obésité et mémoire

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 10 Oct 2006, 14:13

dans SCience et Avenir:

a écrit :

[center]Le poids de l’obésité sur la mémoire[/center]

Surveiller son poids à l’âge adulte permettrait de garder les idées claires en vieillissant, suggère une étude menée par deux équipes de l’Inserm et du CNRS. Les personnes minces ou ayant un poids normal réussissent mieux les tests de mémoire et d’attention que les personnes obèses, ont constaté ces chercheurs.

Jean-Bernard Ruidavets, de la Faculté de Médecine de Toulouse (Inserm) et ses collègues du Laboratoire Travail et Cognition (CNRS, Toulouse) ont mené des tests de mémoire, d’attention et de rapidité du traitement de l’information sur plus de 2.200 hommes et femmes âgés de 32 à 62 ans, entre 1996 et 2001. Les performances étaient moins bonnes pour les personnes dont l’indice de masse corporelle était supérieur à 30 (le seuil définissant l’obésité), une fois éliminé le biais lié au niveau d’éducation. Les chercheurs ont également observé un déclin de la mémoire sur 5 ans pour les IMC les plus élevés.

Ces résultats, publiés lundi dans la revue Neurology, doivent être confirmés à plus long terme, soulignent prudemment les chercheurs. Ils rejoignent d’autres résultats, souvent préliminaires, qui établissent un lien entre obésité et risque de démence ou obésité et perte de mémoire.

Une équipe américaine a par exemple calculé que le risque de souffrir d’une démence sénile était 74% plus élevé chez les personnes obèses. Pour cela Rachel Whitmer et ses collègues ont étudié une cohorte de 20.000 personnes suivies pendant 27 ans (BMJ, avril 2005).

Selon des chercheurs de l’Université de Saint Louis, la leptine pourrait expliquer les problèmes de mémoire à long terme des personnes obèses. Sécrétée par les cellules graisseuses pour réguler l’appétit, cette hormone ne fonctionne pas correctement chez les obèses, expliquent Susan Farr et ses collègues. Or ils ont montré que les souris qui recevaient des injections de leptine naviguaient plus facilement dans les labyrinthes. Ils pensent que cette hormone est impliquée dans les processus de mémorisation. Les chercheurs ne savent pas encore précisément par quels mécanismes biologiques l’obésité pourrait affecter les capacités cognitives.

Cécile Dumas
(10/10/06)



canardos
 
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Message par canardos » 10 Oct 2006, 14:19

chez les souris aussi?

et tous les obèses auraient un problem psy?

la on est pltot sur une piste neurochimique.....

canardos
 
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Message par canardos » 10 Oct 2006, 14:35

oui, il y a des souris potentiellement obeses dans la nature.

l'obesité n'est pas une tare en soi, elle peut etre une adaptation favorable en termes darwiniens et c'est pourquoi elle est si répandue. beaucoup d'animaux deviennent obeses pour stocker de la graisse notamment en zone désertique ou en zone polaire ou la nourriture peut manquer pendant des semaines....mais evidemment la nécessité de bouger pour manger et survivre fait que cette obesité est toujours temporaire.

c'est la sédentarité qui rend la tendance à l'obésité permanente et donc dangereuse.

mais la, on met en cause une hormone secretée par les cellules graisseuses, la leptine, et son action sur le cerveau à long terme.

cela n'a rien à voir avec les mécanismes de la satiété dans lesquels, je suis d'accord avec toi, le psychisme joue un role important. la boulimie est un probleme largement psychique.

mais si j'ai bien compris un boulimique qui brulerait bien ses graisses et qui ne grossirait pas n'aurait pas de problemes de mémoire.
canardos
 
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Message par canardos » 10 Oct 2006, 14:58

il y a trois causes aux obesités

une prédisposition génétique, une diffficulté à bruler les graisses ou une tendance à les stocker.

une question de mode de vie....sedentarité, absence d'exercice, regime alsacien au lieu d'un régime cretois pour prendre un exemple

des comportements perturbés pour des causes psychiques, boulimie ou hyperphagie.

bien entendu tout ça peut se cumuler .

mais ce qui détériore la mémoire c'est l'emission de leptine émise par les cellues graisseuses, quelque soit la ou les causes de l'obésité.


Pour ceux qui ne connaitraient pas la difference entre la boulimie et l'hyperphagie évoquée par Zelda l'hyperphagie et la boulimie présentent des tableaux assez différents.

Contrairement à la boulimie, l'hyperphagie ne se présente pas sous forme de crises aiguës suivies de vomissements et ne comporte pas de comportements compensatoires comme la prise de purgatif, le jeûne, ou l'exercice physique excessif.

C'est plutôt une forme de grignotage permanent ou une prise de quantité d'aliments largement supérieure à la moyenne alimentaire avec total déséquilibre nutritionnel qui amène bien évidemment une prise de poids plus ou moins importante.

Ce type de comportement alimentaire est souvent causé par une dépression réelle exprimée ou non. Cette frénésie alimentaire sert justement de consolation, de compensation à un état dépressif qui fait que l'on se sent anxieux, seul, fatigué ou que l'on s'ennuie.

La mise en place de régimes restrictifs dans ce contexte dépressif est inefficace et aggrave souvent le syndrome.


canardos
 
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Message par canardos » 10 Oct 2006, 16:12

en revanche un hyperphagique dépressif, meme maigre, risque fort d'avoir des problemes de mémoires par ce que la dépression agit sur le fonctionnement de l'hippocampe et sur la mémoire à court terme...mais ni plus ni moins qu'un dépressif non hyperphagique.

voir LES RÉGIONS CÉRÉBRALES QUI SE TAISENT OU S'EMBALLENT DURANT LA DÉPRESSION
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