urbanisation des cotes - impact sur l'océan

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 04 Oct 2006, 20:34

a écrit :

[center]L'urbanisation des côtes transforme les océans en poubelles[/center]

Agence France-Presse

La Haye


L'urbanisation rapide des côtes et le déversement des égouts et ordures dans les mers et les océans constituent une source majeure de pollution marine qui risque d'empirer avec la pression démographique, selon un rapport de l'ONU publié mercredi à La Haye.

«Quatre-vingts pour cent de la pollution des mers provient de la terre et ceci risque d'augmenter encore d'ici 2050», préviennent les experts du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), soulignant que le problème touche en particulier les régions en développement mais nécessite une réponse essentiellement financière.

«L'État de l'environnement marin», présenté par le directeur-exécutif du PNUE Achim Steiner, enregistre de bons progrès sur trois des neuf indicateurs-clé considérés - dont les pollutions pétrolières - et une mauvaise pente pour quatre autres, parmi lesquels le déversement des eaux usées et des ordures et l'excès de nutriments.

Les eaux usées sont probablement le principal problème et leur retraitement nécessite 56 milliards de dollars chaque année, dit le rapport.

Sont essentiellement visés les azotes et phosphores agricoles qui déséquilibrent les écosystèmes des rivages, favorisent la prolifération d'algues toxiques et créent un nombre croissant de zones mortes, manquant d'oxygène.

«Généralement, les conséquences de la pollution ne sont pas portées par ceux qui l'ont provoquée», a remarqué M. Steiner lors d'une conférence de presse, estimant que la communauté internationale doit intégrer le prix des retraitements dans son fonctionnement.

Les rapporteurs se félicitent à l'inverse de la réduction drastique - moins 90 % - des pollutions aux hydrocarbures depuis le milieu des années 80, liée à de significatives améliorations dans les transports maritimes.

Autre motif de satisfaction, la réduction des polluants organiques persistants (PoPs: pesticides, chimiques), grâce aux mesures prises suite à la Convention de Stockholm (2001), ou les substances radioactives.

D'une manière générale, les auteurs rappellent que près de 40 % de la population mondiale vit sur une étroite bande côtière (7,6 % seulement de la surface de la terre), dépendante des ressources naturelles pour sa survie, et que la densité, de 77 personnes/km2 en 1990 devrait y atteindre 115 en 2025.

«Il en résulte une rapide détérioration des écosystèmes marins et côtiers due à la pression démographique, à 80 % liée aux activités terrestres», indiquent-ils, en s'alarmant des dommages et destructions croissants infligés aux mangroves, barrières de corail - 90 % sont menacées par les activités humaines en Asie du Sud-Est - et champs de posidonies», ces herbiers marins à vocation de nurseries pour poissons.

Deux domaines laissent selon eux une impression mitigée : les métaux lourds et la sédimentation des zones côtières.

Pour les premiers - essentiellement le mercure, le cadmium et le plomb, liés aux activités minières et industrielles - l'impact environnemental et sanitaire (...) est encore mal connu, note le rapport.

Quant à la sédimentation, elle menace surtout les écosystèmes et habitats naturels des estuaires, zones humides, mangroves et lagons.

«Ces changements résultent de modifications dans l'usage des terres et/ou des régimes hydrologiques des fleuves», entravés par des barrages comme dans le bassin Méditerranéen, en Inde, ou aux Philippines.

Le rapport, préparé par le Programme mondial d'action (GPA, basé à La Haye) du PNUE, sera transmis à la centaine de gouvernements attendus du 16 au 20 octobre à Pékin pour la deuxième conférence du GPA, auquel adhèrent désormais plus de 60 pays.

canardos
 
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