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Message Publié : 18 Juin 2006, 17:46
par Apfelstrudel
a écrit :Plus de la moitié des personnes séropositives vivant dans les pays en développement sont des femmes. Et la majorité des 5 millions de nouvelles infections annuelles chez l'adulte se produisent lors de rapports hétérosexuels. Ce constat pousse les chercheurs à vouloir mettre au point des outils de prévention du sida dont les femmes aient la maîtrise.


Une des pistes les plus abouties concerne les microbicides, présentés sous forme de gel à appliquer dans le vagin avant les rapports sexuels. D'ici à décembre, plus de 10 000 femmes africaines devraient participer à un essai clinique, le premier de cette ampleur, pour tester l'efficacité et la sécurité d'emploi à grande échelle du gel Pro 2000. Organisé par le Conseil de la recherche médicale (MRC) du Royaume-Uni, cet essai est financé à hauteur de près de 62 millions d'euros par des fonds publics.

"Nous avons commencé à recruter des femmes en octobre 2005 sur deux sites, l'un à Johannesburg (Afrique du Sud) et l'autre en Ouganda, explique le docteur Sheena McCormack, principale responsable du Programme de développement des microbicides du MRC. En mai, cinq autres sites en Afrique du Sud et en Tanzanie ont à leur tour entamé leur recrutement et d'autres centres, notamment en Zambie, feront de même d'ici à la fin de l'année." Le Pro 2000 a déjà fait l'objet de tests en laboratoire et d'études chez l'animal qui ont montré son efficacité contre le virus du sida, mais aussi contre d'autres agents d'infections sexuellement transmissibles comme le virus de l'herpès, les chlamydiae et la bactérie responsable de la gonorrhée.

L'enrôlement des femmes, toutes séronégatives, dans l'essai a été précédé d'une longue phase de préparation, menée de 2001 à 2003. "Il n'y a pas eu de difficultés. Les femmes africaines ont le plus souvent une meilleure connaissance de leur anatomie que les femmes des pays occidentaux. Elles ont l'habitude de faire leur toilette vaginale avec leurs doigts", commente le docteur McCormack.

La moitié des participantes expérimentera le produit, tandis que l'autre moitié aura un gel placebo. Certaines voix se sont élevées pour critiquer cette procédure qui laisserait des femmes sans protection, mais les responsables de l'essai s'en défendent. "Toutes les femmes qui prennent part à l'essai sont dûment informées et bénéficient de conseils sur la prévention, notamment sur l'importance d'utiliser des préservatifs. Il est indispensable d'évaluer l'efficacité des microbicides avant de les diffuser largement", plaide le docteur McCormack. L'étude devrait se terminer d'ici à 2010.


On est au 21e siècle et la médecine en est encore là : pour tester un médicament, on le fait prendre à des gens (des noirs, des pauvres évidemment, faut pas déconner) qui risquent d'attraper la maladie et on n'a plus qu'à compter ceux qui meurent. Et qu'on ne vienne pas dire qu'un gel de ce genre là ne peut être testé qu'in vivo ou je ne sais pas quoi. Ca on le sait avant de chercher le médicament. Si ç'avait été une maladie de riches (en supposant que ça existe), on aurait trouver un autre moyen que d'inoculer la maladie après avoir fait prendre ou non le médicament. Je dis inoculer parce que si ces salauds ne le font pas directement, c'est bien ce qu'ils espèrent, et en Afrique du sud leurs espoirs ne seront pas trop déçus je pense. Dans le fond, rien n'a changé par rapport à ce qu'on peut lire sur des expériences médicales ou autres du XIXe siècle où le mépris des scientifiques pour leurs cobayes était vraiment éclatant.

Message Publié : 18 Juin 2006, 18:04
par gipsy
D'accord.
Et au passage l'article en profite pour distiller tout un tas de conneries et préjugés assez racistes:

a écrit :Les femmes africaines ont le plus souvent une meilleure connaissance de leur anatomie que les femmes des pays occidentaux. Elles ont l'habitude de faire leur toilette vaginale avec leurs doigts", commente le docteur McCormack.


oui Mr MCcormak! :altharion: