effet de serre climat et energie

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 21 Avr 2007, 23:14

non, les plantes ogm ne survivent pas mieux car elles ont été sélectionnées pour leur rendement, pas pour leur résistance dans un milieu naturel...quand elles n'ont pas été simplement rendues stériles...

jamais une plante ogm n'a survécu dans la nature en concurrence avec des variétés sauvages

d'une façon générale, c'est le cas de toutes les variétés domestiques memes non gm qui sont sont des monstres inviables sans la protection de l'homme...

pour parler des animaux, imagines tu une seule seconde qu'une vache charolaise ou limousine survive dans la nature en concurrence avec des aurochs, leur ancetre sauvage...en quoi le fait de produire plus de viande ou de lait le procure-t-il un avantage selectif...au contraire!

de la meme maniere un blé qui produit 80 quintaux à l'hectare en concurrence avec ses ancetres sauvages serait éliminé immédiatement....la taille de ces épis et la part nutritionnellle que la tige doit leur apporter est un handicap énorme.

et en cas de croisement, les hybrides porteurs des caracteristiques de la variété domestique seraient rapidement éliminés

c'est ce qui s'est passé au mexique....le maïs ogm est cultivé depuis des années à proximité du maïs sauvage et non seulement aucun maïs ogm n'a poussé durablement en dehors des zones cultivées mais encore aucun transgene ne s'est transmis durablement par croisement aux mais sauvages car tous les hybrides ont été éliminés par la sélection naturelle.

va sur le fil ogm info ou intox c'est expliqué...


quand à l'argument juridique sur le fait que Monsanto exigerait des redevances sur les récoltes des agriculteurs qui contiendraient meme une petite partie de pollen ogm dispersé par le vent, Monsanto évite soigneusement de le faire et de donner des verges pour se faire battre...

en revanche les agriculteurs bio poursuivent systematiquement devant les tribunaux les agriculteurs ogm et leurs demandent des dommages et interets meme si il y a une quantité infime d'ogm dans leur récolte...au lieu d'attaquer Monsanto...

va voir les sites anti-ogm, les agriculteurs bio préviennent les agriculteurs ogm qu'ils vont les ruiner à coup de proces et ricanent en disant que Monsanto ne les aidera pas...

ils les préviennent aussi qu'en cas de fauchage, les dégats ne seront pas indemnisés par les assurances...ni par Monsanto

bref ils ne s'attaquent pas à Monsanto mais aux agriculteurs comme eux...pire ils s'appuient sur la politque de Monsanto et des assurances et leur refus d'indemniser les agriculteurs qui cultivent leurs semences en cas de destruction ou de proces

chacun appréciera cette politique .....qui est plus maffieuse qu'anticapitaliste
canardos
 
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Message par canardos » 26 Avr 2007, 09:45

passé cette parenthèse hors sujet sur les ogm, mais faut bien répondre aux idées reçues, la suite de l'actualité du réchauffement:

a écrit :

mercredi 25 avril 2007,

[center]Un avril estival sur la pointe occidentale de l'Europe[/center]
 
Par Anne CHAON
PARIS (AFP) 

Avril fleure bon l'été et bat déjà des records de chaleurs et de sécheresse sur la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Belgique et surtout la France, sous les effets conjugués de deux phénomènes en provenance de l'Est et de l'Afrique.

"On est depuis le début du mois 8 à 12 °C au-dessus des normales saisonnières sur la moitié nord de la France", a indiqué mercredi Michel Daloz, ingénieur à Météo France. "La norme se situe autour de 16°C au nord et 19°C au sud. Or, on est souvent entre 25° et 28°" sur l'ensemble du pays.

"Sur toutes ces régions, on compte environ 11 heures de soleil par jour, soit pratiquement le double de la normale et, dans le même temps, il n'est pas tombé une goutte sur la plupart des régions françaises depuis le début du mois: c'est du jamais vu", poursuit-il, insistant sur le caractère "vraiment exceptionnel" de cette météo qui joue l'été avec deux mois d'avance.

Et d'égrenner les records: Lyon (centre-est) flirte avec les 30°C et va enregistrer le mois d'avril le plus chaud de l'histoire de sa station, créée en 1922: 15,9°C en moyenne contre 14°C en 1945, précédent record.

Du sud-ouest - 29,2°C à Bordeaux, 28,9°C à Biarritz - au nord du pays - près de 28°C à Lille - les records de 1984 tombent les uns après les autres, signale Michel Daloz.

Une anomalie, explique-t-il, qui place la France "sur l'axe le plus chaud d'Europe" actuellement: d'une part un anticyclone accroché sur l'est empêche les perturbations de passer de l'Europe centrale à la France, d'autre part une zone dépressionnaire située au-dessus de l'Espagne renvoie de l'air chaud directement en provenance d'Afrique vers le nord et jusqu'au Luxembourg.

Dans une moindre mesure, l'Angleterre et l'Allemagne enregistrent elles-aussi des chaleurs insolites: des pointes à 23 ou 25 °C ces derniers jours à Londres et "le record d'ensoleillement de 1951 battu" en Allemagne, où la température moyenne est supérieure de 3,3°C à la norme.

"Les 23 premiers jours d'avril ont été les plus chauds depuis 1945", constate un porte-parole du bureau météorologique anglais.

En Belgique, où les températures oscillaient mercredi entre 26 et 29 degrés sur le centre, l'Institut royal météorologique tenait pour "pratiquement acquis" que le mois d'avril 2007 soit le plus chaud jamais enregistré depuis l'indépendance de la Belgique en 1830.

En Italie, la station météo du Mont Zoncolan (1.750 m d'altitude) a enregistré 16°C lundi, un record sur les 14 dernières années.

Pourtant, le dicton qui conseille de ne pas se découvrir d'un fil en avril reste d'actualité sur d'autres régions européennes. Hormis un égarement ponctuel du mercure à Stockholm - 22°C le 15 avril, record séculaire -, les dernières semaines sont restées conformes à la moyenne, alternant douceur et fraîcheur humide sur la Scandinavie.

L'alerte à la sécheresse a même été levée en Espagne après un début de printemps particulièrement pluvieux.

Ce risque est pourtant le mieux partagé du continent: la sécheresse menace déjà en Italie, où les autorités redoutent même une panne générale du réseau électrique cet été et le sud de la France est déjà en déficit. Même aux Pays-Bas, restés 33 jours sans une goutte d'eau, avril 2007 restera comme un mois record.

Et ça va durer, selon Michel Daloz. "Les prévisions saisonnières indiquent une tendance à la douceur dans les mois prochains. Ce n'est pas bon signe", juge-t-il.

Les experts mondiaux du changement climatique qui publient cette année leur 4è synthèse sur le réchauffement planétaire enregistrent déjà une hausse "moyenne" des températures globales de 0,74°C en cent ans. Ils prévoient 1,8 à 4°C supplémentaires d'ici la fin du siècle.

canardos
 
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Message par Crockette » 27 Avr 2007, 22:55

on bat record sur record et pendant ce temps là les clims se généralisent sur toute les voitures et dans toutes les maisons...

les centrales nucléaires vont devoir affronter une hausse constante de la demande pendant les canicules avec le risque ne plus avoir assez d'eau pour pouvoir refroidir les réacteurs...

et oui même la centrale dernière génération (qi ajuste pour intéret d eprévoir trois système de refroidissement en cas de panne du circuit principal) a besoin d'eau pour son circuit de refroidissement et de l'eau en grosse quantité car moins il ya d'eau à la base, et plus la température d el'eau pour le refroidissement est élevée...ce qi ne fait que compliquer les opérations.

la contradiction du capitalisme encore une fois qui s'est mis dans une sprirale infernale.
Crockette
 

Message par canardos » 01 Mai 2007, 17:54

a écrit :

lundi 30 avril 2007,

[center]Le mois d'avril le plus chaud depuis 1950 en France[/center]

Par Anne CHAON
PARIS (AFP)

Le mois d'avril 2007 s'avère le plus chaud en France depuis 1950 avec une moyenne supérieure de 4°C aux normales saisonnières et pour l'heure particulièrement sec, a indiqué lundi Météo France.

"En avril, une anomalie de température proche de 4°C a été enregistrée sur l'ensemble du territoire, ce qui (le) situe en France métropolitaine au premier rang des mois d'avril les plus chauds de la période 1950-2007", a rapporté Météo France citant les premières constatations de son bilan mensuel, actuellement en préparation.

La date de 1950 correspond à l'établissement de relevés de températures fiables dans 22 stations réparties sur l'ensemble du territoire.

"Ce mois d'avril exceptionnellement chaud s'inscrit dans un début d'année remarquablement doux, avec des températures globalement supérieures à la normale de près de 3°C pour les mois de janvier et février et plus conformes à la normale en mars", ont ajouté les services météorologiques.

Sur la moitié nord du pays, les moyennes enregistrées entre le 1er et le 24 avril ont dépassé de 8 à 12 °C les normales saisonnières, selon Michel Daloz, ingénieur prévisionniste à Météo France: on a enregistré 25 à 28°C sur la majorité du pays contre 16° au nord et 19° au sud habituellement.

Par ailleurs, le bilan pluviométrique entre le 1er et le 29 avril à minuit est particulièrement déficitaire, selon la direction de la climatologie à Météo France: "Si les pluies ont été localement abondantes sur les Pyrénées et le Languedoc-Roussillon, le déficit est quasi-généralisé sur le reste du pays", particulièrement sur le nord", a-t-elle indiqué.

Sans disposer encore de valeurs définitives, alors que le mois n'est pas totalement achevé et que des pluies étaient attendues dans la soirée et la nuit, Météo France soulignait lundi qu'il n'était pas tombé un millimètre de pluie sur Lille depuis le 1er avril et seulement 2 mm à Besançon, 5 mm à Paris, 10 mm à Lyon et 16 à Rennes.

"Cependant le mois n'est pas encore fini, il reste quelques heures", a insisté Météo France, rappelant qu'il était tombé dimanche 80 mm de pluies sur l'ouest de l'Ile de France.

La semaine dernière, le ministère de l'Ecologie s'était inquiété de la situation dans plusieurs départements français, qui ont pris des mesures de restriction des usages de l'eau, comme dans le bassin parisien, à l'est des Pyrénées et en amont de la Garonne.

Selon le ministère, les grandes nappes souterraines affichent des niveaux préoccupants, en régions parisienne et lyonnaise par exemple alors que les températures exceptionnellement douces et le manque de pluie ont obligé en certains endroits les agriculteurs à irriguer.

La météo britannique a également prévenu qu'elle s'apprête à battre son record de température pour un mois d'avril, vieux de 140 ans, avec une température moyenne de 11,1 degrés Celsius à ce jour: selon le Met Office, les douze derniers mois devraient être les plus chauds que la Grande-Bretagne ait connus au cours des dix dernières années.


canardos
 
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Message par canardos » 03 Mai 2007, 19:24

a écrit :

[center]La fonte des glaces de l’Arctique sous-estimée?[/center]

Les modèles climatiques retenus par les experts du GIEC sous-estimeraient l’impact de l’effet de serre sur les fontes de la glace de mer en Arctique.

La perspective d’un été sans glace pourrait arriver beaucoup plus vite que ne le prédit le Groupe intergouvernemental d’étude du climat (GIEC), selon des chercheurs américains qui estiment que les modèles retenus par le panel d’experts sous-estiment la vitesse à laquelle fondent les glaces de mer du continent Arctique.

L’équipe de Julienne Stroeve et Mark Serreze (National Snow and Ice Data Center, NCAR) a comparé les résultats des 18 modèles retenus par le GIEC dans son rapport 2007 avec des données prises sur le terrain par avion, bateau ou satellite.

Pour le mois de septembre, où l’étendue de glace de mer est à son minimum, le GIEC calcule une perte de 2,5% de la surface de glace par décennie, de 1953 à 2006. Selon Stroeve et ses collègues, la perte est de 7,8% par décennie pour la même période. Pour le mois de mars, lorsque l’étendue atteint son maximum, la perte est de 1,8% par décennie selon les chercheurs américains, soit trois fois plus que les estimations retenues par le GIEC.

Ces différences s’expliqueraient par le fait que les modèles sous-estiment l’impact de l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère en laissant trop de place aux variations naturelles, avance Julienne Stroeve. Il est également possible que l’épaisseur de la glace de mer soit surévaluée et que les modèles n’intègrent pas suffisamment les changements de la circulation océanique (qui fait remonter des eaux chaudes vers le pôle), selon les chercheurs du NSIDC.

D’après ces travaux, publiés cette semaine dans l’édition électronique des Geophysical Research Letters, de nouvelles routes s’ouvriraient l’été en Arctique bien avant la période 2050-2100 prévue par le GIEC.

Cette accélération serait aussi valable pour les glaces terrestres du pôle nord. Des chercheurs français et belges ont en effet calculé que la fonte superficielle de la calotte glaciaire du Groenland a été deux fois plus importante depuis 25 ans par rapport aux précédentes estimations. Le phénomène est particulièrement marquant au nord du Groenland, précisent Hubert Gallée (LGGE, Grenoble) et ses collègues : depuis le début des années 2000 des épisodes de fonte sont observés à plus de 1.500 mètres d’altitude.

Pour Mark Serreze, l’Arctique est comme le canari dans la mine de charbon : il sert d’alerte sur les effets palpables du réchauffement climatique.

Cécile Dumas
Sciences et Avenir.com
(03/05/07)

canardos
 
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Message par canardos » 16 Mai 2007, 13:28

a écrit :

[center]Plus sec et plus chaud, le sud des Etats-Unis est la proie des flammes[/center]

LE MONDE | 15.05.07 |

De la Floride à la Californie, plusieurs régions du sud des Etats-Unis sont ravagées par de spectaculaires feux de broussailles. La semaine dernière, 330 des 1 700 hectares du célèbre parc Griffith, en plein coeur de Los Angeles, sont partis en fumée. Jeudi 10 mai, l'île de Catalina, joyau écologique de la région et sanctuaire pour plusieurs espèces d'animaux et de végétaux, a été brûlée sur 10 % de sa surface. Le week-end dernier, une baisse de température et une remontée de l'hygrométrie ont offert une trêve aux pompiers.


En revanche, de l'autre côté des Etats-Unis, les incendies de forêt persistent et s'étendent. En Floride, plus de 60 000 hectares ont déjà été consumés, plusieurs autoroutes ont dû être fermées et les fumées ont empêché l'envol des canadairs ce week-end. La Géorgie déplore quant à elle les incendies de forêt les plus dévastateurs de son histoire, puisque plus de 100 000 hectares y ont été la proie des flammes. Dans le nord du pays, le Minnesota est lui aussi victime des feux. Au total, plus de 200 000 hectares ont brûlé aux Etats-Unis depuis le début de l'année.

Cette situation résulte de conditions météorologiques défavorables. En général, le premier trimestre est la période la plus pluvieuse de l'année dans le sud de la Californie mais, selon le National Climatic Data Center, la sécheresse enregistrée est la plus importante à Los Angeles, depuis 1877.

Le déficit en eau est aussi marqué dans le sud-est du Mississippi, au nord-ouest de la Géorgie et du Tennessee, et affecte aussi le sud de la Floride. Facteur aggravant, dans l'ouest du pays, la couche de neige en montagne est insuffisante et la ressource en eau fournie par la fonte nivale est inférieure de 25 % à 50 % à la normale, selon les régions.

Parallèlement, il a fait très chaud en mars. Plusieurs records de chaleur ont été battus que ce soit en Californie, en Arizona, au Texas, en Oklahoma ou dans le Sud-Est. Un pic de 32o C a été atteint à Las Vegas (Nevada), le 13 mars.



Une simulation à huit-dix jours, réalisée par Jean-Marc Grandbouche, direction de la prévision de Météo France à Toulouse, avec le modèle du Centre européen pour les prévisions de Reading en Grande-Bretagne, ne prévoit pas d'amélioration en Californie, que ce soit à Los Angeles ou à San Diego. En revanche, précise le spécialiste, "on attend des averses sur le nord de la Floride et dans l'est de la Géorgie". Pour les mois à venir, les prévisions saisonnières américaines proposent une forte probabilité de sécheresse en Californie, et une lente amélioration en Floride et en Arizona grâce aux orages de juillet.


DÉFICIT EN PLUIE



La sécheresse et la chaleur du premier trimestre 2007 succèdent à plusieurs années difficiles. L'année 2006 a été marquée par un déficit important en pluie et des incendies record qui ont nui à l'agriculture et provoqué 6 milliards de dollars de dégâts. En 2002, le manque de précipitations a été extrême dans trente Etats, à l'ouest comme à l'est, et dans les grandes plaines. Et l'année 2000 a été, quant à elle, caractérisée par des feux importants sur onze Etats.

La sécheresse est une constante sur le territoire américain. La plus importante du XXe siècle a eu lieu pendant les années 1930 et a duré sept ans. Elle occasionna d'énormes tempêtes de poussière, le Dust Bowl. Immortalisée par Les Raisins de la colère, de John Steinbeck, elle s'est traduite par le déplacement de plusieurs millions d'Américains des grandes plaines vers l'ouest des Etats-Unis.

Par la suite, la décennie 1950 a été frappée par cinq années de sécheresse, avec des températures qui ont dépassé 37,7 oC pendant cinquante-deux jours durant l'été 1953. La décennie 1980 a aussi connu, de 1987 à 1989, trois années de pénurie d'eau.

Les choses ne devraient guère s'arranger d'ici à la fin du siècle. Une modélisation récente, réalisée par la NASA et publiée en avril dans le Journal of Climate, indique qu'à l'horizon 2085, les étés deviendront extrêmement chauds aux Etats-Unis. La température pourrait s'échelonner de 38 oC à 42 oC sur une grande partie du territoire américain.



Christiane Galus et Elsa Jirou

canardos
 
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Message par canardos » 16 Mai 2007, 19:15

a écrit :

[center]Les glaciers alpins résistent de façon contrastée au réchauffement[/center]

LE MONDE | 16.05.07 |

Dans les Alpes, les neiges éternelles résistent vaillamment au réchauffement de la planète. Dans un article paru dans le Journal of Geophysical Research, des chercheurs du CNRS révèlent que les glaciers de haute altitude ne souffrent pas du réchauffement climatique. L'étude du mont Blanc et du dôme du Goûter a mis en évidence la quasi-absence de variation de leurs masses glaciaires. A partir d'une carte topographique de 1905, ces scientifiques ont démontré que le glacier du mont Blanc (4 810 m) n'avait perdu que quelques mètres d'épaisseur en un siècle. "Mais quelques mètres, à l'échelle d'un glacier, ce n'est rien", commente Christian Vincent, du CNRS, qui a dirigé l'étude.


Pour évaluer les variations de la masse glaciaire, les chercheurs ont utilisé les données météorologiques de la ville de Chamonix - située en contrebas - depuis 1923 et les mesures faites au sommet du dôme du Goûter (4 300 m) depuis 1993. "Les précipitations ont peu varié au cours du XXe siècle, observe Christian Vincent. De plus, la fonte des glaces à des altitudes supérieures à 4 200 m est négligeable, même au cours des étés très chauds." A cette altitude, les variations de masse d'un glacier sont dues à l'accumulation de neige et à la fonte des glaces. La stabilité des précipitations depuis un siècle et l'absence d'une fonte significative des glaces expliquent donc la bonne santé du glacier.

Le constat n'est en revanche pas aussi optimiste pour les glaciers de basse et de moyenne altitude. Depuis 1905, la mer de Glace, située à 1 800 m d'altitude, a perdu 120 mètres d'épaisseur. "Les glaciers compris entre 1 500 et 4 000 m sont très sensibles au réchauffement climatique, surtout en période estivale", explique Christian Vincent. En 2003, année de la canicule, ils ont en moyenne subi une fonte de plus de 11 mètres.

L'avenir s'annonce donc inégal pour les glaciers de l'arc alpin. "Des prévisions modérées - une augmentation de 2 ou 3°C d'ici à 2100 - condamnent à terme les masses glaciaires qui culminent à moins de 3 400 m, explique Christian Vincent. Par contre, même dans les pires scénarios, au-dessus de 4 000 m, les glaciers vont résister très longtemps. Ce qui ne veut pas dire qu'ils ne vont pas diminuer." Le mont Blanc devrait avoir encore de beaux jours devant lui.



Elsa Jirou

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Message par Crockette » 17 Mai 2007, 10:59

ce qui serait bien de savoir, c'est à partir de quelle altitude le renvoi des rayons solaires par les glaciers dans la stratosphère n'a plus d'incidence sur l'effet de serre... :33:
faut pas oublier que l'effet de serre induit une augmentation des précipitations donc un volume de neige qui augmente dans une première phase.
Crockette
 

Message par canardos » 19 Mai 2007, 00:10



a écrit :

  Le 18 mai 2007

[center]L'Arctique semble fondre trois plus vite que prévu[/center]

Par Jean-Luc Goudet - Futura-Sciences

Une équipe américaine conteste les modèles utilisés par le Giec et estime que la fonte de la calotte glaciaire arctique est beaucoup plus rapide. Des chercheurs belges et français arrivent à la même conclusion pour les glaces du Groenland.
Tous les climatologues le prédisent : à plus ou moins long terme, l’océan Arctique sera libre de glace à la fin de chaque été. C’est l’échéance de cet événement qui divise les scientifiques. Selon les experts du Giec (Groupe intergouvernemental d’étude du climat), la fonte complète de la glace arctique en été interviendrait entre 2050 et 2100. Ces prévisions, qui ont été présentées dans le rapport 2007, sont établies à partir de modèles – le Giec en utilisent 18 -, qui partent d’une année de référence, 1800 en l’occurrence. Des données d’observation sont ensuite intégrées pour corriger l’évolution prédite par le modèle en le rapprochant de la réalité . Mais les phénomènes de petites ampleurs, spatiale ou temporelle, sont laissés de côté.

Un groupe de climatologues mené par Julienne Stroeve (National Snow and Ice Data Center, Université de Colorado) estime qu’il faut avancer la date d’une trentaine d’années. Ces scientifiques ont comparé les 18 modèles du Giec avec des données recueillies par avions, satellites et bateaux. Selon eux, ces modèles collent mal avec la réalité qu’ils constatent. Selon les modèles du Giec, la surface des glaces en septembre, c’est-à-dire à son minimum estival, a décru de 2,5 % par décennie entre 1953 et 2006. Les scientifiques américains, eux, annoncent une diminution trois plus forte, atteignant 7,8 % tous les dix ans. De même, la réduction de surface au mois de mars, au maximum de l’extension des glaces, est selon eux de 1,8 %, soit, là encore, une valeur trois plus élevée que les estimations des modèles du Giec.

user posted image

Minimums annuels d'extension de la calotte glaciaire à 25 ans de distance,
en 1979 et en 2005. Crédit : Nasa.


Modèles à revoir

La différence proviendrait d’une mauvaise prise en compte de l’impact des gaz à effet de serre ainsi que des remontées de chaleur vers le nord générées par la circulation océanique en Atlantique. Il est possible également, expliquent les chercheurs américains, que les modèles estiment mal les épaisseurs de la banquise.

La fonte des glaces terrestres du Groenland pourrait elle aussi avoir été sous-estimée. C’est que concluaient au mois d’avril 2007 des chercheurs du Laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement (LGGE, Grenoble) et de l'Université catholique de Louvain (Belgique), qui ont réinterprété des données existantes à l’aide d’un modèle numérique récent et d’un nouveau traitement des mesures satellitaires tenant mieux compte de la présence de nuages d’eau liquide. Ces derniers, en effet, faussent les mesures obtenues dans le domaine des micro-ondes, masquant en partie les traces d’eau dans le manteau neigeux, ce qui conduit à sous-estimer la fonte de la glace. Selon eux, l’accélération de la fonte superficielle de la calotte glaciaire du Groenland au cours des 25 dernières années est deux fois plus importante que ne l’indiquent les études antérieures. Elle aurait affecté 550 000 kilomètres carrés en 2005, soit 42 % de plus qu’en 1979. Durant cette période, selon un modèle climatique régional, la température estivale aurait grimpé de 2,4 °C. Au nord du Groenland, il arrive, depuis 2000, que la glace fonde l’été jusqu’à 1 500 mètres d’altitude, ce qui s’était jamais vu auparavant.
Pour se convaincre de la réalité du phénomène, on peut consulter une animation très bien conçue sur le site Windows to the Universe, de l’UCAR (University Corporation for Atmospheric Research).


canardos
 
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Message par canardos » 25 Mai 2007, 15:07



a écrit :

Le réchauffement climatique menace les glaciers de l'Himalaya



LE MONDE | 24.05.07 |
NEW DELHI CORRESPONDANCE

Le réchauffement climatique accélère la fonte des glaciers de l'Himalaya. Quarante-neuf stations climatiques, dispersées dans la chaîne montagneuse, ont enregistré, depuis le milieu des années 1970, une hausse de la température moyenne de 1,2 oC, soit le double de celle enregistrée sur la même période à cette latitude.


Les 32 000 kilomètres carrés de glaciers qui recouvrent l'Himalaya sont les premières victimes du réchauffement. Tous sont en voie de disparition, chacun à son propre rythme. Le glacier Gangotri, un lieu de pèlerinage hindou, long de 26 kilomètres, qui alimente le Gange, recule de 23 mètres par an. Celui de Bara Shigri, un des glaciers les plus importants d'Inde, recule de 36 mètres par an.

Les scientifiques ont mis en évidence le phénomène en utilisant des photographies satellites. Pris par l'organisation indienne de recherche spatiale, ces clichés montrent une diminution des glaciers de 21 % dans les bassins de Chenab, de Parbati et de Baspa, au nord de l'Himachal Pradesh. "Les glaciers de moins de 1 kilomètre carré, avec une diminution moyenne de 38 %, sont les plus vulnérables, et les grands glaciers se fragmentent en différents morceaux", explique Anil Kulkarni, chargé du projet à l'organisation indienne de recherche spatiale.

Le réchauffement des températures ne fait pas seulement fondre les glaciers. Il écourte les périodes pendant lesquelles ces derniers se forment. "Avec un hiver de plus en plus tardif, les flocons de neige ne disposent plus du temps nécessaire pour se transformer en glace, explique Syed Iqbal Hasnain, un glaciologue indien. Enfin, lors de la mousson, ce n'est plus de la neige, mais de la pluie, qui arrive à une certaine altitude", poursuit-il.

"La fonte va, dans un premier temps, augmenter le débit des fleuves", explique Rajesh Kumar, de l'Institut technologique Birla, à Jaipur. Ce scientifique indien a étudié, avec une équipe britannique du Centre d'écologie et de l'hydrologie, les répercussions de la fonte des glaciers sur le Gange, le Brahmapoutre et l'Indus. Les débits des fleuves atteindront un pic entre 2050 et 2070, avec des crues dévastant les cultures et les habitations au bord des fleuves. Le relief des basses vallées de l'Himalaya sera aussi affecté à cause de gros glissements de terrain.

Une fois que les glaciers auront fondu, le Gange, le Brahmapoutre et l'Indus ne seront plus alimentés. Or 80 % des ressources en eau du Gange, par exemple, proviennent de la fonte des glaciers. Dans un rapport publié le 6 avril, le Groupe d'experts pour l'étude du climat (GIEC) a émis l'hypothèse que les fleuves indiens puissent devenir saisonniers. Secs en hiver, ils seraient remplis par l'eau de la mousson en été.

La décrue des fleuves pourrait avoir des conséquences désastreuses sur les habitants des plaines du nord de l'Inde. L'irrigation, la production d'énergie hydroélectrique et les ressources en eau potable seraient affectées. Le WWF se prépare déjà à une telle éventualité. "Nous allons bientôt expérimenter des programmes dans deux villages sur le bord du Gange afin d'aider les paysans à adapter leurs méthodes de culture, en cas de crue puis de décrue du fleuve", explique Prakash Rao, chargé du programme de lutte contre le réchauffement climatique. La décrue du Gange pourrait affecter 40 millions de personnes habitant jusqu'à New Delhi, car le fleuve sacré alimente la capitale indienne via des canaux.

Pour remplacer les glaciers naturels en voie de disparition, un ingénieur a commencé à construire des glaciers artificiels dans les hauts plateaux du Ladakh en détournant l'eau des rivières. Celle-ci est stockée dans des bassins à flanc de montagne à plus 4 000 mètres d'altitude. "Mais le travail de l'homme peut-il remplacer celui de la nature ?", s'interroge, sceptique, Syed Iqbal Hasnain. "Sans réduire les émissions de gaz à effet de serre, nous allons droit vers la catastrophe, poursuit-il, et le sous-continent indien est directement responsable, car les glaciers de l'Himalaya sont particulièrement sensibles au gaz à effet de serre émis dans la région."

Le 16 mai, plusieurs ministres du gouvernement indien se sont réunis pour mettre au point une stratégie de lutte contre le réchauffement climatique. "Une réunion de plus, avec toujours aucune mesure à l'horizon", conclut, avec amertume, Syed Iqbal Hasnain.

Julien Bouissou

Les trois fleuves indiens

Le Gange : long de 2 510 kilomètres, il prend sa source dans le glacier de Gangotri, à 7 756 mètres d'altitude, dans l'Himalaya, et se jette dans la baie du Bengale, au Bangladesh. Il fait subsister plus de 400 millions d'habitants, dont la majorité vivent grâce à l'agriculture.

Le Brahmapoutre : long de 2 900 kilomètres, il prend sa source dans les massifs himalayens du Tibet, puis passe par l'Inde avant de se jeter dans le delta du Gange, au Bangladesh.

L'Indus : long de 3 200 kilomètres, il prend sa source au Tibet, traverse l'Inde et se jette en mer d'Arabie, à Karachi, au Pakistan. Source principale d'eau potable au Pakistan, il irrigue les plaines agricoles du Pendjab, au nord de l'Inde.

canardos
 
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