
Canardos nous parle de la demande d'un moratoire par testard pour toutes les FIV Je suis assez surpris, puisque je ne connaissait que ce seul moratoire (sur les diagnostics pré implantatoires
Il serait intéressant que Canardos publie ses information, et notamment la demande précise de Testard...
a écrit :En 1986, le Conseil Consultatif National d’Ethique demandait un moratoire de trois ans sur toutes les expérimentations visant à permettre la réalisation du diagnostic génétique sur l’embryon avant sa réimplantation. A la fin du moratoire, l’avis du 18 juillet 1990 rejette la pratique du DPI selon trois arguments : la rareté des indications, l’existence d’un diagnostic anténatal relativement fiable, les risques de dérives des indications de la fécondation in vitro (FIV).
Par la loi n° 94-654 du 29 juillet 1994 relative au don et à l’utilisation des éléments et produits du corps humain, le DPI est autorisé mais la loi définit le caractère grave et incurable des affections recherchées excluant normalement tout diagnostic de convenance.
L'article L162-17 concerne particulièrement le DPI, il stipule que le DPI ne peut être pratiqué qu'à titre exceptionnel dans des conditions bien définies. Ainsi, un médecin membre d'un centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal doit attester de l'indication du DPI. Celui-ci ne peut être accepté que si le couple est reconnu comme ayant «une forte probabilité de donner naissance à un enfant atteint d'une maladie génétique d'une particulière gravité, reconnue comme incurable au moment du diagnostic». De plus, il faut que la ou les anomalies responsables soient préalablement identifiées chez l'un des parents. Un consentement écrit est nécessaire. Seule la recherche de cette anomalie est tolérée. Enfin, le DPI «ne peut être réalisé que dans un établissement spécifiquement autorisé à cet effet après avis de la Commission nationale de médecine de biologie de la reproduction et du diagnostic prénatal». Il est important de noter que l'article L.152-2 du code de la Santé publique précise que l'Assistance Médicale à la Procréation peut répondre à une demande parentale lorsqu'elle a « pour objet d'éviter la transmission à l'enfant d'une maladie d'une particulière gravité ».
En France, la pratique du DPI est donc prévue dans des contextes précis décrits par la loi no 94-645 du 29/07/94, et le décret d'application de cette loi est paru au Journal Officiel du 27 mars 1998 (Extrait du texte). A l’heure actuel, trois centres sont agréés en France : un centre parisien constitué d'une association entre le centre de génétique de l'hôpital Necker Enfants Malades et le centre de biologie de la reproduction de l'hôpital Béclère, le service de biologie de la reproduction au CHU de Strasbourg (par arrêté du 7 janvier 2000), et un centre à de Montpellier (par arrêté du 29 juillet 1999) qui n’est pas encore fonctionnel.
En Angleterre, le premier bébé après DPI est né en mars 1992.
En France, le premier bébé est né le 13 novembre 2000 un mois et demi avant terme, il s’appelle Valentin. Le second, Lilou, est né le 29 février 2001 à terme. Ces deux enfants sont nés à l’hôpital Antoine Béclère à Clamart. Depuis, une vingtaine d’enfants est née par DPI.
La naissance de Valentin a été très médiatisée par le Téléthon 2000 car c’est notamment par les dons collectés lors du Téléthon qu’elle a pu être réalisée.
En 1997 un consortium européen du DPI (ESHRE PGD consortium) a été créé au sein de la European society for human reproduction and embryology (ESHRE). Parmi les objectifs fixés, le premier est de rendre aussi transparente que possible le suivi de la pratique du DPI en Europe. Les données collectées sont publiées annuellement dans la revue Human Reproduction.
Par ailleurs, dès leur autorisation publiée, les trois centres français autorisés à pratiquer le DPI se sont associés pour créer un groupe de travail et d'étude sur le DPI, le GET-DPI. Les objectifs de ce groupe d’étude ont été définis ainsi : un partage des mises au point des nouveaux diagnostics, l’organisation d’un suivi commun de la pratique du DPI, la création d’un registre du DPI sur le modèle du registre du diagnostic pré natal et la mise en place de rencontres régulières pour discuter des indications, de l’organisation pratique et des développements de la discipline. Leurs résultats sont publiés tous les ans dans le Journal of Assistance Reproduction and Genetics.
Il serait intéressant que Canardos publie ses information, et notamment la demande précise de Testard...