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Le mercredi 07 mars 2007
[center] Les sédiments sur Mars pas forcément attribuables aux océans[/center]
Agence France-Presse
Paris
La présence de dépôts sédimentaires sur Mars, tels que des sulfates, ne signifie pas forcément que de l'eau y a stagné pendant longtemps dans des lacs ou des océans, selon une étude à paraître jeudi dans la revue britannique Nature.
La présence de sédiments dans la région de Meridiani Planum, détectée par le robot américain Opportunity, a été considérée par certains scientifiques comme la preuve de la présence de masses d'eau restées sur ce site sur des périodes très longues.
En fait, explique dans Nature l'équipe de Jeffrey C. Andrews-Hannant, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) à Cambridge, ces sédiments pourraient avoir été laissés lorsque de l'eau en mouvement, coulant sur la planète, s'est évaporée.
Ces chercheurs ont élaboré des modèles montrant les réseaux hydrologiques possibles sur Mars, et concluant que la zone de Meridiani Planum serait un endroit où des sédiments importants pourraient s'être déposés par évaporation de la masse liquide en mouvement.
Cette eau, selon eux, aurait pu provenir de précipitations, créant des nappes souterraines dont l'eau a été expulsée lors de la formation de la chaîne volcanique de Tharsis.
«Ce processus est analogue, bien que sur une échelle beaucoup plus importante, à l'éjection d'eau hors de sédiments dans un environnement terrestre lorsqu'il y a compression des terrains après enfouissement de grandes quantités d'eau», écrivent les scientifiques.
Dans un commentaire, Victor Baker, de l'Université d'Arizona à Tucson, estime que les simulations (de ces scientifiques) résolvent le mystère des minéraux issus de l'évaporation d'un liquide dans un site comme Meridiani Planum, où manque un bassin topographique qui aurait facilité l'évaporation puisque cette zone est en pente.
Concernant ces eaux de pluie pénétrant sous terre dans des régions de haute altitude pour ressortir plus bas dans des régions comme Meridiani Planum, l'auteur se demande enfin si les nappes souterraines ainsi formées ne pourraient pas avoir abrité des organismes vivants, comme celles donnant naissance sur Terre au Rio Tinto dans le sud-ouest de l'Espagne.