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[center][b]Bantous et Pygmées se sont séparés il y a 70 000 ans[/b][/center]
LE MONDE | 12.02.08 | 14h42
Les agriculteurs et éleveurs bantous et les Pygmées chasseurs et cueilleurs, qui cohabitent dans plusieurs pays d'Afrique centrale, sont les descendants d'une population ancestrale unique qui aurait divergé génétiquement il n'y a pas plus de 70 000 ans. C'est ce que révèle une équipe de chercheurs français (CNRS, Institut Pasteur, Musée de l'homme) et étrangers après avoir étudié l'ADN mitochondrial (transmis uniquement par la mère à ses enfants) appartenant à vingt populations bantoues et neuf populations de Pygmées du Gabon, du Cameroun, de la République centrafricaine et de la République démocratique du Congo (RDC).
Ces travaux, publiés par la revue américaine Proceedings of the National Academy of sciences (PNAS) du 5 février, indiquent aussi que, il y a quelque 40 000 ans, ces peuples, séparés pendant longtemps, ont eu de nouveau des contacts pendant quelques milliers d'années, mais uniquement dans un sens : les femmes pygmées se sont mariées à des villageois bantous, mais non l'inverse.
Les scientifiques, supervisés par le généticien Lluis Quintana-Murci (CNRS, Institut Pasteur), envisagent de poursuivre leurs recherches en utilisant cette fois le chromosome Y, porté uniquement par les hommes.
Pour l'heure, leur étude ne fournit pas d'explications concernant la petite taille des Pygmées. Selon une hypothèse récente, la forêt est un milieu délétère où l'espérance de vie est courte. Aussi l'évolution aurait-elle favorisé un temps de maturation plus rapide, donc une petite taille.
En comparant les populations bantoues et pygmées, les scientifiques veulent surtout "comprendre comment la transition entre une activité de chasseur-cueilleur et celle d'agriculteur-éleveur a pu influencer le patrimoine génétique, le comportement culturel et les relations avec les agents pathogènes, qui trouvent un terrain plus favorable avec la sédentarisation", explique Lluis Quintana-Murci.
La révolution agricole a eu lieu en différents endroits du monde il y a entre 11 000 et 13 000 ans, et en Afrique centrale entre 3 000 et 5 000 ans. La sédentarité entraîne une densité de population accrue, une augmentation démographique et la présence d'animaux domestiques. Des facteurs qui favorisent la diffusion des agents pathogènes.
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[center][b]Bantous et Pygmées se sont séparés il y a 70 000 ans[/b][/center]
LE MONDE | 12.02.08 | 14h42
Les agriculteurs et éleveurs bantous et les Pygmées chasseurs et cueilleurs, qui cohabitent dans plusieurs pays d'Afrique centrale, sont les descendants d'une population ancestrale unique qui aurait divergé génétiquement il n'y a pas plus de 70 000 ans. C'est ce que révèle une équipe de chercheurs français (CNRS, Institut Pasteur, Musée de l'homme) et étrangers après avoir étudié l'ADN mitochondrial (transmis uniquement par la mère à ses enfants) appartenant à vingt populations bantoues et neuf populations de Pygmées du Gabon, du Cameroun, de la République centrafricaine et de la République démocratique du Congo (RDC).
Ces travaux, publiés par la revue américaine Proceedings of the National Academy of sciences (PNAS) du 5 février, indiquent aussi que, il y a quelque 40 000 ans, ces peuples, séparés pendant longtemps, ont eu de nouveau des contacts pendant quelques milliers d'années, mais uniquement dans un sens : les femmes pygmées se sont mariées à des villageois bantous, mais non l'inverse.
Les scientifiques, supervisés par le généticien Lluis Quintana-Murci (CNRS, Institut Pasteur), envisagent de poursuivre leurs recherches en utilisant cette fois le chromosome Y, porté uniquement par les hommes.
Pour l'heure, leur étude ne fournit pas d'explications concernant la petite taille des Pygmées. Selon une hypothèse récente, la forêt est un milieu délétère où l'espérance de vie est courte. Aussi l'évolution aurait-elle favorisé un temps de maturation plus rapide, donc une petite taille.
En comparant les populations bantoues et pygmées, les scientifiques veulent surtout "comprendre comment la transition entre une activité de chasseur-cueilleur et celle d'agriculteur-éleveur a pu influencer le patrimoine génétique, le comportement culturel et les relations avec les agents pathogènes, qui trouvent un terrain plus favorable avec la sédentarisation", explique Lluis Quintana-Murci.
La révolution agricole a eu lieu en différents endroits du monde il y a entre 11 000 et 13 000 ans, et en Afrique centrale entre 3 000 et 5 000 ans. La sédentarité entraîne une densité de population accrue, une augmentation démographique et la présence d'animaux domestiques. Des facteurs qui favorisent la diffusion des agents pathogènes.
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