Oui, ben franchement, ce serait la moindre des choses que ce genre de trucs soit mis en place.
Actuellement, la situation est la suivante:
Les chercheurs cherchent (payés par l'université).
Ils produisent des articles.
Ils les proposent à des revues privées appartenant à des maisons d'édition privées (pour la majorité).
Ces revues envoient les articles à d'autres chercheurs pour qu'ils les vérifient (gratuitement).
Il n'y a plus aucun travail d'édition d'une telle revue, parce que les moyens informatiques actuels font que les chercheurs soumettent les articles déjà mis en page.
Enfin, les universités s'abonnent aux revues. Elles le payent très cher. Pour donner un exemple, une bibliothèque universitaire va payer 1500 € pour s'abonner un an au "Journal of number theory". Cela représente environ 2000 pages dans l'année, réparties en fascicules bimensuels.
L'accès internet à ces revues est payant aussi pour les universités, et n'est pas compris dans le prix ci-dessus. Une bibliothèque sérieuse dans un sujet est obligée de s'abonner à plus d'une centaines de ces journaux. Le calcul du budget est vite fait.
Il va de soi que les chercheurs (ou l'université qui les emploie) ne sont pas payés pour ces articles. Ils les publient à titre gracieux.
Conclusion, le public travaille, paye, et les magnats de l'édition encaissent (sans qu'il y ait pratiquement aucun boulot derrière).
Les prix ont tellement augmenté récemment, que certaines bibliothèques ont du abandonner leurs abonnements à des tas de journaux. Du coup, c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, et un certain nombre de gens essaie d'organiser des solutions globales au sein des universités et des établissements publics de recherche.
Il faut espérer que ça aboutira, parce que la situation est vraiment délirante.