L'autisme mieux compris ?

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 18 Fév 2012, 11:38

étonnant que tu ne donnes pas la peine d'aller sur les sites de parents d'autistes. des témoignages il y en a, notamment celui d'une mere dont l'enfant est terrorisé a peur des draps et couche par terre. et souvent l'enfant est packé sans l'autorisation des parents en plus.

et t'es tu donné la peine de visionner la vidéo où la petite manon est packée de force?

maintenant voila le témoignage d'une maman d'un enfant autiste qui est mort étouffe par le packing:

temoignage sur le deces de Gabriel

mais évidemment quelle valeur peut avoir ces témoignages de mauvaises mères pour un defenseur du packing salvateur?

mais toi wapi, que penses tu des postulats sur lesquels repose le packing...contact mère enfant déficient du fait de la mère et responsable de l'autisme, packing choc permettant de régresser à l'état neonatal de sortir de sa coquille, de rétablir le contact avec une nouvelle mère symbolique et de reconstruire sa perception du corps.

canardos
 
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Message par canardos » 18 Fév 2012, 14:38

puisque tu parles de temoignages, wapi...celui la dans l'express du 17/06/2009:

a écrit :

"Ses crises ne cessaient de se multiplier"

Les parents de Chloé*, 7 ans, installés à Montigny-en-Gohelle (Pas-de-Calais), ont retiré leur fille de l'établissement où elle pratiquait, entre autres, le packing. "Nous avons été floués, s'indigne son père. Nous ne connaissions rien à l'autisme quand Chloé est entrée en hôpital de jour, il y a trois ans. Nous avons signé une décharge pour deux séances de packing par semaine sans comprendre de quoi il retournait. Tout se déroulait dans une pièce fermée ; on ne voyait rien. Avec ma compagne, nous imaginons que les enveloppements ont dû mal se passer, même si l'équipe nous assurait du contraire. Comment expliquer, sinon, que ses crises ne cessaient de se multiplier?

Pendant l'année où elle a fréquenté l'établissement, je ne reconnaissais plus ma fille. A la maison, elle s'enfermait dans les placards, grimpait sur les meubles. Elle se donnait même des coups de poing dans l'oeil. Un jour, elle a frappé si fort dans la porte vitrée que celle-ci a volé en éclats. Des centaines de fois par jour, elle demandait qu'on la frotte sur les mains, les bras, partout où elle s'était cognée. Souvent, ça ne suffisait pas et elle réclamait qu'on lui mette des pansements ou du scotch, peu importe. Il fallait obtempérer, sinon elle entrait dans une colère noire. 

Alors, je me suis renseigné sur les traitements de l'autisme. J'ai commencé par arrêter de donner des psychotropes à ma fille. Puis je l'ai retirée du jour au lendemain de l'établissement en leur disant qu'elle allait commencer l'ABA [NDLR : une nouvelle méthode d'éducation intensive développée aux Etats-Unis]. L'équipe a protesté en disant : il fallait nous parler de vos aspirations, nous sommes ouverts à toutes sortes d'approches. Mais c'était trop tard pour discuter. La France a quarante ans de retard dans le traitement de l'autisme, les parents en ont marre et ils n'ont pas d'autre choix que de prendre le destin de leurs enfants en main ! 

Depuis un an, Chloé est suivie par une jeune psychologue indépendante qui pratique l'ABA à domicile. Désormais, ma fille fréquente l'école primaire ordinaire, 1 heure par semaine. Elle chante, elle compte. J'ai retrouvé ma gamine."

* Les prénoms ont été changés 



wapi, n'oublies pas que la dénonciation du packing, je la relaye certes sur ce forum, mais elle est essentiellement le fait des parents qui protestent de façon quasi unanime!
canardos
 
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Message par canardos » 18 Fév 2012, 14:59

le double langage du professeur Delion sur l'accord des parents:

l y a d'abord ce que dit Pierre Delion :

« L’annonce aux parents et à l’enfant est indispensable. Elle se fait la plupart du temps après que l’équipe soignante ait pensé à cette indication de soin d’une façon approfondie. Le pédopsychiatre référent de l’enfant propose l’idée aux parents. Souvent, dans mon expérience, les parents voient très vite de quoi il est question et ils parlent souvent à cette occasion d’une expérience qu’ils ont faite ou à laquelle ils ont pensé, qui repose sur les mêmes prémisses. Une fois les parents d’accord, nous présentons la technique à l’enfant, soit par la parole, soit par des gestes, soit à l’aide d’une poupée. Chaque équipe trouve les moyens de présenter aux enfants qu’elle connaît la première séance, et souvent en s’appuyant sur les conseils des parents. Il est hors de question de pratiquer cette technique sans avoir obtenu l’accord des parents de l’enfant. Mais cette problématique reste formelle, car il s’agit souvent d’enfants pour lesquels les parents et les soignants ensemble peinent à trouver une solution pour sortir l’enfant de graves auto-mutilations, de comportements hyperviolents et hétéro-agressifs, voire quelques fois de troubles anorexiques très préoccupants. »

Mais en réalité le praticien décide déjà pour vous c'est un mécanisme kafkaiën qui se met en route.

Je cite P.Delion dans "The Lancet" :

[...]children who cannot speak—which accounts for most of the recipients of packing—cannot withhold their consent for a procedure that they do not enjoy. For Delion, this is not an issue, “If a child is in a road accident”, he says, “you do not wait to ask his consent to give him a blood transfusion”. He believes it a case of doing what is best for the child in a situation in which the child cannot help himself, and he emphasises that parents' consent is always sought. Usually, once the parents have agreed, a psychiatrist explains to the child what is going to happen, sometimes with the help of a doll. If the idea seems not to upset the child too much, the packing goes ahead. A child who declines to enter the pack is never forced.

Traduction des passage en gras « Si un enfant a un accident de voiture, vous n’attendrez pas son consentement pour lui faire une transfusion sanguine n’est ce pas?".

quelle honnêteté, n'est ce pas...
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Message par luc marchauciel » 18 Fév 2012, 16:44

Juste un mot sur le packing :
Je diffère un peu de Canardos : je ne suis pas pour considérer ça comme une torture, dans le sens où celui qui applique la torture pour objectif de faire mal. Je ne pense pas ça de Délion et de ses éventuels épigones.
Je pense qu'ils sont plus bêtes que méchants en quelque sorte, dans le sens où un traitement médical peut très bien être désagréable (ce qu'est forcément le fait de se faire emballer par un linge très froid. Je prends ma douche à plus de 37 degrés, j'imagine ce que c'est que de se coller 10 degrés sur le corps). Par exemple, une chimio, c'est très violent et désagréable... mais ça vaut le coup, eu égard aux résultats attendus, attendus parce que évalués dans le passé.
Le problème du packing, qui me fait penser que c'est un truc assez barbare, c'est de se dire que ça fait des années et des années que ces mecs font subir ça à des gosses... sans avoir jusqu'ici mené le moindre pororcole de validation (c'est depuis peu en cours... on peut penser que la pression socile pesé), et en faisant reposer la pratique sur une théorie fumeuse autour du fait de faire revivre je ne sais quel moment au patient (et sur les impressions du thérapeute, bonjour la subjectivité).
Qu'après une décennie de pratique du truc Délion envisage seulement de mettre aujourd'hui en place un protocole expérimental d'évaluation [qu'il faudrait que des spécialistes regardent dans les détails] en dit long sur le rapport de ces mecs aux normes scientifiques. Qui ne sont pas un pur plaisir de l'esprit, mais en l'occurence une garantie à laquelle ont droit les patients et leur famille sur le fait que le traitement proposé, fut-il douloureux, vaut le coup.
luc marchauciel
 
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Message par canardos » 18 Fév 2012, 18:26

il ne s'agit pas effectivement de faire mal en soi mais de provoquer un choc qui fasse régresser l'enfant au stade néonatal avant que la mauvaise mere ne l'ait en le rejetant fait se replier dans sa coquille sous l'effet d'une souffrance intense....je reprend les termes des psys comme Delion sauf "mauvaise mère"...ces hypocrites parlent de "déficience de la relation maternelle" ce qui veut dire exactement la même chose, mais plus diplomatiquement.

L'enfant va alors à nouveau rechercher le contact et l’équipe du packing sera la pour se substituer à la mère en reprenant tout au début

et pour provoquer cette régression on provoque un choc thermique qui est forcement ressenti comme une souffrance, une double souffrance, le froid et l’immobilisation que les autistes supportent en général très mal Une technique qui est inspirée en plus soft de techniques de conditionnement pré-interrogatoire mises au point pour la CIA... l'enfant autiste, mais également le psychotique ou le schizophrène car on leur a longtemps aussi appliqué le packing, sont censés après ce choc rechercher le contact qu'ils fuyaient comme le prisonnier choqué est censé souhaiter attendre son interrogateur pour retrouver un contact humain.

mettons que le but du packing est de choquer l'enfant, même si ça doit lui causer une souffrance, pour le préconditionner.

rien à voir avec la chimio. le but de la chimio n'est ni de faire mal ni de choquer même si cela peut être une conséquence du traitement.
canardos
 
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Message par canardos » 18 Fév 2012, 21:18

d'abord je renvoie sur la description d'une série de séances de packing sur un enfant autiste de 11 ans, Jean. la description est faite par l'équipe chargée du packing, peu suspecte de vouloir dénigrer la psychanalyse qu'elle applique.

Regards croisés de soignants à propos d'une médiation thérapeutique de "packing" pour un enfant autiste à l'hôpital de jour de Vauvert

et maintenant voila les extraits d'un commentaire trouvé sur le site la boite bleue
sur ces "regards croisés de soignants"
a écrit :

Voyons l'introduction de leur texte.

Citation :

a écrit :
"Pour commencer, quelques mots afin de vous rappeler ce qu'est le packing :

il s'agit d'une technique thérapeutique dit d'enveloppements humides. Elle consiste à saturer les récepteurs de la sensibilité cutanée en enveloppant le corps du patient avec des draps préalablement mouillés à l'eau froide. Au travers du saisissement, de l'hyperstimulation créée par le réchauffement du corps grâce à des couvertures, cette technique a pour objectif de permettre une forme de prise de conscience de protoreprésentation corporelle, et d'ouvrir la voix (voie ?) à des émergences émotionnelles ou communicationnelles et langagières.

Afin d'entrer dans le vif du sujet qui nous préoccupe, je vous reverrai aux écrits de Paul DELION pour ceux d'entre vous qui souhaiteraient davantage d'éléments concernant cette médiation thérapeutique."


En fait en terme de saisissement et d'hyperstimulation, nous avons en réalité affaire à un choc thermique, vous en connaissez plusieurs exemple courants , tels que l'hydrocution :

Une hydrocution est un arrêt cardio-ventilatoire du à la différence de température entre un liquide (le plus souvent de l'eau, d'où le préfixe "hydro") et la peau. Un tel choc peut provoquer une perte de connaissance et donc une noyade. Selon les Éditions Larousse, le terme est récent: 1953, et vient de "électrocution", lui-même, terme anglais, fabriqué à partir de "électro-" + le "-cution" de "exécution". Je parlerai plus loin du choc termique.

Dans le cas de l'hydrocution lorsqu'il fait chaud, les vaisseaux sanguins situés sous la peau sont très ouverts (vasodilatation) afin de favoriser la circulation périphérique qui permet d'évacuer la chaleur. Le rythme cardiaque augmente également afin d'accélérer ce refroidissement.

Si l'on entre brutalement dans de l'eau froide, la peau se refroidit très vite, et les vaisseaux vont se contracter rapidement (vasoconstriction). Ceci fait refluer le sang périphérique vers l'intérieur du corps, et provoque une augmentation de la pression artérielle.

Pour lutter contre cette hypertension, le cœur va ralentir (action du système nerveux parasympathique). De ce fait, le cerveau va être moins bien irrigué, et le déficit d'approvisionnement en dioxygène qui s'ensuit provoque la perte de conscience. Pas étonnant que le bambin aie des réactions violentes au départ puis se calme - en réalité il ne se calme pas , il est entrain de perdre connaissance.

Les "adeptes" du Packing : comment pratiquer la torture en ayant bonne conscience ?

J'aimerais croire que ces personnes sont de bons père et mère de famille qui ne feraient "pas de mal à une mouche."

Les adeptes du packing ont tout les signes visibles devant leur yeux pour se rendre compte qu'ils maltraitent cet enfant mais refusent de voir la vérité en face, nous verrons d'ailleurs qu'ils administrent bien le packing contre le gré de l'enfant :

Citation :
a écrit :En effet, malgré toutes les précautions prises par notre équipe auprès de l'enfant, de la famille et du reste de l'équipe de l'hôpital de jour, les premières séances sont très difficiles : Jean crie, hurle, se débat… Il refuse le pack, veut s'échapper, sortir de ses draps, de sa prison, de sa contention. Le mot est lâché… En reprise, nous ressentons tous un malaise, une culpabilité… sommes-nous vraiment dans le soin… que sommes-nous en train de faire ? Ce sont des regards de souffrance que m'adresse Jean (enfin des regards !) d'une telle intensité que c'est moi qui me détourne.Ce sont les remarques de membres de l'équipe, hors synthèses ("mais qu'est-ce que vous faites avec lui, on l'entend hurler ?"). [...]

Le pack débute en novembre 2001. Lors des premières séances, Jean manifeste une résistance à l’enveloppement ; il crie, se débat. Beaucoup d’angoisse. Celle-ci nous renvoie à une culpabilité. Beaucoup de paroles défensives de notre part. On console, on caresse. Le pack nous renvoie dans ces premiers temps à une idée de contention, de contenus violents. L’aspect sadique du pack, la question du pouvoir, nous gênent. Ces pensées vont céder au fur et à mesure des séances, au profit d’un bien-être partagé.


Je re-cite la phrase "Ces pensées vont céder au fur et à mesure des séances, au profit d’un bien-être partagé." car elle a un aspect particulièrement répugnant.

Malgré tout , les paqueurs continuent tout en s'abandonnant à leur interprétations. Pendant ce temps l'enfant est mort de frayeur et complètement en crise.

a écrit :"Puis des comportements de destruction, d'hétéroagressivité qui apparaissent chez Jean… Il réduit à néant le castelet institutionnel, distribue des coups de pied, arrache les lunettes. "Il régresse" disent certains…(attaque du corps de l'institution ?) ou tentative de reprendre la maîtrise, le pouvoir là où il doit, pendant le packing, s'abandonner à l'autre ?
Nous traversons des périodes de clivages institutionnels bien connus par tous ceux qui travaillent en hôpital de jour auprès d'enfants psychotiques… Les bons et les mauvais soignants… Mais qui sont les bons, qui sont les mauvais ? Qui est coupable de quoi ? Qui agresse qui ? Cette question a-t-elle seulement un sens ? Nous la travaillons en reprise.
Et bientôt les choses évoluent : Jean, progressivement, nous montre une palette d'émotions ; il discrimine. Aux moments de colères, de hurlements, s'ajoutent pendant les packs des moments de tristesse, de vrais pleurs. Ainsi qu'une émergence de langage : des "mamans" sont lancées, des "assez", des regards aussi… Jean vérifie que chacun des adultes est bien à sa place : Sabine aux pieds, Andrée à la tête, moi à distance avec mon cahier, prenant des notes."




Donc, sous prétexte de réduire des comportement d'automutilation, il provoquent eux même des crises allant crescendo.

Mais le phénomène étrange la presque totalité de ce blabla concerne les sensations et pensées des packeurs et non pas celles de l'enfant :

citation :
a écrit :"Nos représentations aussi évoluent… Aux images mortifères initiales de linceul d'enfant mort, de pietà pour ceux qui aiment les références catholiques, ou de prisonnier hurlant, succèdent dans nos têtes des images de maternage, de petit bébé choyé, de douceur, de calme…"

[...]Puis Jean semble soudain se désintéresser de moi. Lorsqu'il revient à ma rencontre, c'est pour me monter dessus afin d'atteindre des objets. Je me sens nié, instrumentalisé. J'ai l'impression de passer pour lui du statut de référence masculine à celui d'objet. Me voici confronté à une autre forme d'agression de la part de Jean, et je me sens plus menacé que lorsqu'il me donne des coups de pieds ou m'arrache les lunettes.

Des associations apparaissent : des odeurs de gel dans les cheveux de Jean font associer un soignant avec l'odeur de gel de son fils… Un moment de regard de Jean vers le haut (où le soignant se trouve), à travers l'association avec une révulsion oculaire, amène à une association mortifère (accident de la voie publique pour l'enfant de l'un des soignants), ou encore l'association entre l'absence de slip de rechange pour Jean et la possibilité de ramener un slip de son propre fils pour ce même soignant.


A un moment il commencent à se poser la question de la nécessité de faire la "pack mouillé" mais ils ne savent pas se mettre d'accord il y a 2 camps. Il faut dire que si c'était sec ce ne serait plus le pack au sens ou l'entend Délion.

Citation :

a écrit :Et puis voilà qu'à nouveau Jean émet des résistances à l'entrée dans le pack. En fait, c'est le drap mouillé qu'il ne veut plus. Alors un pack à sec, puis un autre , et voici de nouveau les soignants confrontés à un grand malaise. L’un voudrait imposer à nouveau le pack mouillé, l’autre ne se le sent pas… Nécessité de se re-coordonner constamment. Nous passons de la construction à la déconstruction, à la reconstruction, encore et encore.


Celui qui doit être soigné n'est pas celui que l'on croit.

a écrit :Pour nous soignants, la charge émotionnelle est intense dans cette proximité corporelle. On touche, on regarde, on sent, on associe avec notre propre vécu des packs que nous avons pratiqués sur nous-mêmes


J'ai bien trouvé à la même source ce document relatée par un packeur ayant expérimenté lui même. Notez la grotesque poésie en début de page, cette dernière paradoxalement atteste que ces personnes savent les souffrances et frayeurs infligées à l'enfant : Le Packing: entre sensorialité et contenance psychique

On peut se demander quelle était la température des packs qu'ils se sont appliqué eux même , de toute façon, il l'ont fait volontairement, ce n'est pas le cas de l'enfant - pour que l'expérience soit réellement "empathique" il faudrait que le praticien soit :

1) Enlevé et emmené dans un endroit qu'il ne connaît pas car c'est comme cela que l'enfant perçois l'évènement, et si je ne me trompe pas dans une pièce sombre à la lumière tamisée :

a écrit :Nous débutons toujours la séance avec le même rituel. Nous fermons les rideaux, éteignons le néon et allumons faiblement l’halogène, et nous énonçons toujours une petite phrase pour signifier le début de ce temps.


2) Pour corser le tout les opérateurs doivent parler dans une langue inintelligible. ( il est vraisemblable que l'enfant ne comprennent qu'une très petite proportion (si pas nulle) des mots échangés entre les adultes )

3) Compte tenu du fait que le corps d'un adulte est plus volumineux que celui d'un enfant, la perte de chaleur est moins rapide, les draps pour produire un effet comparable à celui produit sur l'enfant doivent être beaucoup plus froid.

4) Pas de dispositif de réanimation prévu.

Sans ces 4 points, ils ne ressentirons ni les effets cliniques ni la terreur infligée en connaissance de cause à cet enfant.



canardos
 
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Message par canardos » 19 Fév 2012, 12:22

Wapi sur l'autisme j'ai mis les témoignages de parents que tu avais demandé et même le témoignage pas triste de l'équipe de soignants qui pratique le packing.

les as tu lu?

et puisque selon toi ce n'est pas un mauvais traitement qu'en penses tu...

et que penses tu des présupposés qui le fondent, autisme conséquence d'un choc traumatique entrainé par une relation maternelle déficiente, packing ayant pour but de choquer l'enfant et de le faire regresser aus stade néonatal pour qu'il puisse faire un transfert sur l'équipe soignante jouant le role d'une mere symbolique.

je n'invente rien j'ai donné les références et les liens vers un site qui regroupe tous les pontes du packing y compris Delion.

allons Wapi! tu as bien une opinion?....et le courage de la défendre sans botter en touche sur mes prétendues exagérations concernant le caractère barbare et inhumain du packing, qui semble d'ailleurs donner mauvaise conscience à certains des soignants qui le pratiquent (voir mon post précédent)
canardos
 
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Message par canardos » 20 Fév 2012, 10:37

une lettre ouverte de Cinzia Agoni, d'Inforautisme

a écrit :

Les psychanalystes interviewés dans « Le Mur » se ridiculisent par leurs propres mots et ce n'est pas un beau spectacle, j'en conviens.  Mais n'oublions pas que même si ces mots ont été sortis de leur contexte, ils ont été prononcés, cela n'est pas un montage...

Beaucoup de parents témoignent avoir entendu ces propos dans la bouche de nombreux professionnels, et cela encore aujourd'hui...

Indépendamment de la qualité du film, je suis étonnée du non respect de la liberté d'expression du réalisateur. L'association internationale des journalistes a aussi réagi... un appel au tribunal de Lille est d'ailleurs en cours.

Le fond du problème n'est pas, pour moi, une guerre d'écoles, qui pourrait se résoudre par une meilleure compréhension mutuelle. Nous en sommes à un refus clair et sans appel par les parents et les associations qui les représentent de la psychanalyse comme prise en charge thérapeutique de l'autisme.

La thèse psycho-dynamique de l'autisme est révolue et a été balayée par les progrès de la science en génétique, biologie et biochimie, imagerie médicale... Les données récentes de l'imagerie cérébrale ont mis en exergue des différences fondamentales dans le cerveau autistique. Les témoignages des personnes autistes de haut niveau font état d'un fonctionnement de pensée bien différent du nôtre, dont il faut tenir compte dans le cadre de leur prise en charge, éducation et support. La psychanalyse, quant à elle, utilise notre modèle de pensée « neurotypique » et interprète le fonctionnement autistique sur cette base. C'est une erreur méthodologique fondamentale.

Les associations de parents s'alignent sur l'avis de la communauté internationale et des nombreux spécialistes reconnus comme le Pr. Gillberg en Suède, le Pr. Van der Gaag aux Pays Bas, les Pr. Mesibov aux USA, le Pr. Rogé en France, les Pr. Steyaert, Magerotte et Willaye en Belgique, etc., ainsi que toute l'équipe de Participate (asbl réunissant tous les centres de référence de l'autisme et les associations de parents belges représentatives). Ces professionnels confirment que les seules approches ayant prouvé - dans le cadre d'études scientifiques rigoureuses - une amélioration tangible et mesurable en termes d'adaptation au monde et d'épanouissement des personnes autistes, sont les approches éducatives. Il existe de nombreuses revues d'études internationales le démontrant. Je précise que les approches éducatives ne se réduisent pas au comportementalisme. Elles englobent entre autres différentes méthodes de communication (ex. : PECS), de même que l'approche systémique et l'analyse fonctionnelle des troubles du comportement.

Quant à mon opinion personnelle sur la psychanalyse, elle est négative, et j'en ai une expérience directe dans la prise en charge de mon enfant. Je me garde de généraliser ce discours négatif à partir de mon expérience. Par contre, je signale que je suis confrontée régulièrement à des plaintes de parents qui passent par la filière analytique et qui en ressortent cassés par la « culpabilisation » d'avoir produit un enfant autiste. Surtout, ils dénoncent les « traitements » subis par leurs enfants, laissés sans apprentissages et sans outils de communication, car « il faut d'abord travailler la relation ». A long terme, cela résulte en un sur-handicap très dommageable à l'âge adulte.

J'ai aussi lu de nombreux ouvrages de psychanalystes renommés et notamment : Bettelheim (avec sa théorie du retrait autistique face aux menaces inconscientes de mort provenant de la mère), Winnicott (avec son concept de « mère suffisamment bonne »), Tustin (avec sa théorie de « trous noirs »), Anzieu (avec son concept de « moi peau »), Delion (avec ses théories justifiant le « packing »)....  et je me suis faite une opinion circonstanciée. Je ne peux pas accepter comme des vérités irréfutables des théories basées sur des dogmes qui n'ont ni validation scientifique ni évaluation des résultats. J'estime que l'on ne peut pas traiter l'autisme sur base de croyances et spéculations intellectuelles, même si celles-ci sont intelligentes et proviennent de professionnels réputés et estimés. La qualité humaine de ces professionnels, si grande soit-elle, n'implique en rien la validité scientifique de leurs théories.

Pour l'heure, nous sommes confrontés à une réalité effrayante : l'exode en Belgique de milliers de personnes handicapées françaises, dont beaucoup d'autistes, qui fuient les prises en charge à tendance analytique de leur pays. On se doit de les entendre. Les centres et les écoles frontalières de la Belgique francophone sont envahis (voir le reportage récent du JT de France 3 : http://www.youtube.com/watch?v=VWQ635DozrE

A tout effet, je vous informe que depuis 2008, l'INAMI interdit l'utilisation du packing dans les centres qu'elle agréée en Belgique. La Ministre Tillieux vient de prendre position dans le même sens devant le Parlement wallon ce 24 janvier. Le Pr. Delion (cité dans le courriel plus bas) qui défend cette pratique pour laquelle il demande l'autorisation d'effectuer une étude, fait l'objet d'attaques virulentes à juste titre : cette pratique s'apparente à une torture et va à l'encontre des droits fondamentaux de l'homme. Il y a quelques décennies, on utilisait largement la sismothérapie sur de nombreux patients ayant des pathologies mentales... Une telle comparaison n'est pas opportune, mais l'histoire nous incite à rester vigilants devant des expérimentations qui provoquent une souffrance physique. Il ne faut pas que cela se reproduise avec le packing. En tant que responsable d'une association de parents, je compte suivre de près cette question, par voie de justice s'il le faut.

Merci de m'avoir lue

Pour inforautisme asbl

Cinzia Agoni

Présidente

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Message par canardos » 20 Fév 2012, 11:04

lisez ça:

a écrit :

Autisme: des signes précoces détectés par une étude sur des bébés

(AFP) – 27 janv. 2012

LONDRES — Des signes d'autisme ont pu être détectés chez de très jeunes enfants, entre 6 et 10 mois, en mesurant leur activité cérébrale, selon une étude publiée vendredi dans le journal spécialisé Current Biology.

Un dépistage précoce de l'autisme, généralement diagnostiqué autour de deux ans, aiderait à la prise en charge de la maladie, qui affecte environ 1% de la population et se traduit par des difficultés à communiquer avec le monde extérieur.

L'étude s'est focalisée sur 104 bébés de 6 à 10 mois, dont la moitié présentaient un risque plus important de souffrir d'autisme parce qu'un ou plusieurs des frères ou soeurs aînés étaient déjà atteints du syndrome.

Sachant que les enfants autistes évitent souvent de regarder les gens dans les yeux, les chercheurs ont mesuré avec des capteurs l'activité cérébrale des bébés lorsqu'on leur présentait des visages les regardant directement ou au contraire les évitant.

L'étude a noté une différence significative des ondes cérébrales en fonction des deux types d'images lorsque celles-ci étaient présentées à des bébés à faible risque d'autisme, ou qui n'ont pas ensuite développé la maladie dans le groupe à risque.

En revanche, la réponse cérébrale des bébés qui ont ensuite été diagnostiqués comme autistes s'est révélée beaucoup plus neutre.

Le professeur Mark Johnson du Birkbeck College de l'Université de Londres, co-auteur de l'étude, souligne toutefois que le test n'a pas fonctionné "à 100%", certains enfants montrant des signe d'autisme alors qu'ils n'ont pas développé la maladie par la suite.

"Des études complémentaires sont nécessaires pour déterminer si des mesures de l'activité cérébrale comme celles utilisées dans notre étude peuvent jouer un rôle dans l'identification des enfants autistes à un stade précoce", a-t-il ajouté.



et ça, sur Santélog:

a écrit :

American Journal of Psychiatry

Cette nouvelle étude vient s’ajouter, aux récents résultats* qui permettent d’espérer une détection de plus en plus précoce de l’autisme. Menée par Autism Speaks, cofinancée par le National Institutes of Child Health and Development (NICHD-NIH), cette étude d'imagerie cérébrale infantile, à paraître dans l’édition en ligne du 17 février de l’American Journal of Psychiatry, confirme l’espoir de parvenir prochainement à identifier les enfants à risque d’autisme avant l‘apparition de symptômes comportementaux et dès l’âge de 6 mois.

Car les changements dans le développement cérébral qui sous-tendent les troubles du spectre autistique (TSA) peuvent être détectés bien plus tôt que les comportements associés aux TSA, généralement identifiés après le premier anniversaire d'un bébé.

L’auteur principal de l’étude Infant Brain Imaging Study (IBIS), le Dr Joe Piven, directeur de l’Institute for Developmental Disabilities à Chapel Hill (Université de Caroline du Nord), et ses collègues ont étudié le cerveau et le développement des comportements chez 92 nourrissons. Ces enfants avaient frères et sœurs aînés atteints d’autisme et présentaient donc un risque plus élevé de développer un TSA.

L'objectif est de pouvoir intervenir le plus tôt possible pour prévenir ou réduire l'apparition des symptômes invalidants, rappellent les chercheurs.  Un domaine prioritaire de la recherche est donc d'identifier les mécanismes génétiques et biologiques spécifiques, pouvant expliquer les différences observées dans le développement cérébral. En évaluant par imagerie médicale les cerveaux des nourrissons à 6 mois, 1 an et 2 ans, les chercheurs ont créé une base d’images tridimensionnelles montrant l'évolution de la substance blanche du cerveau de chaque enfant.  La substance blanche, particulièrement riche en fibres nerveuses comporte les principales voies de communication entre les différentes régions du cerveau.

Des différences cérébrales à 6 mois : Les 28 nourrissons qui ont développé l’autisme, ont montré des types de développement de la substance blanche pour 12 des 15 voies cérébrales majeures étudiées par rapport aux 64 autres nourrissons qui n’ont pas développé de TSA. A 6 mois, les chercheurs ont constaté des différences puis, au fil du temps, un ralentissement dans le développement de la substance blanche.

Il est trop tôt pour affirmer que les techniques d'imagerie cérébrale utilisées dans l'étude pourront identifier les enfants à risque de TSA dans la petite enfance mais ces résultats vont permettre de développer de meilleurs outils de diagnostic des TSA et de mesure d’efficacité biologique des thérapies d'intervention précoce.

Source: American Journal of Psychiatry 2012 10.1176/appi.ajp.2011.11091447 “Differences in White Matter Fiber



la nature organique de l'autisme est largement prouvée. Des leur plus jeune age, avant même que les signes d'autisme n'apparaissent clairement le cerveau des autistes a un développement différent et anormal.

que penser alors du packing qui prétend provoquer une régression par un choc thermique afin que l'enfant revienne au stade néonatal et renoue avec les soignants le contact que sa mère n'a pas su créer avec lui?

la base théorique du packing est fausse, c'est prouvé. Dans ces conditions l'idée même d'une expérimentation est aberrante d'autant qu'elle est fondée sur une souffrance...ou alors il faut accepter des expérimentations sur l'imposition des mains ou l’aromathérapie, pseudo médecines tout aussi aberrantes mais quand même plus inoffensives.

canardos
 
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Message par Bertrand » 20 Fév 2012, 11:09

a écrit :Les données récentes de l'imagerie cérébrale ont mis en exergue des différences fondamentales dans le cerveau autistique. Les témoignages des personnes autistes de haut niveau font état d'un fonctionnement de pensée bien différent du nôtre, dont il faut tenir compte dans le cadre de leur prise en charge, éducation et support


C'est, me semble-t-il, une donnée fondamentale, clairement développée dans "le mur".
J'ai l'impression que c'est passé un peu à la trappe dans ce fil.
Mais j'ai peut-être lu trop vite.
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Bertrand
 
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