Quand à "la vraie nature" d'un individu... cela sort-il tout droit du cerveau, armé et casqué comme Athéna du crâne de son père Zeus ? ;)
Revenons a la disputatio :
Dans l'article que tu nous a mis en anglais, l'auteur ne voue pas Freud aux gémonies... il le cite à plusieurs reprises pour dire qu'il a été le premier à mettre en évidence certains aspects dans le rêve. (pp 2, 7, 15)
La "critique" la plus "féroce" du célèbre précurseur est résumée dans l'introduction :
a écrit :
Although Freud (1900) proposed that dreaming and, specifically, the meaningful content of dreams are related to mental functioning, the tenuous and misunderstood nature of dreams has made the proposition of empirically providing support for, or falsifying, this claim very problematic.
On ne peut ni vérifier ni réfuter ce que dit Freud... encore un angle d'approche diablement poppérien... je me demande dans quelle mesure ces scientifiques ne se réclament pas intégralement de son modèle épistémologique ?
a écrit :If postulations regarding the random nature of dreams are indeed true, then it becomes challenging to construct a theory of how the phenomenology of the dream state could serve a functional role and be better understood through an evolutionary analysis. However, recent research, to be discussed in this paper, which takes into account the physiological mechanisms underlying sleep and dreams, the content of dreams, and the environmental conditions
The Role of Dreams in the Evolution of the Human Mind
of selection, points toward the natural selection of dreaming as a state of consciousness which has persisted across the development of the human species.
Les rêves ont une nature "aléatoire"... et cela est hérité d'un avantage évolutif.
Mais tout n'est-il pas le produit d'un "avantage évolutif" ? Darwin n'a-t-il pas montré "l'irréductibilité de la nature animale de l'homme" pour reprendre les mots de Freud lui-même.
A ce compte là, on attend la suite de leurs productions... mais bon, les conclusions, on les entrevoit déjà.
Ensuite sur le terme de "phénoménologie du rêve" qui mériterait des explications... Et dans un autre registre la "phénoménologie" des inhibitions, des phénomènes inconscients etc...
Eh oui, c'est encore Lacan qui revisité les concepts freudiens à la lumière de la "phénoménologie", car le regard phénoménologique est nécessaire pour défaire la psychanalyse de sa "causalité familiale imaginaire" et ramener l'attention sur l'énonciation elle-même, qui devient constitutive, et d'abord du symptôme...
Si vous étiez moins "naturellement méchants" sur Lacan, on pourrait essayer d'expliquer pourquoi il est nécessaire pour ne pas se faire prendre dans la nasse des concepts freudiens... (inconscient, inhibition, symptôme, angoisse, jouissance... ) Mais ça a l'air d'être encore un peu compliqué, alors ça attendra...
ça va nous embarquer encore dans des conflits transatlantiques...
Sinon Canardos, j'avais cru comprendre (peut-être que je déforme), que tu admettais globalement la première topique freudienne ? (conscient-préconscient-inconscient)
Allons, camarade, encore un effort...