la chiropractie / chiropraxie : une science?

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par abounouwas » 25 Mai 2008, 19:56

Je souhaiterais avoir des éclairages sur cette "discipline" qui se trouve être recommandée par des médecins. Y a-t-il un fondement cientifique à son action, si oui lequel ?
abounouwas
 
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Message par luc marchauciel » 25 Mai 2008, 20:41

Tiens, voilà quelques liens. L'idée, je crois, c'est que les manipulations vertébrales c'est efficace, mais pas pour tout ce que les ostéopathes/chiropracteurs prétendent, et que par ailleurs ça peut aussi être dangereux si c'est fait n'importe comment et à tout propos. Donc la sécurité, c'est de voir un vrai médecin....

http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article580

http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article577

http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article160

http://www.charlatans.info/chiropraxie.shtml
luc marchauciel
 
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Message par jeug » 25 Mai 2008, 21:05

Il me semble savoir que, comme souvent, si c'est pratiqué par un vrai médecin, qui ajoute ça à ses pratiques (parce qu'il l'a appris, en plus de la médecine générale), lorsque c'est adapté, c'est un plus.
Si c'est pratiqué par un non médecin, c'est à dire qq'un dont on n'a pas la garantie qu'il maîtrise la structure du corps humain , c'est à fuir.
jeug
 
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Message par canardos » 25 Mai 2008, 21:17

meme quand elle est pratiquée par un vrai medecin la chiropraxie est fondamentalement une escroquerie fondée sur des principes "vitalistes" non scientifiques associée le plus souvent à une autre escroquerie, l'osteopathie, et aucune preuve n'a été apportée de son efficacité .

je mets l'article integral du site "charlatans" donc luc marchauciel a donné le lien:

a écrit :

La chiropratique
Les "champions" de la manipulation...



La chiropraxie, ou chiropratique, est une thérapie qui n'est pas très développée en France, lui préférant sa grande soeur l'ostéopathie, contrairement aux Etats-Unis ou au Canada où elle est très pratiquée, même si certains lui prédisent une arrivée en fanfare dans les années à venir de ce côté-ci de l'Atlantique. En France, la chiropraxie, ainsi que le diplôme de chiropracteur ("Docteur" en chiropaxie), ne sont reconnus ni par l’état  ni par la médecine. Son succès outre-atlantique est la conséquence d'une politique de relations publiques et de lobbying très agressifs, bien qu'il s'agisse d'une thérapeutique pseudoscientifique dont les concepts sont plus que douteux, l'attitude anti-scientifique et les pratiques parfois très limites.

La théorie de la subluxation


B ien qu'ils soient actifs pour ce qui est de mettre en avant les bénéfices supposés de la chiropraxie, les chiropracteurs sont moins prolixes dès qu'il s'agit d'aborder les bases théoriques de leur thérapie. La théorie de la subluxation qui est le centre  et le fondement même de la chiropraxie, ressemble parfois à un mystère bien gardé, les patients réguliers des chiropracteurs ne connaissent souvent pas ses bases théoriques. Peut-être seraient-il surpris de découvrir que les fondements de leur traitement vont totalement à l'encontre des concepts scientifiques connus en neurologie, physiologie, anatomie dans le domaine de la santé et la maladie. 

La théorie de la subluxation de la chiropratique repose sur une notion vitaliste selon laquelle la santé est une conséquence des flux de force vitale nommée "l'intelligence innée", allant du cerveau jusqu'au reste du corps via la moelle épinière et les nerfs périphériques. Toutes les maladies, d'après les chiropracteurs, résulteraient d'une rupture du flux de cette intelligence innée ou d'une mauvaise circulation de l'énergie vitale (interférences énergétiques). L'interruption du flux serait causée par des subluxations vertébrales, qui sont des petits désalignements de la colonne vertébrale, qui comprimeraient les nerfs vertébraux. Ainsi par exemple, une maladie du foie serait causée par une subluxation qui comprimerait le nerf vertébral approvisionnant le foie, le privant de son intelligence innée vitale. Les chiropracteurs traitent cette maladie en arrangeant ces dérèglements par la manipulation (les "ajustements").

C ette idée est restée la pierre angulaire de la chiropratique, en dépit des avancées en neurobiologie et en anatomie qui n'ont jamais fait la preuve de l'existence de cette "intelligence innée" ni des subluxations chiropratiques. Ce qui n'empêche pas de nombreux praticiens de continuer à attribuer comme cause de toutes les maladies un blocage de l'énergie vitale, et ce malgré les progrès scientifiques réalisés en médecine par les découvertes des causes infectieuses, génétiques, auto -immunes, dégénératives, nutritionnelles, etc, de la maladie. Plus fort encore, ces subluxations seraient dans la majorité des cas indolores et donc imperceptibles par le malade, seul le chiropracteur serait en mesure de les détecter et de procéder à des "ajustements" curatifs, ce qui pose de sérieux problèmes de diagnostic car ces subluxations étant imperceptibles (elles n'ont en réalité aucune existence objective), leur diagnostic repose sur la seule confiance qu'on peut porter en son praticien, deux chiropracteurs pouvant ne jamais s'accorder sur la nature et la localisation des subluxations chez un même patient. 

La chiropraxie demeure dans le monde de la pseudoscience  parce que ses principes de base n'ont jamais été éprouvés par la recherche, ni son diagnostic ni ses modalités thérapeutiques n'évoluent afin de se conformer à la connaissance scientifique actuelle. Beaucoup de chiropracteurs s'opposent d'ailleurs aux mesures de santé publiques telle que celle de la vaccination des enfants. Tandis que d'autres instillent à leurs patients un sentiment de méfiance envers la médecine, tout en étalant leurs concepts pseudoscientifiques sur la santé et la maladie. La maladie ne serait pas la conséquence d'un virus, ni d'un microbe, ni d'une bactérie, etc, car " la maladie vient de l'intérieur du corps tout comme la guérison"*

Historique

La chiropraxie a été fondée en 1895 par Daniel Palmer, un épicier plutôt versé dans la métaphysique. Préalablement à sa "découverte", Palmer était magnétiseur/guérisseur. Il s'intéressa aussi à la phrénologie (pseudoscience diagnostique de la personnalité et de la maladie reposant sur la forme du crâne) et au spiritualisme. Palmer rapporta avoir découvert le principe de la chiropraxie après avoir guéri, paraît-il, une personne de sa surdité en manipulant son cou. Le fait que le nerf qui transporte l'information sonore des oreilles jusqu'au cerveau ne passe pas par le cou ne semblait pas le déranger outre mesure, bien qu'il semblât qu'il ne fut même pas au courant de cette subtilité anatomique. Palmer créa le terme de "chiropraxie", signifiant littéralement " fait par la main " (keiros = main, praxis = l'action, la pratique), pour se référer à sa nouvelle thérapie. Il prétendait que toutes les maladies sont causées par des os subluxés, dont 95% seraient des os de la colonne vertébrale, qui rompent ainsi le flux d'énergie vitale, la fameuse "intelligence innée". Il ne lui a pas semblé opportun de soumettre ses idées à quelque forme de recherche qui soit, au lieu de cela il traita directement ses patients et enseigna ses principes à la première génération de chiropracteurs.

L 'histoire de la chiropraxie est fort instructive, elle révèle tous les signes de la pseudoscience et des croyances qui y sont attachées. Les principes de la chiropraxie reposent sur une seule observation non contrôlée. Cette unique observation fut ensuite extrapolée pour bâtir dessus tout un système d'explication de toutes les maladies humaines. Un seul homme formula la discipline de la chiropratique, puis l'enseigna directement à ses disciples, qui la reçurent et la diffusèrent sans la modifier. Les principes fondateurs reposent sur une philosophie holistique de la maladie au lieu de s’appuyer, comme on devrait s'y attendre de toute pratique médicale un tant soit peu sérieuse, sur des preuves scientifiques.

L e fils de Daniel Palmer, Barlett Joshua Palmer, s'impliqua dans le mouvement chiropratique assez tôt, pendant ses années de formation. Il partageait avec son père ses inclinations métaphysiques, sa tendance à faire des déclarations à l’emporte pièce au sujet de la santé, sans justifications aucunes, et son ignorance de la connaissance scientifique contemporaine. Il affirma avoir découvert "  l'impulsion mentale directe " ainsi qu'un inexistant "canal de Palmer" qui relierait la rate à l'estomac. En 1907 il organisa une prise de pouvoir hostile sur l'école chiropratique de son père.

Le fils Palmer donna le ton de ce qui dominera plus tard le domaine de la chiropratique. Il en accentua l’esprit commercial, développa la publicité et une expansion tous azimuts. Il était très critique vis-à-vis de la médecine, déclarant que les médecins étaient des "marchands de la mort". Il cherchait continuellement de nouvelles méthodes dans le but d'augmenter ses revenus, comme celle du "neurocalomètre" qui repérerait les subluxations en mesurant la température de la peau par une détection de "l'interférence nerveuse ", en louant son joujou à d'autres praticiens à des tarifs exorbitants.
Depuis le début les chiropracteurs étaient politiquement agressifs en Amérique. Ils cherchaient des autorisations pour se protéger de la médecine scientifique allant grandissante, vis-à-vis de laquelle ils étaient en décalage total. Plusieurs législateurs aux Etats-Unis hésitaient à autoriser la chiropractie pour cette raison, mais étant donné que de plus en plus d'états votaient pour et l'acceptaient, il devint très difficile d'aller contre. En outre, plusieurs législateurs considéraient que délivrer des autorisations était un bon moyen de contrôler la portée de la chiropratique.

Plusieurs états US commencèrent alors à faire passer des tests scientifiques basiques pour donner leur autorisation, faisant passer les mêmes tests de connaissance scientifique aux chiropracteurs qu'aux étudiants en médecine. Ceci était justifié par le fait que les chiropracteurs se présentaient eux-mêmes comme les premiers praticiens. Mais où 86% des étudiants en médecine réussissaient leurs examens entre 1927 et 1953, seuls 23% des chiropracteurs l'obtenaient ou le passaient. Ceux qui ne le pouvaient pas soit déménageaient dans un autre état moins contraignant, soit pratiquaient sans autorisation. Entre 1967 et 1979 toutes les lois relatives à ces exigences furent levées pour les chiropraticiens.

Pendant des années, la chiropraxie n'a jamais cessé son inlassable lutte pour être reconnue et acceptée. En dépit du fait que la médecine scientifique a continué à progresser et que la chiropraxie n'est jamais sortie de ses origines pseudoscientifiques, elle a eu beaucoup de succès auprès du public. En France, elle est d'importation relativement récente et n'a pas encore réussi à percer dans le domaine des thérapies parallèles.

Plusieurs sensibilités

Depuis pratiquement le début, la chiropraxie est en proie à différents schismes internes. De nos jours, il existe un large panel de différences entre chaque chiropracteur, mais ils peuvent se voir classés en trois catégories :
- La frange dure des chiropracteurs est la frange la plus "extrême", surtout pour leurs positions et points de vue ouvertement anti-scientifiques. Ils se font les avocats d'une position philosophique de la santé plutôt que scientifique, agrémentant la médecine de termes tels que "mécaniste" ou "allopathique". Les médecins sont considérés comme poussant à la consommation de médicaments et ils découragent le recours à la chirurgie. Ils font bien attention de ne pas donner de noms aux maladies, néanmoins ils affirment guérir les maladies par leurs ajustements. Leur revendication la plus chère est celle de substituer la chiropraxie à la médecine scientifique en tant que système de santé principal.

- Au milieu se trouvent ceux qui représentent le segment de population chiropratique le plus largement représenté et qui pourraient au premier abord sembler plus rationnels. Ils acceptent le fait que certaines maladies puissent être causées par une infection ou par d'autres causes qu'une subluxation, et ne limitent pas leur pratique aux ajustements. La plupart des chiropracteurs de cette catégorie ne complètent pourtant pas leurs manipulations, ni leur théorie des ajustements, par un traitement médical, mais préféreront plutôt avoir recours à un autre champ pseudoscientifique. Ils prescriront de l'homéopathie, des remèdes phytothérapiques, de l'acupuncture, un diagnostic iridologue ou encore la kinésiologie et adhèrent volontiers à toute philosophie naturopathe. Ce qui rejoint, et faire se rejoindre, les partisans de toutes ces thérapies, telle une loi de gravité ou magnétique encore inconnue, est le sentiment et l'attitude anti-scientifiques qui les anime, davantage marqués par leur ignorance du sujet, que par une position décidée en toute connaissance de cause.

La rhétorique de ces modérés indique qu'ils désireraient intégrer par, et se voir acceptés dans, le courant scientifique de la santé, plutôt que de le remplacer par une philosophie purement holistique. Ils ne sont pas aussi opposés, par exemple, à la vaccination que l'est la frange dure, mais sont partisans du choix (le fameux "choix", souvent unilatéral). Leur appel au "choix" se fait sur des critères essentiellement affectifs ou émotionnels, surtout aux Etats-Unis, et c'est efficace, ce qui l'est moins est de prouver que leur vision du "choix" anti-vaccination soit la meilleure au regard des résultats en terme d'éradication d'épidémies, autrefois fatales et destructrices, dans les pays pratiquant la vaccination, et le désastre sanitaire dans les régions n'ayant pas les moyens de la pratiquer à grande échelle.

- Enfin une minorité de chiropracteurs est ouvertement critique envers leur propre domaine. Ils en appellent à un rejet total de la théorie de la subluxation de la maladie, se débarrassant des pratiques pseudoscientifiques et contraire à l'éthique de leurs "confrères", et demandent la restriction des actes chiropratiques au traitement de symptômes musculo-squelettiques. Leurs tentatives visent à faire entrer la chiropraxie dans le champ de la médecine scientifique.
Un de ces groupes au Canada a pris le nom de "orthopracteur", et considère leur nouvelle discipline orthopratique comme distincte de la chiropratique. L'orthopratique est l'utilisation de la manipulation afin de fournir un soulagement des tensions simples dans le dos. Ils ne croient pas dans la thérapie d'entretien, traitant les maladies, ni dans le recours aux pratiques médicales pseudoscientifiques. Les autres chiropracteurs s'opposent évidemment à ce courant, redoutant leur tentative de limiter ou de réduire les champs d'application de leur pratique.

Les éléments de preuve de la chiropraxie

Durant les cent dernières années, très peu de recherches ont été conduites sur les principes de base de la chiropratique. Aucune ne mentionne l'existence avérée de "l'intelligence innée" ni d'une force vitale qui jouerait un rôle sur la santé et la maladie. Deux études sont souvent citées par les praticiens, qui apporteraient des preuves de l'efficacité de la chiropratique. En les examinant de plus près, il apparaît que les chiropracteurs auraient mal interprété les conclusions scientifiques de ces deux études.

La première de ces études a été publiée en 1989 par la Rand Corporation (1), un groupe de recherche indépendant comprenant des médecins et des chiropracteurs, pour passer en revue les recherches disponibles sur la thérapie manipulatoire. Ils conclurent que les preuves de 22 études soutenaient le recours à la thérapie manipulatoire pour les douleurs légères du dos. Il est cependant important de comprendre qu'ils ne se référaient qu'à la thérapie par la manipulation, non pas à la chiropratique dans son ensemble. En fait, seules quatre des 22 études mentionnées comprenaient des chiropracteurs. Dans les autres études, la thérapie manipulatoire était réalisée par des médecins et des kinésithérapeutes.

L'étude Rand énuméra une longue liste de cas dans lesquelles la manipulation de la colonne vertébrale ne devait pas être pratiquée, telle que celle, ironiquement, de la compression des nerfs. D'autres contre-indications comprennent entre autres les manipulations d'une durée de plus de 6 mois, les tumeurs malignes, l'absence de réactions aux manipulations passées. Ils conclurent aussi qu'il n'y avait pas suffisamment de preuve justifiant le recours à la manipulation pour la plupart des formes de douleurs chroniques du dos. L'étude n'apporte en fait aucun soutien à la théorie de la subluxation chiropratique ni à la portée de sa pratique. Elle ne fait pas non plus de comparaison entre la manipulation et d'autres formes de traitements pour les douleurs dorsales.

Plus intéressant encore est le moyen par lequel la communauté chiropratique a mal interprété les découvertes de l’étude Rand pour en faire une confirmation de la chiropraxie. Le nombre d’erreurs d’interprétations conduisirent le Dr Paul Shekelle de Rand Corporation, qui est à la source de l’étude, à écrire : "A travers les différents commentaires et reprises de notre étude par les médias, nous avons pris conscience des nombreux exemples où nos résultats ont été sérieusement mal interprétés par les chiropracteurs"

Shekelle fit une liste des erreurs les plus communément rencontrées. Malgré cela, les chiropracteurs continuent toujours à utiliser faussement cette étude comme matière à soutenir les différentes pratiques de leur thérapie. La seconde étude est l'étude Meade (2) publiée dans le British Medical Journal en 1990. L'étude conclut que "Pour les patients avec des douleurs au dos pour lesquels les manipulations ne sont pas contre-indiquées, la chiropraxie confère presque certainement un bénéfice à long terme en comparaison d'une médicalisation externe". Les chiropracteurs se sont généreusement servis de cette étude auprès du public, en ignorant ses nombreux problèmes, limitations et faiblesses.


Premièrement, les deux groupes ayant reçu les traitements n'étaient pas comparables, le groupe chiropratique a reçu 44% de traitement en plus sur une période deux fois plus longue et en privé. Les patients de l'autre groupe faisaient partie du National Health Service (Service de Santé Nationale) qui avait des ressources plus limitées, ne pouvant pas traiter leurs patients de la même façon qu'un praticien privé pouvait le faire.
En second lieu, les patients qui intégrèrent l'étude passèrent une radio qui était ensuite étudiée par des radiologues hospitaliers. Entre 25 et 50% des patients sélectionnés pour l'étude furent éliminés parce qu'ils présentaient des contre-indications aux manipulations vertébrales. Ce simple fait suffit à rendre impossible une application précise des résultats de l'étude aux pratiques chiropratiques dans la "vraie vie", dans la réalité. Une des critiques majeures de la chiropraxie est que les praticiens traitent à la va-vite leurs patients, ces derniers ne passent jamais par des examens médicaux hospitaliers au préalable.

Enfin, cette étude se limitait strictement à la manipulation, bien qu'exclusivement pratiquée par des chiropracteurs pour soulager des douleurs du dos. Cependant les chiropracteurs n'hésiteront à l'évoquer pour déclarer que "la chiropratique marche", pour ensuite traiter des maladies en se basant sur la théorie chiropratique de la subluxation.

La recherche qui a été faite sur l'efficacité de la chiropraxie peut se résumer dans le fait que les manipulations de la colonne vertébrale jouent un rôle dans le traitement symptomatique des douleurs du dos basiques, cependant, elle nécessite de meilleures études. Mais les chiropracteurs ne limitent pas leur pratique à ce que la recherche montre. Pas plus qu'ils présentent des comptes-rendus précis des recherches qui ont été faites. Excepté la minorité de chiropracteurs scientifiques, aucune organisation chiropratique ne recommande d'abandonner les traitements ou de restreindre le champ de la pratique chiropratique à cause du manque de preuves ou de résultats issus de la recherche scientifique.

Les éléments de preuve contre la chiropraxie

Les différents aspects de ce que comporte la pratique chiropratique moderne doivent être considérés séparément en termes de théorie scientifique et de preuve. Comme décrit plus haut, il existe plusieurs traditions qui diffèrent au sein de la chiropraxie, et aucune définition ne peut s'appliquer à tous les chiropracteurs. Les pratiques qui vont être décrites ci-après sont caractéristiques des traditions majoritaires chez les chiropracteurs. Leurs défenseurs pourraient dire que de telles pratiques peuvent être véridiques, mais représentent une minorité d'entre eux, et que la plupart des chiropracteurs, et dans doute eux-mêmes, ne s'aventureraient jamais dans de telles absurdités. Le fait est, pourtant, que seulement 2% des chiropracteurs (notamment aux USA), peuvent être considérés comme scientifiques, le reste fait partie de ceux dont les pratiques vont être discutées ci-après.

La théorie selon laquelle les subluxations vertébrales affectent les nerfs vertébraux et bloquent le "nerf énergétique" ou "l'intelligence innée", détériorant la santé et les capacités du corps humain, cause de la maladie, n'a aucun fondement scientifique ni ne possède aucune preuve de sa réalité physiologique et/ou anatomique. En fait, la somme totale de la connaissance scientifique en anatomie, physiologie, neurologie et pathologie conteste clairement cette théorie.

Nous savons beaucoup de choses à propos du fonctionnement des cellules, tissus, organes et sur l'organisme même si nous sommes encore loin de tout savoir et d'avoir tout compris. La complexité des systèmes biologiques est toujours aussi ahurissante comparée à la connaissance que nous en avons. Mais elle se dévoile doucement et inexorablement grâce à la recherche scientifique. En biologie, il n'est pas besoin de postuler une hypothétique force vitale pour faire fonctionner la machine humaine. Nous savons exactement d'où les cellules tirent leur énergie, et nous savons relativement bien ce qu'elle en font. Nous avons également localisé exactement où dans la machinerie biologique, les erreurs ou les dysfonctionnements surviennent, résultant en de multiples maladies connues. Par contre, il reste à affronter tout phénomène, ou fonction biologique, qui indiquerait la présence de la fumeuse "intelligence innée" de la chiropratique. Il n'y a aucune théorie claire expliquant sous quelle forme cette énergie existe, ni s'il est possible de la détecter, ne l'ayant jamais été à ce jour.

Les partisans de la chiropraxie pourraient argumenter que la connaissance scientifique est imparfaite et que personne n'est en mesure de prouver que l'intelligence innée n'existe pas. L'argument est spécieux, et est bien le reflet d'une incompréhension naïve de la science, tant il est logiquement impossible de prouver quelque-chose de négatif. Certes, personne n'a prouvé que l'intelligence innée n'existe pas, mais nous n'avons pas plus preuves que les déséquilibres dans les quatre humeurs de la médecine ancienne n'existent pas, ni les miasmes de la philosophie homéopathique, ni les milliers d'autres théories possibles. Il n'y a pas plus de raisons de croire que la maladie est causée par des subluxations vertébrales, que par des esprits démoniaques, des malédictions vaudoues ou un mauvais karma.

Le succès phénoménal de la médecine scientifique vient de sa nature "autocorrective" et repose sur des diagnostics et des traitements prouvés scientifiquement. Médicaments, techniques chirurgicales, suppléments nutritionnels et autres thérapies sont constamment étudiés pour leur sûreté et leur efficacité. Les traitements dont il a été montré qu'ils sont dangereux ou inefficaces sont abandonnés. De nouveaux traitements sont alors conçus, issus de la recherche sur les mécanismes fondamentaux de la biologie et de la maladie. Etant donné que notre compréhension de ces mécanismes augmente, nos traitements deviennent plus subtiles et plus efficaces, la pratique de la médecine progresse.

Les médecins cesseront d'avoir recours à des techniques, ou de prescrire des thérapies qui ont fait la preuve de leur inutilité. Il existe une vaste littérature médicale et scientifique sur laquelle repose leur pratique, et les décisions qu'ils auront à prendre évoluent en fonction de ces nouvelles connaissances.

Tout ceci n'existe pas en chiropratique, où peu de praticiens interviennent dans ces périodiques et où il n'existe que très peu de recherche concernant la théorie et les thérapies. Leurs thérapies ne reposent pas sur des principes scientifiques, ils vont même à l'encontre. Les chiropracteurs ne soumettent pas leurs traitements à des tests dans le but de répondre à la question basique : "cela marche-t-il ?". Leurs idées et pratiques ne sont pas soumises à l'esprit critique ni au scepticisme que tout scientifique se doit d'actionner dans ce cas.

En plus de ce cruel manque de preuves positives sur les principes de base de la chiropraxie, il y eut plusieurs études suggérant directement que leurs déclarations sont fausses. Une étude entreprise par le Pr. Edmund Crelin étudia la quantité de force nécessaire pour déplacer des vertèbres de la colonne dans le but d'impacter le nerf vertébral. L'étude fut menée sur six cadavres 8 heures après leur mort. Ses conclusions sont que la quantité de force nécessaire pour réellement déplacer une vertèbre doit être assez puissante pour briser la colonne vertébrale, ce qui confirme que la manipulation chiropratique ne peut pas affecter significativement l'alignement vertébral, et qu'un désalignement ne comprime pas les nerfs (3).

Des nerfs vertébraux peuvent être pincés ou touchés, mais cela est dû à des hernies discales, des fractures, des tumeurs ou une excroissance des os de la colonne. Avoir un ou des nerfs vertébraux coincés est très douloureux et occasionne une sensation d'engourdissement, cela peut être cause de perte de réflexes et de faiblesses des muscles dépendants des nerfs touchés. Les nerfs affectés ne le sont pas à cause d'une subluxation, et ne sont pas la cause de maladies organiques. D'ailleurs, la manipulation vertébrale est contre-indiquée dans les cas de pression réelle sur les nerfs et ne doit pas être exécutée. Dans l'étude Rand, souvent citée par les chiropracteurs, un nerf vertébral touché était une des contre-indications à la manipulation et suffisait à se voir exclure de l'étude.

Une autre preuve de la fausseté de la théorie chiropratique des subluxations et de l'intelligence innée, vient des victimes infortunées de traumatismes vertébraux. Il existe des personnes victimes de section ou de rupture de la moelle épinière au niveau cervical. Ces derniers s'en sortent toujours très mal et restent tétraplégiques, incapables de bouger les bras et les jambes. Si la blessure est assez haute sur la moelle épinière, la victime peut ne plus être capable de respirer toute seule. Dans de tels cas, les impulsions venant du cerveau sont incapables de voyager par la moelle épinière dans le cou, et donc toute communication entre le cerveau et le reste du corps est stoppé net. Il s'agit sans doute d'une des ruptures corporelles les plus dramatiques et complètes qui soit de l'influx nerveux.

Et pourtant, chez les gens tétraplégiques, les organes continuent de fonctionner tout à fait normalement et aucune maladie ne se développe à un niveau supérieur que chez une autre personne intacte. Bien entendu, il y a quelques effets provenant de la rupture du système nerveux autonome, comme celui de la régulation de la vessie, le degré de mobilité de l'intestin et autres fonctions. Mais les problèmes autonomes sont facilement identifiables en tant que tel et ne causent pas de maladies.

En résumé, la théorie de la maladie issue de la subluxation chiropratique, selon laquelle une pression des nerfs est cause de maladies, est en totale contradiction avec les faits quand on sait qu'une section totale de la moelle épinière n'est pas cause de maladies en soi. L'énergie vitale est morte en tant que théorie de la maladie, et seule la nature pseudoscientifique et absurde de la chiropratique demeure.

La chiropraxie de nos jours

Une revue exhaustive des pratiques chiropratiques, considérées comme pseudoscientifiques ou contraires à l'éthique, prendrait trop de place, quelques exemples suffiront.

Certains chiropracteurs font une utilisation excessive des rayons-X, exposant leurs patients à des radiations inutiles. Une des techniques utilisées est le passage total aux rayons-X de la colonne vertébrale, ce qui implique une importante exposition. Les chiropracteurs ont recours aux rayons-X pour détecter les subluxations, tout en manquant cruellement d'une définition claire de ce qu'est une subluxation. D'aucuns pourraient la définir comme un déplacement d'une vertèbre sur une autre, ce qui est la définition habituellement utilisée par les médecins. D'autres, par contre, utilisent des définitions plutôt vagues et affirment même que les subluxations sont invisibles aux rayons-X. Les chiropracteurs sont à ce jour toujours incapables de faire une démonstration cohérente d'un diagnostic de subluxation fondé sur les rayons-X.

Une autre pratique discutable, et potentiellement dangereuse, de la pratique chiropratique est la manipulation agressive et en force de la colonne vertébrale, y compris celle du cou. Certains chiropracteurs utilisent une technique de poussée relativement puissante lors de leurs manipulations, avec tous les risques de blessures sérieuses pour le patient que cela implique. D'autres manipulent le cou par des techniques rotatoires violentes. La manipulation du cou est particulièrement dangereuse à cause des risques de dommages aux artères qui approvisionnent le cerveau, pouvant causer une attaque cérébrale voire la mort. Plusieurs cas font états de complications de ce type, mais aucune étude n'a été dirigée afin d'en connaître le risque véritable.

Plusieurs chiropracteurs veulent et insistent afin que leurs patients passent par une "thérapie d'entretien". Ces visites régulières seraient destinées à prévenir la formation de subluxations et donc à rester en bonne santé. Aucune preuve ne vient corroborer que des visites fréquentes et répétées chez un chiropracteur aient quelque bénéfice qui soit sur la santé, à défaut d'en avoir sur son compte en banque.

L'application la plus insidieuse de la chiropratique est celle qui consiste à l'utiliser pour traiter un large panel de maladies différentes. Les praticiens osent s'occuper des allergies, des infections, de l'hypertension et font des déclarations non prouvées pour être soi-disant en meilleure santé. Ils entretiennent, chez leurs patients, un ensemble de concepts absurdes sur la santé et la maladie tout en les éloignant de la médecine scientifiquement fondée. Certaines organisations chiropratiques s'opposent directement aux mesures de santé publique (Outre-Atlantique), tout en dépréciant la médecine scientifique, jouant sur la peur du patient face à l'acte chirurgical et la technologie, font des amalgames abusifs et perturbants entre les abus de stupéfiants ou de médicaments sans contrôle médical, et les médicaments utilisés à des fins thérapeutiques par les médecins.

Le propagande chiropratique tend à répandre le bruit qu'avant d'aller consulter un médecin ou un spécialiste, il est nécessaire de consulter un chiropracteur. Pourtant, leur absence de formation médicale ne leur permet pas de poser un diagnostic, ni de donner une réponse au patient. Pas plus qu'ils ne sont compétents pour intervenir sur des enfants ou des nourrissons afin de "traiter" des pseudo cas de subluxations, en affirmant que cela pourrait les aider dans leur développement et leur croissance. Bien entendu, on retrouve aussi toute une argumentation chiropratique contre la prise d'antibiotiques.
Environ 80% des chiropracteurs seraient également engagés dans une ou plusieurs thérapies alternatives, surtout depuis le boom de ces pseudo médecines ,et vu leur popularité au sein d'un public mal informé. La kinésiologie appliquée est en bonne place, il s'agit d'une méthode qui identifierait les "champs énergétiques humains" par l'examen des muscles pour les rééquilibrer ensuite par différentes techniques de massage. L'autre méthode qui a la cote est l'iridologie qui prétend faire un diagnostic des maladies physiques par une simple analyse de l'iris de l'oeil. D'autres prescriront des remèdes homéopathiques ou phytothérapiques. Des techniques "diagnostiques" non prouvées sont aussi utilisées comme la thermographie infrarouge ou l'analyse du profil. La liste est longue, mais ce qu'elles ont en commun est surtout le fait qu'elles sont toutes pseudoscientifiques, non prouvées ni testées.

Conclusion

Nous l'avons vu, les fondamentaux de la chiropraxie sont pseudo-scientifiques, se rapprochant dans leur conception holistique de ceux de l'ostéopathie. Mais le risque quant à lui, est énorme, car la manipulation de la colonne vertébrale reste quelque-chose d'extrêmement dangereux, surtout pour quelqu'un de non expérimenté, et pour des raisons aussi superflues que celles de subluxations qui n'ont jamais prouvé leur existence ni leur influence sur le corps humain. La danger de se retrouver, après le passage entre les mains d'un chiropracteur, plus mal qu'avant existe, le recours quant à lui sera nul et les bénéfices inexistants.

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A lire:
- Les charlatans de la santé, Jean-Marie ABGRALL, Documents Payot.
- Histoires parallèles de la médecine. Des Fleurs de Bach à l'ostéopathie. Thomas Sandoz
- Le sommeil de la raison. Norbert Bensaïd
 
Notes & Références :
- Assessment of diclofenac or spinal manipulative therapy, or both, in addition to recommended fi rst-line treatment for acute low back pain: a randomised controlled trial. The Lancet. 2007; 370: 1638–43
- A systematic review of systematic reviews of spinal manipulation. E. Ernst, P.H. Canter - 2006
1 - Appropriateness of Spinal Manipulation for Low Back Pain : Project Overview and Literature Review
  - The Appropriateness of Spinal Manipulation for Low-Back Pain : Data Collection Instruments and a Manual for Their Use de Paul Shekelle, Ian Coulter, Eric Hurwitz
  - Manipulation and mobilization of the cervical spine. A systematic review of the literature. Hurwitz EL, Aker PD, Adams AH, Meeker WC, Shekelle PG.
  - Spinal manipulation for headache disorders
2 - Low back pain of mechanical origin : randomised comparison of chiropractic and hospital outpatient treatment. Meade TW, Dyer S, Browne W, Townsend J, Frank AO.
3 - A Scientific Test of Chiropractic's Subluxation Theory - The first experimental study of the basis of the theory demonstrates that it is erroneous. Edmund S. Crelin, Ph.D.
- Frequency and clinical predictors of adverse reactions to chiropractic care in the UCLA neck pain study. Hurwitz EL, Morgenstern H, Vassilaki M, Chiang LM.
- NCAHF Fact Sheet on Chiropractic. Dr Jarvis
- Les soins chiropratiques aux enfants : Des controverses et des points litigieux
- Loi relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé - Chapitre III : Déontologie des professions et information des usagers du système de santé.
- OSTÉOPATHIE ET CHIROPRAXIE (1° partie) - Académie de médecine
- OSTÉOPATHIE ET CHIROPRAXIE (2° partie) - Académie de médecine
- La Chiropraxie
- Les chiropracteurs sont-ils de vrais docteurs ?
- La chiropratique : manipulation du dos ou de l'information ? Sceptiques du Québec
* http://corpsalain.ca/chiro-specifique.htm

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Message par jeug » 26 Mai 2008, 11:24

(canardos @ dimanche 25 mai 2008 à 22:17 a écrit :meme quand elle est pratiquée par  un vrai medecin la chiropraxie est fondamentalement une escroquerie fondée sur des principes "vitalistes" non scientifiques associée le plus souvent à une autre escroquerie, l'osteopathie, et aucune preuve n'a été apportée de son efficacité .

Pas toujours !
Ou alors, tu n'as pas lu toi-même l'intégralité du texte que tu as mis en ligne, dont voici un extrait :
a écrit :Enfin une minorité de chiropracteurs est ouvertement critique envers leur propre domaine. Ils en appellent à un rejet total de la théorie de la subluxation de la maladie, se débarrassant des pratiques pseudoscientifiques et contraire à l'éthique de leurs "confrères", et demandent la restriction des actes chiropratiques au traitement de symptômes musculo-squelettiques. Leurs tentatives visent à faire entrer la chiropraxie dans le champ de la médecine scientifique.
Un de ces groupes au Canada a pris le nom de "orthopracteur", et considère leur nouvelle discipline orthopratique comme distincte de la chiropratique. L'orthopratique est l'utilisation de la manipulation afin de fournir un soulagement des tensions simples dans le dos. Ils ne croient pas dans la thérapie d'entretien, traitant les maladies, ni dans le recours aux pratiques médicales pseudoscientifiques. Les autres chiropracteurs s'opposent évidemment à ce courant, redoutant leur tentative de limiter ou de réduire les champs d'application de leur pratique

C'est sous ce seul angle, d'ailleurs, que je peux témoigner qu'un proche, souffrant depuis longtemps de mal de dos, s'est vu soulagé durablement par son médecin généraliste après une manipulation, alors que toutes les infiltrations de rumatologues et autres traitements n'avaient rien fait.
Pour le reste, ok, c'est du charlatanisme (guérir les maladies par des manipulation de vertèbres !).
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Message par canardos » 26 Mai 2008, 16:24

peut-etre que les ""orthopracteurs", qui restreignent les actes chiropratiques au traitement de symptômes musculo-squelettiques arriveront à faire entrer la chiropraxie dans le champ de la médecine scientifique comme ils le souhaitent.

Pour le moment il n'y a encore aucune étude médicale serieuse qui prouve qu'ils y ont réussi.

C'est en tout cas l'avis de l'academie de médecine...

en tous cas, il n'y a guere de moyen pour les malades de les distinguer à priori des autres car peut-etre que certains aux canada se font appeler "orthopracteurs", mais une recherche sous ce vocable dans Google ne donne rien ni en France, ni dans les pages francophones!
canardos
 
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Message par Aumance » 26 Mai 2008, 18:04

alors, que penser des personnes pour qui "çà" marche ?

qu'ils sont dérangés ?

qu'ils recherchent, en désespoir de cause, une réponse qu'aucun médecin digne de ce nom n'a pu apporter ? que personne ne s'occupe d'eux car ils ne sont pas "rentables" pour ledit médecin ?

pour ma part, je suis "croyante" et "pratiquante" de cette discipline ; certes, je ne suis pas futée, futée ..... mais çà ne me rend pas méchante ;

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Message par Aumance » 26 Mai 2008, 18:22

certaines mutuelles complémentaires santé commencent à rembourser ces actes alors qu'elles ne font pas de même pour les médicaments déremboursés ou les actes "hors nomenclature" ;

je suppose qu'ils se positionnent bien en fonction d'études sur l'éventuel bien-fondé de ce type de soins ! mais, je suis peut-être dupe !

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Message par canardos » 26 Mai 2008, 18:38

ce que je pense, Aumance, c'est que pas mal de personnes ont la moelle epiniere comprimée par des "becs de perroquet" causés par l'arthrose, par des disques intervertebraux usés ou trop mobles, en raison du syndrome du "canal etroit", etc...

dans ces conditions des manipulations peuvent faire momentanement du bien en deplaçant un disque ou en remboitant mieux deux vertebres, mais c'est hyperdangereux et les accidents graves endommageant de façon irreversible la moelle epiniere sont tres frequents. on parle des gens soulagés par la chiropractie pas des gens dont la vie a té massacrée....et il y en a un paquet!

car ces manipulations se font à l'aveugle uniquement par des pressions et des manipulations externes sans voir les consequences internes en termes de compression, voire de section de la moelle epiniere!

mieux vaut recourir dans ces cas la à la chirurgie orthopedique voire pour les compressions causées par les vertebres cervicales à la neurochirurgie, on obtient de vrais resultats et surtout les accidents sont bien plus rares.

en tout cas moi je serais plus rassuré!
canardos
 
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