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Message Publié : 28 Nov 2006, 21:31
par canardos
dans Futura Sciences:

a écrit :

[center]Biologie synthétique : la course à la chimère.[/center]
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Auteur : Internet-Actu - License CC, le 28/11/2006 


S’il existe une épreuve qui peut ravir à la coupe des quatre maisons de l’école de sorcellerie de Poudlard le titre de championnat des apprentis sorciers, c’est bien le tournoi de l’Igem qui s’est tenu le week-end du 4 novembre au Massachusetts Institute of Technology.

L’Igem (International Genetically Engineered Machine Competition ou Compétition internationale de machines génétiques), voit s’affronter diverses équipes venues du monde entier, de Harvard à Bangalore, du Japon à l’Afrique (non, pas d’équipe française), chacune proposant son chef d’oeuvre en biologie synthétique, sa créature vivante élaborée de toutes pièces. Le gagnant étant, bien entendu, celui dont la réalisation s’avère la plus originale, la plus intéressante ou la plus utile.

La “biologie synthétique” au coeur de l’Igem est une nouvelle discipline qui part du principe qu’il peut être possible de créer de nouveaux organismes par l’assemblage de parties “normalisées” de l’ADN, comme on le ferait avec diverses pièces mécaniques.

Le but de l’Igem est de faire progresser ce tout récent champ de recherches, notamment en rajoutant des entrées au Registre des parties biologiques standards. Cette impressionnante base de données contient une multitude de biobriques, équivalents chimiques des Legos, qu’il est possible d’assembler afin de générer (en pratique ou virtuellement, en utilisant leur représentation graphique) les “machines organiques” qu’on désire.

Parmi les compétiteurs, l’équipe du MIT a réussi à donner une odeur de banane à la fameuse et très malodorante bactérie E. coli, très fréquemment utilisée en laboratoire. Les Écossais, eux, ont modifié la bactérie E. coli (encore elle) pour lui permettre de détecter l’arsenic dans l’eau. L’équipe slovène, qui a inventé 26 nouvelles biobriques afin de créer un système qui pourrait augmenter la résistance des mammifères aux infections bactériennes, a remporté le prix cette année.

Mais ont également été présentés des projets plutôt fantaisistes, comme le nano-atelier ADN de l’université de Fribourg, une micro-fabrique utilisant l’ADN comme matière première pour fabriquer des tee shirts ou pantalons de taille microscopique !

Par Rémi Sussan


Message Publié : 28 Nov 2006, 21:33
par canardos
au concours de l'an dernier il y avait eu une photographie vivante avec des bactéries génétiquement modifiées

dans Science et Avenir:

a écrit :

[center]Une photographie vivante[/center]

user posted image

Un portrait d’Andrew Ellington (à gauche) reproduit sur des bactéries ‘’programmées’’. (University of Austin, Texas)
 

Imprimer une image non plus sur du papier mais sur une population de bactéries en culture. C’est l’étonnant cliché que sont parvenus à réaliser des chercheurs et des étudiants américains dont l’objectif est de montrer que des bactéries peuvent être programmées. Rien à voir avoir la photographie, nous sommes là dans le domaine de la biologie synthétique, qui veut marier ingénierie et biologie. La revue Nature publiée aujourd’hui y consacre sa couverture.

L’équipe dirigée par Christopher Voigt (Université de Californie) ou Edward Marcotte (Université d’Austin, Texas) a génétiquement modifié des bactéries E.coli afin qu’elles se comportent individuellement comme les pixels d’un écran. Pour cela, plusieurs étapes ont été nécessaires. Première étape : ajouter aux bactéries, qui en sont naturellement dépourvues, un photorécepteur, en l’occurrence un phytochrome emprunté à une cyanobactérie.

Ce photorécepteur a ensuite été relié au sein de la bactérie à un système qui fabrique des pigments. Lorsque la lumière est captée par le récepteur, il déclenche une réaction qui met hors service un gène qui fabrique des pigments colorés. Les chercheurs ont ensuite fabriqué une sorte de pochoir, par exemple à partir d’une photo portrait, et ont fait passer la lumière à travers cette image.

Conséquence, après 12 à 15 heures d’exposition, les bactéries exposées à la lumière n’ont pas fabriqué de pigments et paraissent blanches, tandis que les bactéries non exposées se colorent. L’image ainsi obtenue a une résolution de plus de 15 mégapixels par cm2.

Ces travaux ont été réalisés pour une ‘’compétition’’ organisée par le MIT pour promouvoir la recherche en biologie synthétique parmi les étudiants. Ces rencontres, -International Genetically Engineered Machine (iGEM) competition- se sont tenues début novembre au MIT de Cambridge (USA).

Cécile Dumas
(24/11/05)