a écrit :Centrales du futur au thorium : évolutions et révolutions
Salut tout le monde :wavey:
Je voudrais en savoir plus pour me faire une idée. :33:
a écrit :
Il existe un autre cycle de combustible potentiellement régénérateur sur lequel des laboratoires du CNRS, comme le Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie (LPSC) de Grenoble2, travaillent intensivement. Il s'agit du cycle du thorium, élément dont les réserves mondiales correspondraient au triple de celles de l'uranium ; dans cette réaction en chaîne, le noyau de thorium capture un neutron et se transforme en atome d'uranium 233, qui est fissile.
la plateforme Peren, du LPSC de Grenobleest dédiée à la neutronique et permettra aux chercheurs de valider les technologies pour les réacteurs à sels fondus, l'un des concepts retenus pour la 4e génération de centrales nucléaires.
Le thorium est souvent associé à un réacteur d'un autre type, le réacteur à sels fondus (RSF), qu'il faudra mettre au point et qui aurait entre autres principaux avantages de réduire les quantités de certains déchets. Ici, le combustible nucléaire sera contenu dans le liquide du circuit de refroidissement qui entre et sort du cœur du réacteur. Ce liquide est constitué de sel fondu (mélange de fluorures de lithium, de thorium et d'uranium) qui, outre son excellente capacité à évacuer la chaleur, n'absorbe pas les précieux neutrons qui entretiennent la réaction. En sortant du cœur, il transmettra sa chaleur à un circuit secondaire chargé, lui, de faire tourner les turbines électriques. Point fort de ce procédé, le sel pourra être débarrassé en continu des produits de fission défavorables au maintien de la réaction en chaîne. « Les RSF utilisant le cycle du thorium possèdent des atouts majeurs, explique Christian Le Brun, directeur de recherche au LPSC. Par exemple, il s'agirait d'un nucléaire plus facile à gérer puisqu'il fabriquerait mille fois moins d'actinides mineurs3 que les réacteurs actuels. Or ces éléments induisent une très forte radioactivité à très long terme. »
Il existe néanmoins encore de nombreux verrous à lever avant de construire un prototype de réacteur à sel fondu. Il faut par exemple parfaitement connaître et contrôler les propriétés physiques et chimiques du sel. Le LPSC travaille notamment à mettre au point des méthodes pour le retraiter et en évacuer les produits de fission. « Pour l'instant, nous cherchons à démontrer la faisabilité d'un tel réacteur », admet Christian Le Brun. Dans cette optique, le laboratoire s'est doté d'une plate-forme, baptisée Peren, pour étudier, entre autres, l'extraction des produits de fission et le retraitement des déchets (voir Le journal du CNRS, n°162-163, p. 6). Si les réacteurs de génération IV voient le jour, quel que soit le principe retenu, le problème des ressources en combustible fissile ne devrait plus se poser.
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