obésité et maladies pulmonaires

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 16 Juin 2007, 08:02

a écrit :

vendredi 15 juin 2007


[center]Un lien entre l'obésité et les maladies pulmonaires[/center]

Louise Lemieux Le Soleil

Les recherches le démontrent depuis longtemps, l'obésité prédispose aux maladies cardiaques. Ce qu'on sait moins, c'est que les scientifiques font maintenant un lien entre obésité et maladies pulmonaires.

Dans son cabinet, le Dr François Maltais, pneumologue à l'Hôpital Laval, se rend bien compte que soigner un asthmatique obèse est plus difficile. «Il y a un lien direct entre le poids du patient et l'asthme difficile à contrôler», dit le pneumologue. «Même les pompes, généralement efficaces pour les asthmatiques, le sont moins chez les patients obèses», remarque le médecin.

Soyons clairs. L'obésité ne crée pas l'asthme. Mais elle nuit au traitement de la maladie.

«Le surplus de graisse écrase les poumons. En outre, les tissus graisseux libèrent une substance inflammatoire dans le sang qui se rend aux poumons», explique le pneumologue.

Par ailleurs, les fumeurs qui souffrent d'une MPOC (maladie pulmonaire obstructive chronique) et qui sont obèses, sont plus à risque de développer un problème cardiovasculaire.

«Les patients avec une MPOC ne meurent pas de leur problème pulmonaire mais plutôt d'une défaillance cardiaque. Si en plus le patient est obèse, on a alors une situation catastrophique», déplore le Dr Maltais.



Pilules ou modifier les habitudes de vie?



Donner des pilules? Ou suivre un programme de réadaptation respiratoire ? Le Dr François Maltais, fait souvent face à ces deux types de traitements pour ses patients.

«À mon sens, la réadaptation est plus efficace que les pilules. Mais la pharmacopée a son rôle. Souvent la complémentarité des deux options est nécessaire», dit le médecin.

Le programme de trois mois en réadaptation respiratoire de l'Hôpital Laval est gratuit pour les patients, depuis à peine un an. C'est un grand pas, selon le Dr Maltais, c'est la preuve qu'on considère dorénavant la réadaptation comme un traitement. Reste maintenant à étendre ce raisonnement à l'ensemble des hôpitaux qui traitent des patients atteints de maladies pulmonaires.

Une fois le programme de réadaptation terminé, 40 % des patients conservent les bonnes habitudes de vie acquises. C'est beaucoup et peu à la fois. «C'est là notre défi», dit le Dr Maltais.

Le programme de réadaptation respiratoire vise à modifier les habitudes de vie du patient : cesser de fumer, mieux manger, faire de l'exercice.

«Le programme de réadaptation comprend des choses simples. Malheureusement, il y a énormément de barrières à franchir: la majorité des patients n'y ont pas accès et beaucoup de médecins sont encore sceptiques. La réadaptation exige l'implication du patient. C'est tellement plus simple de prendre une pilule! Et l'industrie pharmaceutique sait faire la promotion de ses produits. Pourtant, la réadaptation et la prévention, c'est vers cela qu'il faut tendre», affirme le médecin.

canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Retour vers Sciences

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 2 invité(s)