le thon qui bloquait le port de Marseille

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 22 Août 2006, 06:56

pendant que le gouvernement et la mairie de marseille se ridiculisent en empechant le Rainbow Warrior II de Greepeaced'accoster, les pecheurs de Marseille en remettent une couche et accusant Greenpace de les empecher de pecher le thon rouge....

et pourtant, à cause de la surpeche et des sushis, du thon rouge en mediterranée il n'y en aura bientot plus....

un article de Libération:

a écrit :

[center]Ressources. La campagne de Greenpeace contre la surpêche ameute tout le Vieux-Port. [/center]
A Marseille, le thon se défend à la criée
REUTERS
Par Alexandra SCHWARTZBROD, Nicolas ROUSSON
QUOTIDIEN : Mardi 22 août 2006 - 06:00

(à Marseille)

C'est une histoire comme Marseille aime à en générer. Une histoire de poissons et de grandes gueules. Les écologistes de Greenpeace ont réussi à déclencher une furia médiatique autour du thon rouge en annonçant simplement l'arrivée dans le Vieux-Port de Marseille de leur bateau phare, le Rainbow Warrior, qui était censé s'amarrer au coeur de la ville, aujourd'hui et demain, pour une campagne d'information sur la surpêche et le bétonnage des côtes. Greenpeace a tant et si bien fait que les pêcheurs sont devenus fous et que la municipalité a pris peur. Résultat : le célèbre bateau a été privé de l'autorisation d'accoster. Une interdiction qui fait plutôt le jeu de Greenpeace. Hier, les noms d'oiseaux ont valsé entre pêcheurs et écologistes, donnant au réel problème de l'avenir du thon rouge un écho médiatique que plusieurs mois de campagne intensive n'avaient pas réussi à créer.

Amarrages.

L'organisation écologiste avait donc prévu d'amarrer son bateau à Marseille cette semaine comme elle l'a fait à Gênes (Italie) et Barcelone (Espagne). Le 27 juillet, les autorités avaient donné leur accord écrit pour un amarrage dans le Vieux-Port, l'âme de Marseille. Dès la semaine dernière, Greenpeace avait commencé à rameuter la presse sur l'arrivée du navire et surtout sur les messages qu'elle comptait délivrer. Parmi ceux-ci, l'état préoccupant des stocks de thon rouge, un poisson menacé car surexploité par les pêcheurs.

Samedi, surprise, Greenpeace voit son autorisation retirée en raison de «problèmes techniques et de sécurité» liés aux amarrages et aux manoeuvres de navettes-passagers dans le Vieux-Port, selon la communauté urbaine de Marseille présidée par Jean-Claude Gaudin (UMP). Comme solution de repli, celle-ci propose un accueil dans le Port autonome de Marseille (PAM, sous la tutelle de l'Etat). Mais le PAM refuse d'accueillir le navire, arguant qu'il est un port de commerce et que le Rainbow Warrior est tout sauf un navire de commerce.
L'explication de ce rétropédalage arrive, hier matin, à bord du Saint-Antoine Marie II , un thonier de Port-Vendres qui a la chance, lui, d'être amarré sur le Vieux-Port, et où la presse a été conviée. Dans la cabine de pilotage, Mourad Kahoul, président du Comité local et régional des pêches. Verbe haut, mots soigneusement choisis afin d'envoyer un message clair : «Nous stopperons les intégristes de l'écologie que sont Greenpeace.» Le patron du navire, de son côté, n'hésite pas à annoncer le probable naufrage du Rainbow Warrior s'il s'avise de faire route vers la cité phocéenne. Les thoniers de la Méditerranée reprochent à Greenpeace de les avoir criminalisés aux yeux du grand public, usant trop bien de l'arme médiatique à leurs dépens. La leçon semble apparemment avoir été assimilée par le comité des pêches, qui joue à son tour de raccourcis efficaces et de messages chocs. Ils le martèlent : «On est là pour dire qu'il n'y a pas de danger sur la ressource (de thon rouge).»

A la hussarde.

Manque de chance pour les pêcheurs, les scientifiques sont unanimes. S'ils n'approuvent pas forcément les méthodes à la hussarde de Greenpeace, ils s'accordent pour dire que le thon rouge est gravement menacé (lire ci-dessous). Même le président de la fédération des Bouches-du-Rhône des pêcheurs plaisanciers y est allé hier de son cri d'alarme sur la disparition de l'espèce. Peu importe donc, si le Rainbow Warrior entre ou pas dans la rade de Marseille, le message est passé. «L'industrie des thoniers, ce n'est pas rien en termes de business, c'est normal qu'ils se sentent menacés, notait hier Yannick Jadot, l'un des responsables de l'organisation écologiste. Nous voulions venir à Marseille dans un esprit d'information sur les enjeux autour de la Méditerranée. Notre objectif n'est pas de rentrer dans une confrontation mais de rester dans une logique de discussion.» Dans le pire des cas, le Rainbow Warrior mouillera au large de Marseille. De toute façon, son arrivée a été repoussée à demain. Le bateau a dû voler au secours, hier, de trois plaisanciers en détresse au large de la Corse.



un autre article de Libération:

a écrit :

[center]Jean-Marc Fromentin, chercheur à l'Ifremer, dresse un bilan de la politique des quotas : [/center]

[center]«Cette espèce reste gravement menacée»[/center]

Par Alexandra SCHWARTZBROD
QUOTIDIEN : Mardi 22 août 2006 - 06:00

Chercheur en halieutique à l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer), Jean-Marc Fromentin préside le groupe de travail sur le thon rouge mis en place avec la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta), organisme reconnu par l'ensemble de la communauté scientifique internationale.

Les pêcheurs accusent Greenpeace de «désinformation» sur la ressource de thon rouge. Quel est l'avis des scientifiques ?
 
Le groupe de travail sur le thon rouge de la Cicta juge cette espèce surpêchée depuis 1996. Ce qui a d'ailleurs conduit à mettre en place un quota de pêche en 1998. Celui-ci ne doit pas excéder 32 000 tonnes pour l'ensemble du stock Méditerrannée-Atlantique que se partagent environ 25 pays. Depuis que l'espèce est sous quota, on a du mal à avoir de bonnes statistiques de pêche, on a donc dû baser nos évaluations sur d'autres critères et notamment la capacité de pêche déployée. Malgré tout, il y a unanimité de la communauté scientifique pour estimer que la surexploitation et la surpêche du thon rouge s'accélèrent. Nous, les scientifiques, pensons que le thon rouge est une espèce gravement menacée.

Comment se pêche le thon rouge ? 

Elle se pratique surtout à la senne tournante [l'appât, constitué de sardines ou d'anchois vivants, est conservé dans un vivier ; une fois le poisson attiré, le banc est peu à peu resserré à l'aide d'un mécanisme fixé au grand mât, ndlr], au palangrier [une longue ligne de fil de pêche sur laquelle sont fixés des hameçons], ou à l'aide de madragues [des pêcheries faites de câbles et de filets].
Si l'espèce est de plus en plus menacée, est-il prévu d'abaisser encore les quotas de pêche ? 

La commission scientifique de la Cicta va se réunir en octobre à Madrid (Espagne) pour adopter son rapport définitif sur le thon rouge dans lequel seront proposées des mesures de gestion de l'espèce. Et c'est la commission politique de la Cicta qui, en novembre à Dubrovnik (Croatie), rendra son verdict. Ces réunions ont lieu tous les quatre ans, elles sont donc très importantes. D'où l'agitation actuelle des écologistes et des pêcheurs. En tout cas, l'avis scientifique sur le thon rouge est plus négatif qu'il ne l'a jamais été. Les limitations de pêche devraient donc logiquement être plus importantes.




et un article du Nouvel Observateur:

a écrit :

MEDITERRANEE
Les thons de plus de 100kg
sont introuvables



Aucune prise de thon rouge de plus de 100kg n'a été effectuée en Méditerranée depuis le début de la saison, d'après le pêcheurs plaisanciers.


Le président de la fédération des pêcheurs plaisanciers des Bouches-du-Rhône, Lucien Garcia, a lancé un "cri d'alarme" lundi 21 août en raison de la disparition du thon rouge en Méditerranée. "On s'aperçoit aujourd'hui qu'il n'y a plus aucun thon rouge de plus de 100kg", ce qui est le poids minimum autorisé pour la pêche de plaisance. "On a déjà constaté depuis trois ans qu'on ne voit plus ce type de poissons sur nos côtes", déclare-t-il. "Malgré toutes nos précautions, nos engagements sur le marquage des thons, malgré tout ce que peuvent nous dire les scientifiques sur les ressources ou les pêcheurs professionnels sur le respect des quotas, ça ne change rien pour nous!", martèle le président de la fédération. "On aimerait qu'on nous dise : voilà le respect des stocks, c'est bien géré. Qu'on nous démontre que nous n'avons pas à nous inquiéter!", exhorte-t-il. La Coupe de France et le championnat de France de pêche, organisés depuis la fin juillet dans la région de Marseille, se sont soldés par l'absence totale de prise. "Des poissons entre 12 et 25 kg, il y en a, pas de problème, mais il n'y a plus de gros poissons. Or si on écoute les scientifiques, ce sont les plus gros géniteurs qui reproduisent le mieux", a-t-il souligné .

Surpêche illegale

WWF et Greenpeace dénoncent de leur côté la chute spectaculaire du nombre de thon rouge en Méditerranée. Selon ces organisations, les thons sont menacés d'extinction à cause de la surpêche illégale pratiquée notamment par des pêcheurs français, turcs et libyens. Le syndicat des thoniers méditerranéens estime quant à lui, que "Greenpeace est en train de désinformer l'opinion publique sur la ressource du thon", affirmant "qu'il n'y a pas de danger" pour cet animal.


canardos
 
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Message par Jenlain » 22 Août 2006, 10:27

à noter que le blocage des "thoniers" est mené par un "syndicat" qui a a sa tête ... un élu UMP.
C'est beau la démocratie vu par la droite.
Jenlain
 
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Message par Jenlain » 22 Août 2006, 10:36

source : http://fr.news.yahoo.com/21082006/202/la-v...e-fait-des.html

a écrit :
Le bateau de Greenpeace ne sera pas le bienvenu", a déclaré lundi le président du syndicat Mourad Kahoul, également conseiller municipal UMP, à bord d'un thonier dans le Vieux-Port
Jenlain
 
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Message par canardos » 22 Août 2006, 10:38

en plus c'est suicidaire de la part des pecheurs, cette attitude....

la seule manière de faire un sorte de pouvoir encore gagner sa vie dans 10 ans avec le thon, c'est de fixer des quotas qui permettent à l'espece de se reproduire.

Mais la planification et la vision à long terme sont incompatibles avec l'économie capitaliste!
canardos
 
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Message par Crockette » 22 Août 2006, 11:06

je suis d'accord à 100 % avec toi sur ce sujet Canardos d'un point de vue écologique et économique.

mais d'un point de vue capitaliste, les chères banques adorent prêter avec de gros intérêts, résultat les petits patrons exploitent non seulement leurs ouvriers mais en plus ils se retrouvent eux-mêmes étranglés financièrement s' ils perdent ne serait ce que deux jours de pêche.

De toute façon ce problème montre encore que capitalisme et gestion des ressources naturelles ne font absolument pas bon ménage, le capitalisme comme ernest Mandel l'a dit "c'est l'organisation de l'anarchie à l'échelle internationale" sauf pour les multinationales, les actionnaires et les banques.
Crockette
 

Message par bennie » 22 Août 2006, 11:47

a écrit :j'suis un ouf...


Kurva!
bennie
 
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Message par bennie » 22 Août 2006, 12:52

Promiňte, Nevím polsku!

české říkají "KURVA", a ne "KURWA" ! Ale rozumím bez nesnází. :-P
bennie
 
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