a écrit :Oui, tout le monde a bien lu, n'écarquillez pas les yeux: bien que la série soit sur un papier depuis bien longtemps, il s'agit de l'influencer quand-même. L'auteur prétend que c'est important que personne ne regarde ce qu'il y a sur le papier avant l'expérience. C'est là que la mécanique quantique pointe son nez, de manière bien évidemment assez floue. Le chat de Schrödinger arrive à pas feutrés, et nous apprenons que (selon une des possibles interprétations de l'auteur) la série de chiffre n'est pas "réelle" avant qu'on ouvre l'enveloppe. Outre qu'il retarde un peu sur l'interprétation de la mesure en mécanique quantique (mais quand on a coulé une bielle depuis un moment, il ne faut pas trop s'étonner), c'est dommage que les applications pratiques d'un tel phénomène ne lui soient pas venues à l'esprit.
Au moins ceci a le mérite d'être clair : monsieur Schmidt n'a aucune compétence scientifique et, en tout cas, ignore tout de la mécanique quantique. Indépendamment du fait que l'on sait maintenant que l'expérience du chat de Schrödinger ne peut pas marcher, invoquer de manière plus ou moins explicite la superposition de deux états quantiques pour chaque chiffre et une "décohérence" qui aurait lieu au moment où l'on ouvre l'enveloppe révèle une totale incompréhension de la mécanique quantique.
Les nombres en question sont codés par des bits, donc par des transistors dans un état passant ou bloqué dans l'ordinateur dès leur génération par le générateur de nombres aléatoires (pas si aléatoires que ça par ailleurs, mais c'est un autre problème). Chaque transistor est dans un état ou dans l'autre et non dans une superposition des deux états 0 et 1. Quand bien même il s'agirait d'un "ordinateur quantique" qui utiliserait des photons dans un état de superposition de deux spins opposés, ça n'y changerait rien car toute interaction avec l'extérieur (et pas seulement avec l'expérimentateur), ici avec l'imprimante à laquelle les informations sont envoyés aboutit à la décohérence, un bit ou l'autre est envoyé et imprimé et sans brûler le papier ni dissoudre l'encre il ne peut plus changer.
Il y a donc deux hypothèses possibles pour expliquer les âneries de monsieur Schmidt :
- Monsieur Schmidt pense donc que le cerveau de l'observateur est capable d'envoyer des ondes qui effacent l'encre ou la déplacent pour changer ce qui est écrit. C'est pour le moins audacieux car on se demande bien pourquoi il a besoin d'un ordinateur et d'un générateur de nombres aléatoires pour réaliser cette prouesse.
- Ou bien M Schmidt pense que le monde extérieur n'existe pas vraiment, que c'est notre esprit qui le façonne. Donc que tant que l'on n'a pas lu les résultats imprimés il n'y a rien sur la feuille et peut-être pas de feuille non plus tant qu'on ne l'a pas vue... C'est tout le contraire d'un matérialiste et il ne m'intéresse pas.
a écrit :Ces travaux sont pour la plupart effectués en milieu universitaire dans des labos de parapsychologie (Edimbourg, Utrecht, Lund, Princeton, Liverpool, etc.). On compte ainsi une Vingtaine de laboratoire au sein duquel travaille des scientifiques sur ce sujet.
C'est vrai et en France il y a bien eu une célèbre charlatane qui obtenu un doctorat d'une université de Lyon. C'est lamentable. Tout ce qu'on peut dire des recherches de ces "labos de parapsychologie", c'est que compte tenu du goût des média pour le sensationnel, ça aurait fait beaucoup de bruit s'ils avaient vraiment trouvé quelque chose. Je crois savoir que ces "scientifiques" passent leur temps à tenter de refaire pour la millième fois les expériences du genre de celles qui ont été menées par la CIA, par l'armée US ou par des équipes soviétiques sur la transmission de pensée et autres foutaises... et à échouer pour la millième fois. De temps en temps, les lois de la probabilité font qu'une expérience donne un résutat plus ou moins positif. Il ne faut pas oublier que si tu choisis 10 chiffres la probabilité pour que j'n trouve quelques uns et même pour que je les trouve tous et même dans l'ordre n'est pas nulle. A force de répéter l'expérience ça finit parfois par marcher, c'est comme le loto. On est alors tenté, surtout si on est payé pour ça d'oublier tous les échecs et de ne publier que les expériences qui ont soi-disant marché.