a écrit :ça se voit que tu es un tenant de la methode psychanalytique.... tu poses des questions.... mais tu ne réponds jamais aux miennes.....
Ça vient canardos !
Je répondais à Caupo sur la dialectique.
Mais tu vas trop vite, je n’ai pas le temps de suivre ton rythme.
en attendant, toi aussi tu ne réponds pas à mes questions.
1) ton raisonnement est trop mécaniste : si il a du gène, fini les théories qui rendent compte du fonctionnement de l’appareil psychique !
Qu’est-ce que tu fais alors des psychotiques tant qu’on n’a pas trouvé de thérapie génétique pour eux ? Car ne mythifions l’efficacité des neuroleptiques.
80% de chance d’être autiste si son jumeau homozygote l’est, 50% de chance d’être schizophrène si son jumeau homozygote l’est. Qu’est-ce que tu fais de ces pourcentages ? les 50 ou 20 % restant ? Quels sont les facteurs qui conduisent à ces chiffres ?
Donc, éternelle question : « ne pourrait-il pas y avoir une science de l'homme qui rend compte du fonctionnement mental des gens autre que la recherche neurologique moderne et ceci autant pour les psychotiques qui pour les névrosés? » si oui, comment l’appréhender si tu poses que les élucubration de Freud sont mensongères (cf le tout début de ce fil auquel je répondrais plus tard, quand je pourrais scanner des documents et vous les joindre).
2) tu n’as pas répondu à la question des gènes de l’homosexualité affirmée par des chercheurs aussi respectables à priori que ceux qui affirment le quasi tout génétique dans les psychoses.
Car tu pars du principe qu’il n’y aurait pas d’idéologie scientiste que tout ce qui est vérifié par l’expérience est obligatoirement une Vérité scientifique alors qu’on fait dire tout et son contraire à certaines expériences. On a affaire depuis un certain temps à une pression scientiste qui n’a rien à voir avec la science, ceci surtout en psychiatrie pour la simple raison que le diagnostic et psychiatrie ne peut avoir d’objectivité comme dans les autres branches de la médecine. On discute parfois des années avant de pouvoir affirmer un diagnostic.
a écrit :que le reve soit un indicateur des angoisses des désirs inconscients, d'accord, la freud a raison, mais il n'est pas que cela. qu'on reve plus le lendemain d'un evenement dont on a parlé avec son psy la veille, c'est normal car le reve va servir à "classer" cette nouvelle mise en perspective....
Qui a dit que Freud limitait le rêve à la problématique du désir inconscient ? Il a juste dit qu’on pouvait s’appuyer sur cet élément pour avancer ; ce n’est pas pareil !
a écrit :tu affirmes qu'un traitement "institutionnel" permet d'améliorer l'état des schizophrènes les plus gravement atteints.... par institutionnel j'imagine que tu veux dire psychanalytique puisque tu as parlé des traitements à base de neuroleptiques plus haut? prétends tu que la psychanalyse peut agir sur les psychoses elle meme ou seulement sur les névroses induites sur par ces psychoses, y compris pour la schizophrenie hébéphréno-catatonique ou l'autisme infantile précoce? parce que la nous parlons de personnes dont les neurones ne fonctionnent pas correctement, comme le montre par exemple l'imagerie cérébrale.
Par institutionnel je veux dire qu’il faut toujours être plusieurs pour soigner les psychotiques, et qu’il faut des lieux adaptés pour cela. La théorie psychanalytique permets de rester vigilant sur les effets de sclérose d’un groupe, et permet d’appréhender ce qui se passe cliniquement. Elle fournit surtout le concept du transfert, mais nous en reparlerons une autre fois.
La schizophrénie a été inventée par Bleuler en 1911. Avant, c’était la « démence précoce », c’est-à-dire une maladie incurable.
Minkowski un psychiatre phénoménologue très proche de Bleuler, écrit à ce sujet :
« En psychiatrie, la notion de curabilité peut avoir par elle-même une valeur curative ».
C’est-à-dire que le terme de schizophrénie a été avancé pour permettre un accès à une guérison, même si on ne fera jamais d’un chien un chat ou d’un schizophrène une hystérique dont l’emblème est Marilyne Monroe.
et ils ont soigné des schizophrènes, même si les évaluations n'étaient pas encore à la mode, donc qu'il faut faire confiance à leur écrit et aux historiens qui ont étudié leurs fonctionnements institutionelles
a écrit :ce qui est inquietant, ikos, c'est que tu as une vision extensive du role de la psychanalyse qui s'étend aux psychoses les plus graves, aux formes les plus sérieuses de la schizophrenie et de l'autisme....
Pourquoi serait-ce inquiétant ?
C’est au contraire une ouverture. Parce que si on reste scotché à la cure type, non prise en charge par la sécurité sociale, on limite fortement les choses.
Donc, je te promets, sauf si tu m’assailles encore de questions, que la prochaine fois je te réponds sur le comportementalisme et l'évaluation et qu’ensuite j’essayerai d’expliquer ce que je veux dire par le concept du transfert et surtout ses implications cliniques et thérapeutiques chez les psychotiques vu que c'est à ce niveau qu'il me semble que nous divergeons le plus..
Surtout qu’il y a aussi cyrano qui attends des éclaircissements sur les thérapies comportementales.
A+