le rapport du GIEC 2007 suite et fin

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 16 Nov 2007, 14:37

a écrit :

[center]Le GIEC s'accorde sur des impacts "irréversibles" du changement climatique[/center]

LEMONDE.FR avec AFP | 16.11.07 |

Les conséquences du changement climatique risquent d'être "irréversibles", mettent en garde les experts du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) qui ont adopté, vendredi 16 novembre, à Valence (Espagne), la synthèse de leur rapport destiné aux dirigeants de la planète. "Le changement climatique anthropique [d'origine humaine] et ses conséquences pourraient être soudains ou irréversibles", indique le texte du "résumé pour les décideurs".

Cette phrase a fait l'objet de discussions intenses, certains pays comme les Etats-Unis estimant que l'expression "irréversible" ne correspondait à aucune définition scientifique, selon un participant. D'autres, notamment les Européens, ont insisté pour maintenir la formulation, estimant qu'elle traduisait la réalité. La délégation américaine a également combattu – en vain – une phrase indiquant que "tous les pays" seront affectés par les impacts.


EN DÉCEMBRE À BALI, UNE CONFÉRENCE SUR L'APRÈS-KYOTO

Les experts du GIEC, réunis depuis lundi à Valence sous l'égide de l'ONU, se sont mis d'accord sur un résumé d'une vingtaine de pages de leur 4e rapport, qui doit faire référence sur les cinq années qui viennent et fonder la riposte au changement climatique. Ils reprennent les conclusions des trois volets publiés depuis le début de l'année, sur les aspects scientifiques du changement climatique, les impacts, et les moyens de s'adapter et de lutter contre le phénomène.


Le GIEC prévoit une augmentation de la température mondiale de + 1,1 à 6,4 °C d'ici 2100 par rapport à 1980-1999, avec une fourchette plus probable comprise entre + 1,8 et + 4 °C. Le niveau des océans pourrait s'élever de 0,18 m à 0,59 m à la fin du siècle par rapport à la période 1980-1999. Vagues de chaleur et fortes précipitations deviendront plus fréquentes et les cyclones tropicaux, typhons et ouragans, plus intenses.

"Le résumé est assez équilibré, c'est un peu plus qu'une simple juxtaposition des trois premiers volets" du rapport, a indiqué Marc Gillet, qui dirigeait la délégation française. Le 4e rapport sera officiellement approuvé en séance plénière samedi matin à Valence. Le prochain round de négociations dans le cadre de l'ONU s'ouvre début décembre à Bali (Indonésie). Il s'agit de donner une suite à la première phase du protocole de Kyoto qui expire en 2012.

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Message par lavana » 16 Nov 2007, 14:53

(canardos @ vendredi 16 novembre 2007 à 14:37 a écrit :


Le GIEC prévoit une augmentation de la température mondiale de + 1,1 à 6,4 °C d'ici 2100 par rapport à 1980-1999, avec une fourchette plus probable comprise entre + 1,8 et + 4 °C. Le niveau des océans pourrait s'élever de 0,18 m à 0,59 m à la fin du siècle par rapport à la période 1980-1999. Vagues de chaleur et fortes précipitations deviendront plus fréquentes et les cyclones tropicaux, typhons et ouragans, plus intenses.


Le GIEC c'est une assemblée de devins, prophètes, de druides ?
lavana
 
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Message par canardos » 16 Nov 2007, 15:00

avant la publication du rapport de synthese final, voila les résumés PDF en français des rapports des 3 groupes de travail:

le groupe 1 sur les bases scientifiques physiques de l'évolution du climat

le groupe 2 sur l'impact du changement climatique

le groupe 3 sur les politiques d'atténuation du changement climatique et de ses impacts

bonne lecture de ce rapport qui semble malheureusement deja dépassé au vu des mesures et observations de ces derniers mois

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Message par shadoko » 16 Nov 2007, 15:04

a écrit :
Le GIEC c'est une assemblée de devins, prophètes, de druides ?

Mais encore?
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Message par canardos » 16 Nov 2007, 15:06

il me semble lavana que tu sais tres bien ce qu'est le GIEC vu que nous avions eu une longue discussion sur le précedent rapport du GIEC, celui de 2000, dans le fil effet de serre climat et energie....
canardos
 
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Message par lavana » 16 Nov 2007, 17:04

(canardos @ vendredi 16 novembre 2007 à 15:06 a écrit : il me semble lavana que tu sais tres bien ce qu'est le GIEC vu que nous avions eu une longue discussion sur le précedent rapport du GIEC, celui de 2000, dans le fil effet de serre climat et energie....

Bien sûr que je sais bien. C'est encore une boutade mais qui cache quelque chose.

En effet, je ne me souviens plus de ce dont on a discuté mais j'ai des réserves sur le consensus et les prophéties.
Malheureusement on ne trouve, sur le net, que des individualités qui s'expriment contre la théorie du réchauffement climatique. Individualités dont on ne sait pas trop quoi penser. Il y a des farfelus, des délirants, des gens d'extrème-droite et peut-être des types sérieux. Va savoir.

Maintenant le consensus est aussi le fruit de "pressions" politiques, industrielles ou autres. La science "objective" pèse de quel poids là-dedans ? Mystère et boule de gomme.

On met en avant le principe de précaution mais au nom de ce principe on fait aussi des conneries (ne me demandez d'exemples) où on camoufle d'autres intérêts.

Voilà,voilà, en fait je ne crois pas au consensus surtout claironné à longueur d'antenne ou de pages de journaux. Cette touchante unanimité journalistique me paraît suspecte. Mais j'ai probablement tort.

Et puis l'horizon 2100. Y'a pas à dire... ça laisse réveur.

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Message par shadoko » 16 Nov 2007, 17:30

Ce que tu dis n'est pas forcément faux en général. Mais dans ce cas particulier, il faudrait donc se demander "à qui profite le crime?" Quel est l'intérêt pour les politiques et les industriels de faire "pression" dans le sens de l'acceptation du fait que le réchauffement climatique dû à l'homme va bien se poursuivre et de le chiffrer? Franchement, je ne vois pas trop.

Par contre, ce qu'on voit en permanence, c'est la manière dont les états et les entreprises rechignent à prendre des mesures pour limiter les dégâts, tout ça pour des histoires de gros sous.

a écrit :
Voilà,voilà, en fait je ne crois pas au consensus surtout claironné à longueur d'antenne ou de pages de journaux. Cette touchante unanimité journalistique me paraît suspecte. Mais j'ai probablement tort.

J'ai tout de même l'impression que ça fait un bon moment que ce problème et ses données sont sur la table. Au début (disons il y a une bonne vingtaine d'années), c'était plutôt une sorte d'hypothèse. Mais aujourd'hui, il y a eu des centaines d'études de faites, de modèles déroulés pour tester ça. Et il devient tout de même difficile de refuser les faits plus longtemps: on est partis pour se réchauffer (c'est trop tard pour annuler totalement l'effet), et la seule chose qu'on peut encore faire, c'est limiter la casse.

Sur le plan politique, même les plus cyniques (c.f. l'attitude du gouvernement américain) se sentent obligés de se rendre à l'évidence. Alors, ils ne contestent plus les faits, et à la place, ils jouent la montre, en se disant, c'est toujours ça de gagné, on va toujours engranger encore quelques sous avant de prendre des mesures.

Alors, s'il y a bien un consensus sur le réchauffement, il n'y a pas de consensus du tout sur les mesures à prendre, pour la seule raison qui compte pour eux: les sous.
Et le claironnage à longueur de temps dans les médias, à mon avis, c'est plutôt pour dire: "voyez, on s'en occupe". Mais le fond du problème, c'est qu'il ne s'en occupent pas du tout, ou en tout cas sans remettre en cause leurs idées fondamentales: l'argent d'abord, le reste après. Et forcément, avec une méthode comme ça, on n'est pas prêts de voir des améliorations climatiques.
shadoko
 
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Message par lavana » 16 Nov 2007, 21:41

(shadoko @ vendredi 16 novembre 2007 à 17:30 a écrit : Ce que tu dis n'est pas forcément faux en général. Mais dans ce cas particulier, il faudrait donc se demander "à qui profite le crime?" Quel est l'intérêt pour les politiques et les industriels de faire "pression" dans le sens de l'acceptation du fait que le réchauffement climatique dû à l'homme va bien se poursuivre et de le chiffrer? Franchement, je ne vois pas trop.

Par contre, ce qu'on voit en permanence, c'est la manière dont les états et les entreprises rechignent à prendre des mesures pour limiter les dégâts, tout ça pour des histoires de gros sous.

a écrit :
Voilà,voilà, en fait je ne crois pas au consensus surtout claironné à longueur d'antenne ou de pages de journaux. Cette touchante unanimité journalistique me paraît suspecte. Mais j'ai probablement tort.

J'ai tout de même l'impression que ça fait un bon moment que ce problème et ses données sont sur la table. Au début (disons il y a une bonne vingtaine d'années), c'était plutôt une sorte d'hypothèse. Mais aujourd'hui, il y a eu des centaines d'études de faites, de modèles déroulés pour tester ça. Et il devient tout de même difficile de refuser les faits plus longtemps: on est partis pour se réchauffer (c'est trop tard pour annuler totalement l'effet), et la seule chose qu'on peut encore faire, c'est limiter la casse.

Sur le plan politique, même les plus cyniques (c.f. l'attitude du gouvernement américain) se sentent obligés de se rendre à l'évidence. Alors, ils ne contestent plus les faits, et à la place, ils jouent la montre, en se disant, c'est toujours ça de gagné, on va toujours engranger encore quelques sous avant de prendre des mesures.

Alors, s'il y a bien un consensus sur le réchauffement, il n'y a pas de consensus du tout sur les mesures à prendre, pour la seule raison qui compte pour eux: les sous.
Et le claironnage à longueur de temps dans les médias, à mon avis, c'est plutôt pour dire: "voyez, on s'en occupe". Mais le fond du problème, c'est qu'il ne s'en occupent pas du tout, ou en tout cas sans remettre en cause leurs idées fondamentales: l'argent d'abord, le reste après. Et forcément, avec une méthode comme ça, on n'est pas prêts de voir des améliorations climatiques.

Justement il est difficile de savoir "à qui profite le crime". Bien sûr les politiques et les industriels ne sont pas un groupe homogéne dans le sens où ils ont des intérêts contradictoires et qu'il est bien souvent difficile de mettre à jour.

Allègre met souvent en avant Dupont de Nemours et le nouveau gaz pour les frigos. Mis en avant par la campagne sur le trou de la couche d'ozone.

On prétend que beaucoup d'informations utilisées par les journalistes ou par les associations concernées par tel problème proviennent d'entreprises concurentes qui voient là une bonne occasion de couler ou coiffer au poteau un concurrent.

On imagine qu'il y a tentatives d'instrumentalisation par bien des moyens de la part de boîtes qui poursuivent leur intérêt particulier.

Pour le consensus du GIEC. A partir du moment où la balance a commencer à pencher en faveur de la thèse du réchauffement. Qui pouvait s'y opposer au risque de perdre des budgets de recherche ,de mission ? Alors les scientifiques laissent les conclusions être tirées dans le sens du vent du moment même si leur domaine ne permet pas privililégier telle ou telle conclusion.

C'est pour ça que je me demande s'il s'agit vraiment de faits ou d'une espèce de situation que le monde scientifique "suit" puisqu'il vaut mieux en ce moment aller dans ce sens que de tenter de s'y opposer. S'il n'y a pas plus d'arguments (et personne n'en a dans sa spécialité seule) en faveur qu'en défaveur du réchauffement, on laisse dire. Ca ne peut pas faire de mal.

Maintenant les solutions proposées quand elles heurtent de trop près les intérêts immédiats de certaines industries il n'est pas question de les mettre en place. Faut pas déconner.

Tout ça j'en sais trop rien mais le consensus scientifique qui doit bien obéir à des intérêts plus terre à terre (l'obtention de crédits) peut aussi rencontrer l'approbation de groupes industriels si ça les arrange ou une ferme opposition dans le cas contraire.

Je réfléchis encore un coup là-dessus.
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Message par lavana » 16 Nov 2007, 21:57

Ca n'a pas beaucoup de valeur mais en 2001 le rapport sénatorial émettait une petite réserve qui m'avait intrigué à l'époque (enfin lorsque je l'ai lu). Je n'ai pas lu les suivants pour savoir s'ils avaient évolué sue cette réserve.

http://www.senat.fr/rap/r01-224-1/r01-224-179.html



a écrit :De plus, il est vraisemblable que beaucoup de scientifiques spécialistes du climat brossent un tableau un peu trop négatif de la réalité estimant probablement que, sans cela, les politiques ne se mettraient pas en action. Cette remarque est également valable pour l'opinion publique en général qui risquerait de ne pas s'intéresser assez à cette question si elle avait en mémoire l'ensemble des incertitudes qui sous-tend les conclusions présentées.


la totalité du rapport sénatorial de 2001 en PDF
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Message par shadoko » 17 Nov 2007, 10:29

a écrit :
Allègre met souvent en avant Dupont de Nemours et le nouveau gaz pour les frigos. Mis en avant par la campagne sur le trou de la couche d'ozone.

Des frigos contre le réchauffement? Soyons sérieux... Quant-à Allègre, il ne fait pas vraiment partie des personnes que j'écoute vraiment. Il est capable de dire n'importe quoi sur à peu près n'importe quel sujet, du moment qu'il passe pour un indépendant d'esprit (ce qu'il n'est pas particulièrement, d'ailleurs).

a écrit :
C'est pour ça que je me demande s'il s'agit vraiment de faits ou d'une espèce de situation que le monde scientifique "suit" puisqu'il vaut mieux en ce moment aller dans ce sens que de tenter de s'y opposer. S'il n'y a pas plus d'arguments (et personne n'en a dans sa spécialité seule) en faveur qu'en défaveur du réchauffement

Ça je pense que c'est une contre-vérité. Tu as déjà vu les courbes des taux de gaz à effet de serre dans l'atmosphère depuis des millions d'années? Ou encore les mesures des fontes des glaciers? Ou encore de la calotte polaire? Il y a des tas de gens qui "dans leur spécialité seule", ont des tas d'arguments en faveur du réchauffement. Encore une fois, ce qui semble plus difficile, c'est d'en évaluer exactement l'ampleur, et surtout d'en évaluer toutes les conséquences. Mais s'imaginer que la réalité du réchauffement est une invention, à mon avis, c'est complètement à côté de la plaque.

shadoko
 
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