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Message Publié : 12 Fév 2006, 08:47
par canardos
sur le site Cordis nouvelles:

a écrit :

[center]Avancées de la recherche sur la différenciation des cellules souches[/center]

[Date: 2006-02-09]

Des chercheurs de l'université d'Edimbourg ont découvert une protéine clé pour la différenciation de cellules souches en cellules spécialisées. La protéine, appelée "Mbd3", s'avère être essentielle pour le processus de différenciation.

Les cellules souches ont deux propriétés spécifiques - elles sont capables de se diviser pratiquement à l'infini, et elles peuvent se différencier en des cellules spécialisées, telles que les cellules de la peau, du cerveau ou du foie.

L'équipe, dirigée par Brian Hendrich, a réalisé l'étude sur des cellules de souris. Après avoir produit des cellules souches de souris ne contenant pas la protéine Mbd3, les chercheurs ont constaté que ces cellules restaient à l'état de cellules souches et refusaient de se comporter comme elles l'auraient dû, c'est-à-dire en se différenciant en cellules spécialisées lorsqu'elles sont manipulées.

"Il est clairement établi que les cellules souches embryonnaires ont besoin de certains facteurs pour pouvoir faire durablement des copies d'elles-mêmes, c'est-à-dire pour se renouveler", a déclaré M. Hendrich. "Nous venons de démontrer, pour la première fois, que pour quitter cet état et entamer le processus de différenciation, les cellules ont besoin de l'activité de la protéine Mbd3; il n'y a pas que les facteurs d'auto-renouvellement qui entrent en jeu. En l'absence de Mbd3, les cellules restent à l'état de cellules souches embryonnaires."

Cette découverte a également apporté certains éclaircissements sur les différences entre cellules souches de souris et cellules souches humaines. Une autre protéine, la LIF, est essentielle pour la multiplication des cellules souches de souris. A l'inverse, les cellules souches humaines n'ont pas besoin de cette protéine LIF. Cependant, au cours de ses recherches, l'équipe a découvert que les cellules de souris ne contenant pas la protéine Mbd3 étaient également capables de se multiplier sans LIF, à l'instar des cellules humaines.

Cette découverte ouvre une fenêtre sur le comportement des cellules souches humaines et animales, et de nouvelles études permettront peut-être de montrer comment les cellules humaines se multiplient sans la protéine LIF.

Pour tout renseignement complémentaire, consulter les sites web suivants:
http://dx.doi.org/10.1038/Ncb1372


Message Publié : 18 Déc 2006, 20:46
par canardos
dans Futura Sciences:

a écrit :

[center]Transplantation de cellules souches : le premier bébé opéré rentre chez lui[/center]


Extrait du BE Etats-Unis N°60 - Ambassade de France aux Etats-Unis, le 18/12/2006


Le mois dernier des médecins de l'université Oregon Health Science à Portland ont transplanté pour la première fois des cellules souches neuronales dans le cerveau d'un enfant de 6 ans atteint d'une maladie génétique rare, la maladie de Batten.

Cette maladie est due à l'accumulation neuronale de lipopigments autofluorescents, dont l'enzyme de dégradation est déficiente. Les enfants deviennent progressivement aveugles puis paralysés avant de mourir le plus souvent avant même d'atteindre les 10 ans.

La maladie de Batten constitue un terrain privilégié pour la recherche puisqu'elle associe les symptômes de la maladie d'Alzheimer, de la maladie de Parkinson, de l'épilepsie, de la schizophrénie et de l'autisme. Les cellules souches neuronales utilisées dans le traitement proviennent de foetus avortés donnés, avec le consentement de la mère, à une fondation médicale à but non lucratif.

Elles sont issues du tissu cérébral de foetus et sont différentes des cellules souches embryonnaires qui proviennent d'embryons âgés de quelques jours uniquement. Les cellules injectées ont été sélectionnées par un procédé de purification mis au point par la société StemCells Inc, ( Palo Alto, Californie). Elles ne sont pas modifiées génétiquement et ne sont pas cultivées sur des cellules animales.

Cet enfant est le premier volontaire d'une étude prévoyant d'opérer cinq autres enfants au cours de l'année prochaine. Les médecins et chercheurs ont jusqu'à présent fait très peu de commentaires sur l'opération qui met en jeux des considérations éthiques controversées. Les conditions de santé de l'enfant opéré sont bonnes.

Ce premier essai clinique vise à montrer l'innocuité du traitement mis au point. Si les résultats, qui seront connus dans au moins un an, sont positifs, un essai visant à montrer l'efficacité du traitement sera mis en place, regroupant un plus grand nombre d'enfants.

Par Peggy Rematier


Message Publié : 01 Mars 2007, 08:18
par canardos
tous les cathos, chretiens fondamentalistes, gouvernements réactionnaires, (Bush et Barroso par exemple) comités d'"éthique" et autre Testard voudraient bien bloquer la recherche sur les cellules souches embryonnaires et le clonage thérapeutique en encourageant la recherche sur les cellules souches adultes censées pouvoir redevenir aussi pluripotentes que les cellules souches embryonnaires....

ben c'est pas gagné!

a écrit :

[center]Des cellules souches insaisissables[/center]

Les cellules souches adultes isolées en 2002 par l’équipe de Catherine Verfaillie ? Les MAPC, sont-elles vraiment capables de se différencier en un grand nombre de tissus différents ? Difficiles à reproduire, ces résultats ont été réexaminés par un panel d’experts et suscitent beaucoup de scepticisme.

En 2002, l’annonce de l’équipe de Catherine Verfaillie avait fait grand bruit. Ces chercheurs de l’Université du Minnesota (Stem Cell Institute) avaient isolé dans la moelle osseuse de rongeurs des cellules capables de se multiplier indéfiniment en culture et de se différencier en tous types de cellules de l’organisme –ou presque. Ces travaux entamaient le monopole des cellules souches embryonnaires, considérées comme les seules véritables cellules souches pluripotentes.

Le statut de ces cellules isolées par Verfaillie, les MAPC (pour mesenchymal adult progenitor cells), est aujourd’hui remis en cause. Depuis 2002 de nombreux chercheurs ont tenté de les isoler dans la moelle osseuse, sans succès, et les résultats de 2002 n’ont pas été reproduits. Selon un panel d’experts de l’Université du Minnesota –où le Stem Cell Institute propose des stages d’entraînement à l’extraction des MAPC- des erreurs auraient été commises par les chercheurs.

Le magazine New Scientist a soulevé le problème le premier en faisant remarquer que deux papiers différents publiés à quelques mois d’écart par l’équipe de Verfaillie comportaient un curieux copier-coller. Des marqueurs moléculaires situés à la surface des cellules étaient les mêmes alors que les deux articles portaient sur des cellules différentes.

Interrogée, Catherine Verfaillie a expliqué que cela résultait d’une erreur dans la préparation des articles. L’Université du Minnesota a saisi un panel d’experts pour enquêté. Rejetant l’idée d’une fraude, le panel conclut que le procédé utilisé pour identifier les protéines à la surface des cellules est défaillant et que l’interprétation des données pourrait être en partie incorrecte. La revue Nature a contacté tous les auteurs de l’article de 2002 pour étudier le problème.

Catherine Verfaillie, désormais en poste à l’Université catholique de Louvain, en Belgique, continue à penser que les MAPC sont multipotentes. Pour l’instant, ses travaux les plus récents confirment seulement qu’elles peuvent donner toutes les cellules sanguines (lire).

Cécile Dumas
Sciences et Avenir.com
(28/02/07)