Réchauffement climatique

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 21 Nov 2011, 23:43

dans Maxiscience:
a écrit :

Gaz à effet de serre : des concentrations record relevées en 2010


Les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ont atteint de nouveaux records l'année dernière. Entre 1990 et 2010, le forçage radiatif de l’atmosphère par les gaz à effet de serre a augmenté de près de 30%, alerte ce lundi l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

C'est une nouvelle inquiétante qu'annonce ce lundi 21 novembre le dernier bulletin de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) sur les gaz à effet de serre (GES). Selon ce rapport, les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère ont atteint de nouveaux pics en 2010 et tout particulièrement celle de protoxyde d'azote. Le taux d'accroissement des GES se serait ainsi accéléré.

L'OMM révèle en effet que le forçage radiatif de l'atmosphère par les gaz à effet de serre - à savoir la différence entre l'énergie radiative reçue et l'énergie radiative émise par un système climatique - a augmenté de 29% entre 1990 et 2010. Un accroissement auquel le dioxyde de carbone (CO2), contribue à hauteur de 80%. "La teneur de l'atmosphère en gaz à effet de serre d'origine anthropique a atteint une fois de plus des niveaux jamais enregistrés depuis l'époque préindustrielle", déplore le Secrétaire général de l'OMM, Michel Jarraud.

Or "même si nous parvenions à stopper aujourd'hui nos émissions de gaz à effet de serre, ce qui est loin d'être le cas, les gaz déjà présents dans l'atmosphère y subsisteraient encore pendant des dizaines d'années et continueraient de perturber le fragile équilibre de la Terre, planète vivante, et du climat" prévient-il.

Comprendre les interactions entre les GES et l'atmosphère

Comme l'explique l'organisation, les gaz à effet de serre, dont une grande partie est engendrée par l'activité humaine, captent une partie du rayonnement qui traverse l'atmosphère terrestre, entraînant alors le réchauffement de ce dernier. Après la vapeur d'eau, les trois gaz à effet de serre persistants les plus abondants dans l'atmosphère sont le dioxyde de carbone, le méthane et le protoxyde d'azote, précise l'OMM avant d'insister : "Aujourd'hui plus que jamais, nous avons besoin de comprendre les interactions complexes, parfois inattendues, entre les gaz à effet de serre présents dans l'atmosphère, la biosphère et les océans".

canardos
 
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Message par canardos » 29 Nov 2011, 11:02

Dans le Figaro d'aujourd'hui:



a écrit :

Météo : pourquoi 2011 a été une nouvelle année chaude

«Les treize années les plus chaudes ont eu lieu durant ces quinze dernières années, depuis 1997», rappelle l'organisation météorologique mondiale qui attribue ce réchauffement à l'activité humaine.

Pas de record de chaleur en 2011 comme en 2010, année la plus chaude jamais enregistrée. Les températures relevées par l'OMM (organisation météorologique mondiale) font néanmoins rentrer 2011 dans le peloton des dix années largement au dessus de la moyenne avec des températures tellement élevées dans le grand Nord que la banquise arctique n'a également jamais été aussi mince.

Ce résultat est d'autant plus marquant que 2011 a été très largement influencée jusqu'en mai par La Niña : un des grands phénomènes climatiques qui se développe à épisode régulier dans le Pacifique et qui est très connu pour son effet refroidissant.

La température couplée de l'air et de l'océan a été estimée par l'OMM à 0,41 °C au dessus de la moyenne des trente années qui se sont écoulées entre 1961 et 1990 (années de référence). La Niña «qui a été une des plus fortes enregistrées depuis 60 ans » est non seulement responsable de certains épisodes météorologiques extrêmes apparus au cours de l'année (sécheresse en Afrique de l'est et dans le sud des États-Unis, inondations en Afrique et en Asie du sud ainsi que dans l'est de l'Australie) mais on estime qu'elle provoque une baisse des températures de 0,1°C à 0,15°C par rapport à l'année précédente ou à celle qui suit.

L'année 2011 «correspond tout à fait à ce schéma», souligne l'OMM qui insiste toutefois : «2011 aura été l'année la plus chaude de toutes celles ayant connu une Niña modérée ou forte (1989, 2000, 2008). La Niña semble s'être remise en marche ces dernières semaines constate l'OMM, mais «elle ne devrait pas atteindre l'intensité de la fin 2010 et du début 2011».
«Le monde se réchauffe»

Comme tous les ans, les données couvrent la période de janvier à octobre. On ne connaîtra le résultat définitif que début 2012, une fois enregistrées les températures des mois de novembre et décembre. «Les treize années les plus chaudes ont eu lieu durant ces quinze dernières années, depuis 1997»,rappellent les représentants de l'OMM.

Ces données sont publiées cette semaine à l'occasion de la 17ème conférence sur le climat qui débute à Durban (Afrique du Sud). «Nos données scientifiques sont solides et prouvent de manière irréfutable que le monde se réchauffe et que cette hausse des températures est dues aux activités humaines», explique Michel Jarraud, le secrétaire général de l'OMM. Il ajoute que «la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère a atteint de nouveaux sommets et approche les niveaux correspondants à une hausse des températures de 2 à 2,4 °C». Les pays du monde entier se sont engagés à tout mettre en œuvre pour que la hausse des températures ne dépasse pas 2°C. C'est l'enjeu des négociations de Durban.

canardos
 
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Message par eric17 » 30 Nov 2011, 00:41

8) Une simple constatation pour la ville ou j'habite,il a fallut que j'arrose avec mon puit mon jardin potager,du jamais vu en novembre et je suis pas tout seul dans ce cas!! :roll:
eric17
 
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Message par canardos » 24 Jan 2012, 14:55

meme si cet hiver semble anormalement doux, le rechauffement climatique pourrait s'accompagner d'hivers froids.

sur thegreenweb.com:

a écrit :

Le réchauffement climatique pourrait conduire à des hivers de plus en plus rigoureux
par anna demontis, Lundi 23 janvier 2012

Le réchauffement climatique pourrait expliquer les fortes chutes de neige survenues en Sibérie durant l'automne depuis la fin des années 1980

Selon une étude publiée dans la revue Environnemental Research Letters, les hivers rigoureux qu’a connu l’hémisphère nord ces dernières années seraient le fait du réchauffement climatique.

L’année 2011 a beau avoir été la plus chaude depuis 1900, l’augmentation des températures n’est pas de mise partout. Toutefois, selon de nouveaux travaux coordonnés par Judah L. Cohen, spécialiste en recherche atmosphérique et environnementale, la récurrence d’hivers froids et enneigés comme la France a pu en connaître en 2009 et 2010 ne s’expliquerait pas seulement par des variations aléatoires et locales de températures : elle pourrait aussi – surtout – être le fait du réchauffement climatique. « Divers éléments attestent que les vagues de chaleur en été et à l’automne coïncident avec l’augmentation de l’humidité dans les hautes latitudes et avec l’accroissement de la couverture neigeuse eurasiatique », résument les troupes de M. Cohen, auteurs d’un article paru dans la revue  Environmental Research Letters et selon lesquelles ces phénomènes « induisent un refroidissement dynamique du temps hivernal à grande échelle ». Ainsi s’expliqueraient les hivers globalement plus rigoureux que connaît l’hémisphère nord depuis 1988.

Tout commence en fait en Arctique, où le réchauffement climatique provoque la fonte des glaces, ouvrant ainsi de nouveaux accès aux eaux sombres du Grand Nord, qui absorbent la chaleur. S’ensuit une augmentation des niveaux d’humidité dans l’air et une accumulation de nuages entraînant une amplification des précipitations, lesquelles se transforment en chutes de neige plus intenses qu’à l’accoutumée dans les régions très froides, comme en Sibérie. Cet enneigement plus important se traduit par la modification d’un autre épisode climatique, l’oscillation arctique. Couvrant tout l’hémisphère nord, cette variation de la pression atmosphérique à la surface de la mer est liée à l’intensité et à la position moyenne des dépressions et des anticyclones entre l’Arctique et les latitudes de 37 à 45 nord. Elle affecte le courant des vents et d’air provenant du Pôle et arrivant dans les basses latitudes, en particulier dans l’est des Etats-Unis, dans le sud du Canada et au nord de l’Eurasie.

L’étude menée par Judah L. Cohen pourrait à terme faciliter les prévisions météorologiques et l’anticipation des phénomènes climatiques. Ce qui n’est pas un luxe au regard du contexte actuel.

canardos
 
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Message par llaima » 04 Fév 2012, 19:50

(canardos @ mardi 24 janvier 2012 à 14:55 a écrit : meme si cet hiver semble anormalement doux, le rechauffement climatique pourrait s'accompagner d'hivers froids.

sur thegreenweb.com:

a écrit :

Le réchauffement climatique pourrait conduire à des hivers de plus en plus rigoureux
par anna demontis, Lundi 23 janvier 2012

Le réchauffement climatique pourrait expliquer les fortes chutes de neige survenues en Sibérie durant l'automne depuis la fin des années 1980

Selon une étude publiée dans la revue Environnemental Research Letters, les hivers rigoureux qu’a connu l’hémisphère nord ces dernières années seraient le fait du réchauffement climatique.

L’année 2011 a beau avoir été la plus chaude depuis 1900, l’augmentation des températures n’est pas de mise partout. Toutefois, selon de nouveaux travaux coordonnés par Judah L. Cohen, spécialiste en recherche atmosphérique et environnementale, la récurrence d’hivers froids et enneigés comme la France a pu en connaître en 2009 et 2010 ne s’expliquerait pas seulement par des variations aléatoires et locales de températures : elle pourrait aussi – surtout – être le fait du réchauffement climatique. « Divers éléments attestent que les vagues de chaleur en été et à l’automne coïncident avec l’augmentation de l’humidité dans les hautes latitudes et avec l’accroissement de la couverture neigeuse eurasiatique », résument les troupes de M. Cohen, auteurs d’un article paru dans la revue  Environmental Research Letters et selon lesquelles ces phénomènes « induisent un refroidissement dynamique du temps hivernal à grande échelle ». Ainsi s’expliqueraient les hivers globalement plus rigoureux que connaît l’hémisphère nord depuis 1988.

Tout commence en fait en Arctique, où le réchauffement climatique provoque la fonte des glaces, ouvrant ainsi de nouveaux accès aux eaux sombres du Grand Nord, qui absorbent la chaleur. S’ensuit une augmentation des niveaux d’humidité dans l’air et une accumulation de nuages entraînant une amplification des précipitations, lesquelles se transforment en chutes de neige plus intenses qu’à l’accoutumée dans les régions très froides, comme en Sibérie. Cet enneigement plus important se traduit par la modification d’un autre épisode climatique, l’oscillation arctique. Couvrant tout l’hémisphère nord, cette variation de la pression atmosphérique à la surface de la mer est liée à l’intensité et à la position moyenne des dépressions et des anticyclones entre l’Arctique et les latitudes de 37 à 45 nord. Elle affecte le courant des vents et d’air provenant du Pôle et arrivant dans les basses latitudes, en particulier dans l’est des Etats-Unis, dans le sud du Canada et au nord de l’Eurasie.

L’étude menée par Judah L. Cohen pourrait à terme faciliter les prévisions météorologiques et l’anticipation des phénomènes climatiques. Ce qui n’est pas un luxe au regard du contexte actuel.


ALors si ça , ça ne s'appelle pas s'accrocher aux branches... Quand il fait chaud c'est la faute au réchauffemement climatique quand il fait froid aussi, bravo! Je pourrais dire que le fait que les températures aient augmenté depuis 1960 c'est le signe d'un refroidissement!

Imaginer des scenarios climatiques : oui pourquoi pas... Mais faire de l'effet de serre un paradigme auquel il ne faut pas toucher pour ensuite faire coller toutes les observations à ce model même quand c'est contredit c'est n'importe quoi.

La raison voudrait qu'à partir de ces observations on tire les conclusions suivantes :
-que le réchauffement observé ces dernières décennies n'avait pas pour cause unique ou principal le CO2 et que d'autres facteurs aient joués dans le sens d'un réchauffement et qu'aujourd'hui ils ne le jouent plus dans ce sens et qu'on arrive à un moment où les températures vont décroitre!
- que le réchauffement climatique n'est pas linéaire et qu'on est dans une période de pause...

Perso je pense que le CO2 joue un rôle dans le climat mais pas autant qu'on le prétend et que d'autres facteurs jouent. SUrement qu'au cours de la fin du XXe siècle les facteurs ont joué ensemble dans le même sens et que peut-être aujourd'hui d'autres commencent à s'inverser et que donc même si le CO2 joue toujours (et de plus en plus) dans le sens d'un réchauffement les autres vont jouer en sens contraire! On a surement beaucoup exagéré le rôle du CO2 par rapport aux autres facteurs : ceci s'observe assez bien par le fait que l'augmentation du taux de >CO2 et de la température n'ai pas parallèle...

Alors je pense qu'en moyenne sur de grandes échelles de temps la température moyenne de la Terre va augmenter... un peu. Pas de quoi en faire un drame! Mais pendant qu'on s'occupe de ces histoires de CO2 et de réchauffement hypotéthique on ne parle pas des vrais problèmes qui ravagent écologiquememt la planète :
-l'explosion démographique
-la destruction des forêts rasées ou transformées en plantation d'eucalyptus
-la destruction des faunes africaines et asiatiques et de leurs écosystèmes qui risquent d'être emporté par la multiplication par 3 de la population (en afrique)
-En Europe et particulièrement en France : la chasse, l'artificialisation des sols, la destruction des haies, l'appauvrissement des océans, l'explosion des villes, la disparition des écosystèmes...
Et partout l'accumulation des déchets, la pollution des ressources en eau, le patrimoine naturel délaissé

Enfin bref toutes ces choses qui ne sont pas hypothétiques mais qui se passent pour de vrai aujourd'hui! >>>C'est celà qui est en train de rendre notre planète de plus en plus pauvre, qui va presenter aux générations futures une caricature de Terre par rapport à ce qu'elle était.

C'est pourquoi il faut dénoncer les vrais problèmes et non les faux comme le climat et le capitalisme est de toute manière insuportable sous tous les climats!
llaima
 
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Message par canardos » 04 Fév 2012, 20:31

non non Ilaima, tous les modèles qui prévoient un réchauffement climatique prévoient également que ce réchauffement va obligatoirement entrainer un ralentissement des grands courants océaniques entre l'équateur et les pôles, en raison de la diminution de l'écart entre la température de l'eau à l'équateur et aux pôles.

ce ralentissement pourrait avoir pour une conséquence pendant une période transitoire de quelques dizaines d'années par des années froides dans les zones tempérées. Globalement avec l’élévation très rapide des températures au pôles et l'augmentation continue de la température dans les tropiques, la température continuerait à augmenter, mais pas au même rythme partout.

j'ajoute que le ralentissement du "tapis roulant océanique" aurait aussi de graves conséquences sur l’oxygénation des eaux et par conséquent sur les écosystèmes.

Mais sans attendre ce ralentissement des courants océaniques il est évident que le réchauffement au pôle nord et la fonte des glaces a pour conséquence une augmentation du taux d'humidité dans l’hémisphère nord avec des vents froids et humides qui ne réchauffent pas les régions tempérées de l’hémisphère nord.

enfin sache que toutes les études en paleoclimatique montrent que des élévations de température de 5° ont toujours entrainé des extinction de masse (ex le maximum thermique à la fin du paléocène) et des augmentations de 10° des mega-extinctions comme celles Permien.

Or 5 à 6 ° c'est ce que prévoient les scénarios les plus pessimistes des climatologues en 1 siècle...alors que les élévations de température de 5% qui avaient causé dans le passé des extinctions de masse avait pris des milliers voire des dizaines de milliers d'années. et que si les températures s’élèvent de 5° ce réchauffement s’étendra ensuite inévitablement aux océans avec un décalage de quelques dizaines ou centaines d'années. les conséquences en seront la diminution du taux d’oxygène dissous dans l'eau, l'acidification des océans liée à l’absorption du CO2, et peut-être pire encore une dégagement massif du méthane contenue dans les hydrates de méthane stockés au fond des océans. Un tel dégagement pourrait encore augmenter les températures de plusieurs degrés. et la on serait dans une catastrophe majeure pour l'humanité.

Donc, non, le dégagement massif de gaz à effet de serre et la destruction des "puits de carbone" capables de l'absorber que sont les forets tropicales et le plancton océanique n'est pas un problème mineur. C'est certainement un des problèmes les plus graves qu'aura à résoudre l'humanité si elle arrive à se débarrasser du capitalisme.

ça ne veut pas dire que les autres problèmes écologiques que tu signales sont mineurs. Au contraire, car en plus le réchauffement climatique aura encore des effets bien plus destructeurs sur les écosystèmes fragilisés par l'action humaine.
canardos
 
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Message par luc marchauciel » 08 Fév 2012, 14:05

Sur le blog de Valérie Borde :

http://www2.lactualite.com/valerie-borde/

a écrit :
Climat : Nathalie Elgrably-Lévy en plein délire !



7 février 2012


«La thèse du réchauffement climatique est morte», nous apprenait il a quelques jours Nathalie Elgrably-Lévy, membre de l’Institut économique de Montréal et chroniqueuse au Journal de Montréal, qui salue «Le triomphe de la vérité». C’est évidemment une vue de l’esprit !

Pour en arriver à cette conclusion, celle que mon confrère Jean-François Lisée a rebaptisée «la Sarah Palin québécoise» s’appuie sur deux arguments d’une solidité scientifique inébranlable selon elle, mais malheureusement complètement erronés.

Le premier est une lettre de 16 scientifiques publiée le 27 janvier dans le Wall Street Journal, quotidien réputé pour sa sympathie à l’égard des climatosceptiques.

«No need to panic about global warming», affirment ceux que Mme Elgrably-Lévy qualifie de «scientifiques de réputation internationale». Sauf qu’aucun d’entre eux n’est réellement un spécialiste du climat. Et qu’une lettre d’opinion n’est en rien comparable à un consensus scientifique bâti à coups d’innombrables études.

Les auteurs de cette lettre sont bien connus. Il s’agit encore et toujours du même groupe de scientifiques proche des «marchands de doute» dont je vous ai déjà parlé, idéologues et démagogues à souhait, tels que le français Claude Allègre ou l’Américain Richard Lindzen, qui hantent l’espace public à la recherche de gogos à convaincre.

Le Wall Street Journal a suscité un tollé en publiant cette lettre, à laquelle ont immédiatement répondu 39 autres scientifiques, crédibles ceux-là, demandant aux lecteurs s’ils iraient voir un dentiste pour leurs problèmes cardiaques. Mais le mal était fait, puisque des personnes qui n’y connaissent rien aux sciences du climat comme Mme Elgrably-Lévy ont mordu à l’hameçon.

L’autre preuve que le réchauffement climatique n’est qu’une invention, selon la chroniqueuse, ce sont de nouvelles données compilées par des chercheurs de la University of East Anglia et du MetOffice qui montreraient que la température n’a pas augmenté sur Terre depuis 1997.

La bonne nouvelle, c’est que ces chercheurs, que les climatosceptiques ont trainé dans la boue lors du Climategate, semblent miraculeusement être redevenus crédibles à leurs yeux. Je croyais qu’ils n’étaient que des traîtres conspirateurs et menteurs ?

Mais là encore, j’ai de bien mauvaises nouvelles pour Mme Elgrably-Lévy. C’est que les données qu’ils ont récoltées ne contredisent en rien le réchauffement climatique.

[graphique apparaissant sur le blog]

Pour forger son opinion, je doute fort que Mme Elgrably Lévy ait analysé ces données. Elle a plutôt dû se fier à cet article du Mail on Sunday, qui fait beaucoup jaser chez les climatosceptiques et n’a certainement pas manqué d’attirer l’attention de ses lecteurs, surtout en pleine vague de froid.

Sauf que son auteur n’a pas du tout fait son travail correctement et a clairement déformé les propos de ses sources, comme l’explique le Met Office dans cette mise au point, dont Mme Elgrably se garde bien de nous parler.

Dans les 15 dernières années, la température moyenne du globe a de fait très peu augmenté, comme le montre la courbe ci-dessous.



Mais il faut faire preuve d’une mauvaise foi flagrante pour ne pas reconnaître que la tendance est à la hausse. Remarquez au passage que les trois modèles comparés, que certains disent complètement faux, sont quand même à peu de choses près en accord, même s’ils ne s’appuient pas sur les mêmes données.

Quinze ans, à l’échelle du climat, ce sont des broutilles. Dire que cette stagnation est une preuve que le réchauffement climatique est une invention n’a tout simplement aucun sens.

Imaginez une personne qui, à force de s’empiffrer continuellement, est devenue obèse.

Pourtant, si un jour elle se pèse le matin puis le soir, elle observera bien peu de différence sur la balance, même si elle a mangé six hamburgers et bu 8 litres de Coca-Cola à midi.

Est-ce la preuve qu’un tel régime ne fait pas grossir, madame Elgrably-Lévy ?
luc marchauciel
 
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Message par llaima » 11 Fév 2012, 19:19

(luc marchauciel @ mercredi 8 février 2012 à 14:05 a écrit : Sur le blog de Valérie Borde :

http://www2.lactualite.com/valerie-borde/

a écrit :
Climat : Nathalie Elgrably-Lévy en plein délire !



7 février 2012


«La thèse du réchauffement climatique est morte», nous apprenait il a quelques jours Nathalie Elgrably-Lévy, membre de l’Institut économique de Montréal et chroniqueuse au Journal de Montréal, qui salue «Le triomphe de la vérité». C’est évidemment une vue de l’esprit !

Pour en arriver à cette conclusion, celle que mon confrère Jean-François Lisée a rebaptisée «la Sarah Palin québécoise» s’appuie sur deux arguments d’une solidité scientifique inébranlable selon elle, mais malheureusement complètement erronés.

Le premier est une lettre de 16 scientifiques publiée le 27 janvier dans le Wall Street Journal, quotidien réputé pour sa sympathie à l’égard des climatosceptiques.

«No need to panic about global warming», affirment ceux que Mme Elgrably-Lévy qualifie de «scientifiques de réputation internationale». Sauf qu’aucun d’entre eux n’est réellement un spécialiste du climat. Et qu’une lettre d’opinion n’est en rien comparable à un consensus scientifique bâti à coups d’innombrables études.

Les auteurs de cette lettre sont bien connus. Il s’agit encore et toujours du même groupe de scientifiques proche des «marchands de doute» dont je vous ai déjà parlé, idéologues et démagogues à souhait, tels que le français Claude Allègre ou l’Américain Richard Lindzen, qui hantent l’espace public à la recherche de gogos à convaincre.

Le Wall Street Journal a suscité un tollé en publiant cette lettre, à laquelle ont immédiatement répondu 39 autres scientifiques, crédibles ceux-là, demandant aux lecteurs s’ils iraient voir un dentiste pour leurs problèmes cardiaques. Mais le mal était fait, puisque des personnes qui n’y connaissent rien aux sciences du climat comme Mme Elgrably-Lévy ont mordu à l’hameçon.

L’autre preuve que le réchauffement climatique n’est qu’une invention, selon la chroniqueuse, ce sont de nouvelles données compilées par des chercheurs de la University of East Anglia et du MetOffice qui montreraient que la température n’a pas augmenté sur Terre depuis 1997.

La bonne nouvelle, c’est que ces chercheurs, que les climatosceptiques ont trainé dans la boue lors du Climategate, semblent miraculeusement être redevenus crédibles à leurs yeux. Je croyais qu’ils n’étaient que des traîtres conspirateurs et menteurs ?

Mais là encore, j’ai de bien mauvaises nouvelles pour Mme Elgrably-Lévy. C’est que les données qu’ils ont récoltées ne contredisent en rien le réchauffement climatique.

[graphique apparaissant sur le blog]

Pour forger son opinion, je doute fort que Mme Elgrably Lévy ait analysé ces données. Elle a plutôt dû se fier à cet article du Mail on Sunday, qui fait beaucoup jaser chez les climatosceptiques et n’a certainement pas manqué d’attirer l’attention de ses lecteurs, surtout en pleine vague de froid.

Sauf que son auteur n’a pas du tout fait son travail correctement et a clairement déformé les propos de ses sources, comme l’explique le Met Office dans cette mise au point, dont Mme Elgrably se garde bien de nous parler.

Dans les 15 dernières années, la température moyenne du globe a de fait très peu augmenté, comme le montre la courbe ci-dessous.



Mais il faut faire preuve d’une mauvaise foi flagrante pour ne pas reconnaître que la tendance est à la hausse. Remarquez au passage que les trois modèles comparés, que certains disent complètement faux, sont quand même à peu de choses près en accord, même s’ils ne s’appuient pas sur les mêmes données.

Quinze ans, à l’échelle du climat, ce sont des broutilles. Dire que cette stagnation est une preuve que le réchauffement climatique est une invention n’a tout simplement aucun sens.

Imaginez une personne qui, à force de s’empiffrer continuellement, est devenue obèse.

Pourtant, si un jour elle se pèse le matin puis le soir, elle observera bien peu de différence sur la balance, même si elle a mangé six hamburgers et bu 8 litres de Coca-Cola à midi.

Est-ce la preuve qu’un tel régime ne fait pas grossir, madame Elgrably-Lévy ?

je ne connais pas la qualité ou non des arguments de Nathalie Elgrably-Lévy mais en tous cas ceux de Valérie Borde ne volent pas dans la stratosphère des idées mais restent plutôt dans les abysses. Le principal argument : ceux qui remettent en cause que le climat va forcément changer de manière drastique sont des réactionnaires, neo-conservateurs, de droite ou de gauche frelatée. L'Histoire pourtant nous donne pas mal d'exemples où ce genre de reflexion a conduit la gauche (enfin une partie)à des positions ridicules comme par exemple sur la génétique voir même sur l'évolution où certains bobos vont vous dire que le darwinisme est une vision libérale de la science ou que le matérialisme est une vision impérialiste occidentale! Alors c'est vrai ce n'est pas le cas des trotskystes en générale mais c'est pas une raison de se laisser entrainer avec le réchauffement climatique
llaima
 
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Message par llaima » 11 Fév 2012, 20:21

Ah oui j'oubliais aussi la psychanalyse qui a eu beaucoup d'adeptes dans une certaine gauche alors que mes medecins qui cherchaiant une cause organique à certaines maladies psychiques étaient qualifiés de reactionnaires... Je ne sais pas comment évoluera cette histoire du climat mais mils emblerait que ça ne soit pas la catastrophe annonçée, alors que d'autres choses hautement plus grave se produisent.
llaima
 
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Message par shadoko » 11 Fév 2012, 23:37

(llaima a écrit :
Je ne sais pas comment évoluera cette histoire du climat mais mils emblerait que ça ne soit pas la catastrophe annonçée

Quelle est la catastrophe annoncée que ça n'est pas?
shadoko
 
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