Revoilà les cellules souches

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Ottokar » 08 Oct 2007, 11:04

Dépêche AFP sur le site du Monde :
a écrit :LE MONDE.FR : Dernière minute
lundi 8 octobre 2007

Le Nobel de médecine décerné à MM. Capecchi, Smithies et Evans

Le prix Nobel de médecine 2007 a été attribué aux Américains Mario Capecchi et Oliver Smithies ainsi qu'au Britannique Martin Evans, pour leurs travaux sur les cellules-souches. (AFP)


Je ne les connais évidemment pas, mais a priori, Bush et les obscurantistes américains ne vont pas être contents, contents... !
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Message par Ottokar » 08 Oct 2007, 16:28

article dans le Monde du même jour :
a écrit :Le Nobel de médecine récompense les travaux de généticiens
LEMONDE.FR avec AFP, AP et Reuters | 08.10.07 | 12h07  •  Mis à jour le 08.10.07 |

Le prix Nobel de médecine 2007 a été attribué, lundi 8 octobre, aux Américains Mario Capecchi et Oliver Smithies, ainsi qu'au Britannique Martin Evans, pour leurs travaux sur les cellules-souches.

Ce prix prestigieux, d'une valeur de 10 millions de couronnes suédoises (1,09 million d'euros), récompense leurs recherches sur les modifications génétiques de souris à l'aide de cellules-souches embryonnaires, a indiqué le communiqué du comité Nobel.

"Leurs découvertes ont permis de mettre au point une technologie d'une immense importance" pour cibler les gènes de souris, a justifié le comité. Ces recherches ont notamment été utilisées pour aider la science à déterminer pourquoi certaines maladies, comme la mucoviscidose, touchent les êtres humains à un niveau cellulaire.

Les trois lauréats travaillent dans des laboratoires différents aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Mario Capecchi, 70 ans, né en Italie, est américain. Martin Evans (66 ans) et Oliver Smithies (82 ans) sont tous deux nés en Grande-Bretagne, mais le premier est britannique et le deuxième américain.

En 2001, les trois hommes avaient obtenu le prix Albert-Lasker pour leurs travaux sur le génome de la souris.

L'an dernier, le comité Nobel avait déjà récompensé deux généticiens américains : Andrew Z. Fire et Craig C. Mello, pour leurs découvertes sur l'information génétique.
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Message par Ottokar » 11 Oct 2007, 14:02

je n'en sais toujours pas plus sur les recherches de ces médecins et sur ce qu'en penserait Bush, mais avez-vous lu cet article incroyable sur la vie de l'un d'eux ?
a écrit :L'incroyable destinée de Mario Capecchi, Prix Nobel de médecine
LEMONDE.FR | 09.10.07 | 17h52  •  Mis à jour le 10.10.07 | 13h19

Mario Capecchi, né à Vérone le 6 octobre 1937, a fêté son soixante-dixième anniversaire deux jours avant d'apprendre qu'il était lauréat du prix Nobel de médecine, avec Sir Martin Evans (Grande-Bretagne) et Oliver Smithies, citoyen américain comme lui. Au-delà de ses travaux sur l'inactivation d'un gène chez la souris, le professeur Capecchi, de l'université d'Etat de l'Utah, est lui-même un phénomène exceptionnel. Sa biographie est un roman.


Dans un entretien (téléphonique) avec Vittorio Zucconi, envoyé spécial à Washington du quotidien italien La Repubblica, il raconte comment, enfant errant réduit à vivre de rapines pendant la guerre en Italie, il a été sauvé par miracle et a connu la destinée d'un grand scientifique.

Alors qu'il n'avait "pas encore 5 ans", son père "a été officiellement déclaré disparu" et sa mère "a été arrêtée en plein jour par la Gestapo et déportée à Dachau comme opposante politique". "Quand les lois raciales furent adoptées en Italie", elle avait commencé "à écrire et faire circuler des opuscules antifascistes et anti-allemands", rappelle-t-il. Son père avait été enrôlé dans l'aviation et envoyé en Afrique.

IL RETROUVE SA MÈRE À L'ÂGE DE 8 ANS

Confié par son père à une famille de paysans du Haut-Adige, il est "chassé" par celle-ci au bout d'un an. L'argent qu'avait donné son père s'était "épuisé". "Je me souviens avoir erré sur les routes entre Bolzano et Vérone et avoir rencontré une bande d'enfants qui, comme moi, n'avaient plus de parents et cherchaient de quoi manger ici et là, explique-t-il. Nous volions tout ce que nous trouvions tout en descendant vers le Sud."

En 1945, il se retrouve dans un lit d'hôpital à Reggio d'Emilie, atteint du typhus. C'est là qu'il retrouve sa mère. "Elle avait survécu. Quand les Américains avaient libéré le camp de Dachau, elle était rentrée en Italie et s'était mise à ma recherche. Un jour, elle est apparue au pied de mon lit. Je venais d'avoir 8 ans."

Sitôt réunis, la mère et le fils émigrent aux Etats-Unis. Ils y retrouvent Henry, un oncle. Installé à Princeton, celui-ci enseignait à la faculté de physique. "A cette époque, Einstein y était aussi, et je me souviens de l'avoir vu", raconte Mario Capecchi, qui se rappelle aussi qu'un jour après son arrivée aux Etats-Unis, il entrait "en classe élémentaire". "Je ne comprenais strictement rien. En plus, je savais à peine lire, je n'étais qu'un enfant des rues."

Le reste de cette histoire italienne d'un Prix Nobel américain est dans les biographies officielles, conclut La Repubblica  : le lycée à New York, l'université dans le petit collège libéral d'Antioch, dans l'Ohio, où il obtient un diplôme de chimie et physique, puis la découverte de la biologie moléculaire, l'admission à Harvard et la rencontre avec un autre lauréat du prix Nobel, James Watson, père de la génétique moderne et découvreur de la "double hélice" de notre ADN, le secret de la vie.


L'article a apparemment été épuré, car dans le journal ils précisaient d'une part que le père était un faciste qui avait balancé sa mère, et que d'autre part, dans l'Italie d'aujourd'hui, qui se vantait de ce prix Nobel "italien", les recherches sur les cellules souches sont toujours interdites.

A bas la calotte, Nom de Dieu !
Ottokar
 
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