des savants fous!!!!
:ahhhh: :ahhhh: :ahhhh:
a écrit :modifier le génome d’un organisme est une transgression inacceptable des règles immuables de fonctionnement des organismes vivants.
a écrit :
[center]le biologiste Marcel Kuntz déplore l’absence des chercheurs au Grenelle de l'Environnement[/center]
08/10/2007 (Par Michel DEPROST)
Marcel Kuntz, directeur de recherche au CNRS, déplore l'absence d'un collège de la recherche lors du Grenelle de l'Environnement
Marcel Kuntz, directeur de recherche au CNRS, du laboratoire chercheur au laboratoire « Plastes et Différenciation Cellulaire» à l’Unité Joseph Fourier, directeur des serres de l'Université grenobloise, constate que la recherche et l'évaluation n'ont pas bénéficié d'un collège dans l'intergroupe sur les OGM au Grenelle de l'Environnement, influencé selon lui par des positions à priori hostiles aux plantes modifiées.
Alors que la question des Organismes Génétiquement Modifiés ( OGM) n’est pas encore tranchée au niveau national par le Grenelle de l’Environnement, le débat n’a pas non plus eu lieu en Rhône-Alpes. Malgré l’importance de la recherche en biologie dans la région et malgré l’importance du secteur de l’agriculture biologique, les deux parties n’ont pas mis en place un échange sur des bases scientifiques.
Marcel Kuntz, directeur de recherche au CNRS, chercheur au laboratoire « Plastes et Différenciation Cellulaire» à l’Unité Joseph Fourier, auteur d’ouvrages sur les OGM et la santé, déplore que l’intergroupe consacré aux OGM ne comporte pas de collège réservé aux scientifiques qui travaillent sur le dossier des plantes génétiquement modifiées. On constate effectivement que les seuls représentants de la recherche sont présents au sein du collège Etat, celui des personnes nommées par l’Etat et sensées le représenter. Ce qui ne pourrait que laisser planer aux yeux des opposants , en ces temps de soupçons vis à vis de la science, des doutes sur leur indépendance. De même, les agences d’évaluation ne se retrouvent pas dans un collège spécifique. Le chercheur du laboratoire "Plastes et Différenciation Cellulaire", note au contraire « la sur-représentation » de ce qu’il appelle « l'écologisme » à titre individuel ou par organisations. Le chercheur de constate aussi « la sous-représentation des semenciers, présents avec le GNIS alors que Monsanto, le producteur de la seule variété de maïs GM cultivée en Europe n'était pas directement représenté. »
Marcel Kuntz estime que le lobby de ce qu’il appelle l’écologisme « a réussi, entre autres, à faire passer pour consensuelle l'idée selon laquelle aucune évaluation scientifique sérieuse des risques ne serait actuellement pratiquée" . Il estime « que les deux études présentées lors des travaux de l’intergroupe OGM sur l'impact des cultures génétiquement modifiées aux Etats-Unis ne sont ni indépendantes ( elles ont été financées par des organisations anti-OGM) ni consensuelles. » Marcel Kuntz explique au contraire que d’ores et déjà les études sont nombreuses, en France et à l’étranger sur les PGM (plantes génétiquement modifiées.)
a écrit :
Marcel Kuntz, directeur de recherche au CNRS:
[center]la critique des OGM n'est pas scientifique[/center]
29/10/2007 19:19 (Par Michel DEPROST)
Marcel Kuntz, directeur de recherche au CNRS, chercheur à l'Université Joseph Fourier, estime irrecevables la plupart des arguments des opposants aux OGM
Après la fin du Grenelle de l'Environnement et l'annonce d'une loi pour le printemps 2008, Enviscope publiera au fil des prochaines semaines et des prochains mois, entretiens et dossiers pour contribuer à l'information. Marcel Kuntz, directeur de recherche au CNRS, chercheur à l'Université Joseph Fourier, à Grenoble, défenseur de la liberté de la recherche et de l'expression des chercheurs, voit plutôt les avantages des OGM
Vous trouvez que les critiques des OGM ne reposent pas toujours sur des bases scientifiques sérieuses ?
Faute d’arguments scientifiques pour rejeter en bloc les organismes génétiquement modifiés, bien des critiques reposent sur d’autres positions que strictement scientifiques. Une bonne partie des oppositions dérivent du fait que les OGM ont été produits et développés au début par de grandes multinationales. Il s’agit d’un refus de l’intégration de l’agriculture dans un système économique mondialisé. Des critiques du même type avaient été exprimées lors de la mise au point des premiers maïs hybrides.
Examiner au cas par cas
Passons en revue les risques liés aux OGM, pour commencer le risque de dissémination des gènes ?
Les risques de dissémination des gènes existent soit par la dispersion de graines, soit par la fécondation entre plantes d’une même espèce ou dans certains cas entre espèces apparentées.
Mais il ne faut pas oublier que les flux de gènes, entre plantes de même espèce se produisent dans tous les sens. Dans le cas de la betterave par exemple, des gènes d’espèces sauvages peuvent passer vers les variétés améliorées, et vice versa. Que des espèces améliorées sans transgenèse pollinisent des plantes sauvages de la même famille et y transfèrent certains de leurs gènes ne suscitent pas de polémique, sauf si c’est un OGM ! Pourtant cela s’est produit avec un riz amélioré non-OGM dont les gènes ont littéralement envahi un riz sauvage : le patrimoine génétique de ce dernier a ainsi, d’hybridation en hybridation, été dilué jusqu’à disparaître complètement. La question pertinente n’est donc pas OGM ou pas, mais examen au cas par cas.
Pour le colza, il peut y avoir théoriquement dissémination d’un gène vers des crucifères sauvages proches. Mais après études, seule la navette sauvage est concernée à des taux significatifs, et uniquement dans certains pays européens. Dans nos régions, le maïs n’existe pas à l’état sauvage et n’a aucune espèce de la même famille : ce risque n’existe donc pas.
Aucun effet sur les animaux de ferme
Pour les animaux de ferme ?
Cela est inconnu du grand public : plus de 100 études réalisées sur les animaux de ferme ont toutes montré qu’une nourriture à base d’OGM n’avait pas d’effet nutritionnel. Les spécialistes considèrent cette question scientifiquement tranchée pour les OGM de première génération mais il reste à évaluer les nouvelles générations.
Que peut-il se passer avec un gène produisant une protéine insecticide comme la protéine produite par le gène BT ? Certains évoquent les effets de cette protéine insecticide qui serait ainsi produite en grande quantité par la plante, aboutissant ainsi à une pollution des cultures par la présence permanente d’insecticide ?
Le gène, c’est-à dire un fragment d’ADN parmi beaucoup d’ADN végétal, est présent en permanence dans la plante. Il ne se bioaccumule pas, ni après ingestion, ni dans le sol. Les protéines insecticides codées par ces gènes sont aussi, pour les générations actuelles d’OGM, présentes en permanence dans la plante. Ceci augmente en théorie, c’est vrai, le risque d’effets non-intentionnels. Mais là aussi, il n’y a pas de bioaccumulation. Ces protéines restent mineures parmi toutes les protéines végétales. Les données scientifiques, après études, ne justifient pas un quelconque alarmisme sur ce sujet.
Certains redoutent les effets de cet insecticide après ingestion ?
Le risque numéro 1 à considérer est l’apparition d’insectes devenus résistants à l’insecticide Bt, comme d’ailleurs aux insecticides chimiques, en cas d’utilisation massive. Un suivi et une gestion sont donc nécessaires et réglementairement obligatoires !
Pour la santé humaine ?
Les protéines insecticides Bt ont été évaluées avant autorisation de mise sur le marché des OGM, et d’ailleurs aussi dans le cas d’une utilisation biologique , épandage de la protéine ou des bactéries qui les produisent naturellement. Car, même si quelques différences peuvent exister, il s’agit bien du même principe actif que celui utilisé depuis plusieurs décennies en lutte biologique. Il est révélateur de la nature profonde des allégations anti-OGM de constater la diabolisation des gènes ou de protéines lorsqu’ils sont dans un OGM et leur utilisation autorisée en agriculture biologique lorsqu’ils sont présents dans une bactérie naturelle !
Un moindre impact des plantes Bt sur les insectes
L’avantage pour l’environnement ?
Les études sont concordantes pour montrer un moindre impact des plantes Bt sur les insectes utiles par rapport aux insecticides chimiques, et seulement un effet très limité sur les populations de certains insectes utiles lorsque on compare les plantes Bt à un cas de figure sans traitement chimique. Cela est remarquable si l’on considère que la grande efficacité insecticide de ces plantes. Cela est lié à la spécificité des protéines Bt d’une part et à son confinement dans la plante d’autre part.
Concernant le maïs, quel sont les avantages des maïs modifiés ?
Il existe plusieurs méthodes de lutte contre les insectes pyrale ou sésamie. Les insecticides ont une part de marché mais sont souvent jugés onéreux par rapport aux bénéfices obtenus. La lutte biologique avec du trichogramme a aussi des adeptes. Elle a l’avantage de n’avoir, à ce jour, aucun effet connu sur l’environnement, mais son utilisation efficace est plus complexe qu’un maïs Bt. Les maïs Bt sont simples d’utilisation et efficaces car, produit par la plante, la protéine insecticide ,contrairement aux traitements externes, chimique ou biologique, atteint la pyrale même lorsque celle-ci est cachée à l’intérieur de la plante.
Les études sont aussi concordantes sur une plus faible contamination des maïs Bt par des mycotoxines , produits par des champignons opportunistes, à la suite des blessures causées par la pyrale. Il s’agit donc d’un bénéfice pour le consommateur.
Une logique de confrontation
Le débat peut-il se résumer à l’opposition de deux camps, les irréductiblement contre, et les irréductiblement pour, dont feraient partie des scientifiques, accusés en quelques sorte d’être les tenants d’une foi dans la science ?
Le débat n’avance pas si les uns sont accusés de scientistes et les autres d’obscurantistes. La logique de confrontation est habilement entretenue par les opposants : ils savent instrumentaliser les médias et misent sur la pusillanimité des élus face aux lobbies environnementalistes. Quant aux scientifiques apolitiques, ils sont quasi absents du débat.
Quelle attitude les scientifiques, et la société doivent-il adopter par rapport à la technologie OGM ?
Les scientifiques ne sont pas les décideurs. Les consommateurs doivent avoir le choix de consommer ou non des OGM (d’où la législation européenne sur l’étiquetage et la traçabilité). Et les agriculteurs la liberté de les utiliser ou non. Cela suppose l’acceptation de règles de coexistence réalistes et de taux plafond de présences fortuites d’OGM, comme cela est d’ailleurs le cas pour les pesticides. Sinon une forme d’agriculture tue l’autre. Il faut expliquer aux citoyens que c’est là le but de certains groupes politisés, mais que cela va contre l’intérêt général, car la technologie transgénique sera demain un outil précieux , pas le seul, mais précieux quand même, pour une agriculture qui réduit son impact sur l’environnement.
Recueilli par Michel Deprost
Marcel Kuntz, est membre du comite d'evaluation OGM de l'Agence
Nationale de la Recherche (ANR) et il est l'auteur du livre "Les OGM, l’environnement et la Santé" (Editions Ellipses)
a écrit :
[center]Les politiques anti-OGM sont scientifiquement infondées [/center]
Marcel Kuntz, directeur de recherche au CNRS, Grenoble, s'insurge contre les incohérences du personnel politique et sa méfiance à l'égard des scientifiques qu'il choisit lui-même.
Marcel Kuntz
Lundi 7 janvier 2008
La politique concernant les OGM est une affaire trop sérieuse pour être confiée à des politiques. La flèche décochée par le très sérieux - et habituellement réservé - journal scientifique Nature Biotechnology (décembre 2007) est acérée. L'éditorial intitulé «Another inconvenient truth», en référence à Al Gore, désigne nommément le président de la République française, au sujet de l'interdiction de la culture du maïs génétiquement modifié MON810, à la suite du débat français sur l'environnement (le très nombriliste «Grenelle de l'environnement»). Interdiction considérée comme le «mouton sacrificiel» accordé aux «lobbies verts», un choix «strictement motivé par des ambitions politiques».
L'appel, sans attaques personnelles, d'un groupe de scientifiques auquel j'ai l'honneur d'appartenir* ne dit, sur le fond, pas autre chose: «Une décision de suspension de la culture des maïs GM, qu'elle dise son nom ou qu'elle soit dissimulée derrière des mesures réglementaires discriminatoires - donc dissuasives - n'aurait aucune justification scientifique, car elle ne s'appuierait que sur des incertitudes imaginaires voire mensongères.»
Les déclarations récentes du commissaire européen Stavros Dimas, qui propose de ne pas autoriser à la culture de deux maïs OGM bénéficiant d'un avis scientifique favorable de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) suscite, elles, l'ire de la Fédération européenne de biotechnologie qui évoque «la marginalisation de la science en Europe». Un éditorial ravageur (13 décembre 2007) de Nature, le journal scientifique faisant autorité, accuse Dimas de «détourner la science». Et dire que le présent système d'autorisation (voulu par certains Etats membres à l'origine du moratoire sur les autorisations de 1999 à 2004) devait selon la Commission bruxelloise (communiqué du 13 juillet 2000) reposer sur une «base strictement scientifique» et «rétablir la confiance dans la procédure d'autorisation des OGM»!
Les concepts de la réglementation européenne sont pourtant honorables: transparence, information du public à tous les échelons de la procédure d'autorisation des OGM, évaluation des risques afin de s'assurer que seuls les OGM «sûrs et sains» soient autorisés. Seulement voilà, le personnel politique n'a pas le courage de s'appuyer sur les travaux scientifiques de ses propres chercheurs. Il emboîte plus volontiers le pas des opposants sur le terrain subjectif du «pas assez d'études» et «on ne connaît pas les effets».
Or des OGM ont bien été autorisés par les autorités politiques. Le public entend ainsi qu'il faudrait plus d'études et en même temps que les OGM arrivent. Légitimement, sa réaction est la défiance. Par inconséquence, les politiques scient la branche de confiance (pourtant déjà mince) sur laquelle ils sont assis. Avec un peu de courage, n'eût-il pas mieux valu dire que beaucoup d'études sur les OGM existent déjà (plus que sur les autres pratiques agricoles)? Et que, de ce fait, certains OGM sont autorisés et d'autres non. Pourquoi ne pas expliquer qu'il n'y aura pas de mesures anti-OGM supplémentaires mais plutôt un suivi rigoureux accompagnant la commercialisation?
Au risque d'apparaître encore plus politiquement incorrect, j'oserais dire que si les politiques ont échoué, pourquoi ne pas confier la procédure d'autorisation entièrement aux scientifiques? On me rétorquera qu'il y a des scientifiques sceptiques sur les OGM. Certes, et heureusement! Ils ont toute leur place dans les procédures de suivi, dans le cas où l'organisme scientifique en charge du dossier délivrerait un avis favorable à la mise sur le marché. Etonnamment, le ministre allemand Horst Seehofer vient aussi de se prononcer en faveur d'une décision d'autorisation purement scientifique, sans interférence politique. Mais il demande un moratoire en attendant une nouvelle réglementation, ce qui suscite l'opposition de la commissaire européenne Mariann Fischer-Boel, qui craint les «conséquences dramatiques» d'une telle suspension. Le travail de sape continue.
Pour en revenir à la France, l'élite étatique que le monde entier lui envie vient de nommer une «Commission de préfiguration d'une haute autorité sur les organismes génétiquement modifiés chargée d'une mission temporaire de réflexion sur les missions, la composition et le fonctionnement de la haute autorité sur les organismes génétiquement modifiés» (sic). Les membres de cette commission, scientifiques ou non, ont bien sûr été nommés par les politiques, ce qui nous rassure sur la sérénité des travaux de «préfiguration» à venir...
Que nos voisins suisses ne se gaussent pas trop. Le moratoire helvétique (presque) sans essais au champ ne fait pas progresser la connaissance scientifique. Il pourrait mal «préfigurer» de l'avenir.
**http://nonaumoratoire.free.fr
Auteur de «Les OGM, l'environnement et la santé» (Editions Ellipses).
(Crockette @ jeudi 10 janvier 2008 à 23:37 a écrit : les OGM (leur pollen) se dispersent à plusieurs centaines de kilomètres...
certes je sais qu'ils se reproduisent pas avec des plantes n,on ogm, mais quand meme, c'est embetant tout cela, car certains ogm possèdent des molécules capables d'intoxiquer des espèces de papillon, et pourquoi pas des tas d'autres insectes...enfin on peut pas etre sur car ya rien mais rien comme étude la dessus.
Toutes les plantes à pollen le diffusent sur des centraines (plutot des dizaines) de kilomètres, le pollen c'est même fait pour ça.
En revanche, j'ai du mal a saisir comment le pollen d'une plante OGM pourrait être plus toxique que le pollen d'une plante non GM comme la jonquille ou les narcisses.
- Sterd
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- Inscription : 27 Nov 2005, 20:51
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