quand la mousse se fait mousser

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 15 Déc 2007, 09:05

a écrit :

[center]La mousse résiste[/center]

L’étude du génome de Physcomitrella patens, une mousse des plus primitives, pourrait révolutionner l’agriculture. Les premiers résultats sont publiés dans la revue science à paraitre vendredi.

Physcomitrella patens est capable de résister à la sècheresse. wikipedia
La mousse Physcomitrella patens est une plante peu évoluée, proche des tous premiers végétaux, qui a commencé à croître sur Terre il y a près de 450 millions d'années. Dotée d’à peine une épaisseur de cellules, son développement et sa facilité de culture en ont fait un organisme de référence pour l’étude des plantes supérieures. Les botanistes sont également intrigués par la capacité des mousses à survivre à de longues périodes déshydratation puis à repousser, comme si de rien n’était, une fois arrosées. Cette aptitude pourrait être d'une grande utilité pour les plantes cultivées dans les zones frappées par la sécheresse. Maintenant qu'ils ont séquencé le génome de cette mousse, après vingt d’ans d’effort, les scientifiques sont en mesure d'identifier les gènes qui contrôlent ces tactiques de survie.

Physcomitrella patens présente en outre de nombreux autres avantages, son patrimoine haploïde (elle n’a qu’un seul jeu de chromosomes) permet de cerner plus facilement l’activité de tel ou tel gène. En plus, elle est capable d’intégrer de l’ADN exogène sur une partie bien précise de son génome, contrairement à la plupart des plantes qui assimilent l’ADN de façon aléatoire. Cela signifie que la modification du génome de la mousse est beaucoup plus facilement contrôlable, ce qui en fait un partenaire de hoix pour l’industrie pharmaceutique qui utilise cette faculté pour produire des molécules biosynthétiques.

Les chercheurs pensent que les gènes qui procurent une telle résistance et cette capacité de survie aux mousses sont encore présents chez les végétaux supérieurs mais qu’ils sont en dormance ou différemment actifs. Ils espèrent trouver des moyens de les activer pour redonner aux plantes ces antiques propriétés sans passer par des manipulations génétiques plus longues à mettre en œuvre. Le but : permettre le développement de cultures vivrières dans des régions inhospitalières ou encore diminuer le besoin en eau des plantes cultivées de façon intensive.

J.I.
Sciences et Avenir.com
13/12/07

canardos
 
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