effet de serre climat et energie

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 08 Juin 2007, 09:35

a écrit :

jeudi 7 juin 2007,

[center]Climat: l'Allemagne arrache un accord a minima et sans contrainte [/center]

Par Anne CHAON


HEILIGENDAMM (AFP) - Le sommet du G8, pour lequel la présidence allemande attendait beaucoup, a accouché jeudi d'un accord sans contrainte sur le climat, reconnaissant la nécessité de réduire "substantiellement" les émissions polluantes débridées responsables du réchauffement.

Bien que très isolés face aux Européens, au Japon et au Canada, les Etats-Unis sont parvenus à bloquer tout objectif chiffré et mesurables dans le temps de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Un proche conseiller de la Maison blanche, Steve Hadley, a d'ailleurs salué "une très bonne journée" et "un document de consensus pour aller de l'avant", justifiant l'absence d'objectifs chiffrés par le fait que "tous les acteurs clés ne sont pas là".

Les huit pays les plus développés de la planète, qui émettent à eux seuls plus de 40% des émissions mondiales, ont reconnu dans un communiqué publié à Heiligendamm que "les émissions doivent cesser d'augmenter et ensuite être réduites de façon substantielle", prenant acte des conclusions du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec), comme le souhaitait la présidence allemande des travaux.

La "réduction substantielle" envisagée n'est cependant pas datée dans le temps ni par rapport à une période spécifiée.

Angela Merkel, qui misait sur un engagement du G8 à réduire de 50% les émissions mondiales d'ici 205O pour contenir le réchauffement au maximum à deux degrés supplémentaires a évoqué "un grand succès", bien qu'elle n'ait obtenu qu'un engagement des Huit "à considérer sérieusemeent" cette proposition.

"De nombreux pays ont évolué", a-t-elle estimé.

Cet accord a minima se profilait depuis l'arrivée dans la station balnéaire d'Heiligendamm des délégations présidentielles : d'entrée de jeu, l'administration américaine avait exclu tout engagement chiffré de sa part, ce qu'a regretté jeudi soir le président français Nicolas Sarkozy.

"J'ai tenu à ce qu'il y ait un chiffre, c'est celui de 2050. J'aurais préféré que ce soit un objectif impératif, mais regardons d'où nous partons", a-t-il dit en faisant valoir, qu'il y avait eu, "malgré tout, des avancées significatives".

Le soulagement était en revanche palpable côté européen concernant le rôle confirmé de l'Onu : le G8, Etats-Unis compris, s'engage à poursuivre ses efforts dès la fin de l'année sous l'égide des Nations unies - "le forum approprié" - pour définir un futur "régime international" de lutte contre le réchauffement, au-delà du protocole de Kyoto qui expire en 2012.

Il s'en remet "en particulier" à la conférence des Nations unies sur le changement climatique qui se tiendra en décembre à Bali.

Yvo de Boer, patron du climat à l'Onu, a confié que c'est "tout ce (qu'il) espérait" et que le texte ainsi "lève toute menace" d'un forum de négociation parallèle emmené par les Etats-Unis.

"Ce qui a été obtenu est très bon", a également jugé Claude Mandil, directeur de l'Agence internationale de l'Energie (AIE). "Ce qui a été abandonné (les objectifs européens) n'est pas au détriment de l'ensemble" a-t-il ajouté en évoquant un "pas important".

"Ce qui compte, c'est qu'ils soient tous d'accord pour préparer la conférence de Bali", a estimé le directeur du programme Climat au WWF, Hans Verolme, en accord avec Greenpeace, même si pour de nombreuses ONG, le sommet a manqué à ses "responsabilités historiques".

"Les Etats-Unis n'ont pas bougé, mais l'essentiel est que les propositions aient été mises sur la table, avec calendrier et objectifs. Le cadre est prêt pour le prochain G8", l'an prochain au Japon, a enfin remarqué Phil Clapp, directeur du National Environment Trust, basé à Washington.

canardos
 
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Message par canardos » 12 Juin 2007, 07:21

a écrit :

Le 11 juin 2007

[center]Climat : la neige s'assombrit, la température augmente[/center]

Par Jean Etienne, Futura-Sciences

La modification de l'albédo des couches neigeuses peut en partie expliquer le réchauffement climatique dans l'Arctique, principalement attribué jusqu'ici aux gaz à effet de serre.

Telle est la conclusion des scientifiques de UC Irvine (UCI), qui affirment que lorsque le pouvoir réfléchissant de la neige est modifié par les dépôts de suie en provenance des tuyères de réacteurs, des rejets de fumées et des feux de forêts, le rayonnement infrarouge en provenance du Soleil est mieux absorbé et entraîne le réchauffement du sol, alors qu'avec un pouvoir réfléchissant naturel, les rayons sont réfléchis vers le ciel et retournent dans l'espace.

"Lorsque ces particules sont rejetées dans l'atmosphère puis retombent sur la neige, l'effet est très net: cela finit par réchauffer les latitudes polaires", déclare Charlie Zender, professeur adjoint en Sciences de la Terre à l'UCI et co-auteur de l'étude.

La modification du pouvoir réfléchissant de la neige joue un rôle significatif depuis le début de la révolution industrielle il y a deux siècles. Au cours des 200 dernières années, la température moyenne de l'Arctique a augmenté d'environ 0,8°C, ce qui a provoqué une élévation de 0,5 à 1,5° dans le reste du monde, ont déterminé les scientifiques.

Mais la vitesse de l'accroissement de la température est en constante accélération, car les incendies de forêt qu'elle favorise augmentent la quantité de suie dans l'atmosphère. Les gaz à effet de serre, qui bloquent le rayonnement produit par le sol, sont aussi considérés comme le mécanisme le plus important dans le processus de réchauffement. En raison de l'activité humaine, la quantité de gaz à effet de serre contenus dans l'atmosphère a augmenté d'un tiers en deux siècles.
"Une modification d'un tiers est énorme, et pourtant la température moyenne de la Terre n'a augmenté que de 0,8 degré", déclare Zender. "Mais un peu d'impuretés déposées sur les neiges de l'Arctique ont aussi provoqué une augmentation significative".

Des études avaient déjà, par le passé, étudié l'effet de l'assombrissement des zones neigeuses sur le climat, mais c'est la première fois que les effets des feux de forêt dans l'hémisphère nord est pris en compte et que l'on étudie leur impact sur l'épaisseur de la neige. En effet, alors que ces dépôts provoquent une fonte des parties supérieures du manteau neigeux, seule l'eau s'évapore, la poussière et les impuretés retombant sur les couches inférieures pour continuer le processus. Ce cycle fait monter les températures dans les régions polaires d'environ 3°C et cela peut durer quelques saisons, affirment les scientifiques. "Et une fois que la neige est partie, la suie qui l'a fait fondre continue à avoir un effet parce que la surface au sol est plus foncée et maintient encore plus de chaleur", poursuit Zender.

Zender pense que les décisionnaires pourraient utiliser ces résultats pour développer des règlements visant à atténuer le réchauffement global. La limitation des émissions industrielles de suie et le passage aux carburants sans émission de scories rendront à la neige une partie de la luminosité perdue, dit-il en substance. Une nouvelle couche de neige tombe tous les ans, et si elle contenait moins d'impuretés, la Terre s'éclairerait et les températures baisseraient. L'anhydride carbonique perdure dans l'atmosphère un siècle environ, et le refroidissement ne s'amorcera pas avant longtemps, mais prendre de nouvelles mesures vaut la peine d'être essayé, conclut Zender.

user posted image

Augmentation moyenne des températures. Crédit UCI.


canardos
 
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Message par Crockette » 17 Sep 2007, 22:05

j'ai vu un suberbe reportage cette après midi sur ARTE.

cela parlait de l'augmentation des tempetes de force 4 (je crois que c'est des vents qui dépassent les 200km/h à confirmer) partout sur la planète depuis la fin des années 70...

sur la cote est de nombreux habitants en floride, texas, constatent que depuis 1992, les tempetes se multiplient, la mémoire collective est encore forte sur les années 60-70...

le reportage s'est axé non pas sur la célèbre catherina mais sur la moins célèbre frances(sca ?) qui a sévi en 2004 en floride durant 24 h !!

d'après certains spécialistes c'était la plus grosse tempete (pas la plus forte mais elle était balaise déjà) depuis au moins un siècle sur la planète, un monstre que les satellites ont pu immortaliser...
le bébé est né grace au réchauffement climatique et au fait qu'au niveau des tropique sur les cotes africaines de l'ouest, des vents de haute chaine de montagne se sont mélangés avec des masses d'air chaudes et des masses d'air très humides...
le vent a pris de la force en se déplacant vers les caraibes et il a frappé haiti puis la floride, avec des vents de plus de 200 km/h !!

Crockette
 

Message par Crockette » 17 Sep 2007, 22:17

tous les spécialistes constatent que les tempetes de force 4 ont augmenté partout sur la planete (car au japon, corée, chine c'est pas triste non plus) depuis 1990.

le pire c'est que beaucoup de politiciens pensent que l'europe est à l'abri du fait de son climat tempéré mais dans le reportage, des scientifiques allemands ont clairement établi que si le réchauffement climatique se poursuivait, non seulement des masses considérables d'énergie dans les océans pouvaient donner le carburant (chaleur des fonds marins + humidité de l'air à cause de l'augmentation de l'évaporation des océans) nécessaire au démarrage d'une tempete de force 4 mais en plus à cause du réchauffment parmi toutes les tempetes d'atlantique de l'ouest quelques unes pourraient ne pas se faire "dissoudre" par les masses d'air froides du groeland, canada, et donc ces tempetes pourraient ensuite poursuivre leur course vers l'europe ! c'est ce qi s'ets passé en 1979 pour une tempete américaine qui a frappé l'irlande.

ils ont pas parlé du role du courant jet qui a été considérable de la tempete de 1999 en france, mais bon dommage. et aussi la tempete de 2005 je crois qui a frappé les acores.
Crockette
 

Message par Crockette » 21 Sep 2007, 16:20

bon en corée du sud le typhon NARI (nénuphar) a dévasté le pays après avoir "percuté" l'archipel japonais d'okinawa. Les vents qui ont balayé la corée ont fait des pointes à plus de 250 km/h (tiens tiens...encore un de force 4 et un de plus pour le 21 ème siècle)

NARI a causé la mort de 10 personnes (sauf que si les humains euh les capitalistes arretaient leur connerie de gaz à effet de serre NARI aurait été surement moins balaise...). et des centainesd'habitation ont été inondées.

Un autre typhon baptisé WIPHA menaçait cette fois TAIWAN obligeant le pays à supendre de svols intérieurs et internationaux.

source hd19594p59.
Crockette
 

Message par Crockette » 02 Nov 2007, 21:54

en chine ces dernières années, le desert progesse sur l'ensemble du pays à raison d'une superficie comme le luxembourg par an !!!

le désert vient du nord, et avec des vents de plus en plus forts ces dernières années Pékin est touché de plein fouet.

ces tempetes de sable ont pour effet d'étouffer les paturages, d'augmenter la température; et d'augmenter les précipitations mais surtout en direction des océans...

le gouvernement incite chaque habitant à planter au moins 5 arbres. Mais le problème c'est que les arbres doivent survivre sur des sols fragilisés, et les insectes pullulent pour détruire les plantations d'arbres par le biais de larves qui creusent en galerie l'intérieur des troncs.
des tentatives de dispersions de graines de plantes propres à résiter au désert ont été faites par avion mais sans succès.
ces tempetes de sable ont la faculté aussi de traverser les continents et des scientifiques allemands après analyses de ces particules de sables se sont rendus compte que des virus ou des molécules propre à des produits polluants étaient capables de se fixer dessus.
au sahara les tempetes se sable déclenchent des pluies importantes dans l'atlantique (ce qui ne sert à rien du tout) mais cette poussière de sable souffle aussi vers le nord et ces particules arrivent régulièrement en europe sous forme de poussière rougeatre quis e dépose sur les voitures, les toits, les feuilles.


conclusion : plus ya de déserts et plus leur taille sont importantes sur la planète, plus les risques de déplacement de virus sont importants d'un continent à un autre. je dis ca parce que les cargos ne sont plus les seuls responsables maintenant.



Crockette
 

Message par canardos » 14 Nov 2007, 19:58

a écrit :

[center]L'Himalaya fonctionne comme une pompe à CO2[/center]
Agence France-Presse
Paris Le mercredi 14 nov 2007

L'Himalaya fonctionne comme une «pompe à CO2 efficace», les débris organiques charriés par les grands fleuves comme le Gange et le Brahmapoutre étant enfouis dans l'océan Indien, selon une étude de chercheurs français publiée cette semaine dans la revue Nature.
«L'érosion continentale tient une place prépondérante» dans le cycle du dioxyde carbone, démontre l'équipe de Valier Galy et Christian France-Lanord de l'université de Nancy, selon un communiqué publié mercredi par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

Or ce cycle, actuellement perturbé par «une injection massive de CO2 dans l'atmosphère» due à l'activité humaine «est contrôlé par l'équilibre entre un apport continu de CO2 lié à l'activité volcanique et une consommation de CO2 par le cycle biochimique».

«Nos résultats indiquent que 70% à 85% du carbone organique (issu de l'érosion de l'Himalaya) est capturé durant le transport», selon l'étude publiée dans Nature. Les chercheurs ont calculé que le carbone organique ainsi déposé dans la baie du Bengale représente 10% à 20% de tout le carbone organique d'origine terrestre enfoui sous les océans.

L'érosion continentale «s'exprime de manière intense au niveau des chaînes de montagnes jeunes comme l'Himalaya où la combinaison de la mousson et de l'action de rivières et fleuves au débit impressionnant entraîne un transport de matière érodée excédant un milliard de tonnes par an», affirme dans son communiqué le CNRS.

«Pour représenter un tel flux particulaire, il faudrait imaginer un convoi annuel de camions de sable qui s'étendrait sur une fois et demi la distance Terre-Lune», poursuit l'organisme.

On peut en conclure que les bassins du versant sud de l'Himalaya «favorisent l'exportation et l'enfouissement de matière organique des sols et contribuent ainsi à pomper le CO2 de l'atmosphère».

Cette action, qui s'étale sur des dizaines de millions d'années, contribue à refroidir le climat.

D'autres études ont montré que tous les bassins fluviaux, et notamment celui de l'Amazone, ne jouent pas le même rôle. Ainsi à l'échelle de la planète, 70% du carbone organique des fleuves et rivières est renvoyé dans l'atmosphère.

canardos
 
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Message par canardos » 28 Nov 2007, 11:30

a écrit :

[center]Les producteurs de coton du Mali témoignent du changement climatique[/center]

LEMONDE.FR avec AFP | 26.11.07 |


“Nos parents et nos grands-parents n'utilisaient pas les engrais chimiques et à cette époque, la culture (...) n'était pas si importante", raconte Zoumana Dembélé, un producteur de coton malien, pour expliquer la dégradation des conditions de travail des agriculteurs dans son pays. "Les arbres et les herbes étaient abondants et jouaient un rôle protecteur pour le sol. A présent, le couvert végétal est très réduit et il pleut moins qu'avant. (...) Parfois, nous perdons une récolte entière à cause du manque de pluie." Ce témoignage est extrait du rapport publié, lundi 26 novembre, par l'ONG Les Amis de la Terre, qui donne la parole aux populations de neuf pays qui subissent au quotidien les effets du changement climatique.
Les sécheresses à répétition qui frappent l'Australie, la disparition progressive de la mangrove en Malaisie et la crainte des ouragans au Honduras sont autant de conséquences visibles du réchauffement climatique ainsi mises en évidence. Le rapport dresse également un état des lieux au Pérou, au Brésil, au Swaziland, aux Etats-Unis, sur l'île de Tuvalu et au Mali.


Ce dernier pays, rappelle le document, vit principalement de l'agriculture. Le coton représente environ la moitié des exportations du Mali. Lorsque la pluviométrie du Sahel a chuté de 20 à 40 % dans les années 1970 et 1980, l'économie malienne s'est vue très durement affectée. "Il y a dix ans et plus, les premières pluies tombaient chez nous en avril, maintenant, il faut attendre la fin du mois de mai et souvent jusqu'au 15 juin pour semer, explique Siaka Coulibaly, président de l'Union des coopératives de la commune de Tao, dans la région de Sikasso, pourtant une des plus humides du pays. Certains villages peuvent recevoir beaucoup de pluies pendant plusieurs jours alors que leurs voisins sont dans la sécheresse."

APPEL À L'AIDE DES PAYS INDUSTRIALISÉS

Le rapport ne se contente pas d'établir un constat. Il avance des pistes d'action. Teuguezié Malle, qui préside une autre coopérative de la région de Sikasso, suggère d'"abandonner [la culture du] coton conventionnel pour le remplacer par [celle du] coton biologique, qui ne nécessite pas l'utilisation de produits chimiques et phytosanitaires". Autres mesures mises en évidence dans le document : la gestion des ressources hydriques à travers la construction de digues et barrages pour réguler le débit du Niger et la diversification de la production agricole. "Mais pour mettre en œuvre toutes ces solutions, rappelle Teuguezié Malle, nous avons besoin d'appuis extérieurs."

En effet, à quelques jours de la conférence de l'ONU sur les changements climatiques, qui se tiendra du 3 au 14 décembre à Bali, l'objectif de ces témoignages est de convaincre les"pays industrialisés [à] accepter leur responsabilité, réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre pendant les cinquante prochaines années et aider les pays pauvres à s'adapter aux changements climatiques", selon Joe Zacune, chargé des campagnes sur les questions climatiques de l'ONG.

canardos
 
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Message par canardos » 28 Nov 2007, 11:32

a écrit :

[center]L’ONU prévoit un « boom » de la pauvreté dû au climat[/center] 

Lamia Oualalou
Le Figaro 27/11/2007 |
.
Dans son rapport annuel, l’organisation explique que le réchauffement climatique peut entraîner les populations des pays en voie de développement dans «une marche arrière irrattrapable».
Rio de Janeiro

À quelques semaines de la réunion de Bali, où le monde s’est donné rendez-vous pour donner une suite aux accords de Kyoto contre le réchauffement climatique, l’ONU lance un cri d’alarme dans son rapport annuel sur le développement humain. «Pour la première fois de l’histoire, nous devrions assister à un boom de la pauvreté dans le monde, une évolution d’autant plus désolante que la situation des plus démunis allait en s’améliorant ces quinze dernières années», a expliqué hier Kevin Watkins lors du lancement du rapport, au Brésil.
Si le réchauffement climatique concerne toute la planète, il a déjà commencé à frapper les 2,6 milliards de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté, soit avec moins de 2 dollars par jour.

Le rapport estime ainsi qu’entre 2000 et 2004, sur les 262 millions de personnes par an qui ont été affectées par des désastres climatiques, 98 % habitent dans des pays en voie de développement. Et sur elles l’impact de telles catastrophes est beaucoup plus durable. Sans accès à un système d’assurance formel, les plus pauvres mettent en place des stratégies de résistance dommageables au développement. «Face à la catastrophe, ils éliminent des repas, réduisent les dépenses de santé et retirent les enfants de l’école. C’est une marche en arrière irrattrapable», souligne Kevin Watkins.

Le rapport identifie cinq mécanismes à travers lesquels le changement climatique peut stopper, voire faire reculer le développement humain. La production agricole, d’abord : les zones touchées par la sécheresse en Afrique subsaharienne devraient, par exemple, augmenter de 60 à 90 millions d’hectares et les zones arides subir des pertes de 26 milliards de dollars américains d’ici à 2060, plus que l’aide bilatérale versée en 2005.

La raréfaction d’eau devrait, elle, concerner 1,8 milliard de personnes supplémentaires d’ici à 2080, en particulier en Asie centrale, en Chine du Nord ou dans les Andes latino-américaines. Quant à la hausse du niveau des mers, elle met en péril plus de 70 millions de personnes vivant au Bangladesh, 6 millions en Basse-Égypte et 22 millions au Vietnam, sans parler de la multiplication des tempêtes tropicales conséquentes.

Grandes pandémies

Vient ensuite le bouleversement de la biodiversité : un réchauffement de 3 °C menacerait d’extinction 20 à 30 % des espèces terrestres, privant de nourriture des populations rurales.

Enfin, le rapport souligne la dégradation de la santé publique, avec le surgissement de grandes pandémies. Le paludisme, qui tue déjà un million de personnes par an, pourrait en frapper quelque 400 millions d’autres, alors que la dengue, stimulée par le changement climatique, revient en force en Amérique latine et en Asie de l’Est.

Le prix payé par les plus pauvres est d’autant plus injuste que leur responsabilité face au réchauffement climatique est faible. Au Canada, un habitant émet en moyenne 20 tonnes de carbone par an, contre 0,1 tonne pour un Éthiopien

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Message par canardos » 14 Déc 2007, 21:30

a écrit :

[center]Dans l'Arctique, le réchauffement a des effets plus forts que prévu[/center]

LE MONDE | 13.12.07 |

SAN FRANCISCO (CALIFORNIE) ENVOYÉ SPÉCIAL


Les prévisions du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) sur l'élévation du niveau des mers seraient à revoir, selon de nombreux glaciologues présents au congrès d'automne de l'American Geophysical Union (AGU), qui se tient à San Francisco (Californie) jusqu'au vendredi 14 décembre. En cause : la rapidité imprévue du réchauffement des hautes latitudes.


D'après des résultats présentés par Marco Tedesco (NASA, université du Maryland), l'été 2007 a vu tomber tous les records de fonte du Groenland. La surface de la calotte glaciaire ayant fondu au-dessus de 2 000 m d'altitude est supérieure de 150 % à la moyenne mesurée entre 1988 et 2006. Au-dessous de 2000 m, cet écart à la moyenne a été de 30 %. Le nombre de journées pendant lesquelles fond la calotte a été supérieur à la moyenne de vingt-cinq à trente jours, selon les régions.

Ces chiffres vont de pair avec les récentes mesures de la couverture estivale de la banquise, exceptionnellement réduite cette année (Le Monde du 19 septembre), ainsi qu'avec les relevés concernant l'océan Arctique, qui montrent, au nord de l'Alaska et au large de la Sibérie orientale, "une température des eaux de surface supérieure de 3,5 oC à la moyenne et supérieure de 1,5 oC au maximum historique", selon Michael Steele (université de Washington).

Ce réchauffement d'une ampleur inattendue de l'Arctique ainsi que la fonte de la calotte favorisent un phénomène récemment identifié : le "glissement" des glaciers. "Au sommet de la calotte, des lacs de dégel se forment ; l'eau ruisselle et s'infiltre sous la glace. Elle contribue à lubrifier le socle de la calotte et favorise l'avancée des glaciers dans la mer", explique Konrad Steffen (université du Colorado). Cet "écroulement" serait responsable "d'une perte annuelle de masse d'environ 100 milliards de tonnes de glace, alors que la fonte en elle-même ne compte que pour une perte de 30 milliards de tonnes de glace".

Or ce phénomène n'a pas été pris en compte dans les dernières estimations du GIEC, qui prévoient une élévation du niveau des mers de 18 à 59 cm d'ici à 2100. Pourquoi ? "Simplement parce que les modèles mathématiques capables de prévoir l'évolution du phénomène dans le futur n'ont pas encore été développés, explique Raymond Pierrehumbert (université de Chicago). La plupart des glaciologues considèrent désormais que les estimations du GIEC sont un minimum absolu. Il est certain que la réalité dépassera ces projections."

Au cours d'une conférence sur le réchauffement rapide de l'Arctique, Mark Serreze (National Snow and Ice Data Center, Boulder, Colorado) a insisté sur les différences relevées entre les prévisions et les mesures du réchauffement aux hautes latitudes. Il estime ouverte la question de savoir s'il restera en 2030, en été, le moindre morceau de glace dans l'océan Arctique.



Stéphane Foucart

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