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[center]Les scientifiques identifient le facteur de protection du cerveau contre la maladie de Parkinson[/center]
[Date: 2007-03-13]
Une équipe internationale de chercheurs a découvert un facteur maintenant les cellules de notre cerveau vivantes et nous protégeant ainsi des conditions neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson. Cette découverte laisse espérer l'émergence de nouvelles thérapies pour cette maladie débilitante.
L'étude, en partie financée par l'UE, est publiée dans la dernière édition de la revue PLoS Biology.
Les personnes souffrant de la maladie de Parkinson sont confrontées à une gamme de symptômes qui se caractérise, entre autres, par des tremblements, une raideur et une lenteur des mouvements. Les tâches quotidiennes, telles que s'habiller, marcher, se nourrir et écrire, deviennent également un vrai calvaire pour les patients. La maladie de Parkinson est due à la destruction de certaines cellules cérébrales dans une partie du cerveau appelée la substance noire (substantia nigra). Ces cellules fabriquent une molécule messagère, la dopamine, et c'est la réduction des niveaux de dopamine résultant de la mort de ces cellules qui provoque les symptômes de la maladie de Parkinson. Une grande partie de la recherche s'efforce de déterminer les raisons de la mort de ces cellules dans la substance noire.
Pendant le développement et au cours de notre vie, des facteurs appelés «neurotrophiques» gardent nos cellules cérébrales en vie, et une baisse dans ces facteurs, ou des problèmes de molécules sur les cellules qui les identifient, contribuent certainement au développement de maladies neurodégénératives.
Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont observé le facteur neurotrophique GDNF (glial cell line-derived neurotrophic factor - facteur neurotrophique dérivé de la lignée cellulaire gliale) et son récepteur, Ret. Ils ont réussi à produire des souris dont les récepteurs Ret étaient inactifs dans la substance noire, empêchant ainsi la molécule GDNF de s'attacher à la cellule. «Pour la première fois, nous avons pu identifier les effets de l'absence du signal GDNF sur le développement et le comportement à long terme du système nigro-striatal», explique Rödiger Klein de l'Institut Max Planck de neurobiologie, qui a mené la recherche.
Selon les scientifiques, le système nigro-striatal s'est développé normalement en l'absence du récepteur Ret. Cependant, les effets de l'absence du récepteur Ret sont apparus lorsque la souris a vieilli. Les cellules nerveuses de la substance noire sont mortes relativement tôt et plus la souris vieillissait, plus le nombre de cellules nerveuses mortes augmentait.
«Nos cellules nerveuses nous aident à comprendre les facteurs nécessaires à leur survie», déclare le Professeur Klein. Les chercheurs espèrent voir leurs travaux mener au développement de nouveaux traitements tels que la thérapie par les cellules souches pour le remplacement des neurones perdus.
Référence du Document: Kramer, E.R. et al. (2007) L'absence de signal du récepteur Ret chez les souris provoque une dégénération progressive et tardive du système nigro-striatal. Revue PLoS Biology 5(3) e39.