les vents supersoniques des exoplanetes geantes

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 22 Jan 2007, 08:27



a écrit :

[center]Les vents supersoniques des exoplanètes[/center]

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences, le 19/01/2007

Sur Terre, la température est plus basse la nuit que le jour, logique non ? Faux ! Répondent Eric Agol, Nicolas Cowan et David Charbonneau. Sur 3 Exoplanètes observées en infra-rouge avec le télescope spatiale Spitzer la différence de température entre la région éclairée et celle dans l’ombre est quasiment nulle !
Les Exoplanètes géantes n’en finissent pas de surprendre les planétologues depuis leurs découvertes. Bien que d’une taille comparable à celle de Jupiter, et même souvent supérieure, elles orbitent à moins de 10 millions de kilomètres de leur soleil, bien moins que la distance Soleil-Mercure. C’était déjà un coup de tonnerre mettant à mal bien des scénarios de formation des systèmes planétaires, du moins à première vue, mais les surprises semblent toujours être au rendez-vous. Logiquement, les contrastes de températures entre le côté jour et le côté nuit devraient être assez élevés, pourquoi cela ne se produit-il pas ?

L’explication avancée ne manque pas de grandeur. Des vents supersoniques dépassant 14000 km/h assureraient un mélange efficace de l’atmosphère de ces planètes ! Ils maintiendraient ainsi une température quasi uniforme malgré la différence d’énergie lumineuse reçue.

Pour Eric Agol, un professeur assistant en astronomie de l’Université de Washington, c’est en tout cas ce qui est le plus probable : « nous ne pouvons pas affirmer avec certitude qu’aucune différence de température n’existe entre les deux faces de ces planètes, mais il semble improbable qu’elle soit très grande si l’on se base sur nos mesures et ce que l’on sait de ces systèmes ».

Ces mesures effectuées par Agol, son thésard Nicolas Cowan et David Charbonneau du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, n’ont pas été faciles. Pour chaque planète, il a fallu obtenir le spectre infra-rouge de la zone nocturne face à la Terre en huit points de l’orbite, et ce, alors que celle-ci est noyée dans le flot de lumière de l’étoile hôte. On mesure la difficulté lorsqu’on sait que, même lors d’une interposition de la géante entre nous et son soleil, la luminosité ne diminue que de 0,25 %.

À chaque fois, une température globale de 925° Celsius environ a été obtenue !

Ces trois planètes étaient déjà célèbres. Il s’agit de 51 Pégase découverte en 1995 à 50 années-lumière? HD 179949 b et HD 209458 b respectivement à 100 et 147 années-lumière. Comme leurs sœurs découvertes ultérieurement, elles se trouvent à des distances tellement faibles de leur soleil qu’elles sont soumises à des forces de marée énormes, des milliers de fois supérieures à celles qu’expérimente la Terre. Ce qui implique que, très probablement, elles présentent la même face à leur étoile, en raison d’un processus de résonance gravitationnelle ayant conduit à la synchronisation de la période orbitale avec la période de rotation sur elle-même de la planète.

canardos
 
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