les abeilles en danger

[canardos]

[center]Disparitions massives d’abeilles aux Etats-Unis[/center]

Un mal mystérieux dépeuple certaines ruches aux Etats-Unis. Les abeilles meurent massivement et en peu de temps. Des chercheurs tentent de trouver la cause pour stopper l’hécatombe.

Les apiculteurs américains sont très inquiets. Depuis le mois d’octobre, dans 22 Etats, des éleveurs ont constaté que les effectifs de leurs ruches chutaient brusquement. En moyenne, dans ces colonies touchées, plus de 30% des abeilles meurent. Alertées, plusieurs équipes de chercheurs se mobilisent pour tenter de comprendre la cause de ce phénomène, baptisé ‘’trouble de l’effondrement d’une colonie’’ (Colony collapse disorder, CCD).

Ce n’est pas la première fois que les apiculteurs américains assistent à des pertes massives dans leurs ruches. Dans les années 1970 des chercheurs s’étaient ainsi penchés sur la «maladie de la disparition» (disappearing disease) des abeilles. La mite varroa a également fait beaucoup de dégâts dans les ruches ces dernières années. Plus largement, ces dernières années, les apiculteurs américains comme européens constatent un déclin des populations d’abeilles qui les a conduit à incriminer les pesticides utilisés dans l’agriculture.

Au départ, les apiculteurs ont pensé qu’il s’agissait de la maladie du dépérissement automnal (Fall dwindle disease). Cependant, les experts qui se sont penchés sur ces derniers cas de brusques disparitions d’abeilles ont préféré laisser tomber la référence à la maladie -dans la mesure où aucun agent pathogène n’a été identifié- et à la saison. Le terme dépérissement a été remplacé par effondrement pour mieux rendre compte du phénomène. Dans les ruches concernées, il n’y a presque plus d’abeilles adultes ni de cadavres d’abeilles mortes. Les stocks de nourriture sont toujours là, aucun parasite ni aucune autre colonie d’abeilles ne sont venus les voler.

Les analyses des abeilles fournies par les apiculteurs révèlent la présence de champignons ou de bactéries en nombre important, ainsi que d’un système immunitaire affaibli. Cependant aucun coupable n’a pour l’instant pu être désigné.

Les apiculteurs sont inquiets pour l’avenir de leur activité. Au-delà, c’est toute l’agriculture qui a besoin des abeilles. Ces insectes pollinisateurs sont essentiels à la reproduction de nombreuses plantes. Un tiers des cultures vivrières de la planète dépend des animaux pollinisateurs -insectes, chauves-souris ou oiseaux- selon une estimation publiée l’année dernière par une équipe internationale de chercheurs. Ces populations de pollinisateurs déclinent. Selon un rapport du National Research Council (USA), le nombre d’abeilles domestiques a chuté de 30% en 20 ans aux Etats-Unis.

Cécile Dumas
Sciences et Avenir.com
(12/02/07)

[Crockette]

en fait selon moi les abailles européennes et nord américianes sont victimes de plsusieurs facteurs :
- la compétition avec leur cousine africaine-sud américaine du moins pour l'amérique du nord.
- l'affaiblissement des populations par l'absorption de produits chimiques toxiques.

+ un chercheur alleemand spécialiste des parasites (champignons surtout) a derterminé que le réchauffement climatique favoriserait ces espèces.

+ on apprend aujourd'hui à la radio (france inter) qu'une espèce asiatique de frelon a déjà colonisé le sud ouest de la france (première nouvelle...) et que ces frelons se reproduisent vite et qu'ils se gavent d'abeilles européennes trop fragiles pour se défendre...bon.

le spécialiste interviewé dit que c'est déjà trop tard, ces frelons ne peuvent plus être stoppés, leur zone de développement est déjà trop grande.

[Crockette]

le régent et le gaucho y a une forte très forte suspicion d'affaiblir ces populations.

[canardos]

oui, d'ailleurs depuis leur interdiction la population d'abeille a cessé de décliner en france, malgré l'arrivée des frelons d'asie....mais il est vrai que ceux ci n'ont encore touché que le sud-ouest

cette question des insecticides est d'autant plus importante que les abeilles domestiques possedent moins de genes de détoxification que les autres insectes (conséquence de la sélection par elevage des variétés les plus pruductives?).

dans Libération:

Depuis l'interdiction des insecticides Gaucho et Régent, le dépeuplement des ruches a cessé.
L'abeille des champs trouve refuge en ville

Par Eliane PATRIARCA
QUOTIDIEN : mercredi 14 février 2007

Les abeilles françaises soufflent un peu. Après l'interdiction du Gaucho et du Régent, deux insecticides accusés depuis 1995 par l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf) de décimer les ruches, le dépeuplement a cessé. «La suspension des produits des firmes Bayer et BASF est effective depuis 2005. En 2006, nous avons observé un retour au comportement naturel des colonies, souligne Henri Clément, président de l'Unaf ; il n'y a plus de dépopulation massive.»  «C'est une période de sérénité qui s'est ouverte pour la filière miel», assure-t-il, après des années de tension. «Le ministère de l'Agriculture nous a donné l'assurance qu'aucun nouvel insecticide ne serait autorisé en 2007.»

En outre, l'analyse du génome de l'abeille domestique, qui a été finalisée l'année dernière, confirme, selon l'Unaf, le bien-fondé de sa lutte contre les insecticides. «Les abeilles domestiques possèdent moins de gènes de détoxification que d'autres espèces d'insectes, précise Bernard Vaissière, chercheur au laboratoire de pollinisation entomophile de l'Inra ; ce qui explique et confirme leur plus grande sensibilité aux pesticides.»

Victime des produits phytosanitaires, de l'urbanisation, de l'assèchement des zones humides, l'abeille «disparaît de nos campagnes», alerte Henri Clément. Or 80 % des plantes dans le monde sont pollinisées grâce aux abeilles, qui sauvegardent ainsi quelque 20 000 espèces végétales. La disparition de ces butineuses menace donc la biodiversité.

Pour assurer la survie de l'espèce, l'Unaf a lancé en 2005 un programme d'installation des ruches en ville, où, paradoxalement, les abeilles se portent mieux. Une cinquantaine de collectivités et entreprises ont accepté d'accueillir des ruches sur leurs toits. Et les récoltes de miel sont fructueuses. L'Unaf espère convaincre d'ici à 2009 tous les pays de l'Union européenne d'adhérer à cette opération de sauvegarde des abeilles et de l'apiculture.

[center]Le frelon d'Asie s'abat sur les ruches[/center]

Par Eliane PATRIARCA
QUOTIDIEN : mercredi 14 février 2007

Panique chez les apiculteurs du Sud-Ouest : le frelon d'Asie attaque. Probablement arrivé en France par bateau en 2004 via un lot de poteries d'origine chinoise ou une cargaison de bois, Vespa velutina, qui se reproduit à grande vitesse, s'est déjà répandu en Dordogne, en Gironde, en Aquitaine et dans le Lot-et-Garonne. Il guette les butineuses, les dévore, puis pénètre dans la ruche pour engloutir larves et pollen. Selon Bernard Vaissière, chercheur à l'Inra, il est trop tard pour espérer éradiquer ces intrus. Un groupe de travail associant apiculteurs, Muséum d'histoire naturelle et ministère de l'Ecologie, mis en place en mars, étudiera la biologie du frelon, son comportement et les moyens d'entraver son développement.

[zeanticpe]

J'ai passé ma jeunesse à être obligé de m'occupper de ces bestioles, pour leur prendre leur miel et j'en garde un très mauvais souvenir.
En particulier, 2 choses:
- aussi sûr que quand on rentre dans son bain le téléphone sonne, les abeilles choisissent leurs victimes. J'étais régulièrement agressé, mais pas mon frère, ni mon père. Bon, je reconnais j'étais le seul à avoir peur, mais la faute à qui?
- ensuite, il y a des ruches gentilles et des vraies guerrières. Certaines ruches n'acceptent pas que l'on s'approchent.
Concernant le frelon, je n'ai jamais été piqué, mais c'est certains que cela fait très peur.
J'ai pourtant lu que la douleur du venin du poison n'était pas si grave que cela. La quantité est plus importante mais son type de poison est moins douloureux. En tout si l'on ne s'agite pas et si l'on ne s'approche pas du nid, le frelon ne piquera pas.
Ceci dit, je me passerais bien des frelons aussi. :D

[Louis]

Sur la suspiscion que le régent et le gaucho soit responsables de la disparitions des abeilles, deux études contradictoires postées déja par canardos

Pas de cause unique à la mort des abeilles posté par canardos ici

et

Malgré l'interdiction du Régent et du Gaucho, les populations d'abeilles ont diminué
posté par canados là


Les résultats sont donc contradictoires Mais évidemment, ça n'a rien a voir avec le fait que ces résultats intéressent au plus haut point l'industrie et le (gros) commerce...

[canardos]

il y a effectivement contradiction entre ce que disait l'UNAF (union nationale des apiculteurs) en juillet 2006, à savoir les populations d'abeilles ont continué de diminuer malgré l'arret du gaucho et du régent et ce qu'elle dit maintenant, à savoir que la baisse est stoppée....mais il s'est écoulé 6 mois de plus..de quoi laisser aux populations d'abeilles le temps de se reconstituer

alors au lieu de te livrer à tes sous entendus habituels, explique nous quelle est l'étude truquée par l'industrie et le gros commerce, et de quelle industrie et quel gros commerce tu parles.

parce que si on te suit, l'UNAF était vendue à Bayer et Aventis en juillet 2006 quand elle disait que les populations d'abeilles continuaient à diminuer et elle ne l'est plus en fevrier 2007..

quand à l'enquête multifactorielle de l'Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments), elle n'affirme pas que le Gaucho et le Regent ne sont pas responsables d'une partie de la mortalité des abeilles elle affirme qu'il y a aussi d'autres causes notamment que

les différentes « matrices » (miel, cire, pollen) sont contaminées à faible dose par les produits phytosanitaires agricoles (imidaclopride, fipronil, endosulfan, deltaméthrine, parathion-méthyl et d'autres). Elles sont contaminées aussi par des résidus de substances (coumaphos et fluvalinate) utilisées par les apiculteurs pour lutter contre les maladies causées par le varroa, un acarien parasite qui a envahi les ruches du monde entier à partir des années 1990.

prend la peine la lire avant d'insinuer que les chercheurs qui ont fait cette étude sont des vendus...

ce genre de ragots de mensonges et d'insinuations qui devient une seconde nature chez toi...comme pour les ogm ....

ça remplace toute discussion sur le fond...et ça te fait dire de grosses betises.

[Louis]

je dis simplement que quand de lourds investissements financiers sont en jeu (du point de vue de bayer et de Basf) "l'objectivité scientifique" a plus de mal a se mettre en place que quand l'enjeu est uniquement de savoir si telle ou telle "force noire" existe et comment elle agit... Et puisque tu en parles, je ne pense pas a une "théorie du complot" (avec des capitalistes méchants et des scientifiques tout aussi méchants qui se liguerait contre les chamantes bêtes à rayures) C'est un peu plus subtil que ça...

Mais bon j'adore ta mauvaise fois pour montrer que ces trois études ne sont en rien contradictoires ! Visiblement, la foi du charbonnier fait faire des miracles, meme pour des tenants du rationnalisme éclairé :prosterne: :prosterne: :prosterne: