
Publié :
17 Oct 2006, 07:56
par Louis
L ’amiante chrysotile ne sera pas inscrit cette année sur la liste des produits dangereux et nocifs dont le commerce est réglementé par la convention de Rotterdam. Le lobby de l’amiante, mené par le Canada, a eu raison de la volonté du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). Il faudra désormais attendre 2008 pour que la question soit réexaminée.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, l’amiante tue 90.000 personnes par an. Le Bureau international du travail souhaite la suppression de toutes les formes d’amiante. Il existe en effet deux grandes catégories de minéraux fibreux que l’on désigne par le terme amiante : les amphiboles (trémolite, actinolite, crocidolite..) et les serpentines, dont le chrysotile est le seul représentant. Les amphiboles ont presque disparu de la circulation, le chrysotile compte pour 94% de la consommation mondiale d’amiante.
Les pays de l’Union européenne, comme d’autres pays occidentaux, ont banni l’amiante, responsable de fibroses pulmonaires, de cancers du poumon et du mésothéliome. En revanche de nombreux pays du Sud continuent à l’utiliser pour la construction.
La convention de Rotterdam protège le pays importateur : elle oblige l’exportateur d’un produit dangereux à obtenir le «consentement préalable en connaissance de cause» de l’importateur avant d’expédier sa cargaison. Entrée en vigueur en 2004, cette convention cherche à protéger les pays en développement.
Le Canada, second pays exportateur d’amiante après la Russie, a de nouveau fait pression pour empêcher l’amiante chrysotile de rejoindre de nombreux pesticides, comme le DDT, et quatre formes d’amiante amphiboles, sur la liste des 39 substances de la convention de Rotterdam. L’industrie de l’amiante fait valoir que le chrysotile est moins dangereux pour la santé que les amphiboles. Cependant, même si le Canada, et notamment la province du Québec, est le premier extracteur minier d’amiante, seule 5% de la production est utilisée localement.
De nombreuses associations, comme Ban Asbestos, ou l'Association nationale des victimes de l'amiante (ANDEVA) en France, estime que cette nouvelle victoire des producteurs d’amiante, obtenue vendredi dernier après plusieurs jours de négociations, est criminelle.
Cécile Dumas
(16/10/06)

Publié :
17 Oct 2006, 08:02
par Louis
un petit exemple de pub par le lobby du chrysotile
ICI !Edifiant, non ? Quelle bande de salopards (c'est un euphémisme)

Publié :
17 Oct 2006, 10:43
par Billie
Cet article a paru dans quel journal Louis?

Publié :
17 Oct 2006, 11:33
par Louis
le nouvel obs
mais il y a un article qui dit grosso modo la meme chose dans libé
Amiante, la fibre du lobbying

Publié :
17 Oct 2006, 16:39
par Apfelstrudel
a écrit :Il existe en effet deux grandes catégories de minéraux fibreux que l’on désigne par le terme amiante : les amphiboles (trémolite, actinolite, crocidolite..) et les serpentines, dont le chrysotile est le seul représentant. Les amphiboles ont presque disparu de la circulation, le chrysotile compte pour 94% de la consommation mondiale d’amiante.
Juste une petite précision : les amphiboles et les serpentines sont deux grandes familles de minéraux, dont seulement certaines formes sont de l'amiante, "amiante" n'est pas un terme géologique.
En jetant un coup d'oeil sur internet, j'ai l'impression que cette chrysotile soit disant moins dangereuse a en fait toujours été l'amiante utilisée partout. Est-ce que quelqu'un le sait ?
Quels salauds en tous cas.

Publié :
17 Oct 2006, 18:04
par Louis
oui ! elle est plus connue sous le nom "d'amiante blanche" et a été trés utilisée dans les constructions... Elle est interdite en europe
mais le lobby canadien est particulierement puissant et diffuse un peu partout ce genre d'informations :
a écrit :Les produits de ciment-chrysotile sont-ils dangereux
pour la population ?
Quelles sont les émissions de fibres dans, ou autour, de bâtiments fabriqués avec du ciment-chrysotile ? Les études ont montré que la concentration de fibres mesurée dans l'air autour de ces bâtiments n'est pas plus élevée que près des bâtiments faits avec d'autres types de matériaux. En 1988 déjà, un groupe d'experts réunis par le Programme international sur la sécurité des substances chimiques (PISC) concluait que « les produits d'amiante à haute densité, dont les plaques d'amiante-ciment et les panneaux d'amiante, ne devraient pas créer de dangers inacceptables dans des conditions normales d'utilisation, mais il faut prendre des précautions particulières pour contrôler les émissions de poussières durant leur installation et leur entretien ».
Qu'en est-il de l'amiante dans l'eau ? Des études ont révélé que les tuyaux de ciment-chrysotile contribuent relativement peu aux teneurs naturelles dans l'eau. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) « les études épidémiologiques de populations dont les sources d'approvisionnement en eau contiennent de fortes teneurs d'amiante ne révèlent aucune preuve sérieuse que l'amiante ingéré soit cancérogène ». (Guidelines for Drinking Water Quality. World Health Organization Report, 1993.)