To psy or not to psy

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Gaby » 24 Jan 2012, 12:44

(luc marchauciel @ mardi 24 janvier 2012 à 12:36 a écrit : Tu penses vraiment qu'il s'agit là d'un effet de groupe, et pas d'un différentiel de registre d'argumentation ?

Oui. Il y a plein de messages qui se contentent de dire que granit est un con, avec quelque maquillage de convenance. Il y en a un qui sert juste à le traiter d'hystérique. La modération prétend qu'il cherche à pourrir le fil, ce que je ne vois pas. Le ton général est à la dérision (résumant la psychanalyse à l'envie de pénis et j'en passe, un peu comme si on résumait Marx à sa glorification de la violence).

D'ailleurs au sujet de la psychanalyse, j'ai un peu mis d'eau dans mon vin depuis quelques temps, et je crains bien ne pas pouvoir en parler ici, précisément parce qu'il y a cet effet de groupe très dissuadant. En tout cas si je le fais, c'est dans un nouveau fil...
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Message par logan » 24 Jan 2012, 13:08

a écrit :(résumant la psychanalyse à l'envie de pénis et j'en passe, un peu comme si on résumait Marx à sa glorification de la violence

Freud affirme que la psychologie de la femme se BASE sur cela. C'est facilement vérifiable.

Freud a bidonné ses résultats. C'est facilement vérifiable aussi. Marx a-t-il JAMAIS bidonné l'histoire ou ses actes politiques pour glorifier ses théories ?

Lacan était un charlatan et ne s'en cachait pas. encore verifiable.

Mais je crains qu'une fois de plus, Gaby n'use de ce ton condescendant qui lui permet de planer au dessus des discussions sans veritable argument.
logan
 
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Message par canardos » 24 Jan 2012, 15:52

on s'éloigne un peu, mais sur "le site noir de la psychanalyse, j'ai trouvé une présentation d'un livre "l'histoire de la psychanalyse en Argentine" qui a l'air très intéressant en ce sens qu'il montre bien que le courant psychanalytique loin d’être traité en pestiféré par les dictatures et les militaires s'entendait fort bien avec eux.

Histoire de la psychanalyse en Argentine

voila des extraits de cette présentation, j'ai mis en gras certains passages...pour l’intégralité du texte reportez vous au lien:

a écrit :

Histoire de la psychanalyse en Argentine.

Une réussite singulière.

Mariano Ben Plotkin

Paris, éd. CampagnePremière, 2010, 370 p., 24 €


Aujourd’hui, la capitale mondiale de la psychanalyse n’est ni Paris, ni New York : c’est Buenos Aires. Depuis la fin des années 50, l’ensemble de la vie quotidienne des Argentins s’est imprégnée d’idées freudiennes. Mario Plotkin, docteur en histoire de Berkeley, retrace l’histoire du Mouvement et de la culture psychanalytiques de son pays, de façon à comprendre pourquoi « quiconque, en société, dans une grande ville d'Argentine, oserait mettre en doute l'existence de l'inconscient ou du complexe d'Œdipe se trouverait dans la même position que s'il niait la virginité de la Vierge Marie face à un synode d'évêques catholiques ».

Les Argentins ont une longue tradition d’admiration pour tout ce qui vient d’Europe, en particulier d’Angleterre et de France. N’ayant pas de tradition psychiatrique ni psychologique propre, ils ont adopté le freudisme sans réticence. Avant son introduction, ils se passionnaient déjà pour les rêves, l’hypnose, les questions sexuelles et la psychothérapie. Le freudisme est apparu comme la réponse « scientifique » et moderne à ces intérêts.

L’Association psychanalytique argentine (APA) a été fondée en 1942 par des immigrés et des Argentins descendants d’Européens. La carrière de Maria Langer, la seule femme du groupe des fondateurs, mérite d’être mise en avant. Née à Vienne dans une famille bourgeoise, Langer est devenue médecin et psychanalyste freudienne. En 1934, Freud a interdit aux membres de l’Association viennoise de psychanalyse (AVP) de faire partie d’une organisation illégale, en particulier le parti communiste. Il a même interdit d’analyser les membres de ces organisations. Or Langer était inscrite au parti communiste. Face à la menace de l’AVP de rendre publique son affiliation politique, elle est partie en Espagne, où elle a exercé la médecine dans l’armée républicaine1. Elle est allée ensuite en Argentine, où elle a troqué le militantisme politique pour le militantisme psychanalytique, et est revenue à l’engagement politique à la fin des années 60. En 1971, elle s’est trouvée à l’origine de la scission de l’APA : les dirigeants de l’Association refusant de publier dans leur revue un de ses articles sur l’articulation de la psychanalyse et de la révolution sociale, des membres ont fondé un groupe dissident, non reconnu par l’International Psychoanalytical Association (IPA). L’esprit de mai 1968 avait soufflé sur l’APA.


....



La fondation par Lacan en 1964 de sa propre Ecole, dégagée de l’autorité de l’IPA, a servi de modèle aux psychologues argentins pour « s’autoriser psychanalystes » en dehors de l’IPA et de l’APA. Le freudisme et le lacanisme ont alors donné lieu à quantité d’associations, de sorte que Plotkin constate qu’« il n’y a pas de “vraie psychanalyse” à l’aune de laquelle on puisse mesurer les autres » (p. 22).

Jusqu’à nos jours, la psychologie scientifique a été largement ignorée ou décriée en Argentine. Plotkin n’évoque pas des critiques de philosophes ou de psychologues scientifiques à l’endroit de la psychanalyse. Seul le nom de Grünbaum apparaît dans une note infrapaginale, lorsqu’il écrit que « le statut épistémologique de la psychanalyse est loin d’être clair ». Les noms de Popper, d’Eysenck ou de l’Argentin Bunge2 — qui ont montré que la psychanalyse est une pseudoscience — sont ignorés. C’est comme si, dans une Histoire du christianisme, on ne citerait pas les noms de Voltaire, d’Holbach ou de Renan.

L’examen des rapports des psychanalystes avec le pouvoir contredit les affirmations d’une historienne française selon lesquelles « la psychanalyse fut partout et toujours interdite d'enseignement et de pratique par tous les pouvoirs dictatoriaux » et que « plusieurs représentants [de la psychanalyse] furent persécutés, exterminés, torturés à cause de leurs idées3 ». En effet, Plotkin montre que les régimes militaires argentins ont persécuté des ouvriers, des militants politiques, des enseignants, des sociologues et des psychologues, mais très peu de psychanalystes : seulement ceux qui étaient politiquement engagés. Bien plus, « la diffusion massive de la psychanalyse se produisit précisément durant les années 1960 et 1970, alors que le pays était gouverné par des dictatures militaires ou des régimes démocratiques faibles qui restreignaient les libertés publiques ». La principale leçon qu’on retient est que la grande majorité des psychanalystes se sont retranchés derrière « la neutralité analytique » et sont restés confinés dans leurs cabinets. Certes, on peut interpréter le freudisme comme une théorie qui conteste l’ordre social, mais force est de constater que « le développement historique de la psychanalyse dans le monde démontre qu'elle peut être manipulée à des fins très diverses. Elle peut être intégrée à la culture dominante, ou contribuer à définir ce qui ne peut être remis en question » (id.). En Argentine, nombreux sont les psychanalystes qui ont prôné des idées conservatrices sur la famille, la société et l’individualisme. Certains, comme Rascovsky, membre fondateur de l’APA, ont même prêté main forte aux militaires en affirmant que « le terrorisme est une maladie » causée par « la crise de la famille traditionnelle »

Jacques Van Rillaer

canardos
 
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Message par canardos » 24 Jan 2012, 19:59

la critique du livre noir que tu as mise en quote, elle est de qui? granit?

Mais ce livre noir tu l'as lu ou non?

autre chose Onfray parle de la lettre de Freud à Mussolini pour le feliciter? c'est faux ou non?

et quand Van Rillaer fait état de l'interdiction en 1934 de Freud aux membres de l’Association viennoise de psychanalyse (AVP) de faire partie d’une organisation illégale, en particulier le parti communiste. et même d’analyser les membres de ces organisations, ce n'est pas vrai?

Granit, fait au moins l'effort de lire un peu Freud et ses critiques, de prendre connaissance des faits et de les vérifier au lieu de répéter en boucle ton indignation de croyant offensé dans sa foi sans jamais avancé un seul éléments concret...

sinon on va finir par croire que tu interviens en boucle uniquement pour pourrir ce fil...

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Message par Jacquemart » 24 Jan 2012, 22:21

Comme je n'ai pas beaucoup d'idées, mais que j'ai un peu de suite dedans, j'en reviens à ce qui me tarabuste.

OK, Granit me dit que la psychanalyse n'a pas pour but de soigner. Dont acte.
Il dit que la question consistant à demander à quoi elle sert n'a pas de sens (ou pas beaucoup) - d'accord, je la remets dans ma culotte.

Alors juste une dernière, pour la route : que faut-il dans ce cas penser de ceux qui prétendent fonder une thérapie sur la psychanalyse (dont, sauf erreur, Freud lui-même) ?
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Message par Jacquemart » 24 Jan 2012, 23:01

La médecine n'est pas une science ? Fichtre. Ca mérite réflexion. Mon premier mouvement serait qu'au pire du pire, même si je devais pousser très loin l'esprit de conciliation, je dirais que même si la médecine n'est pas une science, elle est à tout le moins fondée sur la science.

Et donc, au risque de passer pour un tantinet obtus, j'aimerais bien une réponse claire et non elliptique à ma question :

[quote=" (Jacquemart qui s'autocite"]
Que faut-il dans ce cas penser de ceux qui prétendent fonder une thérapie sur la psychanalyse (dont, sauf erreur, Freud lui-même) ?[/quote]
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