(canardos @ dimanche 14 novembre 2004 à 19:31 a écrit :encore une fois, les ogm sont cultivés sur les deux tiers de la planete. donc si dissémination nocive il doit y avoir ce ne sera pas par les expérimentations en champs. Dans ces conditions plus il y aura de longues experimentations en champs préalables mieux cela vaudra!
car contrairement à ce que vous dites les experimentations en champ correctement menées sont parfaitement controlables
a cet égard je donne un extrait d'un article d'un universitaire toulousain qui n'a rien d'un fervent partisan de Monsanto
...
Pensez-vous qu'une culture d'OGM en pleins champs, par le seul fait qu'elle constitue un fait accompli, prémunisse contre toute conséquence néfaste ?
Pensez-vous qu'une démonstration d'absence de nocivité ait ainsi été faite ?
Comment espérez-vous convaincre en usant de tels raisonnements ?
"car contrairement à ce que vous dites les experimentations en champ correctement menées sont parfaitement controlables"
Non, et vous le savez fort bien, on ne contrôle que ce que l'on connaît. Donc, en l'occurence, on ne contrôle à peu près rien.
L'article que vous proposez m'apparaît irrecevable. Il est théorique et non pratique. On ne bâtit pas une sécurité sur des hypothèses conditionnelles qui, de surcroit, apparaissent irréalistes.
Vous semblez affectionner les articles. Je pense que toute personne intéressée peut trouver l'information qu'elle recherche. Néanmoins, je vous propose quelques documents qui me semblent comporter un intérêt démonstratif en regard de notre connaissance, c'est à dire des découvertes récentes et réserves auxquelles elles doivent nous conduire:
Potentialités de dissémination aux micro-organismes du solPascal Simonet et Xavier Nesme Laboratoire d'Ecologie microbienne du sol UMR 5557 CNRS-Université Lyon 1 Villeurbanne
a écrit :
Des échanges d'informations génétiques sont mis en oeuvre pour intégrer de l'ADN bactérien à celui de plantes dont on veut modifier le génome. Le processus inverse - le passage d'informations génétiques de la plante vers les micro-organismes - est-il possible actuellement ? Des études sont en cours dans le but d'évaluer les potentialités d'un tel transfert, et les risques qu'il implique eu égard à l'environnement.
Les potentialités de dissémination des gènes introduits par génie génétique dans le génome de certains végétaux représentent le seul argument scientifiquement recevable comme frein à l'exploitation en plein champ des plantes transgéniques ayant reçu l'agrément des commissions ad hoc En effet, la dispersion incontrôlée des transgènes pourrait être susceptible de modifier l'équilibre des écosystèmes par la création d'organismes présentant une compétitivité supérieure à celle des espèces sauvages. La fécondation, par le pollen de plantes transgéniques, d'espèces sauvages phylogénétiquement proches constitue le risque le plus souvent évoqué et pour lequel les travaux ont été les plus nombreux. Cependant, d'autres mécanismes liés aux propriétés des micro-organismes, présents dans l'environnement immédiat des plantes transgéniques, sont également susceptibles d'assurer la dissémination des transgènes, et commencent à être étudiés.
Les micro-organismes, en absence de sexualité réelle, sont capables de recevoir et d'échanger de larges proportions de leur matériel génétique par des processus qui sont la transformation, la conjugaison et la transduction.
Ces mécanismes bactériens, en particulier la transformation par de l'ADN extracellulaire, sont invoqués pour expliquer la dispersion, au cours de l'évolution, de gènes présentant aujourd'hui une forte similitude dans des plantes phylogénétiquement très éloignées (Réf. 1, 2).
Une étude allemande confirme le transfert des gènes des OGM vers les bactéries a écrit :
Les chercheurs ont mené des observations sur les abeilles
Le gène de résistance au pesticide porté par le colza transgénique peut se transférer aux bactéries par l'intermédiaire des abeilles : c'est ce que semble avoir démontré une équipe allemande de l'Institut de recherche sur les abeilles de l'université d'Iéna lors d'expériences dont les résultats devraient prochainement être pu bliés dans une importante revue scientifique. L'équipe de Hans Heinrich Kaatz a étudié pendant trois ans des abeilles qui butinaient un champ planté de colza transgénique. Elle a ensuite recueilli le pollen porté sur les pattes des abeilles, pollen qui a été donné à manger, en laboratoire, à de jeunes abeilles. L'intestin de celles-ci était ensuite extrait, son contenu répandu sur un milieu de culture de micro-organismes. Après analyse, les chercheurs ont constaté que le gène de résistance avait été transféré à des bactéries et à une levure de ce milieu. Cette expérience semble ainsi confirmer la possibilité d'un transfert de gènes des plantes vers les bactéries.
Mais ces résultats n'ont pas en core été publiés, et les chercheurs expliquent avoir été piégés par des journalistes de la télévision ZDF. Le professeur Kaatz a indiqué au « Monde », lundi 29 mai, qu'il avait demandé à ces journalistes, qui réalisaient il y a quelques semaines un documentaire sur l'ensemble des travaux de son laboratoire, de ne pas mentionner les résultats de ses recherches sur le pollen transgénique avant qu'ils ne soient publiés. Cette demande n'a pas été respectée par les journalistes qui ont choisi de diffuser prématuré ment la partie de l'entretien portant sur ce thème. Deux hebdomadaires britanniques, The Observer et The Independent on Sunday, ont ensuite porté ce sujet en « une » dans leurs éditions datées du 28 mai.
« FRÉQUENCE BASSE » a écrit :
M. Kaatz nous a par ailleurs in diqué que différentes méthodes d'analyse avaient été utilisées, et pas seulement l'amplification gé nétique (PCR), ce qui garantit que les gènes trouvés existent réelle ment chez les micro-organismes. En revanche, la fréquence de pré sence de ces gènes est basse », indique-t-il. Pour Pierre-Henri Gouyon, professeur à l'université Paris-Sud, « le passage d'un gène à des bactéries n'est pas une surprise : ce qui le serait, c'est que cela se pro duise à une fréquence élevée ». Des expériences sur la souris ont déjà montré que l'on pouvait retrouver des fragments d'ADN d'origine alimentaire dans certaines cellules - des lymphocytes - présentes dans le sang. Obtenue grâce aux nouvelles techniques d'identification de l'ADN, cette observation n'autorisait pas à conclure que ces fragments d'information généti que étaient intégrés dans le patrimoine héréditaire des cellules au sein desquelles on les avait retrouvés. A fortiori, rien dans cette observation ne laissait penser que cet ADN correspondait à un ou plusieurs gènes capables, après être entrés dans les cellules, de s'exprimer.
« Les phénomènes observés chez la souris ou ceux mis en évidence par les chercheurs allemands permettent de penser que ces mécanismes n'ont rien de spécifique, dit le professeur Axel Kahn, généticien et spécialiste des plantes transgéniques. En d'autres termes, après la destruction massive dans le tube digestif de l'ADN apporté par l'alimentation, l'introduction transitoire d'ADN exogène d'origine alimentaire dans des lymphocytes de mammifères ou dans des bactéries peut tout aussi bien concerner un matériel provenant de végétaux naturels ou génétiquement modifiés. Cet ADN est ensuite dégradé au sein des cellules par une série de mécanismes enzymatiques. » C'est sans doute là le point crucial et le plus intéressant de ce type d'expériences. En effet, M. Gouyon relève que « la grande surprise des dernières années est de constater l'extraordinaire solidité de la molécule d'ADN : bien sûr, elle est dégradée, c'est-à-dire coupée en morceaux. Mais ceux-ci sont suffisamment grands pour porter des gènes entiers. On retrouve par exemple de tels morceaux dans le sol ou dans l'huile végétale ».
Hervé Kempf et Jean-Yves Nau
Les gènes des OGM pourraient franchir la barrière des espèces a écrit :
Dimanche 28 Mai 2000 : LONDRES (AFP) - Des recherches menées par un zoologue allemand ont montré que des gènes utilisés dans la technique des organismes génétiquement mofifiés (OGM) pouvaient franchir la barrière des espèces, a rapporté dimanche un hebdomadaire britannique.
Une étude réalisée pendant trois ans par le professeur Hans-Heinrich Kaatz, de l'université de Iena, a mis en évidence que le gène utilisé pour modifier la structure génétique du colza, dont on extrait de l'huile, s'était propagé à des bactéries portées dans leur organisme par des abeilles. Cette découverte va à l'encontre des théories de l'industrie de la biotechnologie et des partisans des OGM sur la transmission des gènes entre espèces. Elle devrait aussi accroitre la pression pour la destruction en Europe de champs de colza contaminés par des semences génétiquement modifiées.
Dans une interview à l'Observer, le professeur Kaatz déclare "avoir trouvé les gènes de colza résistant aux herbicides transfèrés dans des bactéries et levure à l'intérieur des intestins de jeunes abeilles. Cela s'est rarement produit, mais cela s'est produit", a-t-il dit. Interrogé pour savoir si cela pouvait avoir des répercussions pour les bactéries intestinales de l'homme, le Pr Kaatz a répondu : "Peut-être, mais je ne suis pas un expert en la matière".
L'Observer ajoute que le zoologue s'est montré réticent à parler de ses travaux avant qu'ils ne soient officiellement publiés et examinés par d'autres scientifiques.
Ce dernier point est alarmant. Il justifie un moratoire immédiat concernant le développement des tests.
En effet les Chercheurs découvrent tout juste, après que nombre d'entre eux l'aient nié longtemps, que les barrières des espèces sont franchies par l'intermédiaire d'organismes tiers.
Je dispose de nombreux articles intéressants mais ne pense pas souhaitable d'inonder d'informations.
La qualité de l'information, sa compréhension et la réflexion portée sur les conséquences envisageables ne me semblent pas être compatible avec une quantité fournie en abondance.