Ah !… Oh !… je subodorais… Mais je remarque qu'effectivement, ça somatise dès que y'a une vague allusion à des "considérations psy"… J'aurais vraiment dû, pour préserver l'émotivité des autochtones du forum, mettre du tipex partout où y'avait le mot "psy" dans ce que j'ai cité d'Iko…
Pourtant, si on met schtroumpf à la place du mot interdit (on se croirait dans Au Nom de la Rose), si on occulte alors les considérations psy, on va lire et comprendre de ce que disait Iko.
Et il n'est même pas interdit de répondre fraternellement.
Bon, alors, tipexons, tipexons… et relisons…
Ecrit par : iko le jeudi 31 mars 2005 à 10:30
[...] Voici ce que j’en ai dit à deux reprises sur le forum, sans qu’ils n’aient jamais daigné répondre à ce problème fondamental : l’homéopathie n’est pas sans guérir ! [...]
Comment expliquez-vous que «ce n’est pas sans marcher» ? (Comme dirait l’autre)
[il faudrait] rendre compte du pourquoi on a des cures miraculeuses d’asthmatiques (ou autres) par l’homéopathie. Parce qu’il y en a ; les homéopathes ne sont pas tous des escrocs qui savent qu’ils vendent des placebos, et ne soignent pas. ils pensent vraiment qu’il existe quelque chose d’actif dans leur pilules. [...]
On ne peut pas faire abstraction de ce qu’on est au moment de la rencontre avec un patient quel qu’il soit. On ne peut pas non plus faire abstraction que derrière la description des plaintes corporelles, il y a une demande autre, qui ne sera pas forcément verbale, demande de réassurance mais pas seulement. Et cette demande s’adresse à toute une chaîne de personnages imaginaires de son enfance (imaginaire dans le sens qu’ils se sont inscrits selon son propre vécu imaginaire face à eux), chaîne dont momentanément le médecin va être un représentant. [...]
Et il y a quelque chose qui leste à jamais la science médicale : la relation médecin malade.
Une découverte est dite scientifique à partir du moment où elle peut être reproduite indépendamment de la subjectivité du chercheur. Mais l’histoire de la science nous montre assez que cette subjectivité, cette recherche incessante pour tenter de prouver l’illumination que le chercheur a eue, est cruciale dans le processus qui mène à une découverte scientifique.
Le problème de la science médicale, c’est qu’elle ne peut en aucune façon se défaire complètement de cette subjectivité. Reste toujours les effets thérapeutiques (ou anti thérapeutique) de la relation médecin-malade elle-même. [...]
L’effet placebo est reconnu pour un tiers dans les études en double aveugle quand on veut vérifier l’efficacité d’un médicament qui s’adresse à la médecine générale. (On ne prend pas cette fourchette pour les chimio des cancers par exemple). La relation médecin-malade est en jeu dans cet effet placebo.
Pourquoi l’homéopathie «n’est pas sans marcher» [...]. Aucune étude scientifique ne prouve que les produits homéopathiques marchent contre les médicaments placebos. Et pourtant combien sont ces enfants à angines à répétition qui guérissent par homéopathie. La rançon de cette gloire c’est que l’homéopathie détient le recors de surinfection par méningite !
Sur le Net les bons devraient pouvoir trouver une étude sur la spasmophilie. On prescrit du magnésium en double aveugle, qui peut être considéré comme un médicament placebo. Certains médecin ont un effet placebo à environ 5%, d’autres à 40% ce qui ne préjuge pas de leur qualité respective. C’est en fonction du degré de conviction du médecin. Et c’est aussi vrai de façon globale même si je n’ai pas d’étude dessus, des médecins ont un effet placebo particulièrement important, d’autres non.
[...] La médecine est vraiment née avec la science médicale au XIXème. Plus on a d’examens complémentaires scientifiques et des produits dont on a prouvé scientifiquement l’efficacité, moins l’effet placebo du médecin sera nécessaire. Mais la qualité de la relation médecin malade reste fondamentale sur toute prise en charge, ne serait-ce que par rapport au problème de la rigueur avec laquelle le traitement est suivi. [...]
Ecrit par : iko le jeudi 31 mars 2005 à 19:44
Rien à tipexer… Donc, relire plus haut…
Ecrit par : iko le jeudi 31 mars 2005 à 21:01
[...] j'ai parlé de médicament placebo et d'effet placebo d'une pratique ou d'un médecin.
un médicament placebo est un médicament qui n'a aucun effet curatif quelconque.
en revanche l'effet placebo, c'est un acte qui soigne sans qu'il y ait eu de substance ou d'intervention qui ait une valeur directement curative, ou qui soigne avec un médicament placebo...
c'est pourquoi on essaye toujours les médicaments contre des placebo. L'effet placebo est évalué à 30% pour les maladies bénignes. Un médicament reconnu comme efficace doit donc soigner plus que le médicament placebo quand ils sont donnés en double aveugle.
C'est quand même pas compliqué !
Et tiens, je tipexe aussi j1v3 :
Ecrit par : j1v3 le vendredi 11 février 2005 à 21:39
La somatisation crée de réel symptômes physiques... [...] La somatisation est un phénomène physiologique (sinon comment l'homéopathie pourrait "marcher") ? [...]
Il a dit quoi comme connerie, le Iko, dans ce texte ?
C'est pas compliqué à lire, j'espère ? et pas compliqué à comprendre aussi ? A condition qu'on lise sans apriori - c'est ce que je vous invite à faire, les amis. Préservons notre agressivité pour d'autres débats. Nous aurons des nuances dans nos conclusions? Bah!...
Je suis désolé : mais dans le monde réel, y'a des gens réels, des médecins réels, des malades réels.
Si je reprends à mon compte la stupidité d'Iko (et Dieu sait qu'il en produit, le bougre!), c'est que dans le monde réel, avec des malades réels, c'est un fait réel – et que ça ne justifie aucunement l'homépathie!
Et puis, «N'est stupide que la stupidité» disait la maman de Forrest.