la biodiversité de l'atmosphère

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 20 Déc 2006, 15:48

a écrit :

[center]La biodiversité de l’atmosphère[/center]

NOUVELOBS.COM | 20.12.2006 |

Les vents portent très loin sur l’Atlantique les poussières du Sahara, source importante d’aérosols atmosphérique d’origine biologique. (NASA)
L’air que nous respirons dans les villes abriterait une communauté microbienne qui n’a pas grand chose à envier à celle du sol, connue pour sa grande diversité. En analysant des échantillons d’aérosols prélevés dans deux villes des Etats-Unis, des chercheurs américains ont compté au moins 1.800 bactéries différentes présentes dans l’air. Pour mener cette étude, l’équipe de Gary Andersen (Lawrence Berkeley National Laboratory) a utilisé une nouvelle méthode : une puce à ADN.

Habituellement, pour repérer des bactéries dans un milieu, les échantillons sont mis en culture. Cependant certaines bactéries ne survivent pas en culture et demeurent donc indétectables. Des chercheurs du Berkeley Lab ont mis au point une puce capable de détecter le gène qui fabrique des protéines uniquement présentes dans les bactéries. Chaque gène est propre à une bactérie. La puce peut identifier 9.000 formes différentes de ce gène.

Les chercheurs ont ainsi analysé les échantillons prélevés au-dessus de San Antonio et Austin pendant plus de quatre mois. La population bactérienne des aérosols est nombreuse et variée, similaire d’une ville à l’autre. Elle varie surtout en fonction des conditions atmosphériques, soulignent les chercheurs, un temps sec et chaud favorisant par exemple la libération de spores par les bactéries.

L’objectif de ces travaux, financés par le Département américain de la défense, est de connaître les concentrations habituelles de bactéries dans l’air pour repérer plus facilement un taux anormal pouvant être lié à un acte bioterroriste. Ces travaux, publiés cette semaine dans les PNAS, permettent aussi de mieux évaluer l’impact des changements climatiques sur la population microbienne de l’air.

Les bactéries ne sont pas les seuls éléments biologiques présents dans les aérosols. Fragments de poils, de peau, de pellicules, de pollens, d’algues, de champignons ou de virus font partie des quelque trois milliards de tonnes de particules injectées chaque année dans l’atmosphère terrestre. En 2004 le chercheur allemand Ruprecht Jaenicke estimait que les particules biologiques représentaient jusqu’à 25% des aérosols dans certaines zones à certaines périodes.

Cécile Dumas
Sciences et Avenir.com
(20/12/06

canardos
 
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