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Message Publié : 08 Fév 2006, 15:34
par canardos
dans Science et Avenir:

a écrit :

[center]Faut-il manger moins gras?[/center]
 

L es résultats d’une importante étude sur les effets d’un régime allégé en graisses sur la survenue de certaines maladies sont a priori peu encourageants pour ceux qui tentent de manger moins de rillettes et plus de chou-fleur. Un suivi de 8 ans auprès de 50.000 femmes âgées de 50 à 79 ans ne montre pas de différence significative entre celles qui ont continué à manger normalement et celles qui ont mangé moins gras et augmenté leur consommation de fruits, de légumes et de céréales. Les risques de cancer colorectal, de cancer du sein ou de maladies cardiovasculaires ne sont pas réduits de façon significative dans le second groupe.

Faut-il pour autant laisser tomber les recommandations nutritionnelles actuelles ? Les auteurs de l’étude, qui fait l’objet de trois papiers publiés dans le JAMA, sont les premiers à pointer les limites de l’étude. Premièrement : les femmes ‘’au régime’’ devaient limiter à 20% les calories issues de matières grasses. Cet objectif n’a pas été totalement atteint : les auteurs estiment qu’au bout d‘un an cet apport était à 24%, puis 29% au bout de 8 ans (contre 37% en moyenne pour les autres).

Seconde limite : les femmes suivies dans le cadre de cette étude WHI (Women Health Initiative) n’ont commencé leur régime que tard dans leur vie, après la ménopause. Troisième limite importante : cette étude ne fait pas de différence entre les graisses saturées (graisses animales par exemple) et graisses insaturées (graisses végétales, graisses de poissons). Or les recherches récentes suggèrent que ces acides gras insaturés ont des effets bénéfiques sur la santé.

Que retenir de cette étude contrastée ? Les signataires des trois articles se gardent bien de renoncer aux actuelles recommandations nutritionnelles. Ils insistent sur la nécessité de réduire dans le régime alimentaire les graisses saturées et transformées et d’avoir une activité physique. Les chercheurs soulignent aussi que, si la réduction du risque de cancer ou de maladies cardiovasculaires n’était pas significative pour l’ensemble de la cohorte, elle était plus nette pour les femmes qui avaient une alimentation vraiment riche en graisses avant de se mettre au régime. L’heure de la réhabilitation des rillettes n’a pas encore sonné.

Cécile Dumas
(08/02/06)
*

Message Publié : 08 Fév 2006, 19:35
par Sterd
Super, je vais pouvoir continuer mon petit dej favori : Tartines rillettes/beurres :victory:

Sinon, a propos des recommandations des nutritionnistes, je me souviens d'une étude datant de quelques années comparant les recommandations des nutritionnistes de différents pays developpés. Il n'y avait aucune donnée cohérente. Chaque pays avait ses propres normes avec des ecarts vraiment significatifs entre les pays. Par exemple pour la ration quotidienne d'oeufs on pouvait aller de 8/jour pour certains à 2/semaine pour d'autres. Tous prévoyant des conséquences cataclysmiques pour toute personne s'éloignant de leur recommandations.

Message Publié : 08 Fév 2006, 20:41
par Crockette
alors pôur des gateaux les multinationales vous disent "0% ou 3,5 % de m.g" mais en fait pour camoufler le gout, il augmente les doses de sucre ou d'aspartame.

pour les graisses, l'homme en a toujours mangé, masi aujourdh'ui l'homme passe quatre heures devant sa télé et huit heures devant son ordi...

Ensuite c'est la mal-bouffe : les industriels nous gavent de produits ayant des graisses hydrogénées et des protéines hydrolisées.


Message Publié : 08 Fév 2006, 23:00
par pelon
(Sterd @ mercredi 8 février 2006 à 19:35 a écrit : Super, je vais pouvoir continuer mon petit dej favori : Tartines rillettes/beurres  :victory:


Et les frites-mayonnaise ? :sneaky2:

Message Publié : 08 Fév 2006, 23:11
par Harpo
Et le confit de canard, c'est pas gras, on peut ?

Message Publié : 09 Fév 2006, 15:45
par canardos
le confit de canard, je suis confus, mais on peut pas....c'est des mauvaises graisses...ou alors un canard bio, nourri sans ogm, et loin d'une centrale nucléaire!

assassin!

sinon, un autre article sur cette études, pour éloigner les forumeurs de ces mauvaises idées....

dans le Monde:

a écrit :

[center]Une étude échoue à établir un lien entre alimentation grasse et cancer[/center]

LEMONDE.FR | 09.02.06 |

C'est l'une des plus importantes études sur l'alimentation jamais réalisées. Pendant huit ans, le gouvernement américain a investi 415 millions de dollars (347,3 millions d'euros) pour suivre 48 835 femmes ménopausées. Pendant huit ans, des chercheurs de l'American Medical Association ont suivi attentivement leur alimentation, et notamment la quantité de graisses qu'elles consommaient, pour tenter de prouver que la consommation excessive de matières grasses augmente les risques de cancer et d'accident cardiaque.

Problème : de l'aveu même de l'un des responsables, le docteur Joann Manson, les résultats de l'étude sont "quelque peu décevants". Le lien entre alimentation et cancer du sein, notamment, n'a pas pu être établi de manière probante par les scientifiques. Les chercheurs pensaient qu'il existait un lien car les pays occidentaux, où l'alimentation est la plus grasse, sont les plus touchés par le cancer du sein. Les scientifiques ont toutefois souligné que les femmes suivies qui ont consommé le moins de matières grasses étaient légèrement moins touchées.

PAS UNE "CARTE BLANCHE" POUR MANGER GRAS

"Cela ne veut pas dire que l'on a carte blanche pour manger gras sans risquer de problèmes de santé", souligne le docteur Manson. L'obésité, notamment, reste un facteur aggravant dans l'apparition des cancers et augmente énormément le risque d'accident cardiovasculaire.

Les spécialistes du cancer et des maladies cardiovasculaires expliquent que la réflexion sur le rôle des matières grasse dans l'apparition ou la prévention des maladies a beaucoup évolué depuis huit ans, quand l'étude a été lancée. Le protocole scientifique mis en place n'aurait notamment pas tenu assez compte des différences entre "bonnes" et "mauvaises" graisses. Les chercheurs qui ont participé à l'étude ont avancé plusieurs autres explications. Les participantes n'auraient peut-être pas suffisamment réduit leur consommation de matières grasses, ou auraient peut-être commencé leur régime trop tard.

Avec AP