a écrit :
Dans toutes les quotations et commentaires il y a des fautes de logiqe tout simplement.
Et bien, moi, je pense que c'est toi qui les fais, les fautes de logique. Et plus spécialement, je pense que tu manipules des concepts utilisés dans des théories avec pas tout-à-fait assez de maîtrise, que ça te conduit à les confondre, et à raisonner de travers.
a écrit :
J'essaierait de ne pas trop me repéter mais, si la matière ne peut pas être créé ni faire disparaitre, elle est éternelle. C'est une conclusion de logique formelle.
Je répète aussi: "être créée", "disparaître", ce sont des termes qui n'ont de sens qu'au cours du temps. "être créee", ça veut dire apparaître à un temps donné. "Elle est éternelle", ça veut dire qu'elle existe en permanence lorsque le temps s'écoule. Après, tu lies la matière avec le temps, et l'espace, en disant que l'un ne peut exister sans l'autre. Aucun problème. Je suis d'accord.
a écrit :
Si on accepte que le mouvement est la forme d'expression de la matière on est obligé de conclure à l'éternité de la matière du remps et de l'espace.
L'éternité de la matière et de l'espace, oui. Mais l'éternité du temps, c'est une tautologie. L'éternité, c'est précisément "de tout temps". Dire que le temps est éternel, c'est comme dire l'espace est partout. L'espace, c'est précisément tous les endroits. A moins que tu ne mesures ce temps par rapport à un autre, mais lequel?
a écrit :
Et non pas tant que le temps soit présent,
Encore une tautologie.
Tu devrais comprendre que tu manipules mal quelque chose, là.
a écrit :
Pour le problème de la taille, que je n'ai pas posé, il se peut que mes connaissances m'aillent fait défaut ou que j'aille dit une bourde. Le fond de l'argumentation ne se resent pas, vu que t'as compris (et très bien expliqué) dans quelle but j'en faisait usage.
C'est moi qui ai amené le problème de la taille, parce qu'il est analogue à celui de la finitude du temps, mais que je pense qu'il est plus facile à saisir.
Je me répète aussi: c'est un problème de bord, pas de taille (ou de durée).
Je vais essayer de donner une autre image, mais ce serait plus facile avec un dessin. La surface de la terre (imagine qu'on soit des petits êtres plats en deux dimensions, qu'on ne puisse pas aller dans l'espace) n'a pas de bord. Il n'y a pas d'endroit où "on ne peut pas aller plus loin" (rappelle-toi, on est en deux dimensions, on reste sur la surface). Pourtant, elle est de taille finie (au sens que la distance d'un point sur la terre à un autre (en restant sur sa surface) est toujours plus petite qu'un demi-équateur. Il n'y a pas de distances plus grandes que ça.
Pour comparer avec d'autres surfaces:
un plan infini n'est pas fini en taille (et n'a pas de bord).
un disque a un bord et est fini en taille
Ensuite, il faut tenter de se figurer que pour décrire la surface d'une sphère (la terre), il n'y a pas besoin qu'elle soit plongée dans un espace plus grand. Cela peut être fait de manière intrinsèque.
De même, il se pourrait tout-à-fait que l'espace dans lequel nous vivons soit une grosse "sphère en trois dimensions" (difficile à concevoir sans habitude), avec donc une taille finie, mais pas de bord. Attention, ça n'implique nullement que cette sphère serait plongée dans un espace de dimension plus grande (quatre, par exemple). C'est ça qu'il faut bien comprendre. Dans ce cas, il n'y a pas de paradoxe "qu'y a-t-il après le bord?". Il n'y a pas de bord. Mais l'espace est fini.
Je sais bien que ce n'est pas facile à saisir, mais ça n'a pas dû être facile à saisir non plus pour ceux qui croyaient que la terre était plate qu'elle était ronde ("allez, c'est pas vrai... si je vais tout droit par là, j'arrive dans mon dos? C'est ça, bien sûr, elle est bien bonne... à d'autres").
a écrit :
Quant à la théorie de limites, que je connais mal, elle est un artifice logique mathématique (il me semble) destiné dans le calcul à trouver un résultat sur une surface ou autre problème bien concret.
Mais c'est utilisé pour la compréhension de pratiquement toute la physique! Je cite quelque exemples qui n'ont pas de sens si on ne la comprend pas: la vitesse, l'accélération, donc toutes les descriptions cinématiques, la temprérature, la pression, la probabilité (d'un phénomène continu), plus généralement tous les phénomènes dont la description fait intervenir une intégrale. Je réfléchis, et je ne vois pas un seul phénomène physique dont la description ne fait pas intervenir la notion de "limite".
a écrit :
Pour la témpérature Kelvin, (dont le zéro est encore une concesion à l'idéalisme; la matière immobile, le zéro kelvin donc, est une totale absurdité qu'on atteindra jamais)
Mais personne ne prétend qu'on va l'atteindre. Il n'y a donc aucune concession.
C'est comme si je te disais "tu penses que l'univers est infini? Cet infini est une concession à l'idéalisme puisqu'il ne peut être atteint, c'est une partie du monde physique qu'on ne peut pas atteindre, c'est le retour de la chose en soi inconnaissable de Kant". Tu vas me dire tout de suite: "ah, mais, cet infini n'est pas dans l'univers, ce n'est donc pas une partie du monde physique. Je ne fais donc aucune concession". C'est pareil.
a écrit :
je ne pense pas qu'il puisse sauver une approximation historique dans le temps, un temps très long d'ailleurs; qu'il faudrait, à la dernière instant, déclarer comparable à la température Kelvin ou aux limites juste après l'avoir fait parcourir des milliards d'années lumière sans se soucier de tout ça.
Ben, on peut dire la même chose de la température, précisément: dans toutes les températures qu'on connaît habituellement, toi, moi, on peut descendre en dessous de plusieurs degrés. Que va-t-on donc imaginer une température limite qu'on ne peut pas atteindre et qui est à un nombre fini de degrés en dessous de notre température habituelle? Pourtant, il semble bien qu'en laboratoire, dans des expériences de haute précision, on s'approche très près de cette limite (moins que des dixièmes de degrés). Et tout porte à croire (nos lois) qu'on ne peut pas l'atteindre ni la dépasser, parce qu'elle semble reliée à l'agitation de la matière.
Pour l'univers, c'est pareil. Il y a des phénomènes qui font pencher pour une phase très dense, avant la formation des constituants chimiques tels que nous les connaissons. Le rayonnement fossile, qui a été détecté depuis les années 60, par exemple. Les modèles d'univers avec big bang sont une des interprétations possibles (on ne peut pas trancher pour le moment). Et ils ne présentent pas les tares que tu veux leur voir.
a écrit :
Non, le fond est simplement un subterfuge obligé pour ne pas donner la tête et les pieds dans "l'origine" la "création" et autres absurdités.
Ça n'a rien d'un subterfuge. C'est une notion que tu n'arrives pas à comprendre, parce qu'il faut y passer du temps, et tu as peut-être autre chose à faire. Tu peux au moins concevoir, je pense, que les théories physiques à la pointe de la recherche sont compliquées, qu'elle sont mal comprises par les spécialistes eux-mêmes, qu'elles sont en gestation, qu'elles sont donc mal vulgarisées, et qu'il faut se garder de leur faire dire ce qu'elle ne disent pas à partir d'éléments approximatifs. Qu'il y ait encore des tas d'incertitudes sur la forme, la taille de l'univers, un big bang ou pas, etc... bien sûr. Mais que le big bang soit une théorie qui fait la moindre concession à l'idéalisme, NON!
Que les croyants de tous poils soient trop content de l'interpréter de travers pour lui faire dire ce qu'elle ne dit pas, il fallait s'y attendre. Mais ne leur emboîtons pas le pas. Il y a bien assez d'endroit où il faut se battre contre l'idéalisme pour ne pas se battre contre des moulins à vents par manque de compréhension.