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Message Publié : 01 Juil 2007, 18:36
par Jenlain
source : http://www.rue89.com/2007/06/29/les-avanta...nnus-par-la-fao

a écrit :Selon la FAO, l'agriculture bio peut nourrir la planète
Par Guillaume Moricourt (Ecrivain)

Le bio? Vous n'y pensez pas sérieusement mon pauvre monsieur… le bio, c'est bon pour les bobos! Comment peut-on envisager de nourrir la planète avec une faible productivité? Cette vision, tenace, avec un brin de mépris pour les nantis de gauche, vient d'être battue en brèche par la FAO, l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.

Cette noble institution est sans doute la seule à avoir gardé sa raison face à la grippe aviaire, en refusant le "tout vaccin" contre les menaces de pandémie et en préconisant d'améliorer l'hygiène des élevages (avec un budget bien plus réduit) pour tuer le virus dans l'œuf.

La FAO constate dans un rapport que l'agriculture bio n'est plus cantonnée aux pays riches, et qu''elle est capable de nourrir la planète. Partout dans le monde, le nombre de reconversions va bon train: l'agriculture bio est présente dans 120 pays, elle recouvre 31 millions d'hectares, pour un marché de plus de 40 milliards de dollars. Et notre propre agriculture bio est en quelque sorte l'héritière de l'agriculture traditionnelle des paysans d'autrefois, nos grands-parents, qui avaient compris qu'on devait préserver la ressource, ne pas maltraiter les animaux.

Pour se passer de pesticides qui causent d'innombrables décès dans le Tiers Monde, souvent par mauvaise utilisation, la FAO avait déjà préconisé il y a quelques années la lutte biologique pour se débarrasser des insectes ravageurs. Cette pratique consiste à utiliser des insectes utiles contre les insectes nuisibles. Chez nous, les braves coccinelles exterminent proprement les pucerons…

Aujourd'hui, la FAO saute le pas et encourage les pays du monde entier à développer le bio. Les avantages qu'elle met en avant sont connus au niveau agronomique: entretien des sols (qui s'appauvrissent, victimes de l'agriculture intensive, avec la perspective de la stérilisation des sols), recours à des produits naturels contre des produits chimiques, moindre pollution, meilleur gout…

Mais l'étude produite le 3 mai à Rome reconnait encore en faveur du bio une meilleure efficience par rapport aux coûts, une résistance accrue des écosystèmes face au stress climatique, une réduction de l'utilisation des carburants fossiles… Le bio est à même de maintenir les structures rurales, d'empêcher le gonflement des bidonvilles urbains, car il nécessite plus de bras. D'un point de vue holistique, le bio est préférable.

La FAO atteste ainsi sur son site:

"L'agriculture biologique est un mode de gestion globale de la production qui exclut l'utilisation d'engrais et de pesticides de synthèse et d'organismes génétiquement modifiés, réduit au maximum la pollution de l'air, du sol et de l'eau, et optimise la santé et la productivité des communautés interdépendantes de végétaux, d'animaux, et d'êtres humains."

Que rajouter ? Que l'agriculture intensive vit aujourd'hui sur les bas prix du pétrole, que demain, les bras seront plus économiques que les machines…

L'avenir de l'agriculture est dans le bio, ne saccageons pas la planète. A nous de le défendre contre l'épandage de poisons, la perte de sens de l'agriculture industrielle, et contre la position du Conseil européen du 12 juin 2007, qui vient d'imposer aux consommateurs de l'UE l'acceptation d'une contamination des produits bio à hauteur de 0.9% (comme les produits non-bio), pour rendre impossible toute revendication d'absence d'OGM, et ne pas gêner l'industrie des biotechnologies.

Message Publié : 01 Juil 2007, 22:12
par Crockette
pour résumer le problème : d'ici 50 ans l'humanité va augmenter de 3 miliards d'individus non euh de personnes.

simultanément les spécialistes s'attendent à environ 20% de moins des surfaces cultivables (effet de serre, inondations, augmentation du niveau de la mer, canicule, urbanisation galopante etc) sur l aplanète.

donc dire qu'on pourra nourrir 10 milliards d'être humains avec du bio c'est une grande farce, seule les ogm et la saturation des champs par des produits chimiques pourra assurer le défi...

et du coup c'est le seul moyen pour le capitalisme d'assurer sa survie, car il n'y a pas pire pour un peuple que d'avoir le ventre vide...cause de bien des soulèvements par le passé.


les stocks de blé sur la planète depuis les années 50 ont pour la première fois diminué de trois mois...

Message Publié : 02 Juil 2007, 23:38
par redspirit
(Crockette @ dimanche 1 juillet 2007 à 22:12 a écrit : pour résumer le problème : d'ici 50 ans l'humanité va augmenter de 3 miliards d'individus non euh de personnes.

simultanément les spécialistes s'attendent à environ 20% de moins des surfaces cultivables (effet de serre, inondations, augmentation du niveau de la mer, canicule, urbanisation galopante etc) sur l aplanète.

donc dire qu'on pourra nourrir 10 milliards d'être humains avec du bio c'est une grande farce, seule les ogm et la saturation des champs par des produits chimiques pourra assurer le défi...



J'avais entendu des spécialistes affirmer que dès aujourd'hui, nous étions potentiellement en mesure de nourrir 12 milliards d'individus avec nos réserves actuelles (au delà des choix écnomiques faits). Ces chiffres sont-ils fiables? Si oui, il semble que même si 20% des terres ne sont plus cultivables d'ici 2040, nous serions potentiellement en mesure de nourrir 10 milliards de personnes.

Message Publié : 04 Juil 2007, 10:22
par shadoko
a écrit :
J'avais entendu des spécialistes affirmer que dès aujourd'hui, nous étions potentiellement en mesure de nourrir 12 milliards d'individus avec nos réserves actuelles (au delà des choix écnomiques faits). Ces chiffres sont-ils fiables?

Va savoir... Il faudrait déjà avoir un début de source pour pouvoir se faire une idée de comment c'est obtenu, etc. Tu sais d'où ça sort?

Message Publié : 04 Juil 2007, 13:48
par redspirit
(shadoko @ mercredi 4 juillet 2007 à 11:22 a écrit :
Va savoir... Il faudrait déjà avoir un début de source pour pouvoir se faire une idée de comment c'est obtenu, etc. Tu sais d'où ça sort?

Je l'avais vu à la television. En cherchant sur internet j'ai toruvé le nom de Jean Ziegler, rapporteur à l'ONU sur le droit à l'alimentation.

Message Publié : 08 Juil 2007, 13:33
par Crockette
on a tous oublié encore un facteur essentiel, le cout énergétique d'une population à plus de dix milliards d'habitants. (je parle même pas de la destruction de l'environnement)

Pour obtenir de sa nourriture un gramme de protéine, le mouton en prend une dizaine aux plantes, et le loup une dizaine au mouton.

Ainsi les céréales sont une dizaine de fois plus rentables, plus économiques qu'un gramme de bifteck.

Aujourd'hui les humains utilisent directement ou indirectement près de la moitié de la matière organique planétaire produite par les plantes.
La production de cereales mondiale est d'environ de deux milliards de tonnes par an. (utilisée pour nourrir directement des humains ou nourrir des bovins, ovins, volailles)
Si toute la population humaine mangeait la même proportion de viande que les habitants des pays riches, cette production de céréales ne pourrait nourrir que le tiers des habitants de la planète.

Si au contraire, toute l'énergie captée par les plantes était absorbée directement (céréales, fruits, légumes) on pourrait nourrir trois fois plus de personnes qu'actuellement.

Réflexions de Hubert REEVES, astrophysicien HD du 28 juin au 4 juillet 2007, page 82.




La production de nourriture régresse depuis une dizaine d'années, la stérilisation des terres par l'irrigation excessive et par les pesticides, la surpeche et la pollution des eaux en sont les causes majeures.