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Message Publié : 24 Oct 2006, 07:43
par canardos
sur Caducée.net:

a écrit :

[center]Thérapies cellulaires et cellules souches : un optimisme prudent - [/center]

- 23/10/2006 -  Les cellules souches sont au centre des recherches sur les thérapies cellulaires pour le traitement des maladies neurodégénératives. De nouveaux résultats expérimentaux confirment l’intérêt de cellules souches embryonnaires différenciées en neurones dopaminergiques dans un modèle de maladie de Parkinson. Cependant, une fois transplantées chez le rat, certaines de ces cellules perdent leur caractère dopaminergique et pourraient être à l’origine de tumeurs.

Ces nouvelles données sont présentées aujourd’hui dans la revue Nature Medicine par une équipe de chercheurs menée par Steven Goldman (University of Rochester Medical Center, New York).

Comme on le sait, la perte de neurones dopaminergiques est directement en cause dans la maladie de Parkinson. Une voie de traitement serait donc de pouvoir restaurer cette fonction dopaminergique en cultivant des cellules souches pour qu’elles se différencient en neurones dopaminergiques et qu’elles puissent enfin être transplantées chez le patient. Cependant, comme le rappellent les auteurs de cet article, un des problèmes rencontrés est d’obtenir une quantité suffisante de cellules pour la transplantation.

Il faut tout d’abord souligner que l’équipe de Goldman a utilisé des cellules souches embryonnaires et non pas d’autres cellules souches telles que des cellules souches neuronales, ces dernières étant également étudiées dans le traitement du Parkinson.

Les chercheurs ont cultivé ces cellules souches embryonnaires en présence de deux facteurs (sonic hedgehog et fibroblast growth factor 8) et d’astrocytes immortalisés. Ce protocole a permis d’obtenir suffisamment de cellules dopaminergiques pour la transplantation chez des rats utilisés comme modèle. La greffe s’est traduite par une amélioration des symptômes moteurs, expliquent les auteurs, bien qu’une diminution du nombre des neurones dopaminergiques ait été observée sur un mois. De plus, les chercheurs ont observé dans ces greffons la présence et la persistance d’autres cellules indifférenciées qui peuvent donner naissance à une tumeur.

En conclusion, ces résultats montrent que cette approche de thérapie cellulaire via des cellules souches embryonnaires peut améliorer les fonctions motrices dans un modèle animal de la maladie de Parkinson. Néanmoins, il semble nécessaire de stimuler le caractère dopaminergique des cellules différenciées greffées car il tend à diminuer assez rapidement. Enfin, les auteurs de l’étude suggèrent de trier les cellules issues de la culture des cellules souches afin d’éliminer les cellules indifférenciées qui présentent un risque.

Source : NATURE MEDICINE ADVANCE ONLINE PUBLICATION, published online 22 October 2006; doi:10.1038/nm1495




Message Publié : 27 Oct 2006, 07:41
par canardos
L'acteur Michael J. Fox (retour vers le futur), atteint depuis des années de la maladie de parkinson, est un défenseur de la recherche sur les cellules souches embryonnaire, le principal espoir actuel de traitement des parkinsoniens...

il mene campagne contre la droite chretienne américaine, qui, comme l'église et les verts en france s'oppose à cette recherche au nom du caractere sacré de l'embryon et il dénonce la position de Bush qui refuse d'autoriser la recherche publique sur les cellules souche...

un extrait d'un article d'un journal canadien:

a écrit :

[center]L'acteur Michael J. Fox fait suer la droite américaine[/center]

Richard Hétu La Presse
Collaboration spéciale
New York


Dans la dernière ligne droite d'une campagne électorale où la publicité télévisée joue un rôle crucial, l'acteur canadien Michael J. Fox fait suer la droite américaine, qui l'accuse de tous les maux, y compris d'exagérer les symptômes de son Parkinson.

Récemment, la vedette des films Back to the Future a tourné une pub, de 30 secondes pour le compte de Claire McCaskill, candidate démocrate au Sénat des États-Unis dans l'État du Missouri (Midwest).

«Comme vous le savez, la recherche sur les cellules souches embryonnaires me tient à coeur», dit Fox dans l'annonce, tout en oscillant de gauche à droite, un va-et-vient incontrôlable dû à sa maladie.

«Au Missouri, ajoute-t-il, vous pouvez élire Claire McCaskill, qui partage mon espoir de trouver des remèdes. Malheureusement, le sénateur (républicain) Jim Talent s'oppose au développement de la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Le sénateur Talent veut même criminaliser la science qui nous donne espoir.»

Mettant en vedette une figure populaire de 45 ans aux prises avec une maladie dégénérative, l'annonce a été diffusée la première fois lors de la première partie de la Série mondiale de baseball entre les Cardinals de Saint-Louis, équipe du Missouri, et les Tigers de Detroit. Elle fait depuis l'objet d'une grande diffusion à la télévision et sur Internet. C'est «une des publicités politiques les plus puissantes et les plus commentées depuis des années», a écrit hier la critique de télévision Alessandra Stanley, du New York Times. «La question de la recherche sur les cellules souches embryonnaires est controversée, mais M. Fox ne l'est pas.»

La réaction de la droite donne à penser que Stanley a raison. Dans son émission de lundi, l'animateur de radio Rush Limbaugh a tenté d'éclabousser Fox, l'accusant d'exagérer les symptômes de sa maladie.

«Ou bien il n'avait pas pris ses médicaments ou bien il faisait semblant. C'est un acteur, après tout», a déclaré celui qui domine les ondes conservatrices depuis plus de dix ans aux États-Unis.

Le lendemain, un autre animateur conservateur, Sean Hannity, en a remis lors d'une entrevue à l'émission Good Morning America, sur la chaîne ABC.

«Michael J. Fox a admis (dans un livre) qu'il a arrêté de prendre ses médicaments avant de témoigner devant le Congrès. Il a le droit de s'exprimer, mais il a aussi le droit d'être critiqué.»

Le même jour, Fox a réagi pour la première fois aux insinuations de Limbaugh et cie. «L'ironie, compte tenu de ce qu'on a dit au cours des derniers jours, c'est que mes médicaments sont très efficaces en ce moment», a déclaré Fox, de passage à Wheaton, en Illinois, où il appuyait Tammy Duckworth, la candidate démocrate qui a perdu les deux jambes en Irak.

Guerre des pubs

La controverse n'est pas finie. Hier soir, durant le cinquième match de la Série mondiale, un groupe de droite devait diffuser au Missouri une annonce critiquant la recherche sur les cellules embryonnaires. La publicité devait mettre en vedette, entre autres célébrités, les acteurs James Caviezel (Jésus dans The Passion of Christ, le film de Mel Gibson) et Patricia Heaton (l'épouse dans Everybody Loves Raymond), ainsi que le quart-arrière Kurt Warner, des Cardinals de l'Arizona.

Cette pub a été réalisée pour le compte du groupe Missourians Against Human Cloning, qui voit dans la recherche sur les cellules souches embryonnaires un premier pas vers le clonage des humains. L'annonce ne mentionne ni Michael J. Fox ni son espoir de trouver des remèdes à plusieurs maladies.

Comme le président George W. Bush, Jim Talent, sénateur républicain du Missouri, veut restreindre le financement fédéral de la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Il considère que la levée de ces restrictions permettrait de mettre un terme à des «vies humaines innocentes».

À l'opposé, Claire McCaskill veut encourager cette recherche, y voyant une promesse scientifique qui permettra peut-être un jour de guérir le Parkinson et l'Alzheimer, entre autres maladies.