S'il y a bien eu un mini-amphi qui a eu du succès c'est bien celui sur le réchauffement climatique!
Par contre Lo semble s'être un peu trop embarquée dans le débat en prenant position sur les thèses carbocentriques du GIEC et en concluant aussi bien sur sa brochure que lors des mini-conférences que le rechauffement est dû à l'activité humaine...
Si la majorité des arguments apportés étaient de bonne qualité et qu'ils évitaient les éceuils catastrophistes où les conclusions érronnées habituelles de certains tenants des thèses du GIEC il n'empêche que les conclusions semblent un peu hative. En effet si on y présente la thèse du CO2 anthropique comme sûr alors que les arguments pour les soutenir ne sont que plausibles. Car oui dans cette thèse on a des observations (+0.7° en 1 siècle sur terre, +40% de CO2 en 150ans), un mécanisme(l'effet de serre très mal nommé d'ailleurs) et des modèles (en abondance)mais il a été oublié de préciser que justement les mécanismes du sois-disant effet de serre étaient très mal contraints et que les incertitudes étaient très mal estimées et minorées. Ainsi sur la courbe des derniers 500 000 ans avec les variations parallèles CO2/T° on nous dit bien que c'est la T° qui change en premier et le CO2 qui suit mais on oublie que c'est selon le modèle inverse (la variation de Co2 qui entraine la varaition de T°) que l'on calibre les modèles d'effet du Co2 sur la température. Il est dit qu'en fait dans ce cas le CO2 agit par rétroaction et amplifie les variations et qu'on lui impute seulement 30 à 50% de ces anciennes variations de température. Sauf qu'on nous dit pas comment on obtient ce chiffre pourtant capital pour la prévision climatique.
Bon si s'en était resté là c'était pas trop mal malgré tout et une conclusion du type : la théorie sur l'augmentation de la température du 20° siècle due aux rejets de gaz à effet de serres semble bien documentée par de nombreux faits etc... Cela aurait été encore mieux si on avait dit qu'il y avait quand même des incertitudes très forte sur le couplage CO2/T° incertitudes qui semblent confirmées par le fait que l'augmentation de température est bien loin d'être linéaire et qu'au contraire on a des reculs parfois important comme dans la période 1940-1970 . On aurait pû dire aussi que l'activité solaire avait été exceptionnelement forte dans la fin des années 90, années très chaudes sur la planète et aussi que malgré les prévisions alarmistes ces derniers temps les cyclones, l'intensité d'El-Nino etc semblent marquer le pas... Dire qu'il y incertitude n'est pas se déconcidérer au contraire ça rend plus robuste les prévisions. Car si on imagine que les thèses GIEC sont vraies mais que malgré tout durant les 20 prochaines années on observe un refroidissement type 1940-70 non prévu par les modèles on risque de jeter tout ensemble!!! Tandit qu'en disant que les modèles très complexe ne permettent pas trop de prédire mais montre un risque assez élevé pour prendre des mesures contre les GES tout ne pourra pas être rejeté au premier coup de froid! Attention aux modèles numériques non contraints!
Enfin de mon coté ce qui m'a dérangé un peu plus que la partie science pure c'est le mélange politique/science. Si je ne vois pas de problèmes à ce que la science soit utilisée pour apuyer des arguments politiques et qu'au contraire la force du marxisme c'est justement d'être matérialiste et scientifique, faire l'inverse est dangereux : Dire que l'hypothèse des GES est juste car elle est en parfait accord avec le fait que le capitalisme est irrésponsable et destructeur de la planète c'est une grave erreur. Une thèse n'est pas vraie ou fausse selon s'il elle en apparent accord ou non avec nos thèses politiques. Surtout on n'a pas besoin des GES pour démontrer que le capitalisme est un fléau pour la planète même sur le plan écologique : déforestation, marées noires, utilisation des sables bitumineux, pêche industrielle, destruction et traffic d'espèces protégées, pollution des eaux... Tout cela est avéré sans contradiction et est suffisant je pense pour démontrer la nuisance de notre système économique sur la nature! Accrocher politiquement la politique communiste (ou écologiques pour ces derniers) aux thèses du GIEC c'est très dangereux car si il y a eu erreur (ce que je soupconne fortement) nous discrediterons l'ensemble de nos idées au yeux de la population alors qu'on n'avait pas à prendre ce risque!
Le GIEC semble être sorti du fonctionnement normal de la science et cela vient surement de sa structure ONUsienne qui mêle politique et science dans un cocktail pas très reussi. Après on peut critiquer Allègre et sa courbe et dire qu'il est pas sympa surtout quand il flanque une raclée à Masson-Delmotte qui va s'en pleindre à la cadidate UMP-IDF aussi accessoirement ministre de la recherche mais ça ne retire pas le fait que le GIEC fonctionne de manière anormale par rapport aux méthodes classques de la sciences qui elle non plus n'est pas à l'abris de bévues (l'article sur la mémoire de l'eau dans "Nature", la réfutation des thèses de Wegener durant 40 ans...)
Alors exposer les faits c'est bien et ça a été plutôt bien fait, dire que face au risque possible le capitalisme est incapable de gérer une telle situation, je dis oui mais par contre prendre définitivement parti pour les thèses GIEC car ça semble politiquement compatible je dis non!