Je suis un peu d'accord avec Satanas, cet article cède à l'air du temps. Depuis des années ou on nous pose les équations OGM=Danger et Monsanto=Capitalisme mondialisé on en rajoute une petite couche
rien que le titre est criticable :
a écrit :OGM : obéir au Grand Monsanto
Monsanto n'est pas un grand, et il faudrait qu'on nous explique pourquoi les députés français se mettraient a obéir à une compagnie américaine, plutôt qu'aux trusts français de la chimie, de l'alimentaire ou de la distribution 10, 20 ou 50 fois plus puissants que Monsanto.
a écrit :En octobre 2007, à l'issue du Grenelle de l'environnement, le ministre de l'Écologie Jean-Louis Borloo déclarait qu'il faisait sienne la nécessité affirmée par celui-ci de poursuivre la recherche sur les OGM avant de les semer. Et en effet, quoi que l'on pense du danger représenté par la culture des organismes génétiquement modifiés, il semble logique de faire prévaloir le principe de précaution, et donc de vérifier leur impact possible avant de les utiliser. Et il semble tout aussi logique de ne pas se limiter à faire confiance aux affirmations des fabricants de semences sur leur absence de danger.
Comme j'ai dit plus haut, les anti-OGM sont contre toute recherche privée ou publique sur le sujet. Si on a qu'un son de cloche, c'est par la faute des anti-OGM, qui pour le coup ont une politique qui arrange les semenciers. J'ajouterai que malgré tout cela, les OGM sont les substances les plus contrôlées qui soient, bien plus que n'importe quel autre produit chimique ou alimentaire qui la plupart du temps sont mis sur le marché sans étude préalable digne de ce nom.
a écrit :Au sortir de cette conférence, un gel était donc annoncé sur les cultures de maïs génétiquement modifiés, en attendant un projet de loi sur les OGM prévu pour janvier 2008 ; en fait, il s'agissait du gel du seul OGM cultivé en France, le « MON810 » des graines de maïs produites par la société Monsanto, un des plus gros semenciers à l'échelle mondiale qui a réalisé 7,3 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2006.
Indiquer les 7,3 milliards de CA de Monsanto, c'est le faire passer pour un gros, un grand, un puissant alors que même a l'échelle française c'est loin d'être le cas. C'est comme si on indiquait
"Leroy Merlin, la multinationale des placards, 10 milliards de dollars de chiffre d'affaire" (ce sont là les crais chiffres du CA de Leroy-Merlin)
a écrit :
En février 2008, le projet de loi était transmis pour première lecture au Sénat, mais il n'en ressortait plus tout à fait pareil, un peu moins « vert ». Ainsi, c'est tout un symbole, le « droit de consommer et produire sans OGM » inscrit dans le projet était transformé en « droit de produire avec ou sans OGM ». Monsanto avait déjà de quoi se frotter les mains.
C'est absurde d'introduire ici Monsanto. Si jamais le maïs Bt de Monsanto était cultivé à une large échelle, ceux qui en patiraient le plus ce seraient les fabricants de pesticides (bien plus français et plus puissants que Monsanto) avec leurs milliers de tonnes de poison devenu inutile sur les bras.
Sur les termes mêmes, Si comme nous dit Zelda, il existe des agriculteurs qui sont contre les OGM par "conviction" pourquoi et sur la base de quelles études interdiraient ils à leur voisin de cultiver un maïs qui permettrait de limiter ou de supprimer les pulvérisations d'insecticides dans leurs champs ?
a écrit :Aujourd'hui en avril 2008, ce sont les députés qui examinent le projet de loi. Le lobbiyng des semenciers - Monsanto en première ligne -, s'est maintenu et amplifié.
... j'en ai déjà parlé des capacités de lobbying de Monsanto
a écrit :Tous les arguments sont bons, y compris celui selon lequel ils œuvreraient, avec les OGM, à l'éradication de la famine dans le monde !
Evidemment que les OGM ne sont pas une solution à la faim dans le monde, pas dans les mains des capitalistes en tout cas. Cependant d'un point de vue environemental, le maïs Bt est une extraordinaire avancée qui permettrait de sérieusement limiter les épandages massif de pesticides qui ont conduit à un empoisonement des sol durable et qui tuent sans discernement insectes ravageurs ou non.
a écrit :Au sortir de l'Assemblée, la loi sera donc vraisemblablement encore moins « verte » qu'à son entrée. C'est qu'il y a, rien qu'en France, des centaines de millions de dollars à la clé ! Face à un tel pactole, les risques potentiels encourus par l'environnement ne pèsent pas lourd ni pour les industriels ni pour les politiques qui leur servent la soupe.
Sans le dire on prend à notre compte les arguments des antiOGM. L'antiOGMisme serait "vert" (même avec des guillemets) et le pas-antiOGMisme c'est le soutient au grand capital mondialisé qui fait prendre des risques à l'environnement.
Même si il est évident que si dans le cadre de cette société, si jamais un bienfait puisse sortir des OGM (ou des vaccins ou des antibiotiques) c'est plus par hasard que par volonté, ce qui guide les semenciers (ou les trusts pharmaceutiques) c'est d'abord et avant tout la soif des profits, les bénéfices humains ou environementaux ne viennent que "de surcroit" pour paraphraser un célèbre charlatan. Il n'empêche que de soutenir une loi anti-vaccin au pretexte qu'elle est votée au profit de Sanofi ou de Mérieux, ces serait plus que réactionnaire : ce serait profondément stupide.