des toxiques dans les maisons

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 05 Sep 2006, 06:49

cette histoire d'intoxication par un nouveau nettoyant ménager dans laquelle louis christian rené n'a vu qu'une histoire de nanotechnologies sous pretexte qu'il y avail des nanopartules (tres petites particules dont la taille se mesure en nanometres (un nanomètre = un milliardième de mètre = 10-9 m), attire à nouveau l'attention sur les toxiques à la maison. Une conference internationale s'ouvre à Paris sur ce sujet.

Dans liberation un interview



a écrit :

Ecologie. A Paris, une conférence internationale sur l'environnement et la santé.
Des toxiques jusque dans les maisons


Par Sandrine CABUT

QUOTIDIEN : Samedi 2 septembre 2006

Aujourd'hui s'ouvre à Paris la conférence internationale d'épidémiologie et d'exposition environnementales. Accueillie pour la première fois en France, cette manifestation va rassembler 1 300 scientifiques, dont 150 Français, qui vont débattre de multiples sujets traitant des conséquences des facteurs environnementaux sur la santé. Elle a été coorganisée par la toute jeune Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (lire ci-dessous), avec deux sociétés savantes américaines (1). Tour d'horizon d'un congrès éclectique avec sa directrice générale, Michèle Froment-Védrine.

La France s'intéresse-t-elle enfin aux risques liés à l'environnement ?
 
Il est vrai que nous avons du retard par rapport aux pays anglo-saxons, mais il y a tout de même un plan national santé environnement [initié en 2004, ndlr]. Et la tenue de ce colloque en France démontre qu'il s'agit d'une préoccupation. Cela signifie que l'on n'attend plus d'avoir des maladies pour étudier de potentiels toxiques. Pour ne pas recommencer l'histoire de l'amiante, il faut faire des recherches en amont, c'est la démarche de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cet événement s'intègre dans une approche de développement durable et d'application du principe de précaution. Nous espérons qu'il servira aussi à sensibiliser les décideurs.

Quels seront les grands thèmes de ce colloque ?

Il y aura beaucoup de communications et de débats sur la pollution atmosphérique. Ses effets sont assez connus en ce qui concerne l'air extérieur, mais il y a encore peu de connaissances sur ce qui se passe dans les habitations.

Pendant longtemps, on a considéré que l'extérieur était plus pollué que l'intérieur, mais ce ne sont pas les mêmes particules. Les matériaux de construction (colles, peintures...) contiennent des substances toxiques. Les produits de nettoyage et les meubles aussi. En quel nombre ? Quels sont exactement les conséquences des expositions ? Il faut le déterminer. Une équipe française va ainsi présenter une étude sur les facteurs qui influencent la concentration en formaldehyde (2) dans les intérieurs.

Le thème de la santé chez l'enfant sera également très présent, avec une conférence plénière. L'une de nos préoccupations majeures est l'exposition à des produits chimiques en petite quantité, mais pendant longtemps : toute la vie, voire la prévie. Certains peuvent être toxiques pendant la grossesse, les conséquences ne se révélant parfois qu'à l'âge adulte. L'enjeu est donc de prévoir les effets de substances trente ans après. C'est un casse-tête méthodologique. En France, l'Institut de veille sanitaire va démarrer une étude sur des milliers d'enfants qui vont être suivis jusqu'à l'âge de 15 ans. De nombreux autres sujets seront abordés, comme les liens environnement-cancers ou le rôle des changements climatiques, et pas seulement sous l'angle de la chaleur.

En 2004, des analyses de sang chez des députés européens avaient décelé de nombreux toxiques. Où en sont les recherches sur les biomarqueurs ? 

Ce sujet de la biosurveillance fera l'objet de plusieurs sessions. On peut toujours inquiéter les gens en leur disant qu'il est dangereux d'avoir de telles substances dans le sang. En réalité, on n'en connaît pas toujours la signification. Certains polluants disparaissent très vite, mais peuvent avoir des effets importants. D'autres restent longtemps, mais est-ce risqué ? A terme, la question sera de savoir s'il faut se faire biosurveiller. Et s'il y aura des conséquences judiciaires : si mon taux de formaldehyde est élevé, pourrais-je faire un procès à mon employeur ?

Avec des recherches aussi en amont, comment tirer des applications pour la vie quotidienne ?

Chaque année, les travaux permettent de réduire les champs d'incertitude. Actuellement, l'étau tend ainsi à se desserrer pour les téléphones portables. Mais il se resserre autour des toxiques pendant la grossesse et dans l'enfance, sur le sujet de la pollution de l'air aussi. Et cela peut avoir des conséquences sur les réglementations. Ainsi, un appel va probablement être lancé lors du colloque pour réviser les normes d'exposition des populations aux polluants atmosphériques. Les seuils de tolérance fixés par la directive européenne semblent trop élevés. Concernant la pollution par les matériaux de construction, l'Afsset y travaille pour déterminer des normes, voire exclure certains matériaux.

(1) Conférence commune de la Société internationale d'épidémiologie environnementale (ISEE) et de la Société internationale d'analyse des expositions (ISEA), du 2 au 6 septembre, à la Villette. (2) Composé organique volatil présent dans les mousses isolantes, les laques, les colles, les produits ménagers...

canardos
 
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Message par canardos » 22 Nov 2006, 21:04

a écrit :

[center]9 % de logements pollués : intérieurs irrespirables[/center]

LE MONDE | 22.11.06 |

Locataires et propriétaires de logements, occupants de bureaux, vous êtes en danger de pollution. Du moins 9 % d'entre vous, qui feraient mieux de sortir de leur espace confiné pour respirer un air meilleur. C'est le constat que fait, après une étude menée dans 74 communes de 55 départements, l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur. Acariens, tabac, animaux, produits de construction, de décoration, d'ameublement et d'entretien, équipements de chauffage et autres dispositifs nous menacent sous forme d'allergènes, d'irritants ou d'émanations chimiques. Ainsi, l'Observatoire relève surtout que sur 18 composés organiques volatils, la teneur de 3 à 8 d'entre eux dans les logements était très élevée.

canardos
 
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