'en a rien été jusqu'à présent. Chaque année en moyenne, 0,2 % des peuplements meurent mais, en 2004, ce taux est passé à 1 %, avant de retomber à 0,2 % en 2005. Comment expliquer cette résistance de la forêt ?

Les arbres savent lutter contre le manque d'eau en régulant leur consommation. "Leurs stomates se ferment, explique M. Dupouey. En condamnant ces ouvertures par lesquelles les échanges avec le milieu extérieur s'établissent, les arbres économisent leur eau. Ils le font aussi en faisant tomber prématurément leurs feuilles." Ce sacrifice leur permet, en théorie, de sauver leurs organes pérennes.

Mais la médaille a son revers. Contraints de stopper leurs échanges avec l'extérieur, les arbres n'assimilent plus le carbone atmosphérique, dont ils ont besoin pour vivre. "Plus les sécheresses sont répétées, plus les réserves de carbone baissent, plus les arbres sont en difficulté, car ils puisent alors dans un capital non renouvelé, poursuit M. Dupouey.

Mais à chaque essence sa résistance. Le chêne, très dépendant de ses réserves, se montre très vulnérable aux attaques des "défoliateurs" tandis que le hêtre résiste mieux.

Mais, au-delà de ces spécificités, la localisation et la santé des arbres sont également cruciales. "Un arbre résiste moins bien aux aléas climatiques s'il est situé loin de son optimum écologique, qui correspond à l'endroit où il est le mieux adapté", rappelle-t-on au ministère de l'agriculture. Les arbres vieux ou malades dépérissent aussi les premiers après une sécheresse, tandis que les "bien portants" résistent.


"DIX ANS DE SOUFFRANCES"


A plus long terme, la prudence est de rigueur. Des sécheresses répétées sont survenues autour des années 1920, 1947, et 1976, et leurs effets se sont fait sentir dans les cinq à quinze ans qui ont suivi. "L'arbre accumule, rappelle Jean-Marie Barbier, directeur général de la Fédération des forestiers privés de France. On ne voit rien, et tout d'un coup la catastrophe arrive. C'est le résultat de dix ans de souffrances."

Le changement climatique actuel risque d'aggraver les choses, même si l'on observe des effets contradictoires. En positif, "il entraîne un allongement de la saison de végétation, l'augmentation du taux de CO2 dans l'atmosphère qui stimule la photosynthèse ; et les dépôts azotés d'origine atmosphérique constituent des combustibles à la croissance. Le résultat est là. Les arbres poussent de plus en plus vite", rappelle Frédéric Mortier, chef de la mission aménagement-sylviculture à l'Office national des forêts.

Mais, a contrario, les besoins en eau des arbres augmentent en proportion et les déficits de pluie en pleine végétation pourraient, à terme, contrecarrer ces bénéfices. Les sécheresses ont en outre une conséquence immédiate : les arbres dont les stomates sont fermés ne jouent plus le rôle de puits de carbone, et ne freinent plus l'effet de serre. La séquestration du CO2 par la forêt française aurait ainsi fortement diminué en 2003 - de 30 % à presque totalement selon les régions.

Un avertissement qui doit conduire à s'interroger sur la politique d'exploitation des forêts. "Les forestiers doivent être beaucoup plus rigoureux dans le choix des essences, poursuit M. Barbier. Mais qu'est-ce qu'une essence adaptée en période de changement climatique ?"



Gaëlle Dupont


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Message par canardos » 29 Août 2006, 19:36

dans Cordis nouvelles:

a écrit :

[center]Le printemps arrive plus tôt[/center]

[Date: 2006-08-25]


Une étude paneuropéenne révèle que le printemps commence six à huit jours plus tôt qu'il y a 30 ans. Les auteurs pensent que la cause de cette avance est le réchauffement climatique. Dans certaines régions plus méridionales, comme l'Espagne, le printemps commence même deux semaines plus tôt qu'il y a 30 ans.

Si le poète William Wordsworth revenait se promener dans le Lake District britannique qui inspira son ode au printemps intitulée «Jonquilles» composée vers la fin mars 1804, il pourrait faire aujourd'hui la même promenade et admirer les jonquilles au début de mars.

L'étude a été dirigée par le Dr Tim Sparks du Centre britannique d'écologie et d'hydrologie et par le Dr Annette Menzel de l'université technique de Munich (Allemagne). De 1971 à 2000, ils ont coordonné une équipe de 21 pays, examinant 125 000 séries de données et réalisant ainsi la plus vaste étude de ce type jamais réalisée.

L'équipe a étudié le changement climatique en s'intéressant à des événements phénologiques, c'est-à-dire naturellement récurrents. Les chercheurs ont examiné le comportement de 542 espèces végétales et 19 espèces animales pendant cette période. «Contrairement à certaines études qui s'intéressent à certaines espèces, il s'agit de la première étude complète de toutes les données disponibles à l'échelle du continent et concernant environ 550 espèces végétales, et le changement du timing est clair, très clair», a déclaré le Dr Menzel.

Les chercheurs ont constaté que «78 % de toutes les données sur la feuillaison, la floraison et l'arrivée des fruits avaient avancé (30 % de manière significative), tandis que 3 % seulement avaient reculé de manière significative», peut-on lire dans le rapport. Ils en ont conclu que le printemps était arrivé en moyenne 2,5 jours plus tôt par décennie pendant cette période.

L'étude est unique en ce sens que l'avance du printemps est, pour la première fois, liée explicitement au changement climatique. "Notre analyse de 254 séries de temps moyens nationaux prouve sans aucun doute que la phénologie des espèces réagit à la température des mois précédents», peut-on lire dans le rapport.

«Nous montrons clairement non seulement le changement du timing des saisons, mais aussi que le changement est beaucoup plus important dans les pays où le réchauffement a été plus marqué, a déclaré le Dr Sparks. De nombreuses espèces végétales poussent dans toute l'Europe si bien que, par exemple, une comparaison directe de la date de floraison de la cerise sauvage qui survient deux semaines plus tôt au Royaume-Uni avec celle de l'Autriche qui ne survient que trois jours plus tôt est possible grâce à cet énorme ensemble de données.»

L'étude a été financé par le programme COST (European Cooperation in the field of Scientific Research - Coopération européenne dans le domaine de la recherche scientifique), qui est lui-même financé par le sixième programme-cadre (6e PC) de l'Union européenne.


Référence du Document: «European phenological response to climate change matches the warming pattern» (La réponse européenne au changement climatique correspond au profil du réchauffement), Global Change Biology, 25 août 2006





canardos
 
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Message par canardos » 29 Août 2006, 19:38

dans Cordis nouvelles:

a écrit :

[center]Le réchauffement climatique augmente la prévalence de la peste[/center]

[Date: 2006-08-28]


Une nouvelle recherche effectuée par une équipe internationale montre que les hausses de température dues au réchauffement climatique provoquent une augmentation de 50 % des populations de bacille de la peste.

La peste a ravagé l'Europe au Moyen-Age, tuant un tiers de la population et réapparaissant régulièrement jusqu'à ce que les mesures modernes d'hygiène éliminent virtuellement la maladie. Dans certaines zones d'Europe orientale, en Extrême-Orient, en Asie, en Amérique du Sud et dans l'ex-Union soviétique, les résurgences de la maladie, provoquée par le bacille de Yersin et propagée par les puces qui parasitent les rongeurs, sont encore courantes.

Les chercheurs, basés à Oslo (Norvège), Liverpool (Royaume-Uni), Anvers (Belgique), Kongens Lyngby (Danemark), Almaty (Kazakhstan), Iowa City (Etats-Unis) et Birmensdorf (Suisse), ont étudié la prévalence de la peste dans les puces qui vivent sur les populations de gerbilles.

Ils ont découvert que de petites hausses de température génèrent de très fortes augmentations de la peste. «Une augmentation de température d'un degré Celsius au printemps peut entraîner une augmentation de 50 % de la prévalence du bacille de la peste, a déclaré le professeur Nils C. Stenseth, de l'université d'Oslo, directeur de l'équipe. Les changements climatiques ne peuvent induire une nouvelle Peste noire, mais il est évident qu'une petite hausse de température peut provoquer plus de cas de peste bubonique que nous n'en avons aujourd'hui.»

Le professeur Stenseth avait antérieurement publié un article sur le bacille, mais avait alors pensé qu'il y avait une lacune dans son analyse des causes des fortes variations de la prévalence de la peste. L'équipe a utilisé les données issues d'un programme national kazakh d'étude des populations de gerbilles depuis 1949, et comparé ces données aux températures moyennes, estimées d'après la croissance des arbres.

Pour illustrer cette variation, depuis 1949, les cas de peste se sont effondrés - passant de plus de 100 cas par an à seulement un ou deux. En étudiant les données, les chercheurs de l'Iowa, (Etats-Unis) ont remarqué qu'il y avait une corrélation entre la température et la prévalence du bacille. Cette corrélation explique la variation des cas de peste. «Des échantillons des anneaux de croissance annuelle des arbres au Kazakhstan révèlent que, lorsque la Peste noire a éclaté dans ce pays au XIVe siècle, les printemps étaient chauds et les étés humides. Les conditions étaient les mêmes lors de l'épidémie de peste de 1800 dans la même région», a-t-il déclaré.

Cette variation avait antérieurement intrigué le professeur Stenseth. «Mais nous aurions pu l'expliquer si nous avions inclus le climat comme cause de la variation de la prévalence de ce bacille, a-t-il déclaré. Les résultats de ces travaux nous permettent d'écrire cet article et de conclure que les changements climatiques ont affecté la prévalence du bacille qui provoque la peste.»

«Aux Etats-Unis, des chercheurs ont étudié des maladies infectieuses qui sont transmises à l'homme en faisant état d'une corrélation similaire entre la prévalence du bacille et les changements climatiques, mais c'est la première fois que l'on peut établir un lien évident entre la prévalence du bacille de la peste dont sont porteuses les gerbilles et le changement climatique», a-t-il ajouté.

Le professeur Stenseth a lancé une mise en garde selon laquelle certaines maladies très répandues ont leur origine en Asie centrale et que «c'est précisément dans cette zone que les conditions génétiques et climatiques qui ont provoqué la Peste noire et la grippe asiatique sont apparues», a-t-il déclaré.

Le réchauffement climatique entraînant désormais une hausse légère de la température moyenne, «les menaces d'épidémie pourraient donc augmenter là où l'homme vit en contact étroit avec des rongeurs et des puces (ou autres animaux sauvages) porteurs d'une peste endémique», avertissent les chercheurs dans leur article.


Référence du Document: «Plague dynamics are driven by climate variation» (La dynamique de la peste est déterminée par les variations climatiques), PNAS, article publié en ligne, 21 août 2006.



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Message par Crockette » 30 Août 2006, 09:50

le problème aussi (que j'avais abordé ds mon super sujet 535 ap Jésus Christ) c'est que ce bacille peut se développer dans le système digestif de certaines espèces de mouches et le pertuber fortement.

La conséquence de cette perturbation pourrait rendre certaines mouches voraces et ensuite elles n'hésiteraient pas à s'attaquer aux moutons, vaches etc.

Comme pour le paludisme et le chikungunia, la résolution du problème se trouverait non pas dans la pulvérisation de puissants insecticides partout dans l'environnement (méthode complètement infructueuse et dangereuse pour la santé) mais dans la vaccination des moustiques et des mouches.




Crockette
 

Message par canardos » 30 Août 2006, 10:42

j'avoue que faire des piqures aux moustiques pour les vacciner me parait une idée interessante, et surtout une vengeance amplement méritée...

y a pas de raisons que ça se passe dans un seul sens, ah mais! :sygus:
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